Josef Myslivecek (1737-1781)

joachim a écrit:

On les trouve sur ce CD CPO, avec les 3 Octuors bien plus connus

J'ai commandé le CD. Je te donnerai mon avis dans quelques temps

Stadler a écrit:

joachim a écrit:

On les trouve sur ce CD CPO, avec les 3 Octuors bien plus connus

J'ai commandé le CD.  Je te donnerai mon avis dans quelques temps

Tu n'as toujours pas d'avis ?  


Retour à ce fil pour dire que je suis en train d'écouter son opéra Médonte (le dernier ou l'avant dernier : daté de 1780)

Je n'ai pas le livret, donc je ne sais pas ce qui s'y passe, mais à l'audition seule, je dois dire que je m'attendais à un peu mieux de la part de ce compositeur que j'aime beaucoup par ailleurs. C'est évidemment un style "mozartien", mais on est quand même loin des Noces ou de Don Giovanni. En plus, à part Medonte (ténor) il n'y a que des voix de femmes (plusieurs rôles sont travestis). Je n'ai rien contre évidemment, mais trop c'est trop...

Josef Mysliveček est un compositeur tchèque, né le 9 mars 1737 à Prague et mort le 4 février 1781 à Rome.

Biographie

Avec son frère jumeau Jáchym, il est issu d'une famille riche (leur père est meunier) grâce à laquelle il étudie au lycée jésuite Saint-Gilles, appartenant à l'ordre des dominicains. Les deux garçons apprennent la lecture, le calcul, le chant et la musique, en particulier le violon. Josef se révèle être un violoniste et musicien remarquable.

Josef et Jachym font un apprentissage de meunier d'une durée de trois ans et sont membres de la corporation des meuniers. Mais Josef sent qu'il ne va certainement pas suivre la trace de ses ancêtres. Son destin, c'est la musique. Le père des deux jumeaux contracte malheureusement la fièvre typhoïde et meurt à l'âge de cinquante-deux ans. Sa veuve se remarie deux ans après le décès de son mari. Jachym reste dans le métier et Josef étudie la musique chez Franz Johann Wenzel Habermann et plus tard chez le célèbre compositeur Josef Seger.

Il pense reprendre les affaires de son père jusqu'en 1761, puis les laisse à son jumeau et se tourne définitivement vers la musique avec l'accueil enthousiaste de ses six premières symphonies à Prague.

Il obtient une bourse du comte Vincent von Waldstein à Venise et étudie la composition avec Giovanni Battista Pescetti. Il reste en Italie où sa renommée grandit au point qu'il est surnommé Il divino Boemo ("le divin Tchèque"), notamment grâce au succès de son premier opéra 'Semiramide' en 1766.

Son opéra 'Il Bellerofonte' est un grand succès à la cour de Naples en 1767, puis à travers l'Italie. En 1770, il rencontre le jeune Wolfgang Amadeus Mozart à Bologne où Mysliveček est membre de l'Accademia Filarmonica. L'influence de Mysliveček sur Mozart semble avoir été importante à cette époque, et la ressemblance de leur style explique l'attribution erronée de l'oratorio Abramo e Isacco à Mozart par Ludwig von Köchel.

Ce succès dure pendant près de douze ans, et le Tchèque est acclamé à travers toute l'Europe (Munich, Vienne et Prague notamment) avec ses trente opéras composés.

Atteint de la syphilis (d'autres sources affirment de la gangrène contractée lors d'un accident en route vers Munich pour répondre à l'invitation du Prince-électeur comte palatin Maximilien Ier), avec une situation financière déclinante, Mysliveček termine péniblement sa vie à Rome.

Il est inhumé à la basilique San Lorenzo in Lucina à Rome.

Œuvres principales

Souvent décrit comme le père de l'opéra tchèque, il a aussi écrit des oratorios (10), des symphonies (85), des concertos (pour violon surtout) et de la musique de chambre.

Opéras
Semiramide (Livret: Pietro Metastasio, 1766, Bergame)
Il Bellerofonte (Livret: Giovanni Bonecchi, 20 janvier 1767, Naples, Teatro San Carlo)
Farnace (Livret: Antonio Maria Lucchini, 4 novembre 1767, Naples, Teatro San Carlo)
Il trionfo di Clelia (Livret: Pietro Metastasio, 26 décembre 1767, Turin, Teatro Regio)
Il Demofoonte (Livret: Pietro Metastasio, 1769, Venise, Teatro San Benedetto)
L'Ipermestra (Livret: Pietro Metastasio, 1769, Florence)
La Nitteti (Livret; Pietro Metastasio, 1770, Bologne)
Motezuma (Livret: Vittorio Amedeo Cigna-Santi, 23 janvier 1771, Florence, Teatro della Pergola)
Il gran Tamerlano (Livret: Agostino Piovene, 26 décembre 1771, Milan, Teatro Regio Duc)
II Demetrio (Livret: Pietro Metastasio, 1773, Pavie, Teatro Nuovo)
Romolo ed Ersilia (Livret: Pietro Metastasio, 13 août 1773, Naples, Teatro San Carlo)
Antigona (Livret: Gaetano Roccaforte, 26 décembre 1773, Turin, Teatro Regio)
La clemenza di Tito (Livret: Pietro Metastasio, 26 décembre 1773, Venise, Teatro San Benedetto)
Atide (Livret: Tomasso Stanzani, 1774, Padoue)
Artaserse (Livret: Pietro Metastasio, 13 août 1774, Naples, Teatro San Carlo)
Il Demofoonte (Livret: Pietro Metastasio, 20 janvier 1775, Naples, Teatro San Carlo)
Ezio (Livret: Pietro Metastasio, 5 juin 1775, Naples, Teatro San Carlo)
Adriano in Siria (Livret: Pietro Metastasio, 1776, Florence, Teatro Cocomero)
Ezio (Livret: Pietro Metastasio, 1777, Munich)
La Calliroe (Livret: Matteo Verazi, 30 mai 1778, Naples, Teatro San Carlo)
L'Olimpiade (Livret: Pietro Metastasio, 4 novembre 1778, Naples, Teatro San Carlo)
La Circe (Livret: Domenico Perrelli, 1779, Venise, Teatro San Benedetto)
Il Demetrio (Livret: Pietro Metastasio, 13 août 1779, Naples, Teatro San Carlo)
Armida (Livret: Giovanni Ambrogio Migliavacca, 26 décembre 1779, Milan, Teatro della Scala)
Medonte (Livret: Giovanni de Gamerra, carnaval 1780, Rome, Teatro Argentina)
Antigono (Livret: Pietro Metastasio, printemps 1780, Rome, Teatro delle Dame)

Oratorios
La passione di Gesù Cristo (24 mars 1773, Florence)

Discographie

Certaines de ses symphonies ont notamment été redécouvertes par deux ensembles spécialistes des contemporains de Mozart et Haydn, les London Mozart Players et le Concerto Köln.

Le label Tchécoslovaque Supraphon avait publié un double album (33 tours) de ses concertos pour violon interprétés par Shizuka Ischikawa, accompagnée par le Dvorak Chamber Orchestra dirigé par Libor Pesek. (Stéréo 1110 4031-32 G: Collection "Musica Antiqua Bohemica")

L'opéra Medonte est enregistré et publié en 2013 en CD par DHM, sous la direction de Werner Erhardt avec l'ensemble L'arte del Mondo.

Bibliographie[modifier | modifier le code]
Freeman, Daniel E. Josef Mysliveček, "Il Boemo": the Man and His Music. Sterling Heights, Mich.: Harmonie Park Press, 2009.

source : wikipedia

https://www.youtube.com/watch?v=dlAQTh4JEpU

Le public français va avoir l’occasion de découvrir – ou redécouvrir – un compositeur tchèque longtemps tombé dans l’oubli, alors même qu’au XVIIIe siècle, Josef Mysliveček, surnommé « Il Divino Boemo » (Le divin Tchèque), fut adulé dans toute l’Europe et admiré par Mozart lui-même. Le Théâtre de Caen propose ce mardi et ce mercredi la première française de L’Olympiade, opéra créé à Prague au Théâtre national et qui partira ensuite pour Dijon et le Luxembourg. Patrick Foll est le directeur du Théâtre de Caen, il a rappelé au micro de RP l’origine de cette collaboration franco-tchèque. La suite de l'article sur le site de Radio Prague

https://www.youtube.com/watch?v=mvUDyAZdivI >>> très beau duo !!!

https://www.youtube.com/watch?v=tC2vlEeQep4

J'aime beaucoup cette musique ... belle découverte !

 

Une partie de sa nombreuse discographie ...

Hummm...Il y avait déjà un topic "Myslivecek":

https://musiqueclassique.forumpro.fr/t647-josef-myslivecek?highlight=myslivecek

la différence?....le genre de petit "v" ou accent circonflexe à l'envers?(j'ignore comment ce signe s'appelle) situé sur le "c", qui signifie peut être la prononciation "tch" ? ..que Bel Canto a pu mettre (je ne crois pas que c'est possible sur mon clavier??) ...

J'ai 3 airs d'opéra superbes sur ce récital de Magdalena Kozena , en compagnie de Mozart et Gluck:

Voilà, j'ai fusionné.

A titre de rappel pour la beauté de ses concertos pour violon (il y en a 8) voici celui en fa majeur :



https://www.youtube.com/watch?v=QDcn80RNF1A

et celui en mi majeur, toujours par cette violoniste japonaise extraordinaire

https://www.youtube.com/watch?v=CwySkYhEyLg&t=2s


et encore celui pour violoncelle en ut majeur, qui avait séduit Snoopy :

https://www.youtube.com/watch?v=YNKw7R7ice0


Spécialement pour Laudec, le concerto pout flûte en ré majeur

https://www.youtube.com/watch?v=lCGc9eB26Fs

Jean a écrit:

la différence?....le genre de petit "v" ou accent circonflexe à l'envers?(j'ignore comment ce signe s'appelle) situé sur le "c", qui signifie peut être la prononciation "tch" ? ..que Bel Canto a pu mettre (je ne crois pas que c'est possible sur mon clavier??) ...

L'accente circonflexe inversé s'appelle un « caron ». Il fait partie de la série de ce que l'on appelle les « signes diacritiques »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Diacritique

La plupart du temps, il sert à modifier la prononciation de la lettre sur laquelle il porte (en français : divers accents, tréma, cédille, etc...).

Le caron est utilisé en tchèque et en slovène (à ma connaissance). Il transforme le son [s] (comme dans sa) en [ʃ] (comme dans chat).

Donc la lettre Š  se prononce [ʃ] (comme dans chat).

Comme le c se prononce [ʃ], et non [k], le  Č se prononce [tʃ] comme dans tchin-tchin.

Pourquoi je sais ça ? Parce que j'ai longtemps enseigné la phonétique anglaise. J'ai donc beaucoup utilisé l'alphabet phonétique international, et me suis intéressé à la phonétique en général, qui utilise aussi le caron en question. Rassurez-vous, je ne connais ni le tchèque ni le slovène, hélas pour moi !

Autrefois, j'avais la police phonétique de l'anglais et du français dans mon ordinateur pour pouvoir taper les polys. Quand on veut un caractère phonétique quelconque, il suffit de chercher l'alphabet de la  langue concernée sur le net, et on trouve la phonétique. Par exemple, j'ai trouvé les lettres avec caron sur le site de la république tchèque :

http://www.republiquetcheque.fr/langue/alphabet.htm

laudec a écrit:

Belle découverte pour moi aussi, en particulier le concerto pour violoncelle en do majeur, superbe ! merci Bel Canto !

En effet ! Très joli ! Cela confirme une fois de plus que la période classique est bien ma préférée !

A propos de violoncelle, excusez mon ignorance crasse, mais je me suis toujours demandé pourquoi Mozart n'avait rien écrit (à ma connaissance) pour violoncelle . Y aurait-il une raison particulière à cela ?

Pour Mozart et le violoncelle, nous en avions parlé chez Ron, et il me semble que la conclusion était tout simplement qu'on ne lui a jamais demandé d'écrire pour le violoncelle (en soliste s'entend, il ne devait pas avoir de violoncelliste parmi ses amis). Mais Haydn en a écrit deux magnifiques.

A ma connaissance, Myslivecek n'en a écrit qu'un seul.

joachim a écrit:

Pour Mozart et le violoncelle, nous en avions parlé chez Ron, et il me semble que la conclusion était tout simplement qu'on ne lui a jamais demandé d'écrire pour le violoncelle (en soliste s'entend, il ne devait pas avoir de violoncelliste parmi ses amis).

Quel dommage ! S'il avait tiré du viloncelle ce qu'il a tiré de la clarinette à la fin de sa vie, tu imagines ?

joachim a écrit:

Mais Haydn en a écrit deux magnifiques.

Oh, oui, c'est justement pour ça ! J'adore les deux Haydn, il ne leur manaquait plus qu'un Mozart pour faire une divine trinité !

Si, Mozart a composé un concerto pour violoncelle ( = KV 206a) en 1775 , l' année des concertos pour violon mais il est perdu hélas !

Qui sait , un jour, s' il réapparaîtra ?

benoît a écrit:

Si, Mozart a composé un concerto pour violoncelle ( = KV 206a) en 1775 , l' année des concertos pour violon mais il est perdu hélas !

Qui sait , un jour, s' il réapparaîtra ?

Espérons qu'il sera retrouvé un jour...

Il existe aussi une petite pièce inachevée (33 mesures) pour violoncelle et piano, que j'avais oubliée : Andantino sostenuto e cantabile en si bémol majeur, KV 374g ou Anh 46 datée de 1781.

https://www.youtube.com/watch?v=5xe80k1YB4Y


Cette pièce a été complétée par un nommé Ernst Lewicki en utilisant des progressions harmoniques d'une sonate pour piano de Mozart. La récapitulation utilise la musique de Mozart en répétition, comme il l'aurait probablement fait lui-même. La brève coda est également de Lewicki. La clé originale était en si bémol majeur, mais le violoncelliste allemand Julius Klengel l'a mis dans la clé plus compatible de A-Major.

https://www.youtube.com/watch?v=hMjfQS4ZNpQ

Concerto pour violon en ré majeur (1769/70) C'est le premier de ses 8 concertos pour violon.




https://www.youtube.com/watch?v=h1tiRnEAAAY


Je recopie la biographie jointe à ce concerto

Josef Mysliveček [Mysliweczek, Misliweczek, Misliveček] (Prague, 9 mars 1737 - Rome, 4 février 1781) est un compositeur tchèque.

Aîné de frères jumeaux, il a grandi à Prague dans les maisons de son père et de son beau-père, tous deux meuniers prospères. Bien que l’on pense que le père de Mysliveček a organisé des cours de musique pour ses fils avant sa mort en 1749, rien ne permet de confirmer les hypothèses selon lesquelles ils ont été enseignés par Felix Benda, un voisin proche. Les rapports selon lesquels les jumeaux ont fréquenté la Dominican Normalschule de l'église de St Giles (Jiljí) et le gymnasium des jésuites du Clementinum sont conjecturaux, mais leur inscription à la faculté de philosophie de l'Université Charles-Ferdinand (maintenant l'Université Charles) est confirmée dans les dossiers d'inscription survivants.
Faute de succès académique, Mysliveček se retira de l'université en mars 1753 sans avoir obtenu son diplôme. Au mois de mai suivant, les jumeaux sont devenus apprentis meuniers; ils sont admis dans la guilde des meuniers de Prague comme compagnons en 1758 et deviennent maîtres meuniers en 1761. Au début des années 1760, Mysliveček abandonne l'entreprise familiale pour se consacrer à la musique (alors que son frère reste meunier). Il a probablement commencé des études de composition avec Franz Habermann, mais a rapidement été transféré à Josef Seger, organiste à l'église de Týn à Prague. Selon Pelcl, Mysliveček a complété six symphonies nommées d'après les six premiers mois de l'année dans les six mois d'étude avec Seger (aucune symphonie avec des titres évocateurs ne survit pour confirmer la légende, cependant).

Il semble qu'il se soit forgé une excellente réputation en tant que violoniste; néanmoins, il n'y a aucune preuve à l'appui des informations selon lesquelles il était employé comme violoniste d'église. En novembre 1763, Mysliveček part à Venise pour étudier la composition lyrique, financée au moins en partie par son frère jumeau Jáchym et son patron de longue date, le comte Vincenz von Waldstein. Ses études à Venise avec G.B. Pescetti a donné des résultats rapides (et impressionnants) sous la forme d'un premier opéra, Semiramide, joué à Bergame en 1765 et Alessandria en 1766. Les livrets confirment qu'il était alors appelé «Il divino Boemo» par les Italiens, qui avaient du mal à prononcer son nom.

Mysliveček obtient son premier grand succès lyrique en 1767 avec «Il Bellerofonte» au Teatro S Carlo de Naples. Le casting comprenait Caterina Gabrielli, une chanteuse avec qui le nom de Mysliveček a été lié de manière romantique même s'il n'y a aucune preuve d'une histoire d'amour avec elle ou avec Lucrezia Aguiari plus tôt à Parme. À partir de ce moment, Mysliveček vécut principalement en Italie, où il voyagea continuellement pour accomplir des commandes d'opéra, presque toujours dans de grandes maisons avec d'excellents castings.
En 1771, il fut admis à l'Accademia Filarmonica de Bologne après s'être lié d'amitié avec Padre Martini. Mysliveček a effectué au moins trois voyages en Europe du Nord après s'être établi en Italie. Le premier, un retour triomphant à Prague en 1768, a probablement été occasionné par la mort de sa mère en 1767 et la succession de son père. Son deuxième voyage, en 1772, avait peut-être pour but d'établir sa réputation à Vienne. Si tel est le cas, l'effort a clairement échoué, mais il a rencontré Charles Burney en septembre. Mysliveček s'est aventuré au nord pour la dernière fois à l'invitation de Maximilien III Joseph, électeur de Bavière, en 1777-78 (les rapports d'un voyage antérieur à Munich en 1773 ne peuvent être vérifiés).
Pendant son séjour à Munich, il a assisté à des productions réussies de son opéra Ezio et de son oratorio Isacco et a cherché un traitement chirurgical pour ce que l'on pense être une maladie vénérienne, avec pour résultat que son nez a été brûlé. À son retour en Italie en 1778, Mysliveček connut des succès lyriques à Naples et à Venise, mais son déclin final fut signalé par l'échec des deux opéras qu'il prépara pour le Carnaval 1780 (Armida pour Milan et Medonte  pour Rome).

Il mourut à Rome, dans une misère abjecte; ses funérailles à l'église de S. Lorenzo à Lucina ont été payées par un mystérieux anglais du nom de Barry, un ancien élève.

Son concerto pour flûte en ré majeur



https://www.youtube.com/watch?v=lCGc9eB26Fs

Myslivecek a composé, aussi, deux concertos pour clavecin dans sa jeunesse. Voici celui en fa majeur.



https://www.youtube.com/watch?v=nyTlyYfEBVY

Personnellement je le préfère à celui pour flûte ci-dessus.

Un concerto qui enchante les oreilles et le   .

Concerto pour violon et orchestre, en ré majeur


https://www.youtube.com/watch?v=a5Vi-T0c4Ds

Intégrale des 8 concertos pour violon



CD 1

Concerto en ut majeur
Concerto en mi majeur
Concerto en fa majeur
Concerto en la majeur

CD 2

Concerto en ré majeur
Concerto en si bémol majeur
Concerto en sol majeur "Pastoral"
Concerto en ré majeur

"Il Boemo" et ses concertos pour violon - sortis pour la première fois en tant qu'ensemble complet

Commentaires
« Les mouvements externes sont gracieux et élégants, avec des cadences animées, mais ce sont les mouvements lents, ou la plupart d'entre eux, qui retiennent le plus l'attention. Prenez le Larghetto du Concerto en ré majeur, le tutti d'ouverture rempli de pathos, la première entrée d'Ishikawa assez magique… La beauté du timbre d'Ishikawa, qui est capturée dans un son extrêmement réaliste du milieu des années 1980, marque sa version comme supérieure, certainement comme plus expressive. ”
Gramophone, édition des prix 2022

Peu de temps après que Josef Myslivecek ait quitté Prague pour l'Italie en 1763, il y gagna une place importante et connut bientôt les premiers grands succès de ses opéras. Cependant, l'opéra était loin d'être son seul domaine d'intérêt. À Padoue à la fin des années 1760, Myslivecek parvient encore à se familiariser avec la musique du virtuose du violon Giuseppe Tartini, et c'est probablement sous son influence que Myslivecek produit successivement six concertos pour violon. Il y a certains éléments archaïques indéniables dans les concertos de Myslivecek qui montrent l'influence de Tartini. La période où ils ont été composés coïncide avec la période des contacts intensifs de Myslivecek avec le jeune Mozart, et de nombreux aspects des concertos pour violon de Mozart ont été clairement influencés par la musique de son ami aîné.

L'enregistrement de Shizuka Ishikawa, lauréat du prestigieux Concours Reine Elisabeth à Bruxelles (1976) et du Concours Fritz Kreisler à Vienne (1979), représente apparemment le seul ensemble complet des concertos pour violon de Josef Myslivecek. La jeune virtuose japonaise les enregistre pour Supraphon en 1983 et 1986 dans la salle Dvorák du Rudolfinum de Prague, et son partenaire artistique n'est autre que le chef d'orchestre Libor Pešek.


Concerto en fa majeur



https://www.youtube.com/watch?v=QDcn80RNF1A

« Il Boemo » : Josef Myslivecek, l’idole oubliée du jeune Mozart

Dans un beau film romanesque porté par une bande-son exceptionnelle, Petr Vaclàv met en lumière un compositeur du XVIIIe siècle au talent fou.

Connaissez-vous Josef Myslivecek ? À moins d'être musicologue de formation, ou féru de compositeurs négligés, il y a fort à parier que non. Et pourtant, « le Bohémien » (au sens de « né en Bohême ») comme on le surnommait dans l'Italie des années 1750-1760, auteur de 26 opéras et de 85 symphonies, mérite mille fois d'être mis en lumière.

Le beau film de Petr Vaclàv sorti le 21 juin, Il Boemo, vient réparer l'oubli qui s'abattit injustement sur Myslivecek dès le jour de son trépas en 1781, l'année de ses 44 ans. « Quand je l'ai découvert, grâce au chef d'orchestre Václav Luks, raconte le cinéaste, j'ai d'abord été attiré par son côté romanesque. Il aurait été de toute façon difficile de l'aborder par la musique puisqu'elle n'a jamais été vraiment enregistrée, ou très mal. Il a fallu fouiller dans les archives, retrouver les partitions, un travail passionnant. »

Romanesque, Myslivecek l'est assurément. D'abord par son incroyable cheminement. Il naît à Prague, dans une famille de meuniers où l'on ignore tout de la musique. Une vocation d'une force remarquable et les effets de la guerre de Sept Ans qui ravage Prague le poussent à quitter son pays pour l'Italie. À Naples et à Venise, son talent éclatant lui vaut d'être fêté, notamment par l'aristocratie. Sa vie s'achève à Rome où il meurt prématurément, sans doute de la syphilis. « À l'époque, les compositeurs étaient attachés à une cour, rappelle Petr Vaclàv, alors que lui, non. »

« Il était en quête de liberté, quitte à être considéré comme un vagabond par la haute société. Il est en quelque sorte un précurseur de la vie romantique. Mais il n'est pas né au bon moment pour pouvoir mener cette vie. Quand Myslivecek, 33 ans, rencontre Mozart qui a 13 ans… c'est l'année où Beethoven est né ! Beethoven aura cette liberté de vie privée et de création que ni Myslivecek ni Mozart n'ont eue. »

Petr Vaclàv met en scène la rencontre, à Bologne, du jeune Wolfgang, accompagné de son père Léopold, et de Myslivecek. « Mozart a exprimé, notamment dans ses lettres, son admiration pour la musique de Myslivecek », souligne le metteur en scène. Les deux hommes ont – malgré la différence d'âge – entretenu une correspondance et même échangé des copies de partitions.

L'usage que fait Mozart des récitatifs semble en particulier annoncé par celui qu'en fait son aîné. « Myslivecek y montre aussi sa profondeur psychologique. À la question qu'il pose dans le film – “Peut-on connaître l'âme d'un homme à travers sa musique ?” –, je crois que la réponse est oui », poursuit Petr Vaclàv. L'élégance d'écriture, le génie mélodique de Myslivecek sont évidents dans Il Boemo où l'on entend notamment des extraits de L'Olimpiade, un opéra qui fut en son temps un immense succès.

« C'est un compositeur qui a écrit pour les plus grandes voix de son temps, note Petr Vaclàv, c'est pourquoi nous avons voulu, avec le chef d'orchestre, travailler avec de grands chanteurs d'aujourd'hui, comme le contre-ténor Philippe Jaroussky. » D'où une bande-son particulièrement belle, l'un des plaisirs de ce film d'une vraie beauté plastique qui fait revivre avec bonheur la Venise des tableaux de Pietro Longhi et de Francesco Guardi. Une réussite.

Source