Le coup de coeur du jour ou du moment?

c'était lors du démarrage à Noël 99 de son "pèlerinage " BACH de l'année 2000...Ce concert n'existe qu'en DVD , un des rares que j'ai

Je n'ai pas le DVD, mais Youtube c'est bien aussi, à défaut de... Fascination de Bach et de Gardiner... 

Depuis trois jours, je suis dans la joie, mais aussi la fatigue, de recevoir de la famille chez moi.
Quand tout le monde est couché, ou alors en cuisinant (il faut bien), je n'écoute que Bach !! 
J'ai particulièrement "craqué" sur une intégrale des sonates pour flûtes et clavecin..
Je vous envoie un petit extrait.. :

Comparé à son immense oeuvre vocale (opéras, oratorios, musique sacrée), Jommelli a relativement peu composé de musique purement instrumentale : quelques concertos, la sinfonia pour salterio, sonates en trio et quelques autres.

Mais on trouve quand même cette superbe Chaconne tirée d'une Sinfonia en mi bémol majeur de 1766 :




https://www.youtube.com/watch?v=sZblWdafSaM

Très très beau, merci Joachim.. et sur un compositeur que je découvre ! 

Mon coup de coeur d'hier soir (et tard..), fut Nathalie Stutzmann et son ensemble Orfeo 55, dont je deviens de plus en plus fan.
Voilà le concert, vous avancez le curseur comme vous voulez, mais la voix de Nathalie (contralto) est extraordinaire.

Quand je suis un peu tristoune, c'est Bach qui m'apaise le plus..., comme vous savez..
J'écoute beaucoup de Bach ces derniers jours, des petits extraits sur YouTube, comme ça de temps en temps, et puis sur les chaînes musicales nous avons eu de beaux concerts ces derniers jours.. (dont des motets extraordinaires).
J'ai eu un coup de coeur pour "la flûte" de Bach, ses concertos etc..., et cette sonate m'a beaucoup émue. Très belle interprétation.., en plus à Vannes, dans le Morbihan, une ville absolument magnifique que j'ai adorée (j'ai habité treize ans près de Vannes jusqu'en 2008)... Nostalgie, Jean connaît sûrement Vannes, et son golfe, une ville qui a un port qui conduit au paradis ! 
Et Bach nous y emmène aussi...

Très belle sonate ....merci Anouchka!

NB Je connais ...un peu Vannes , (très belle ville Bretonne!)...trop peu à mon sens...Nos (avec des amis) semaines en Bretagne se passe sans doute trop dans la campagne ou les sentiers côtiers !

Merci Laudec, j'avais écouté , et c'est sublime.. comme tout ce qu'a écrit Bach.. Très belle interprétation 

Mon coup de coeur d'hier fut ce qui suit, pour les amoureux de Paganini, du violon, des chats, et du dessin animé.. Un petit régal qu'a voulu le violoniste virtuose Augustin Hadelich (34 ans en avril) -allemand et désormais de nationalité américaine-. J'ai craqué complètement !

Le coup de coeur d'hier soir :  malgré Weber et ses extraits YT, "entre deux" j'écoutais une partie du merveilleux concert baroque donné à la Salle Gaveau en août 2016. (Evidemment, dans ces cas-là, j'éteins la tablette et j'écoute dans le silence..). Vivaldi, et encore Vivaldi...
Le concerto pour mandoline , le rare concerto pour flûte à bec..., le rarissime concerto pour flûte à bec et mandoline...
Le soliste principal était Evi Avital, virtuose de la mandoline  , et Rachel Brown, flûtiste pour flûte à bec absolument impressionnante... Merveilleux. Je n'ai pas trouvé de vidéos YT sur ce concerto mandoline + flûte, mais .. (vidéo non de ce concert, pour l'instant c'est introuvable) . Bien sûr Laudec, j'ai pensé à toi !

Oh alors voilà, ce n'est certes pas fantastiquement original: la Neuvième de Beethoven, pensez donc.

Oh alors voilà, ce n'est certes pas le son numérique stéréo dernier cri: une mono de 1962, pensez donc.

Oh alors voilà, ce n'est certes pas l'orchestre le plus brillant du moment (1962): l'Orchestre de la Radio de Hesse (Francfort), pensez donc.

Oh alors voilà, ce n'est certes pas le chef vedette du moment (un certain M. K. qui réalisait au même moment ce qui devait rester comme sa meilleure intégrale des Symphonies de Beethoven): Dean Dixon (1915-1976), pensez donc.

Mais voilà, indépendamment d'un quatuor vocal dont la seule composition fait déjà rêver (Theo Adam, Fritz Wunderlich, Marga Höffgen...), on peut encore être étonné et emballé par une nouvelle version de cette Neuvième, donnée par un chef et un orchestre qui n'en étaient alors qu'au tout début de leur contrat (1961-1974).

Bref, le vrai "coup de coeur du moment".

Vous m'en direz des nouvelles...

https://www.youtube.com/watch?v=eKVLSrmjTM0

Hier soir... concerto N° 2 de Rachmaninov, Weissenberg direction Karajan... (archive 1974). Grand moment d'émotion..
Voir fil "Rachmaninov"... (avec la vidéo). 

Cet AM, ce fut Schubert (décidément mon chouchou depuis la fin de l'automne). Les fameux "Moments musicaux", oeuvre pianistique superbe, mais surtout l'oeuvre qui suit, que je n'avais pas écoutée depuis longtemps, la Fantaisie en fa mineur. Avec Kissin et Lévine. C'est une oeuvre pour deux pianos, rarement jouée en concert je crois. FABULEUX, même si le son évidemment (étant donné la date), n'est pas extraordinaire.
"Le répertoire pour piano à quatre mains de Schubert reste peu connu, car destiné essentiellement par ce dernier à être joué dans le cadre intime d'un groupe d'amis, les Schubertiades. Ces œuvres furent d'ailleurs créées plus pour les exécutants que pour les auditeurs et elles font rarement partie des programmes de récitals.
Cette fantaisie est la seule pièce de ce genre qu'il ait composée dans sa maturité. C'est, de loin, la pièce la plus connue ; elle est d'ailleurs considérée comme une des œuvres majeures de la littérature pour piano à quatre mains. Écrite au début de 1828, l'année de la mort du musicien (à l'âge de 31 ans), Schubert lui-même, accompagné par Franz Lachner, la jouera pour la première fois à Vienne le 9 mai 1828, au cours de l'une de ses fameuses Schubertiades.
Elle est dédiée à la comtesse Caroline Esterházy, une élève du compositeur dont certains biographes pensent qu'il en était amoureux.
La fantaisie comprend quatre parties et sa durée d'exécution est d'environ vingt minutes. Sa structure est celle d'une sonate dont les mouvements sont joués d'un seul trait. Le thème initial, particulièrement mélancolique, est repris à plusieurs reprises, notamment dans une forme fuguée tourmentée dans la dernière partie qui s'achève brutalement avec le retour du thème, en coda."

Le son n'est pas ..mauvais; il y a bien pire sur youtub ...et la date de l'enregistrement (2005) n'implique franchement pas qu'il soit...mauvais??!

Non, le son n'est pas mauvais. Disons qu'on devient peut-être trop difficile. Et encore, finalement je m'en fiche un peu sur les enregistrements , si les musiciens et maestros sont exceptionnels... 

Tiens, un petit coup de coeur, ça commençait à faire longtemps.

Alors, ce sera pour la Quatrième Symphonie de Franz Schmidt. Non que ce soit pour moi une découverte récente, mais j'y suis revenu à la faveur d'un concert qu'on pouvait réentendre ces derniers jours sur le site de la Radio allemande (Deutschlandfunk). Très belle interprétation du Philharmonique de Berlin avec son futur chef, Kirill Petrenko, mais sur YouTube, on trouve très facilement la référence absolue: l'enregistrement de Zubin Mehta avec le Philharmonique de Vienne (1971).

Les trois premières symphonies de Schmidt valent certes le détour, avec une opulence (richard)straussienne qui flattera agréablement les oreilles de ceux qui aiment cette esthétique.

Mais la Quatrième (1933) et dernière, c'est une autre histoire. La matière se concentre, l'intensité monte d'un cran, et on n'est pas loin d'atteindre les grands "adieux" du répertoire symphonique "autrichien": Neuvième de Bruckner, Neuvième ou Dixième de Mahler - pas aussi jusqu'auboutiste que Bruckner, pas aussi extrême que Mahler.

Quatre mouvements classiques mais enchaînés d'une traite, liés par leurs principaux thèmes, unifiés aussi par ce solo de trompette (sans accompagnement) qui ouvre et, après une riche aventure émotionnelle de trois quarts d'heure, referme la partition. Donc un vaste poème symphonique, si l'on veut aussi.

Ensuite, on peut connaître ou ne pas connaître le contexte personnel (deux ans avant le "Concerto à la mémoire d'un ange", voilà encore un requiem instrumental, cette fois-ci d'un père pour sa fille) et historique (la fin d'un monde commence alors à Berlin, cinq ans avant l'Anschluss), cela importe peu, au fond.

Car il faut se laisser envahir par cette nostalgie automnale, cette tristesse le plus souvent dissimulée sous un voile de pudeur, ce postromantisme plus capiteux dans son expression que dans son instrumentation.

Attention: risque d'accoutumance obsédante.

laudec a écrit:

[color=#000066]Je ne connaissais pas ce compositeur et je découvre une belle musique mais tellement triste et désespérante   , ce n'est pas ce que je recherche pour le moment alors que pointe déjà l'été dans son abondance généreuse.

Ca, je ne l'ai pas caché!

Ensuite, je trouve qu'en musique (et dans les arts en général), la tristesse, quand elle tend au sublime, n'est plus triste: même s'il en reste l'émotion, j'ai l'impression que la beauté l'emporte.

Franz Schmidt est un compositeur que j'ai découvert il y a 10 ou 12 ans, et qui m'a plus d'emblée. Malgré ses dates, il est à inclure dans le post romantisme (comme Richard Strauss par exemple). Schmidt ne s'est pas laissé "corrompre" par le sérialisme et autres musiques inventées au début du 20ème siècle.

J'ai bien entendu écouté ses quatre symphonies, mais aussi le concerto pour piano et variations sur un thème de Beethoven, ses deux quintettes et l'oratorio Der Buch mit sieben Siegeln ainsi que quelques oeuvres mineures. Je peux dire que parmi ces morceaux pas un seul ne m'a déplu. Je place en tête les symphonies 1 et 4.

Voici l'intermezzo de son opéra Notre Dame



https://www.youtube.com/watch?v=0AcQXmaaYQU

JosefK a écrit:

son futur chef, Kirill Petrenko

Je crois qu'il devait prendre officiellement ses fonctions en octobre dernier, et que Sir Simon Rattle serait désormais à Londres, ses premières amours. C'est un superbe jeune chef d'orchestre (43 ans) et qui va un peu changer de répertoire (je pense plus de "russes", tant mieux, car Beethoven-Mahler-Bruckner..., je sature un peu !). Petrenko prolonge son contrat à Munich jusqu'à début 2019...., il n'a pas l'air trop pressé d'en partir...  
Merci pour ces messages. Schmidt je connaîs un peu mais j'écouterai demain car j'ai eu une journée bien occupée, comme tous les dimanches ! 

Tu ne nous avais pas dit que tu avais un abonnement à la Philharmonie  de Berlin !! ...

Mais tu as dû rater quelques programmes...quelque soit leur chef , je ne pense pas qu'ils se contentent seulement de Beethoven, Mahler et Bruckner

Jean a écrit:

quelque soit leur chef , je ne pense pas qu'ils se contentent seulement de Beethoven, Mahler et Bruckner

Le répertoire de l'orchestre a beaucoup évolué depuis Karajan: déjà avec Abbado, et plus encore avec Rattle. Et c'était clairement le souhait des musiciens quand ils l'ont préféré à Barenboim.

De ce point de vue-là, Petrenko, qui vient de l'Opéra de Munich, comme cela a été rappelé, ne paraissait peut-être pas le mieux placé pour prolonger cet élargissement du répertoire (et traduit peut-être un retour de balancier de la part des musiciens).

Cela étant, son unique concert de cette année, il y a quelques jours, faisait preuve d'une réelle originalité, puisqu'avant la Quatrième de Schmidt, il avait choisi d'ouvrir la soirée avec "La Péri" de Dukas (bizarrement sans la fanfare introductive).