Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

Anouchka a écrit:

"bien sûr, ceci est un humble avis personnel"

Je n'ai pas été assez précise. Mon avis personnel ne concernait que mon avis des trois dernières lignes sur "La Flûte", qui est l'un de mes opéras préférés de Mozart.

L'un des meilleurs amis franc-maçons de Mozart à qui il emprunta beaucoup d'argent, s'appelait Johann Michael Puchberg. Après la mort de Mozart, Constance donna quelques concerts, et réussit à rembourser cette dette. (source : Wikipédia).

J'ai trois biographies de Mozart, et sa correspondance.

Je dis souvent que ceci "est mon humble avis", formule maladroite sans doute. Car un jour, tu m'avais dit assez violemment sur un autre fil (mes films), que "j'avais des avis péremptoires", ce qui n'est pas vrai. J'exprime ce que je ressens, sans polémique ni violence.

"Puchberg était depuis 1773/74 membre de la loge Zu den drei Adlern et est entré en contact avec Wolfgang Amadeus Mozart, qui en 1784, a été reçu à la loge Zur Wohltätigkeit. Mozart considérait Puchberg comme un « très proche et sincère ami » et a souvent sollicité auprès de lui des prêts d'argent. Entre 1788 et 1791, nous connaissons pas moins de 21 lettres de demande de prêt. Puchberg a accédé à ces demandes, mais pour des montants inférieurs à ceux sollicités par Mozart.
Mozart a écrit en 1788 pour son ami Michael Puchberg les trois trios avec piano (en mi majeur K. 542, en ut majeur K. 548 et en sol majeur K. 564) ainsi que le divertimento en mi bémol majeur, K. 563 dont Michael est le dédicataire."
Source : bio des Massin. A noter que Puchberg fut le seul à qui Haydn écrivit de Londres, complètement désemparé par la mort de Wolfgang.


https://youtu.be/770m1Cno2XM

Mais je n'ai aucun avis sur Puchberg... est-ce la dessus que la bio des Massin a été jugé pas toujours fiable..Je n'en sais rien ...et je m'en fou ...on peut aussi supposer que si Puchberg était un grand ami de Mozart, ce dernier n'était peut être pas assez fourbe pour s'en faire un ami et collègue surtout parce qu'il était friqué et qu'il comptait bien en profiter

Ce que tu dis là est plutôt va plutôt dans le sens contraire de ce que tu tu laissais entendre juste avant! En plus s'il lui a écrit les trois trios et le magnifique "divertimento" (qui pour moi est bien mal nommé et a une profondeur bien plus intense que la plupart de ses autres "divertimentos" )... ce n'est pas un petit "remboursement" de sa dette ...

Ben si, désolé tu as quelques fois des avis "péremptoires" dans ta façon de les annoncer ...et désolé si tu trouves violent de te e signaler , ce qui dans ma démarche n'a absolument rien de violent ni de polémique ; mais comme dit le proverbe "Chacun voit midi à sa porte"!!

Pour éclaircir un peu :

Johann Michael von Puchberg (21 septembre 1741, Zwettl, Basse-Autriche - 21 janvier 1822, Vienne) était un marchand de textile qui vivait à Vienne au XVIIIe et au début du XIXe siècle. Avec son frère Philipp Anton, il reprit l' entreprise de textiles Salliet, qui, bien gérée, fut florissante, et les deux frères devinrent très riches.

Les demandes de prêts de Mozart à Michael von Puchberg (cf Wiki anglais)

Vers 1788, la situation financière de Mozart s'était aggravée ; c'était en général une mauvaise période pour les musiciens à Vienne, en raison de la guerre avec la Turquie qui avait commencé l'année précédente ; Les biographes de Mozart blâment aussi souvent les décisions financières imprudentes prises par la famille Mozart. Mozart écrivit à Puchberg une série de 'lettres suppliantes', d'un ton de plus en plus désespéré. Puchberg a répondu avec une série de prêts, allant de 30 à 300 florins, et totalisant environ 1400 florins.

Andrew Steptoe (1984) a discuté de la série de 21 lettres que Mozart a écrites à Puchberg pour demander des prêts. Il note que 'les premières demandes de Mozart insistent sur le lien d'entraide et de confort', en donnant l'exemple suivant :

Je vous ai maintenant ouvert tout mon cœur dans une affaire qui est de la plus haute importance pour moi; c'est-à-dire que j'ai agi en vrai frère. Mais ce n'est qu'avec un vrai frère qu'on peut être parfaitement franc. Et maintenant, j'attends avec impatience votre réponse, qui, je l'espère, sera favorable. . . Je te prends pour un homme qui... comme moi assistera certainement un ami, s'il est un vrai ami, ou son frère, s'il est bien un frère. [lettre du 17 juin 1788]

'Au cours de l'année suivante', ajoute Steptoe, 'le ton de Mozart s'est transformé en désespoir :'

Bon dieu! Je ne souhaiterais pas que mon pire ennemi soit dans ma position actuelle. Et si vous, ami et frère bien-aimé, m'abandonnez, nous sommes tout à fait perdus, à la fois mon infortuné et irréprochable moi-même et ma pauvre femme malade et mon enfant. [lettre du 12 juillet 1789)


Steptoe poursuit : 'Parfois, le respect de soi du compositeur l'abandonnait complètement, alors qu'il mendiait pour des miettes :'

Dans huit ou quinze jours, je serai mieux, certainement, mais à présent je suis dans le besoin ! Ne pouvez-vous pas m'aider avec une bagatelle? La moindre somme serait la bienvenue en ce moment. [lettre du 14 août 1790]

Pourtant, en 2009, le musicologue Michael Lorenz a montré qu'à l'époque où Mozart faisait semblant d'être dans une situation désespérée, il n'avait certes pas réduit ses dépenses (comme le prétend une de ses lettres à Puchberg), mais vivait dans un appartement spacieux sur l'Alsergrund cela lui coûtait 250 florins par an. A cette époque, il possédait également une voiture et un cheval. Ainsi, il y a de bonnes raisons de supposer que Mozart aurait pu largement exagérer ses problèmes financiers juste pour obtenir de l'argent de Puchberg.


Le suite des prêts de Puchberg

En 1791, les conditions financières de Mozart s'étaient légèrement améliorées et il avait au moins commencé à rembourser les prêts. Le reste de l'argent ne fut remboursé que plusieurs années après sa mort prématurée (le 5 décembre 1791) ; sa veuve Constanze était devenue une femme d'affaires efficace, gagnant de l'argent grâce à des concerts et des publications commémoratifs, et a finalement pu rembourser Puchberg.

A noter que Puchberg était aussi un ami de Joseph Haydn. Tous deux étaient les seules personnes que Mozart invita à assister aux répétitions de Così fan tutte en 1790. Puchberg était la personne à qui Haydn écrivit de Londres, désemparé, lorsqu'il apprit la nouvelle de la mort de Mozart.

A noter aussi que dans la tourmente politique vers 1800 et à l'époque napoléonienne, il perd ses biens. Il mourut appauvri en 1822, après avoir accordé des prêts à de nombreux amis et industriels.

Si la veuve a remboursé Puchberg...c'est donc que Mozart n'a pas brulé toutes les traces de ses dettes!

Si la veuve a remboursé Puchberg...c'est donc que Mozart n'a pas brulé toutes les traces de ses dettes!

Nb que Mozart était un formidable musicien et compositeur d'après beaucoup d'historiens et mélomanes qui l'aiment, c'est incontestable...et qu'il ait été un très mauvais gestionnaire et que ses difficultés financières c'est connue aussi par tous ceux qui ont lu la moindre bio sur lui ou entendu cette info en radio ou autres.
Mais ce n'était pas vraiment le sujet de notre échange avec Anouchka

Cher Jean, je ne souhaite plus discuter plus avant de ce sujet.
Merci Joachim pour ces précisions.
Restons dans la douceur mozartienne, bonne nuit !

Moi pas plus que toi, chère Anouchka

En rangeant mes CD, revoici le CD de la BO d'"Amadeus" qui émerge. Super envie d'écouter ça, 2 CD, directeur musical Neville Mariner. Très beau bien sûr, une sorte de perfection dans ce "florilège"..
Le livret est très intéressant (comme celui du DVD d'ailleurs).

Rectif orthographe : C'est Sir Neville Marriner. Avec prioritairement son orchestre de chambre et ses choeurs ("The Academy of St-Martin-in-the-Fields"). Sur cette BO , il a vraiment fait un énorme et magnifique travail...

Vêpres solennelles d'un confesseur, K 339

Le titre de l'ouvrage n'est pas de Mozart.  C'est pour le 30 septembre, la fête de son prince Archevêque Hyeronymus Colloredo dont le patron était saint Jérôme, qu'Amadeus a composé ces Vêpres.  Le saint, ni évêque ni martyr, était rangé dans la catégorie des "confesseurs".
A l'origine, les différents morceaux étaient séparés par les étapes de la célébration religieuse.  Si l'on excepte le solo de soprano de l'avant-dernière partie où Mozart prend exquisément son temps, une longue file de versets se retrouve chantée, par les chœurs surtout, dans un tempo expéditif : l'archevêque ne voulait pas que sa musique sacrée excède 45 minutes.
Le cœur de l'ouvrage est ce sublime Laudate dominum pour soprano, qu'accompagne un orchestre berceur de corde à 6/8.  Mozart reprendra la même plume pour l'Incarnatus de sa future Grande Messe en ut : cet état de grâce vocal dévoile la moitié féminine, éternellement rassurante, de Dieu.  Le chœur, très fervent et chanté tout piano semble émerveillé de cette angélique vision.
Source : programme Grand Manège, 8/12/2023

https://www.youtube.com/watch?v=5uHII9B8F0M

Laudate Dominum

Louez le Seigneur, toutes les nations !
Louez-le tous les peuples !
parce que sa miséricorde s'est fait sentir envers nous
et que la vérité, la vérité du Seigneur demeure, demeure pour  l'éternité.
Gloire au Père et au Fils et à l'Esprit Saint
comme il était au commencement et maintenant et toujours
et dans les siècles des siècles,
Amen ! Amen ! Amen ! Amen !

https://www.youtube.com/watch?v=9S43CKjIGVg

Violin Concerto No. 1 in B-Flat Major, K. 207 (Kristóf Baráti & Hungarian Chamber Orchestra):
0:00:00 I. Allegro moderato
0:06:30 II. Adagio
0:13:06 III. Presto

Violin Concerto No. 2 in D Major, K. 211 (Kristóf Baráti & Hungarian Chamber Orchestra):
0:18:24 I. Allegro moderato
0:26:07 II. Andante
0:32:08 III. Rondeau. Allegro

0:36:44 Rondo in B-Flat Major, K. 269/261A (Kristóf Baráti & Hungarian Chamber Orchestra)
0:43:23 Rondo in C Major, K. 373 (Kristóf Baráti & Hungarian Chamber Orchestra)
0:48:58 Adagio in E Major, K. 261 (Kristóf Baráti & Hungarian Chamber Orchestra)

Violin Concerto No. 3 in G Major, K. 216 (Kristóf Baráti & Hungarian Chamber Orchestra):
0:55:39 I. Allegro
1:04:21 II. Adagio
1:11:13 III. Rondeau. Allegro

Violin Concerto No. 4 in D Major, K. 218 (Kristóf Baráti & Hungarian Chamber Orchestra):
1:17:50 I. Allegro
1:25:16 II. Andante cantabile
1:31:19 III. Rondeau

Violin Concerto No. 5 in A Major, K. 219 (Kristóf Baráti & Hungarian Chamber Orchestra):
1:38:41 I. Allegro aperto
1:47:37 II. Adagio
1:56:27 III. Rondeau

Sinfonia concertante in E-Flat Major, K. 364 (Gil Sharon, Yuri Gandelsman & Amati Chamber Orchestra):
2:04:45 I. Allegro maestoso
2:17:29 II. Andante
2:27:28 III. Presto

Concertone for 2 Violins in C Major, K. 190 (Kammerorchester 'Carl Philipp Emanuel Bach' & Hartmut Haenchen):
2:33:46 I. Allegro spiritoso
2:42:17 II. Andantino grazioso
2:52:32 III. Tempo di menuetto

Serenata notturna in D Major, K. 239 (Gil Sharon & Amati Chamber Orchestra):
3:01:14 I. Marcia. Maestoso
3:05:29 II. Menuetto
3:09:29 III. Rondo. Allegro

Serenade in D Major, K. 250 (Gil Sharon & Amati Chamber Orchestra):
3:14:04 II. Andante
3:24:06 III. Menuetto
3:28:22 IV. Rondo. Allegro

Merci Snoopy, ça me réveille un peu pour aller écouter avec un visuel, et repiocher dans mon intégrale.

Je me suis dit qu'après avoir expérimenté, auditivement parlant, tout ce qui pouvait exprimer la violence en musique, principalement dans le domaine de la musique classique, contemporaine et appliquée, il serait intéressant de me confectionner un nouveau cycle qui renfermerait des musiques d'une douceur extrême ou du moins des musiques qui m'évoquent la douceur et la tendresse. J'avais commencé cette nouvelle série d'écoutes avec Les Sourires de Bouddha pour voix à capella de Ton That-tiêt et une Messe celtique ainsi qu'une bande originale intitulée Kès de John Cameron...et on peut dire qu'il y a une forme de tendresse et de douceur dans ces oeuvres...Cependant, depuis le début, j'avais trois sonates de Mozart en tête: les KV 309, 311 & 310 (ordre de parution sur l'album) par l'excellente Mitsuko Uchida. Ces pièces pour piano apaisent, et elles m'apaisent tellement que je me sens presque hypnotisés par elles: une douceur magnétique. Durant ses "Andantes", me sont-elles par moments méditatives. Je ressens même une certaine féminité dans cette musique, comme souvent chez Mozart. Je m'amuse de lire, concernant l'andante de la Sonate KV 309, que l'auteur la désignait comme "le portrait d'une jeune fille très jolie et très bien élevée, très intelligente et posée pour son âge, sérieuse, parlant peu mais, lorsqu'elle le fait, avec grâce et bienveillance." Il s'agirait de Rose, 15 ans, la fille du maître de chapelle de Mannheim Christian Cannabich, qui fut l'une de ses élèves... Bien sûr, je ne prétendrais pas ressentir tout ça en écoutant cet andante, ce serait mensonger et assez grotesque, la musique est fondamentalement abstraite par essence, j'y ressens juste une forme de féminité même si ce n'est pas seulement sur ce morceau-là.

Mon andante préférée appartient toutefois à la Sonate KV 311, ci-dessous interprétée par Daniel Barenboim:

Icare a écrit:

il serait intéressant de me confectionner un nouveau cycle qui renfermerait des musiques d'une douceur extrême ou du moins des musiques qui m'évoquent la douceur et la tendresse. (...) depuis le début, j'avais trois sonates de Mozart en tête: les KV 309, 311 & 310

Je sais bien que c'est très subjectif, mais je suis quand même étonné du choix de ces sonates pour les qualifier de musique "d'une douceur extrême ou du moins des musiques qui m'évoquent la douceur et la tendresse".

Personnellement, je les trouve plutôt dynamiques et enjouées et même les passages "tranquilles" ne le sont que vaguement. Chez Mozart, j'irai plus chercher dans certains passages de concertos pour piano pour avoir des musiques douces (si tu veux du piano dans l'oeuvre) comme l'adagio du concerto pour piano n°23 par exemple.

Je suis d'accord avec toi Snoopy, car je trouve les sonates (j'ai le DVD Barenboim), plutôt passionnées finalement..., surtout dans leur allegro et leur finale.
La douceur chez Mozart, on la trouve aussi beaucoup dans ses concertos pour violon je trouve.

C'est un ressenti et ça ne s'explique pas, c'est comme ça et c'est tout. Une oeuvre peut être passionnée et dégager une certaine douceur. Puis, tout cela varie selon les expériences musicales de chacun, d'autant que je suis familier, auditivement parlant, de musiques du vingtième siècle souvent plus contemporaines et brutales dans leur expression, telles que celles de mon cycle précédent "La violence en musique". Après, je n'ai pas écrit que ces sonates étaient d'une extrême douceur. J'imaginais un cycle qui réunirait des musiques d'une extrême douceur sans avoir trouvé ce que je recherchais dans l'absolu, mais il est vrai que ces sonates de Mozart me sont aussitôt venues à l'esprit parce que j'y ressens, du moins dans mon album, une forme de douceur dans le style et le piano qui m'avait aussitôt séduit: la douceur s'exprimant en quelque sorte par la grande fluidité du récit musical. J'ai bien parlé de douceur et non de lenteur. Je reconnais évidemment que c'est un ressenti et j'avais également pensé à ses concertos, mais plus ceux pour flûte que pour piano, or ce sont ces trois Sonates que je souhaitai réécouter, aussi parce qu'il s'agit d'un achat récent auquel je n'étais pas encore suffisamment familiarisé.

Disons qu'il s'agit d'une douceur à ne pas prendre au pied de la lettre, d'ailleurs la Messe celtique de John Cameron n'est pas si douce que ça non plus. L'important est surtout que j'ai bien apprécié ces trois sonates.

Je comprends très bien Icare, que tu ressentes cela après un cycle musique violente.
Mitsuko Uchida est une très grande pianiste que j'aime beaucoup.

Icare a écrit:

L'important est surtout que j'ai bien apprécié ces trois sonates.

C'est en effet l'essentiel

Où en es-tu Icare de tes écoutes mozartiennes ?

J'ai hésité à placer cet article sur la maman Mozart dans Histoire de la musique, ou bien ici, "chez" Wolfgang

Inspiré de Wikipedia et de https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/insolite-pourquoi-la-mere-de-mozart-a-t-elle-ete-enterree-a-paris_60426099.html

Biographie

Anna Maria Walburga Mozart, née Pertl, naquit à Sankt Gilgen (archevêché de Salzbourg) le 25 décembre 1720, fille cadette de Wolfgang Nicolaus Pertl (1667-1724), ancien étudiant en droit de l'université de Salzbourg et Pfleger (administrateur local) à Sankt Gilgen, et de son épouse Eva Rosina Barbara, née Altmann (1681-1755). Son père joue de la contrebasse et pendant une période fut chanteur et professeur de chant à l'archi-abbaye Saint-Pierre. Il est décédé alors qu'Anna Maria n'était âgée que de trois ans. Après sa mort, sa veuve et les deux filles ont vécu à Salzbourg dans des conditions très modestes.

Anna Maria épousa le compositeur, professeur de musique et violoniste Leopold Mozart le 21 novembre 1747 à la cathédrale de Salzbourg. Ils eurent six enfants dont quatre moururent de maladie infantile. Les deux survivants furent des musiciens talentueux. L'aînée, Maria Anna dite « Nannerl », née le 30 juillet 1751, fut une musicienne de talent, dont les prouesses furent rapidement éclipsées par les succès de son frère, Wolfgang Amadeus, né le 27 janvier 1756. Les deux enfants furent entraînés dans une tournée européenne par leur père.

Anna Maria Mozart accompagna son fils dans plusieurs tournées, notamment quand son mari n'était pas autorisé à quitter le service de l'archevêque Hieronymus von Colloredo-Mansfeld. Elle ne fut pas reconnue pour ses dons musicaux, bien qu'elle fût mariée à un compositeur et professeur de violon de renommée internationale et bien qu'elle fût la mère de deux enfants prodigieusement talentueux.


Anna Maria à Paris, maladie et mort.

Son congé ayant été refusé, Leopold dut demander à Maria Anna de partir avec son fils, alors âgé de 22 ans à Paris, capitale culturelle de l’Europe, qui était une escale incontournable pour le jeune musicien. Il y était déjà venu en 1763 puis en 1766, à l’occasion d’une tournée européenne, accompagné de ses parents et de sa sœur Maria Anna, surnommée Nannerl.

En 1778, pour son troisième – et dernier – séjour en France, il s’installe avec sa mère dans le quartier Montorgueil, rue du Gros-Chenet, aujourd’hui au 8 rue du Sentier. Rapidement, il est mis en relation avec Joseph Legros, le directeur du Concert spirituel, qui lui commande une symphonie concertante pour flûte, hautbois, cor et basson. Jean-Georges Noverre, maître de ballet de l’Opéra, lui demande, quant à lui, de composer la partition du ballet Les petits riens.

Il donne également des leçons de musique, notamment à la fille du duc de Guînes, pour qui il compose le fameux concerto pour flûte et harpe en ut majeur K299. Mais la fréquentation des maisons aristocratiques tourne vite à la désillusion. En mai, l’exécution de sa symphonie concertante au Concert spirituel est annulée. En juin, lors de la représentation des Petits riens, son nom n’apparaît nulle part.

Pendant ce temps, Anna Maria s’ennuie dans son petit appartement, où elle se languit de Salzbourg. Prise de fièvres au début de l’été, elle décède le 3 juillet. Elle est inhumée le lendemain à Saint-Eustache, dans le cimetière Saint-Joseph, aujourd’hui disparu.
Le registre paroissial de Saint-Eustache indique : « En ce jour, Marie-Anne Pertl, âgée de 57 ans, femme de Léopold Mozart, maître de chapelle à Salzbourg, Bavière, qui mourut hier rue du Groschenet, a été enterrée dans le cimetière en la présence de Wolfgang Amédée Mozart, son fils, et de François Heine, trompette dans la cavalerie légère de la Garde royale, un ami. »

En août, son père Léopold lui intime de revenir à Salzbourg où il a trouvé pour son fils un poste d’organiste. En septembre 1778, sous la pression, Mozart quitte Paris pour Strasbourg puis Salzbourg.

Le cimetière Saint-Joseph, comme d'autres cimetières parisiens, disparut en 1796 après avoir été fermé et les restes des défunts ont été déplacés dans les Catacombes. Les restes d'Anna Maria doivent s'y trouver.

Oui, particulièrement bien raconté par Wolfgang dans ses lettres quotidiennes.

Anouchka a écrit:

Oui, particulièrement bien raconté par Wolfgang dans ses lettres quotidiennes.

C'est à vérifier, mais je crois me souvenir que Wolfgang parle peu des obsèques de sa mère, et passe rapidement à un autre sujet, comme si ça avait peu d'importance, ou alors c'est par pudeur pour ne pas montrer sa peine à Leopold ?

C'est vrai.
La bio de sa maman, je l'ai lue, mariée jeune, 4 enfants dont 2 meurent, grande pianiste. Parcours harassant avec Wolfgang à Paris, mauvaises conditions de logement, son fils chéri qui se fait fustiger par la cour...