Dave HEATH, né en 1956

Eléments biographiques:

Dave Heath est un compositeur et flûtiste virtuose anglais né en 1956 à Manchester. Il a composé des œuvres pour plusieurs des meilleurs musiciens du monde, notamment, Nigel Kennedy, James Galway, Evelyn Glennie, William Bennett, John Anderson, Marin Alsop, LeonardSlatkin, et aussi pour de prestigieux orchestres comme "The Philharmonia Orchestra", "The Royal Philharmonic Orchestra" et "The English Chamber Orchestra". Plusieurs pièces de Dave Heath; Out of the Cool, Coltrane, Romania, On Fire, Shiraz and Gentle Dreams, sont devenus des œuvres de référence pour leurs instruments respectifs et ont été enregistrées dans les quatre coins de la planète. En 2004, il a écrit la partition du documentaire HBO sur Daniel Pearl The Journalist and the Jihadi et en 2005 un opéra de chambre Everyday Occurrence. En 2014, le Concerto de percussions de Dave Heath, African Sunrise-Manhattan Rave a été joué lors de la finale du "Jeune musicien de l'année" de la BBC. Heath a également orchestré et dirigé les légendaires chanteurs pakistanais Quaturlain Balouch et Shazia Mansoor avec le "BBC Philharmonic". Egalement flûtiste, Dave Heath a joué de la flûte solo avec le "London Metropolitan Orchestra" pendant de nombreuses années, son apparaissant sur des bandes originales (musiques de films), notamment de Barrington Pheloung; Inspector Morse (tv), et Hilary et Jackie (cinéma). il a également enregistré des solos pour Sting, William Orbit, Dominic Miller, Michael Kamen, et joué sur le Single "Nelson Mandela free" de Jerry Dammers. Depuis 2013, Dave Heath collabore avec l'artiste Maria Rud, la percussionniste virtuose Evelyn Glennie, le DJ / producteur de musique Dolphin Boy, la soprano Rebecca Tavener et la chanteuse de punk rock Fay Fife sur plusieurs productions de "The AniMotion Show" à la fois comme compositeur et interprète. En 2016, une nouvelle production "AniMotion Show Peace-War" créée par Maria Rud, Dave Heath et DJ Dolphin Boy a été créé en Chine, en Allemagne et au Royaume-Uni.

Dave Heath par Dave Heath:

<<Quand nous compilons cet enregistrement, je voulais vraiment mettre en vedette "The Celtic", le concerto pour violon que j'ai écrit en 1995 pour Clio Gould et "The BT Scottish Ensemble", mais je voulais aussi mettre en vedette "Celtic Air" - l'un des mouvements de "Les quatre éléments". "Celtic Air" est dédié à ma collègue flûtiste Catharine Russel, une amie proche de ma famille, Angela, Sean et Liam, et de moi-même. Elle mourut de la  leucémie en 1993. L'histoire qui se cache derrière cette pièce est que Cathy avait vu mon fils, Sean, jouer avec un crocodile en peluche lors d'un concert et avait chanté pour lui la "chanson du crocodile" de Peter Pan - mais elle ne se souvenait plus de la fin. Deux mois plus tard, deux jours seulement avant la mort de Cathy, Angela est allée la voir. Parlant d'une voix très calme, comme elle n'avait presque plus de force, elle chuchota - "dis à Sean que je me souviens désormais de la fin. Depuis, La "Chanson du Crocodile" n'a cessé de me hanter: dans "Celtic Air", le premier violoncelle d'ouverture en est une variation lente, à touches mineures et radicalement modifiée de cette chanson. La fin de la pièce représente Cathy lorsqu'elle a rejoint le monde des esprits. "Celtic Air" a été créée au service commémoratif de Cathy dans la cathédrale de Southwark par "The English Chamber Orchestra", sous une direction d'Adrian Leaper.>>

https://www.youtube.com/watch?v=X3vdbEw-Pl4

Impressions personnelles:

Sur les trois oeuvres que je connais de Dave Heath, je n'ai écouté que les deux concertos, celui pour violon, The Celtic qui porte parfaitement son nom, par Clio Gould, "The BT Scottish Ensemble" et celui pour flûte, The Connemara en un seul mouvement, par le compositeur lui-même et le même orchestre. Le concerto pour violon se divise en trois mouvements:
Ceilidh,
Lament for Collessie,
The Cooper of Clapham.
C'est le second mouvement qui a toute ma préférence. Si ce n'est pas systématique, ce sont souvent les mouvements lents qui gagnent ma préférence, quelles que soient d'ailleurs les périodes, sauf chez mes compositeurs de chevet qui me fascinent autant par leurs adagios que leurs prestos. Ceci-dit, les deux mouvements extrêmes du concerto pour violon sont loin de m'être ennuyeux ou de me laisser indifférent. Une musique peut être agréable et me laisser indifférent, mais là non seulement elle est agréable et en plus elle m'accroche sur toute sa longueur. "The Cooper of Clapham" (troisième mouvement) est vraiment incisif et offre au violon énergie et intensité. En réécoutant la version séparée de Celtic Air, également pour violon et ensemble de cordes, magnifique morceau inspirée par la mort prématurée d'une amie, il y a un son introductif et conclusif très spécial que j'aime beaucoup mais que je n'ai pas réussi à identifier, si ce n'est que je l'ai déjà entendu dans une oeuvre de Bruno Coulais, faudrait-il encore que je me rappelle laquelle. Ce son, sans doute de création électronique, va me hanter toute la nuit tant que je n'aurai pas retrouvé le titre auquel je pense. Flûte alors! Et puisque j'en suis arrivé à la flûte, le concerto qui lui est consacrée, The Connemara, démarre sur des chapeaux-de-roues, une oeuvre nerveuse et expressive qui me touche peut-être moins que le concerto pour violon. Dynamique et incisif, la virtuosité du soliste n'assèche pas la musique qui sait s'octroyer quelques moments de répit, prêtant à la flûte un caractère plus rêveur et aérien. Evidemment, l'égarement est temporaire et le concerto reprendra un rythme plus fougueux, plus intrépide, avant d'être interrompu à nouveau dans son élan par un moment de grande tendresse et de toute beauté. Lorsque la flûte prend son temps, elle devient l'émotion-même, le point culminant de tout le concerto. J'étais tellement dans cette émotion que j'espérais que l'accélération de la dernière partie n'arrive pas de suite.

Icare a écrit:

En réécoutant la version séparée de Celtic Air, également pour violon et ensemble de cordes, magnifique morceau inspirée par la mort prématurée d'une amie, il y a un son introductif et conclusif très spécial que j'aime beaucoup mais que je n'ai pas réussi à identifier, si ce n'est que je l'ai déjà entendu dans une oeuvre de Bruno Coulais

J'ai cherché cet extrait "Celtic Air", je ne le trouve pas. Et je n'ai pas trop compris s'il fait partie intégrante de "The Cooper of Clapham" (que j'ai trouvé) ou si c'est une oeuvre distincte?

Non, il ne fait pas partie intégrante du dernier mouvement du concerto pour violon mais d'une pièce à part. Voici une précision de son auteur:

<<Nous avons compilé cet enregistrement avec "Celtic Air" comme deuxième œuvre, après le concerto pour violon "The Celtic", avec les trois autres éléments - Terre, Eau, Feu - à la fin. Si vous souhaitez entendre "Les quatre éléments" dans l'ordre où ils apparaîtront dans un concert, veuillez programmer les pistes 6, 4, 7 et 8 - Terre, Air celtique, Eau, Feu. L '«Air» est un jeu de mots délibéré, combinant l'air lent, influencé par l'écossais, avec une force élémentaire du même nom.>>

D'après ce que je comprends, "Celtic Air" est intégré comme second mouvement de son oeuvre The Four Elements lorsque celle-ci est jouée en concert.

Ah, ok. Je comprends mieux, merci. Bon ben si par hasard un jour tu trouves cette pièce, tu peux la poster. On essaiera d'identifier ce son qui t'intrigue tant

Supplément d'informations:

Dave C. Heath avait créé un groupe de jazz à Londres pendant ses études de flûte. Il a remporté en 1990 le "Wavendon Allmusic", un prix qui est généralement réservés aux compositeurs qui écrivent des musiques qui franchissent les barrières entre le classique, le jazz, le rock et d'autres genres musicaux. Plusieurs de ses œuvres furent interprétées par un violoniste de la trempe de Nigel Kennedy. Beaucoup de ses rythmes sont basés sur le rock, avec des harmonies tonales. Ses Oeuvres incluent des pièces pour orchestre: Rise from the Dark (1984);La Frontière (cordes) (1989); Out of the Cool, pour violon et orchestre, (1989); Cry from the Wild: Flute Concerto No.1 (1991); Le Connemara: Concerto pour flûte n°2 (1992); Seul à la frontière avec instrument soliste improvisé, ch? et orchestre. (1992). Ses oeuvres incluent également des pièces de musique de chambre: Roumanie pour flûte, violon ou saxophone, pianoforte (1979); Coltrane pour instrument à vent solo (1979); Au-delà des ténèbres pour flûte & harpe (1985); En feu pour violoncelle ou violon et pianoforte (1986); Forêt pour flûte, clarinette ou harpe et quatuor à cordes (1988); Gorbatchev (piano trio) (1993). Fight the Lion pour piano (1982).



J'ai réécouté mon unique album de Dave C. Heath et l'oeuvre qui me captive le plus demeure le concerto pour violon et orchestre, The Celtic, ainsi que Celtic Air - from The Four Elements, elle aussi pour violon et orchestre et interprétée par Clio Gould, à laquelle je trouve un petit air de Barbara Streisand...pour l'anecdote... Ces deux compositions me transportent aisément, et le soliste en est le guide émotionnel, plus que The Connemara, le concerto pour flûte n°2, non pas forcément parce que je préfère systématiquement le violon à la flûte, tout dépend toujours de l'oeuvre elle-même et de l'humeur dans laquelle je me trouve au moment de l'écoute. Ainsi, dernièrement, j'avais adoré Pipes and Bell de Daniel BÖRTZ pour flûte à bec et orchestre...En même temps, je suis très sensible au son de la flûte à bec, plus que de la flûte traversière... L'autre oeuvre qui m'a bien séduit, elle pour sa modernité de ton, c'est The Four Elements pour percussions et cordes avec le soliste Kirk Richardson. Cette création pour percussions et cordes se divisent en trois mouvements, dont les titres sont évidents: "Earth/Water/Fire". J'aime beaucoup les effets rendus par le percussionniste. Il manque néanmoins un élément: "Air" qui est bien présent sur cet album, mais situé entre le concerto pour violon et celui pour flûte: Celtic Air, parce qu'il n'est pas une pièce avec percussions solos mais avec violon solo, interprétée par Clio Gould.