Opera Royal de Wallonie

Du 7 au 15 mai - Rita ou le mari battu & Il Campanello di notte de Donizetti



Présentation

À côté de ses grands chefs-d'oeuvre bien connus, le très prolifique Gaetano Donizetti a écrit à l'occasion quelques opéras bouffes en un acte, souvent en quelques jours à peine.
Deux perles de ce genre sont ici réunies, l'une en français, l'autre en italien, rappelant que Donizetti composa à la fois pour l'Italie et pour la France. Elles fonctionnent toutes deux sur des idées originales dérivées du triangle classique de la jalousie amoureuse.
Dans Rita ou le mari battu, un pauvre mari d'aubergiste, brimé par sa femme, se voit offrir une occasion en or de s'en débarrasser: la réapparition de l'ex-mari de son épouse que l'on croyait mort. Le problème, c'est que celui-là non plus n'en veut plus!
Dans Il Campanello di notte, la nuit de noces d'un pharmacien acariâtre est interrompue continuellement par des coups de sonnette: c'est en réalité l'ancien amant de son épouse qui se manifeste à chaque fois sous des traits différents.
Sans prétention, ces petites pièces ont le charme de la spontanéité et du génie comique. Elles seront défendues par des interprètes dont le public liégeois a déjà pu apprécier le talent dans ce genre de répertoire: le baryton Alberto Rinaldi, la soprano Priscille Laplace et le ténor Aldo Caputo.
Le plateau sera dirigé par le talentueux Maestro Claudio Scimone, invité pour la première fois par l'ORW.

Distribution

Mise en scène et lumières, Stefano MAZZONIS DI PRALAFERA
Décors, Jean-Guy LECAT
Costumes, Fernand RUIZ

Nouvelles productionsOpéra Royal de Wallonie

Rita ou le mari battu. .

Rita, Priscille LAPLACE
Beppe, Aldo CAPUTO
Gaspar, Alberto RINALDI

Il Campanello di note. .

Serafina, Priscille LAPLACE
Don Annibale Pistacchio, Alberto RINALDI
Enrico, Massimiliano GAGLIARDO
Madama Rosa, Monica MINARELLI
Spiridione, Aldo CAPUTO
Chef des ChoeursMarcel SEMINARA
ChoeursChoeur D'opéra De Namur

Nouvelle saison toujours très classique et italienne à Liège mais quelques bons moments en perspective avec enfin un Mozart après quelques années d'absence au répertoire de la maison d'opéra.

Le Bal Masqué de Verdi mis en en scène par Philippe Sireuil dont on a pu apprécié la merveilleuse mise en scène dans le Rigoletto de cette année - avec Chiara Taigi
un opéra que je n'ai jamais vu sur scène et que je rêvais de découvrir ...

La Bohème de Puccini
ça, c'est pas vraiment une bonne nouvelle ...

Le Barbier de Séville de Rossini avec Sumi Jo et Nicola Alaimo (merveilleux Don Pasquale cette saison)

Otello de Verdi avec Daniela Dessi

La flûte enchantée de Mozart dirigée par Patrick Davin

Salomé - version française conçue par Strauss - avec June Anderson

L'inimico delle donne de Galuppi dirigé par Rinaldo Alessandrini - opéra baroque

Thérèse de Massenet - version concertante

Bel Canto a écrit:

Le Bal Masqué de Verdi mis en en scène par Philippe Sireuil dont on a pu apprécié la merveilleuse mise en scène dans le Rigoletto de cette année - avec Chiara Taigi
un opéra que je n'ai jamais vu sur scène et que je rêvais de découvrir ...

Moi je l'ai vu et j'ai beaucoup aimé. Je pense que tu vas passer un bon moment si la mise en scène n'est pas moderne/ridicule

Citation :

La Bohème de Puccini
ça, c'est pas vraiment une bonne nouvelle ...

Tu m'étonnes

Bel Canto a écrit:

Salomé - version française conçue par Strauss - avec June Anderson

June Anderson? Au pays des mangeurs de frites et de la BD?

Snoopy a écrit:

Bel Canto a écrit:

Le Bal Masqué de Verdi mis en en scène par Philippe Sireuil dont on a pu apprécié la merveilleuse mise en scène dans le Rigoletto de cette année - avec Chiara Taigi
un opéra que je n'ai jamais vu sur scène et que je rêvais de découvrir ...

Moi je l'ai vu et j'ai beaucoup aimé. Je pense que tu vas passer un bon moment si la mise en scène n'est pas moderne/ridicule

Non, la mise en scène de Sireuil 'revisite' l'opéra mais c'est toujours avec beaucoup de soin et de délicatesse, avec un grand respect de l'oeuvre et des interprètes ... je me réjouis !

Snoopy a écrit:

Bel Canto a écrit:

La Bohème de Puccini
ça, c'est pas vraiment une bonne nouvelle ...

Tu m'étonnes

Je ne suis déjà pas très fan de Puccini et franchement La Bohème ...

Citation :

June Anderson? Au pays des mangeurs de frites et de la BD?

Comme ma maman m'a donné une bonne éducation, je ne te dirai pas ce que te disent 'les mangeurs de frites'
Bien sûr que de tous les peuples de la Gaule, nous sommes les plus braves ... et encore plus les valeureux Liégeois puisque c'est la deuxième fois que June nous visite !

Bel Canto a écrit:

et encore plus les valeureux Liégeois puisque c'est la deuxième fois que June nous visite !

Elle doit aimer le frites/moules

Un ballo ...
Stuart Neill (Riccardo/Gustave III) est un très bon ténor (vu dans le Requiem de Verdi, la saison dernière) mais pas vraiment un bon comédien (vu à la télé, remplacement au pied levé dans le Don Carlo de Verdi - don carlo - à l'ouverture de la Scala en 2008) mais Sireuil peut des miracles, on l'a vu avec Rucker en Rigoletto !
George Petean (Renato) est un bon baryton, dont les prestations sont d'une égale qualilté (vu en 2003 - L'elixir d'amour de Donizetti et en 2004 - Pagliaci)

Mario Cassi
Très bon baryton, qui a parfois tendance à en 'rajouter' s'il n'est pas bien coaché ...
On le verra cette année dans 'La Flûte' de Mozart (Papageno) et 'La Bohème' de Puccini (Marcello)

Zauberflote
Patrick Davin à la direction d'orchestre ne nous a jamais déçu ; Michael Spryres en Tamino semble avoir une très bonne critique.


Carmen
Avec notre abonnement, nous verrons José Cura en Don José ... je suis contente de le revoir après son Samson de cette année ! (Il chantera ce rôle en alternance avec Marc Laho ... que je vois moins bien dans ce rôle, il est plutôt chanteur de bel canto)

Stefano Mazzonis di Pralafera directeur de l'ORW
Depuis que je suis abonnée à Liège - mais je crois qu'il en va ainsi ailleurs également - j'ai pu 'profiter' de mises en scène dues au directeur du moment ... profiter est sans doute un bien grand mot vu la plus ou moins grand succès de ces scénographies. Bon gestionnaire ne rime pas toujours avec talent artistique ...
Monsieur Mazzonis s'est réservé quelques mises en scène cette année : L'inimico delle donne (opéra baroque rarement représenté) - Il Barbiere (une reprise d’une récente production … très ‘carton pâte ‘ et ultra conventionnelle – c’est dommage parce que c’est un opéra où la scénographie est très importante et offre beaucoup de possibilités …) – Otello (zut …)

Le Barbier …
Version soprano, avec Sumi Jo (je ne savais pas que ce rôle était à son répertoire …) et le merveilleux baryton Nicola Alaimo en Figaro (vu cette saison dans le rôle de Don Pasquale) ; Bruno de Simone (Bartolo) est aussi une bonne retrouvaille après son Don Magnifico de Cenerentola en 2004.

Otello
avec Daniela Dessi en Desdemone – Giovanni Meoni, bon chanteur mais assez mauvais comédien, dommage pour Iago (vu dans Don Carlo en 2008 et Traviata en 2009)
Cristiano Armiliato (Otello) > jamais vu mais The most important Italian leading tenor of his generation, performing in the the World's most prestigious Opera Houses. dit son site > il a raison, on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même … plus sérieusement, il a une bonne critique.



Salome
J’ai toujours un peu de mal avec les opéras de Richard Strauss (mais moins qu’avec Puccini ! ) ; Salome est un de ceux que j’ai préféré, il me semble.
Sur papier, la distribution est alléchante : Salomé (June Anderson) – Herodias (Maria Zampieri) – Iokanaan (Vincent le Texier) mais j’ai lu qu’elle était assez inappropriée pour ce qui est des tessitures ne correspondant pas aux rôles … à voir donc.

Boris Godounov de Moussorgski

OPÉRA EN UN PROLOGUE ET TROIS ACTES.
Livret et musique de Modeste MOUSSORGSKI d'après la pièce de
Alexandre POUCHKINE et L'Histoire de l'État russe de Nicolas KARAMZINE.
Créé au Théâtre Mariinski, Saint-Pétersbourg, le 8 février 1874.
Version Pavel Lamm, 1928. Éditions Breitkopf et Härtel.

Direction musicale : Paolo ARRIVABENI
Mise en scène, décors et lumières : Petrika IONESCO
Costumes : Lili KENDAKA
CoproductionFestival Internacional Santander / ORW En Collaboration Avec Le "Galina Vishnevskaya Opera Centre De Moscou

Boris Godounov : Ruggero RAIMONDI
Xenia : Anastasia PRIVOZNOVA
L'Aubergiste / La Nourrice : Alina SHAKIROVA
Féodor : Julie BALLY
Prince Chouiski : Sergey DROBYSHEVSKIY
Grigori [Dimitri] : Oleg DOLGOV (23)
Grigori(Dimitri) : Sergey POLYAKOV (20)
Pimen : Alexey TIKHOMIROV
Tchelkalov / Tchernikovski : Yury SALZMAN
Varlaam : Ruslan ROZYEV
Missaïl / Le Boïar Chef : Oganes GEORGIYAN
L'Innocent : Maxim SAZHIN
Mitiouchka / Lavitski : Vitaly ATYUSHEV
Le Bailli / l'Officier de police : Konstantin PURILKIN
Orchestre et ChoeursOpéra Royal de Wallonie / Choeur d'opéra de Namur
Chef des ChoeursMarcel SEMINARA

Papagena et moi, accompagnées par deux jeunes, avons assisté ce soir à une représentation de cet opéra dans une nouvelle production de l'ORW - Felyrops nous y avait précédé dimanche dernier.

Comme il m'a permis de vous livrer les impressions d'après spectacle qu'il m'a communiquées, je vous les poste ici :
Le Boris à Liège est un spectacle énorme. Les décors et costumes sont presque aussi beaux que ceux de Moscou que Snoopy a mis sur le forum.
Le programme dit simplement "basé sur la version de 1872", ce qui voudrait dire l'originale. Et en effet, il manquerait des scènes
ajoutées par Rimski-Korsakov (un connaîsseur me l'a confié). D'autre part le programme ajoute "révision Michael Rot", mais j'ignore ce que Rot a revisé.

Je ne sais pas plus que cela ce que M Rot a révisé ... mais j'ai vu sur le net que c'était un arrangeur.
Quant à la version, elle ne se termine pas sur la mort de Boris mais bien sur la prise de pouvoir de Grigori/Dimitri ... personnellement, j'aurais préféré que le rideau reste baissé après la mort de Boris.

Deux critiques, dans des journaux belges :
La Libre Belgique
Le Soir

Je me retrouve assez bien dans la critique de la Libre, je n'ai pas vraiment aimé la mise en scène non plus !
Ce n'est pas la première fois qu'Ionesco met en scène à Liège sans vraiment m'impressioner, je dois dire.
Ce que je trouve gênant ici ce sont ces constants (et très bruyants ...) mouvements de foule incontrôlés et très répétitifs !
Un certain mauvais goût aussi ... le tombeau qui fume allègrement avant d'éclater pour voir apparaître sur un balcon annexe, le fantôme du tsarevitch ou encore ces murs qui s'écroulent sur la scène à la manière de Samson. Côté costumes, même remarque : du plus traditionnel russe aux costumes 'conquistador' des soldats ... quant aux gendarmes, certains y ont vu les poilus de 14 quant aux autres ... l'agent 22 de Quick et Flupke !

Nous avons cependant passé une soirée agréable.

Ruggero Raimondi souffrant à la première mais assurant la représentation, malade et absent quand notre ami Fely est passé à Liège, a repris la scène ce soir. Merveilleux Raimondi tant par la voix que par la présence en scène.
En ce qui me concerne, juste après Ruggero, il y a l'Innocent de Maxim Sazhin qui a d'ailleurs reçu un accueil triomphal au baisser de rideau. J'avais un beau souvenir de ce rôle et cela s'est confirmé ce soir grâce à ce ténor qui, en plus de bien chanter est un tout bon comédien! Beau Pimen d'Alexey Thikhomirov qui a remplacé Raimondi pendant son indisposition.

Une belle saison se termine, une nouvelle s'annonce plus qu'intéressante.

J'espère aller le voir au Bolchoi rapidement afin de vous donner mes impressions aussi et faire un petit comparatif

C'est donc reparti pour une saison sous chapiteau et très (trop ?) classique à Liège ... mais on ne va pas bouder son plaisir et j'espère que nous vivrons de bons moments.

Le coup d'envoi sera donné vendredi prochain avec Un ballo in maschera, très bel opéra de Verdi.



Direction musicale | Massimo ZANETTI
Mise en scène et lumières | Philippe SIREUIL
Décors | Didier PAYEN
Costumes | Jorge JARA

Nouvelle coproduction | Opéra Royal de Wallonie | Opéra de Lausanne

Amelia | Chiara TAIGI
Ulrica | Anna Maria CHIURI
Oscar | Marina ZYATKOVA
Riccardo [Gustave III] | Aquiles MACHADO
Renato | George PETEAN
Samuele | Pietro PALAZY
Tomaso | Ivan THIRION
Silvano | Arnaud ROUILLON

L'affiche donne envie en tout cas!

L'équipe 'Sireuil-Payen-Jara' à la scénographie est très bien ; nous l'avons déjà eue plusieurs fois à Liège et notamment la saison dernière dans un superbe Rigoletto !

Je ne connais pas du tout la distribution d'interprètes ... wait and see
(dommage cependant un changement de dernière minute semble-t-il : Stuart Neil - très bon Don Carlo dernièrement à la Scala - a été remplacé par Aquiles Machado)

Belle reprise de la saison, vendedi soir avec le 'Ballo' de Verdi.
Je n'avais vu qu'une fois cet opéra sur scène, sans que cela ne m'ait vraiment accroché ... par contre ce soir, j'y ai découvert de beaux moments, même si l'oeuvre ne présente par toujours la même intensité.
Très bon Riccado du ténor vénézuelien Aquiles Machado remplaçant Stuart Neill annoncé au départ ; le reste du plateau était assez homogène.
Côté mise en scène, on était en pleine transposition et personnellement, j'ai déjà connu Sireuil plus inspiré ... par contre, il sait vraiment tenir et mener son plateau. C'est rare de nos jours, un metteur en scène ne se bornant pas à raconter SON histoire sans trop savoir comment diriger une troupe.
Le chef Massimo Zanetti a récolté un beau succès au salut final ... personnellement, il m'a semblé un peu exagérer la puissance à certains moments alternant avec d'autres moments d'une très belle musicalité ainsi que d'une grande sensibilité.
A suivre, la jeune Marina Zyatkova - Oscar - dont c'était un des premiers grands rôles ; elle s'en est très bien tirée du point de vue vocal, on la sentait cependant fort peu à l'aise mais je suis persuadée qu'elle a le tempérament pour y remédier.
Bref, une bien belle soirée ...

Je ne suis pas du tout musicologue, d'autres plus érudits pouraient dire ce qu'ils pensent.
Je suis un fan de MOUSSORGSKI depuis 55 ans! J'ai vu 11 fois Kovantchina, 2 fois La Foire de Sorotchinsky, et 15 ou 16 fois Boris, dans toutes les versions (Rimski, Ravel, même Chostakovitch, etc.). Je possède heureusement l'enregistrement de la version originale dirigée et commentée par Valeri Gergiev. J'ai aussi un enregistrement de Salammbo qui ne fut pas terminé et dont des airs furent repris pour Boris, les chants et danses et de la mort , etc.

Juste une gentille remarque: la version "primitive" , cela fait un petit peu réducteur pour une oeuvr si formidable. "Originale" c'est plus juste, vous ne trouvez pas?
Je reviendrai là-dessus un autre jour, là il se fait tard et mon lit m'attend.

Je ne veux pas faire du tout de polémique mais je sui justte étonné des critiques concernant Raimondi et je compte sur snoopy pour me dire ce qu'il en pense.
J'ai toujours lu et entendu dire que le russe chanté par des chanteurs de langue latine était un désastre, dû au fait que les intonations et l'accentuation sont totalement différentes . Pour cette raison lle film sur Boris avec Raimondi n'a jamais été projeté et que lui s'acharne à chanter ce rôle ou des rôles de Wagner en allemand. Peut-être parle-t-il russe maintenant? En tous les cas quand on l'entend chanter en français, c'est pas terrible. Du reste très peu d'italiens s'acharnent à chanter en français et on ne comprend pas grand'chose. Alors je pose la question. Moi qui ne parle pas le russe, je ne peux me prononcer.

hadrien76 a écrit:

Je ne veux pas faire du tout de polémique mais je sui justte étonné des critiques concernant Raimondi et je compte sur snoopy pour me dire ce qu'il en pense.
J'ai toujours lu et entendu dire que le russe chanté par des chanteurs de langue latine était un désastre, dû au fait que les intonations et l'accentuation sont totalement différentes .

C'est amusant ta question Hadrien, car justement je me faisais encore la réflexion hier en regardant une pub à la TV russe où notre chère Patricia Kass ( la nouvelle Mireille Mathieu ici ) est très populaire en Russie. De ce fait, elle fait un nombre pas possible de pubs et dans certains spots, elle se contente de petites phrases style "je vous attends chez l''Etoile", etc... Elle le dit en russe et vraiment c'est "plat" limite "mécanique". On comprend bien ( en même temps les phrases sont simples ) mais elle a un accent terrible.

Moi même, bien que vivant en Russie depuis 8 ans et parlant russe couramment, je suis encore trahi par mon léger accent. Assez léger pour qu'on me prenne à chaque fois pour un bulgare ou un ukrainien ( jamais pour un européen ) mais assez léger aussi pour qu'on sente bien que je ne suis pas russe non plus. En faisant un petit effort que je ne concède jamais à faire, je peux enlever mon léger accent mais je n'en vois pas l'interet puisqu'on me comprend très bien sans cela.

Bref, tout ça pour dire, qu'en effet, des gens qui essayent dans le cadre d'un boulot ( comme Kass pour la pub ou des chanteurs d'opéras ) d'apprendre quelques textes dans une langue qui n'est pas la leur est souvent un échec. Mais je dirai que c'est valable pour tous à quelques rares exceptions. ( J'ai eu l'occasion d'entendre des russes chanter en français et ce n'était pas mieux que des français chantant russe ). C'est pourquoi, pour ma part, je pense qu'il est préférable que le chanteur soit natif de la langue dans laquelle on chante l'opéra. J'avais ouvert un sujet à ce propos: https://musiqueclassique.forumpro.fr/discussions-sur-la-musique-f9/en-quelle-langue-par-qui-t1739.htm?highlight=op%E9ra+dans+la+langue

Citation :

Du reste très peu d'italiens s'acharnent à chanter en français et on ne comprend pas grand'chose

Pavorotti est un bon exemple d'ailleurs. Toutefois certains tirent leur épingle du jeu comme Berganza ou Carreras pour ne citer qu'eux.

Concernant le 'Ballo' donné à Liège en ce début de saison, une critique que j'apprécie assez dans le journal belge
Le Soir

Citation :

... le raffinement et l'ardeur des chœurs et orchestre menés par Massimo Zanetti. Privilégiant certains effets dramatiques et couvrant parfois les chanteurs, son Verdi a du cran, de l'ampleur et pourtant, il ne forge pas toujours la houle ravageuse, l'émotion profonde qu'un Paolo Arrivabeni obtenait dans le très beau Rigoletto mis en scène également par Philippe Sireuil la saison dernière.

C'est exactement notre réflexion commune avec Papagena ... ce chef, venant de l'opéra de Flandes, ne nous a qu'à moitié convaincues : cela manquait franchement de nuances !

Toutefois certains tirent leur épingle du jeu comme Berganza ou Carreras pour ne citer qu'eux.

Dis donc, Snoppy, tu n'as pas remarqué que tu apportais de l'eau à mon moulin? Berganza et Careras sont espagnols, pas italiens. J'adore les italiens mais seulement quand ils chantent dans leur langue.
Pavaroti est un bon exemple: d'une part il ne parlait pas le français, d'autre part il le pronoçait affreusement mal.
En revanche, chez les hommes on peur citer un autre espagnol: Domingo, et surtout le merveilleux Hanson

hadrien76 a écrit:

Toutefois certains tirent leur épingle du jeu comme Berganza ou Carreras pour ne citer qu'eux.

Dis donc, Snoppy, tu n'as pas remarqué que tu apportais de l'eau à mon moulin? Berganza et Careras sont espagnols, pas italiens. J'adore les italiens mais seulement quand ils chantent dans leur langue.
Pavaroti est un bon exemple: d'une part il ne parlait pas le français, d'autre part il le pronoçait affreusement mal.
En revanche, chez les hommes on peur citer un autre espagnol: Domingo, et surtout le merveilleux Hanson

Hadrien, la discussion c'est poursuivie ici : https://musiqueclassique.forumpro.fr/discussions-sur-la-musique-f9/en-quelle-langue-par-qui-t1739.htm?highlight=op%E9ra+dans+la+langue

Le spectacle que nous sommes allés voir vendredi soir ... avec un résultat mitigé.

Le point plus que positif est la scnénographie : Julien Lubek et Cécile Roussat (mise en scène, chorégraphie et décors), Elodie Monet (décors), Sylvie Skinazi (costumes), Clément Bonnin (lumières).
Ils nous ont fait entrer et vivre dans un univers merveilleux aliant des éléments du conte, de la magie, du cirque ... nous sommes tous sortis avec des étoiles plein les yeux et, à part un esprit chagrin qui s'est cru oblié de huer au final, ils ont récoltés un succès à la mesure des chanteurs, ce qui est assez rare.

C'est plutôt côté voix que le bilan est moins réjouissant : un ensemble assez moyen, avec un très mauvais Sarastro (c'est assez rare que je sois aussi catégorique mais là, il n'y a pas de doute permis ... et il est heureux que le public liégeois soit bienveillant : il s'est borné à ne pas applaudir mais ce silence en dit tout autant !).

Citation :

dommage que la basse ait un vibrato un peu trop prononcé

disait Jean en ayant écouté l'extrait proposé dans le fil 'musique en video'. C'est rien de le dire !
Ethan Herschenfeld (Sarastro) n'a tout simplement pas de graves suffisants pour ce rôle et même au-dela des capacités inexistantes dans le grave, sa voix présente des traces d'usure très marquées et n'a plus aucune coloration.

Pour le reste, ce qui m'a le plus manqué ... c'est de retrouver Mozart ! Seul Michael Spyres (Tamino) a pu trouver l'approche particulière au compositeur ; pour les autres, on avait plutôt l'impression d'entendre plutôt du Rossini. Il faut dire que Patrick Davin, à la tête de l'orchestre de l'ORW, n'a rien fait pour non plus.

Un coup de chapeau malgré tout à Mario Cassi (Papageno) qui a d'ailleurs recueilli un très beau succès à l'applaudi-mètre.
C'est un merveilleux comédien qui, dans ce rôle et cette mes, a pu s'épanouir tout à fait, servi par une voix très chaleureuse et d'une très belle couleur et élasticité ... un petit bémol pour le style mais bon, on ne peut pas tout avoir.

Ceci étant, ce n'est que mon opinion et je peux tout à fait me tromper ... de toute façon, le bilan reste très positif grâce à la scénographie, une des plus belles qu'il m'ait été donné de voir (et je n'ai jamais vu des chanteurs aussi bien s'y fondre et y participer ... ils prenaient plaisir à jouer et cela se ressent énormément).

Un article du journal belge La Libre Belgique concernant la maison d'opéra liégeoise et son orientation actuelle.

Et bien, je n'étais pas loin du compte quand je me plaignais de la politique de notre nouveau directeur bolognais !

... Envisageant la ligne artistique de l’opéra liégeois, le Conseil de la musique déplore encore que "celui-ci soit devenu, de notoriété publique, une annexe de l’opéra de Bologne", et ce compte tenu des liens du directeur général et artistique de l’ORW, Stefano Mazzonis, avec ce dernier dont il fut en son temps le superintendant. Et le Conseil d’affirmer que depuis son arrivée en 2007, la programmation de l’ORW se composerait essentiellement d’opéras italiens, comportant surtout des "tubes" du répertoire classique. "Le contraste est flagrant par rapport à la politique artistique du précédent directeur général (N.D.L.R. : Jean-Louis Grinda)", peut-on encore lire au sein de ce document accablant pour l’ORW.

... Autres critiques contenues dans ce document, où on lit que "le CA de l’ORW semble peu attentif à la diversité et à l’audace artistique" : le fait que l’opéra liégeois ne mettrait pas assez en valeur les compositeurs de la Communauté française ni les artistes issus de cette même Communauté, évoquant par là même des obligations du cahier des charges du contrat-programme. "On déplore (N.D.L.R. : une fois de plus !) un manque d’intérêt et de prospection de la direction de l’ORW vis-à-vis de nos jeunes talents".

Je trouve aussi déplorable, pour un opéra comme celui de Liège, de faire nommer un directeur général et artistique par un collège qui ne peut distinguer une note juste d'une note fausse. Et une fois de plus, je me surprends de suspicier Liège de ne rien avoir appris de l'énorme perte de moyens pécuniers à cause de scandales consécutifs, je ne nommerai que celui des eurodateurs, mais il pourrait nous manquer de place ici pour en faire une liste complète.
Et je ne m'attaquerai pas aux malversations de Charleroi ou à celles de Dinant. C'est à vous de le faire, en votant. Mais en votant pour ceux qui font de fausses promesses, je présente toutes mes excuses, mais vous, amis wallons, vous récoltés les adventices ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Adventice ) que vous avez voulues. J'accorde l'avantage du doûte si vraiment vous n'avez pas le choix, ou que vous soyez vraiment minoritaires pour voter pour un homme ou une femme honorable comme vous et moi.
J'arrète, car le mal provoqué par ceux pour qui vous avez voté mettent notre si beau pays dans un véritable enfer, je répète enfer, qui empêche actuellement de former un gouvernement.
Et voilà qu'en plus la culture est saignée. C'est déplorable.

Bel Canto a écrit:

Le spectacle que nous sommes allés voir vendredi soir ... avec un résultat mitigé.

Le point plus que positif est la scnénographie : Julien Lubek et Cécile Roussat (mise en scène, chorégraphie et décors), Elodie Monet (décors), Sylvie Skinazi (costumes), Clément Bonnin (lumières).
Ils nous ont fait entrer et vivre dans un univers merveilleux aliant des éléments du conte, de la magie, du cirque ... nous sommes tous sortis avec des étoiles plein les yeux et, à part un esprit chagrin qui s'est cru oblié de huer au final, ils ont récoltés un succès à la mesure des chanteurs, ce qui est assez rare.

C'est plutôt côté voix que le bilan est moins réjouissant : un ensemble assez moyen, avec un très mauvais Sarastro (c'est assez rare que je sois aussi catégorique mais là, il n'y a pas de doute permis ... et il est heureux que le public liégeois soit bienveillant : il s'est borné à ne pas applaudir mais ce silence en dit tout autant !).

Citation :

dommage que la basse ait un vibrato un peu trop prononcé

disait Jean en ayant écouté l'extrait proposé dans le fil 'musique en video'. C'est rien de le dire !
Ethan Herschenfeld (Sarastro) n'a tout simplement pas de graves suffisants pour ce rôle et même au-dela des capacités inexistantes dans le grave, sa voix présente des traces d'usure très marquées et n'a plus aucune coloration.

Pour le reste, ce qui m'a le plus manqué ... c'est de retrouver Mozart ! Seul Michael Spyres (Tamino) a pu trouver l'approche particulière au compositeur ; pour les autres, on avait plutôt l'impression d'entendre plutôt du Rossini. Il faut dire que Patrick Davin, à la tête de l'orchestre de l'ORW, n'a rien fait pour non plus.

Un coup de chapeau malgré tout à Mario Cassi (Papageno) qui a d'ailleurs recueilli un très beau succès à l'applaudi-mètre.
C'est un merveilleux comédien qui, dans ce rôle et cette mes, a pu s'épanouir tout à fait, servi par une voix très chaleureuse et d'une très belle couleur et élasticité ... un petit bémol pour le style mais bon, on ne peut pas tout avoir.

Ceci étant, ce n'est que mon opinion et je peux tout à fait me tromper ... de toute façon, le bilan reste très positif grâce à la scénographie, une des plus belles qu'il m'ait été donné de voir (et je n'ai jamais vu des chanteurs aussi bien s'y fondre et y participer ... ils prenaient plaisir à jouer et cela se ressent énormément).

Une analyse dans la Libre Belgique qui rejoint assez bien mon impression.

Un reportage sur la mise en scène de la Flûte :

http://www.rtbf.be/video/v_50-degres-nord-opera-la-flute-enchantee?id=530041&category=viepratique

Comme quoi tout peut arriver en musique ... nous avons passé une très bonne soirée hier avec 'La Bohème' de Puccini !



Je n'avais plus écouté cet opéra depuis des années ... une première approche m'en avait écartée pour très longtemps.
Comme hier, cela 'passait' plutôt bien ... j'ai essayé de comprendre.
En fait, c'est une oeuvre d'une grande banalité tant d'un point de vue musical : à peu de chose près - si on excepte la valse de Musetta - une seule mélodie, ma foi fort belle, mais qui revient tout au long de l'opéra quant à l'intrigue ...

Malgré cela, hier, ce peu de choses a été bien joliment interprété et cela donnait un fort beau résultat ; preuve que Puccini joué sobrement tant sur scène que dans la fosse, cela peut donner de belles choses.
Maintenant, cela reste quand même pour moi de l'ordre de l'anecdote comparativement à d'autres oeuvres comme Tosca, par exemple.

Un particulier au maestro Arrivabeni qui a maîtrisé avec beaucoup de brio un imposant orchestre ; s'il est vrai que la taille de celui-ci couvrait les voix par moment, cela n'a jamais été que dans les ensembles, l'accompagnement des solos soutenant à merveille les chanteurs. Un deuxième bravo au metteur en scène, Jean-Louis Pichon, qui avec simplicité et efficacité à mis en évidence les quelques moments forts de l'oeuvre ... le final était très émouvant mais d'une grande retenue. Enfin, un grand coup de au Rodolfo de Arturo Chacon-Cruz ... de beaux aigus, forts et assez faciles malgré une voix un peu étriquée mais surtout une grande sensiblité et un très beau jeu scénique.
Dans l'ensemble, les voix masculines étaient meilleures ... la Mimi d'Elena Monti étant assez inconsistante.

Bref, une bien belle soirée !!!