Le coup de coeur du jour ou du moment?

J'ai déjà entendu les "deux contes" de Medtner à un récital pour piano. C'était vraiment très beau, joué par une pianiste russe du CNSM de Paris.

Cependant je n'arrive pas à retrouver ce morceau sur youtube, et je ne l'ai jamais réentendu depuis ce mois d'octobre

Pour l'instant je lâche un peu (beaucoup) les italiens pour revenir aux fondamentaux (période baroque; XVIIIe). Je reconnais que je suis peut-être aussi arrivée à un état d'overdose aigue qui fait que mon dernier passage parisien m'a rouvert les yeux sur une période que j'avais quelque peu négligée tout en m'obligeant à aller vers une ou plusieurs (re)découvertes bienvenue(s) en l'occurrence.

Pianoline a écrit:

J'ai déjà entendu les "deux contes" de Medtner à un récital pour piano. C'était vraiment très beau, joué par une pianiste russe du CNSM de Paris.

Cependant je n'arrive pas à retrouver ce morceau sur youtube, et je ne l'ai jamais réentendu depuis ce mois d'octobre

Difficile à trouver si tu n'as pas le numéro d'opus, car Medtner est un spécialiste du conte (les "skazki") pour piano. Il en a composé une grande quantité (une quarantaine).

Ah, et bien non je ne me rappelle plus du tout de l'opus

Mon grand coup de coeur du jour est EUFORIA de la superbe voix portugaise MADREDEUS accompagnée par le FLEMISH RADIO ORCHESTRA sous la direction de BJARTE ENGESET. L'orchestre symphonique apporte une dimension épique et passionnée à des mélodies et des chants d'une formidable mélancolie. Les arrangements et orchestrations y sont merveilleuses et c'est peu étonnant puisqu'elles sont signées par ANTONIO VICTORINO D'ALMEIDA. Un extrait comme "Palpitaçao" (palpitation) est une merveille entre chant et mouvement symphonique, obsessionnel, passionné et palpitant, le genre de morceau que je pourrais écouter en boucle une dizaine de fois de suite sans me lasser et qui arrive à me mettre dans un état de transe. J'ai l'impression que cette voix, cette musique, me racontent une grande histoire d'amour impossible dont on en devine l'issue fatale, même si il y a de formidables élans d'espoir balayant tout sur leur passage. Il n'y aura pas de fin heureuse, c'est écrit! Les histoires d'amour finissent toujours mal en général et la musique me le martèle avec une telle puissance émotionnelle et obsessionnelle que la transe perdure jusqu'au dernier accord, à la dernière note. Mention spéciale au guitariste soliste. EUPHORISANT!!

Voilà mon coup de de la semaine :

Voici mon coup de coeur de la semaine ! La suite italienne pour piano et violon de Stravinski, j'ai le bonheur de la jouer en musique de chambre !! Pour les pianistes qui souhaiteraient jouer ce morceau, je peux vous passer la partition,

S'il y a bien un compositeur avec lequel j'ai énormément de mal c'est bien Stravinsky... Un sacre du printemps entendu en concert m'a dégouté de ses compositions...

Tu m'étonnes!

Snoopy a écrit:

Tu m'étonnes!

tu auras au moins eu un bonheur aujourd'hui!!!!!!!!!

vizZ a écrit:

S'il y a bien un compositeur avec lequel j'ai énormément de mal c'est bien Stravinsky... Un sacre du printemps entendu en concert m'a dégouté de ses compositions...

Stravinski est passé par plusieurs périodes : ses premières oeuvres, comme la symphonie en mi bémol, ou bien la sonate en fa dièse sont un héritage du Groupe des Cinq. Après la période du Sacre, il s'est nettement "assagi" avec par exemple Pulcinella ou son opéra The Rake's Progress. Dans le tas, il y a certaines choses qui devraient te plaire.
La suite italienne qui a plu à Pianoline est une transcription d'une partie de Pulcinella.

vizZ a écrit:

S'il y a bien un compositeur avec lequel j'ai énormément de mal c'est bien Stravinsky... Un sacre du printemps entendu en concert m'a dégouté de ses compositions...

L'écouter en concert c'est une chance que j'aimerais connaître un jour, moi!

J'ai écouté à plusieurs reprises Le sacre du printemps et L'oiseau de feu, j'écris bien "plusieurs fois".
Une fois bien habitué on commence à reconnaître les airs dévolus à chacun.
Pour finir on s'y habitue très bien tellement que je pourrais presque les chantoner du début à la fin.
Ces deux ballets, si difficiles à danser, sont écris comme un opéra auquel il manque les paroles.
J'ai eu de la chanse de les voir danser par le Ballet du XXe siècle lorsqu'il était encore à Bruxelles.
Puis avec son installation à Lausanne j'ai revu "L'Oiseau de Feu" avec plaisir.
Pulcinella" est un peu plus facile.
J'ai aussi vu à l'opéra de Lausanne [i]The Rake's Progress mais j'avoue que j'ai eu un peu (beaucoup) à suivre la musique.

J'aime bien mieux Petrouchka. Après peut être que l'interprétation n'était pas excellente lors du concert...

Petit moment d'inattention. C'est bien sûr Pertrouchka que je voulais dire et non Pulcinella !!! Je deviens sénile
Petrouchka c'est beaucoup plus facile pour commencer avec l'ébauche de la chanson Elle avait une jambe de bois...
Je ne sais pas d'où vient cette chanson du reste.

Ce n'est pas dans Pulcinella où il s'inspire fortement de Pergolese?

Si, une bonne partie de Pulcinella ne sont rien que moins que des transcriptions de Pergolèse.

Pour la chanson "elle avait une jambe de bois", elle n'a rien de russe mais est bien française, Stravinski se trouvait à Paris à l'époque de la composition de Pétrouchka (1911). Cette chanson a été composée en 1907 par Emile Spencer sur des paroles de Plébus et Maubon, et créée par Dranem en 1908. Très populaire à Paris, Stravinski l'a intégrée dans Pétrouchka.

Plus tard, la chanson s'est réfèrée à la comédienne Sarah Bernhardt qui avait été amputée d'une jambe en 1915 suite à une tuberculose osseuse.

Mea culpa... Je me suis encore trompé: le premier jet était donc juste. Il me semblait bien que Pergolèse avait "inspiré" Stravinsky pour Pilcinella.
Petruschka se passe dans un marché ou qqch comme ça.
Je ne savais pas pour l'histoire de la chanson sur la jambe de bois. Merci, c'est amusant.
Bon Noël à toi et à ta famille et bien sûr à tous ...

Coup de coeur du moment:



Je n'ai jamais été fan de Barenboim en tant que chef mais la honnêtement chapeau ! A écouter d'urgence !

Je ne connais pas cet enregistrement, mais en revanche j'aime beaucoup cette symphonie "Chant de la nuit" en particulier dans les deux mouvements Natchmusik I et II.

ah oui, Pulcinella est un conte pour enfant et un dessin animé Disney, :p
J'aime beaucoup aussi Petrouchka, une superbe oeuvre, pour l'ambiance "carnaval", "légende", conte, un côté russe qui ressort et qui est très agréable... Même pour l'histoire, le ballet, tout j'aime tout ce qu'il y a dans Petrouchka. :)
Mais par contre, ca m'étonnerait que la suite italienne soit une partie de Pétrouchka, sinon peut-être existe-til plusieurs versions de Petrouchka ? Mais ca m'étonne quand même. Comment le sais-tu ?

Actuellement j'écoute pour la première fois la transcription des 6 suites pour clavecin de Diderik Buxtehude pour guitare par l'excellent Per Dybro Sorensen. Cela donne une dimension
intimiste de qualité de ce grand compositeur, pour ne pas dire un des plus grands compositeurs de l'histoire de la musique, que Malher admira au plus haut point et que Prokofiev
succomba même en une transcription pour piano d'un Praeludium pour orgue!



Pour écouter ----- QOBUZ

Les trois petites liturgies de Messiaen... Un peu d'au-delà dans ce monde rationaliste et cartésien...

https://youtu.be/wlbMt2ppBRQ

En ce moment, je (re)découvre Les Quatre Saisons de Vivaldi, et rien à faire, je n'accroche pas vraiment. Cela me paraît trop lyrique, trop dans le registre de la musique de chambre, et je préfère de manière très marquée une certaine fougue, une certaine violence créatrice, une fureur harmonieuse.

Alors ce n'est pas un coup de coeur et tu es hors-sujet. Ca mérite un gage.