Ennio MORRICONE (cinéma)

Merci Icare , pour ton magnifique compte-rendu de ce CD. On a vraiment envie de l'écouter...

Anouchka a écrit:

Merci Icare , pour ton magnifique compte-rendu de ce CD. On a vraiment envie de l'écouter...

Donner l'envie....c'est ma raison d'écrire sur la musique que j'aime. Sinon, le cinéma de Tornatore vaut vraiment le coup d'être vu. J'aime tous les films que j'ai vu de lui avec une préférence pour La Légende du Pianiste de l'Océan. Un détail poétique: j'ai toujours l'impression que la couleur qui domine son cinéma est le bleu. L'oreille érudite et attentive repèrera entre autres une allusion directe à Mozart.

Icare a écrit:

"La légende du pianiste de l'océan"....

On dirait presque que ça parle pour moi (rires !).
C'est quoi l'intrigue, les acteurs, etc.., pour que ça me donne une envie de m'immerger ! (cf. "la route du Rhum", chers amis, "St Malo-Pointe à Pitre", démarrée ce week-end), et à consommer avec modération tout ça ).

Tu trouveras tous les renseignements sur ce film = ici

En réécoutant ce soir certaines compositions d'Ennio Morricone, Orient Express qui alterne thèmes romantiques, musiques de circonstance type années 30 et morceaux de suspens plutôt dissonants dont un plus rythmé que je trouve particulièrement excellent avec ses sons disloqués et destabilisants - en général, lorsque je réécoute cette B.O. c'est pour réentendre justement et presque exclusivement les sonorités distendues de ce morceau-là - puis Cinque Canzoni par la soprano Aide Maria Salvetta qui reprend pour le concert cinq thèmes écrits initialement pour le cinéma, je me suis arrêté sur un moment précis. Les Cinque Canzoni sont toutes magnifiques, mais c'est la cinquième qui à l'origine fut composée pour le film du réalisateur belge Samy Pavel, Les deux saisons de la vie, qui retient à chaque fois le mieux mon attention. Si je suis dans un premier temps fasciné par la cellule mélodique elle-même, je le suis davantage encore par la construction et le développement spiralique qu'il en tire, cette manière d'articuler toute sa musique autour de la cellule mélodique pour mieux l'ignorer par un immense élan d'impulsivité romantique: la mélodie réapparaîtra, sans avoir jamais réellement disparu, comme elle a commencé, douce et sereine, dans une orchestration très aérée. Un romantisme exubérant et obsessionnel, et si irrésistible dans sa portée purement poétique.

La musique de film a aussi quelques très belles pages pour violon dans son vaste répertoire. Je pense notamment à La Liste de Schindler de John Williams mais je pourrais en citer plusieurs comme Les Promesses de l'Ombre de Howard Shore ou encore Ladies in Lavender de Nigel Hess et Le Violon Rouge de John Corigliano. Dans ce dernier cas, le compositeur a eu la merveilleuse idée d'en tirer une Chaconne et un Concerto. Pour Canone Inverso, film de Ricky Tognazzi, Ennio Morricone a composé une partition avec violon solo. Il en tira par la suite une Suite Concertante parfaite pour être jouée en concert d'autant plus que dans le film, cette musique ne se limite pas à une fonction illustrative puisqu'elle devient un élément du film, un concerto imaginaire jouée en concert alors que les nazis, dans une Italie ébranlée, s'apprêtent à arrêter les musiciens pendant l'exécution. La scène se déroulant vers 1945, il fallait que le compositeur tienne compte de ce qui pouvait être joué en concert durant cette période. La référence classique était inévitable.


https://www.youtube.com/watch?v=cxJQmvZt5X0

Il figurera probablement dans mon top 13.

Icare a écrit:

Il en tira par la suite une Suite Concertante parfaite pour être jouée en concert d'autant plus que dans le film, cette musique ne se limite pas à une fonction illustrative puisqu'elle devient un élément du film, un concerto imaginaire jouée en concert alors que les nazis, dans une Italie ébranlée, s'apprêtent à arrêter les musiciens pendant l'exécution. La scène se déroulant vers 1945, il fallait que le compositeur tienne compte de ce qui pouvait être joué en concert durant cette période. La référence classique était inévitable.

Merci pour le lien.

J'ai eu une frayeur à la septième minute. Puis une nouvelle surprise à la neuvième minute.

La musique me plaît aussi. ça ressemble à la liste de Schindler effectivement. Aussi aux concertos pour violon de Brahms ou de Bruch, le côté technique en moins, ce qui n'est pas gênant en soit...

Sauf pour le soliste avide de prouesses techniques.

Vinnie Johnson a écrit:

Sauf pour le soliste avide de prouesses techniques.

Bien qu'elle se donne un "habit" de concert, elle n'en demeure pas moins une musique de film. La suite qui en est conçue est artificielle en soi dans la mesure où elle aligne les thèmes principaux sous la forme la plus logique possible afin de simuler une idée de concerto, sauf que cette partition n'a pas été conçue dès le départ dans cette optique. Cependant, ce n'est pas grave et j'aime bien les différentes physionomies de cette pseudo suite concertante. Tu évoques Bruch & Brahms et la référence est plausible car en fonction de la période où se situe l'action du film c'est le type d'oeuvre et de compositeur qui pouvait y être joué en concert. Il est plus que certain que si Ennio Morricone avait composé un concerto pour violon qui n'ait aucun rapport avec le cinéma, il n'aurait jamais eu cette physionomie-là, serait sûrement plus proche sur le plan technique et esthétique de ses oeuvres de concert habituelles. Mais, en dehors, de Bruch, Brahms, voire Beethoven, je lui trouve un caractère kaléodoscopique, comme si plusieurs époques musicales se rencontraient au sein de ce faux concerto. J'y entends aussi Bach, quelque chose de baroque dans la manière où est utilisé le piano par rapport au violon. Un passage assez intense et complètement atonal vient trahir la contemporanité de l'oeuvre avant de revenir vers l'élégie initial et un final exacerbé.

Icare a écrit:

Bien qu'elle se donne un "habit" de concert, elle n'en demeure pas moins une musique de film. La suite qui en est conçue est artificielle en soi dans la mesure où elle aligne les thèmes principaux sous la forme la plus logique possible afin de simuler une idée de concerto, sauf que cette partition n'a pas été conçue dès le départ dans cette optique. Cependant, ce n'est pas grave et j'aime bien les différentes physionomies de cette pseudo suite concertante.

Je n'ai pas osé citer les concertos de Wieniawski, avec des traits robotiques. Là c'est arrêté ma carrière de violoniste, mon professeur m'avait dit que je ne pourrais pas.

Bach je n'y ai pas trop pensé. Y avait-il des concertos pour violon à l'époque de bach ?

Ce qui est intéressant c'est cette notion de paraître sans être. Il prend les stéréotypes du concerto, les gens pensent entendre un concerto. Le rendu musical n'est pas forcément moins bon qu'un "vrai" concerto par ailleurs.

Oui les concertos BRANDEBOURGEOIS, j'éspère ne pas avoir écorcher le nom. Je les connais, simple oubli. Mais ne s'agit-il pas du concerto sous une forme plus ou moins "primitive" ?

A l'époque de Brahms lorsque le piano était associé à l'orchestre, il s'agissait déjà d'un concerto pour piano. C'est un anachronisme.

<<Je n'ai pas osé citer les concertos de Wieniawski, avec des traits robotiques. Là c'est arrêté ma carrière de violoniste, mon professeur m'avait dit que je ne pourrais pas>>

Osons, osons, sauf que dans le domaine musical, si on commence à vouloir chercher des filiations et des ressemblances, ça devient vite un jeu sans fin.  La liste de Schindler (très belle musique par ailleurs), je l'avais plutôt citée parce qu'il s'agit d'une musique de film pour violon et orchestre, alors que la filiation avec Canone inverso se limite seulement à cette caractéristique. Bruch est très symphonique (Morricone employant à cette occasion une formation orchestrale de moins grande envergure) et, en revanche, je ne connais pas encore Wieniawski. Il va me falloir combler cette lacune un jour!

<<Bach je n'y ai pas trop pensé. Y avait-il des concertos pour violon à l'époque de bach ?>>

Bach a été une grande influence pour Morricone et les références, si elles peuvent être directes et parfaitement assumées, elles peuvent être aussi subtiles et déguisées. Mais il se peut malgré tout que cette filiation que je fais avec Bach et cette composition en particulier soit subjective et pas du tout assumée par le compositeur. Sinon oui, Bach a bien composé des concertos pour violon... certes moins que Vivaldi...

<<Ce qui est intéressant c'est cette notion de paraître sans être. Il prend les stéréotypes du concerto, les gens pensent entendre un concerto. Le rendu musical n'est pas forcément moins bon qu'un "vrai" concerto par ailleurs.>>

Je partage entièrement ce ressenti. C'est un concerto musico-cinématographique, enfin c'est comme ça que je le perçois.

<<Oui les concertos BRANDEBOURGEOIS, j'éspère ne pas avoir écorcher le nom. Je les connais, simple oubli. Mais ne s'agit-il pas du concerto sous une forme plus ou moins "primitive" ?>>

L'orthographe est bonne et la forme plus ou moins primitive est une esthétique qui me séduit assez dans le pré-baroque et le baroque. Et pour rester dans le vif du sujet, on retrouve pas mal de références baroques dans l'oeuvre de Morricone.

Icare a écrit:

Sinon oui, Bach a bien composé des concertos pour violon... certes moins que Vivaldi...

Mes années de musicologie m'ont vraiment formatées. Pour moi c'est assimilable à ce qu'est le ricercare à la fugue.  

Bach je ne trouve pas. Pourrais-tu être plus clair sur l'empreinte de ce maître dans la musique de Morriccone ?

Vinnie Johnson a écrit:

Icare a écrit:

Sinon oui, Bach a bien composé des concertos pour violon... certes moins que Vivaldi...

Mes années de musicologie m'ont vraiment formatées. Pour moi c'est assimilable à ce qu'est le ricercare à la fugue.  

Bach je ne trouve pas. Pourrais-tu être plus clair sur l'empreinte de ce maître dans la musique de Morriccone ?

Dans Canone Inverso c'est plus une impression (donc subjective) à un moment donné, une construction thématique, une couleur...pas facile à définir avec des mots surtout lorsque l'on est pas musicien. Plus globalement, l'oeuvre de Morricone est vaste et il me serait fastidieux d'éclairer par moults exemples et détails cette filiation. Je le ferai à l'occasion, lorsque j'écouterai telle ou telle composition et que l'empreinte du maître baroque me semblera plus concrète, avec si possible la présentation du morceau concerné sur Youtube.

L'oeuvre est courte.

Vidéo verrouillée

Pour le canon inverse je peux un peu t'en parler il n' y'a que Bach qui s'en tire réellement à merveille. Le problème c'est que tous ces procédés que l'on nomme "artifices de la fugue" nuisent grandement à l'harmonie.

La pièce de Morricone présenté ci-dessus sous certains aspect reprend probablement des "clichés" de la fugue, mais pas du canon inverse. Parce que tous simplement ces artifices de la fugue sont une science à part entière. Probablement inutile pour un compositeur de musique de film.

Par exemple dans a plupart du contrepoint double, bêtement si on trouve un enchaînement qui sonne on se retrouvera avec un renversement qui ne sonne pas. Il faut être calculateur et savoir ce que donnera la première idée une fois renversée.

Il y'a les imitations, le canon et le contrepoint double à l'octave plus simples à manipuler. Là encore Morricone reprend des principes tirés des "artifices de la fugue", sans aller aussi loin dans le côté technique. C'est encore un subterfuge pour "tromper" le public.

L'instrumentation aurait peut-être méritée un effectif baroque.

Pour en revenir à la thématique de Morricone j'y 'ai entendu beaucoup d'imitations ou de canons. Le titre "canon inverse" a été donnée de manière à donner l'impression d'une oeuvre très savante.

Un thème pour violon et orchestre de cinéma qui me tient à coeur et que je voulais à tout prix réécouter aujourd'hui.

https://www.youtube.com/watch?v=VKIXwpb4IkQ&spfreload=10

Provient du film:

https://www.youtube.com/watch?v=josqa-WEsLo

Entre deux disques de cantates de J. S. Bach, je réécoute quelques B.O. d'Ennio Morricone que j'avais un peu trop longtemps délaissées;

Sahara, un film d'aventure des années 80 avec Lambert Wilson et Brooke Shield plutôt naïf et bon enfant pour lequel Morricone n'a pas forcément livré son plus bel effort mais qui s'est bien amusé dans les thèmes d'action symphoniques aux couleurs orientales, il y en a même un que je trouve carrément excellent qui place plus en avant les cordes que les cuivres. Certains extraits sont plus fantaisistes, voire humoristiques, porteur d'auto-dérision, plus quelques mélodies superbes dont le très beau love theme. A son propos, par des orchestrations assez subtiles, on ressent assez bien la douce mouvance du sable dans un désert au soleil couchant...

https://www.youtube.com/watch?v=lPywMvWqiDU

Via Mala, film TV avec l'excellent Mario Adorf et Maruchka Detmers, un sujet sur mesure pour Morricone qui y développe une superbe partition sombre et lyrique. Le thème que j'ai édité est le générique-début. Il illustre à merveille le caractère violent et sauvage du personnage principal. D'autres extraits sont également intéressants, le Thème de Sylvie (Maruchka Detmers), fragile et romantique, une sorte de fugue hyper-chromatique qui revient plusieurs fois et crée une véritable impulsion dramatique. Il y a aussi une sorte de berceuse étrange et macabre superbement orchestrée, avec carillon et un jeu irrésistible des cordes. La partition s'achève sur un morceau atonal et obsessionnel dont j'aime beaucoup la construction et la poétique.

https://www.youtube.com/watch?v=w9dh59andA4

The Link est un curieux thriller d'Alberto de Martino, réalisé en 1982, avec une musique lancinante et mystérieuse du Maestro. J'aime particulièrement cette valse macabre même si d'autres morceaux valent aussi le coup d'oreille, notamment l'extrait qui suit avec clavecin et flûte, peut-être l'extrait le plus lumineux de l'ensemble, d'un romantisme plus léger, moins noir, comme "baroquisé". La musique n'est jamais violente ni brutale, on est davantage dans des ambiances sournoises, sinueuses, langoureuses, lancinantes, une partition sombre qui laisse aucun doute à une intrigue à l'issue fatale:

https://www.youtube.com/watch?v=zGRkN9r_uSQ&spfreload=10

Mosca Addio, un film de Mauro Bolognini avec une musique très mélancolique et dramatique. Le thème principal, très morriconien dans sa construction, porte beaucoup de nostalgie et de mélancolie. Il y a une utilisation glacée des cordes que Morricone emploie souvent lors de drames se déroulant dans des paysages de glace et de neige. L'un des morceaux les plus poignants de la partition s'appuie sur les bruits saccadés d'un train en marche, illustrant sans aucun doute l'implacabilité d'un adieu définitif sur lequel se greffe une version emphatique et viscérale du thème principal. Un autre morceau grâve et mouvementé, par ailleurs d'une grande classe, prolonge la tragédie de Mosca Addio:

https://www.youtube.com/watch?v=DaP8Mn9shNg

Gli Indifferenti est un film TV de Mauro Bolognini sorti en 1987 pour lequel Ennio Morricone composa une partition très sombre et dramatique. L'oeuvre débute sur une grande valse macabre et désespérée ou d'un romantisme morbide - c'est comme on le ressent - qui reviendra dans une version où le piano est plus mis en valeur et une délinaison par les cordes différentes de la première (Coperta di Rose). Le thème d'amour (Trionfo d'amore) est, quant à lui, d'un romantisme plus dentelé, d'une délicatesse très touchante. Un autre thème qui reprend un peu l'ambiance de la valse macabre, sorte de déclinaison du thème, me plait bien aussi. J'adore vraiment le caractère lancinant et fataliste de cette valse obsessionnelle que l'on perçoit comme l'ultime danse...

https://www.youtube.com/watch?v=cLb58WBMzIU

A time to die est un film de Matt Cimber réalisé en 1982. J'ai toujours été fasciné par le souffle dramatique du thème principal, celui qui ouvre le disque, la tonalité grave du piano qui donne le ton et intervient trois fois comme un prologue, interlude et épilogue à la magnifique mélodie, triste et solennelle à la fois. D'autres thèmes agrémentent cette B.O., peut-on y surprendre un clavecin, des guimbardes, un accordéon, un thème d'action comme seul Morricone sait les faire, d'une précision mathématique où tous les sons, piano, percussion, cordes, cuivres, bois, s'enchevètrent de façon très méthodique et avec une impression d'implacabilité. Je n'ai pu m'empêcher à la fin de l'écoute de revenir au rhème principal qui me hante depuis toujours.

Décidément, à l'écoute de ton dernier lien, je préfère le Morricone en musique de film qu'en musique "sérieuse" !

Je sais, je me répète...

joachim a écrit:

Décidément, à l'écoute de ton dernier lien, je préfère le Morricone en musique de film qu'en musique "sérieuse" !

Je sais, je me répète...

Oui, tu te répètes, mais bon c'est l'âge aussi qui fait ça. ...Je rigole...Lorsque Morricone compose pour le cinéma, il le fait souvent dans une forme tonale et lyrique et cela même si musiques "sérieuses" et "de film" s'entrecroisent beaucoup chez lui.

laudec a écrit:

Icare a écrit:

J'adore vraiment le caractère lancinant et fataliste de cette valse obsessionnelle que l'on perçoit comme l'ultime danse...

oui, sinistre à souhait ! belle réussite, je me sens totalement dans l'ambiance    ( )

En revanche, je n'ai gardé aucun souvenir du film que j'avais vu lors de sa sortie à la télévision alors qu'en général j'aime beaucoup le cinéma de Bolognini pour lequel Morricone n'a jamais écrit une mauvaise musique, toujours le résultat d'une étroite complicité entre un réalisateur et un compositeur. Il faudrait que je regarde à nouveau ce film Les Indifférents.

laudec a écrit:

Icare a écrit:

En revanche, je n'ai gardé aucun souvenir du film que j'avais vu lors de sa sortie à la télévision alors qu'en général j'aime beaucoup le cinéma de Bolognini pour lequel Morricone n'a jamais écrit une mauvaise musique, toujours le résultat d'une étroite complicité entre un réalisateur et un compositeur. Il faudrait que je regarde à nouveau ce film Les Indifférents.

Je n'ai pas vu ce film  et je ne connais même pas Bolognini   mais la musique  de Morricone, à elle seule en dit déjà beaucoup et attise ma curiosité.

Ce que tu dis me rappelle quelques enthousiasmes passés. La logique voudrait qu'en général on découvre la musique d'un film lorsque l'on découvre celui-ci. Cependant, j'ai le plus souvent découvert des bandes originales avant de découvrir les films auxquels elles se rapportent. Morricone a, par exemple, écrit des musiques qui m'enthousiasmaient tellement que j'avais hâte de voir les films pour lesquels elles avaient été imaginées et conçues. Parfois, je retombais de haut, me demandant comment le compositeur avait réussi à écrire une musique aussi belle ou du moins aussi intéressante sur un film aussi raté et plat.