Catherine Schneider, dite Hortense Schneider, est une chanteuse française née le 30 avril 1833 à Bordeaux et morte le 5 mai 1920 à Paris.
Elle était la fille d'un tailleur strasbourgeois, qui s'était installé à Bordeaux, et était décédé suite à des abus de boisson. Hortense commence à chanter dès l'âge de trois ans, monte sur scène à douze, tout en prenant des leçons de chant, puis se joint à une petite troupe de province.
Elle « monte » à Paris en 1855 et devient la maîtresse du chanteur Jean Berthelier. Celui-ci la présente à Jacques Offenbach qui l'engage immédiatement aux Bouffes-Parisiens, qui venait d'ouvrir le 5 juillet de cette année-là. Elle débute dans Le Violoneux, œuvre sentimentale basée sur une légende bretonne, et elle est aussitôt louée par le Figaro pour sa grâce et son élégance. Elle y crée ensuite Tromb-al-cazar et La Rose de Saint-Flour, avant d'être embauchée aux Variétés puis au Palais-Royal.
Elle y retrouve Offenbach pour Le Brésilien, première collaboration du musicien avec Henri Meilhac et Ludovic Halévy. Elle devient la muse du trio et leur inspirera leurs plus grands succès aux Variétés. En 1864, elle tient le rôle principal dans La Belle Hélène. Lors de la création de cette pièce, une rivalité l'oppose à l'actrice Léa Silly, au point qu'elle refuse que celle-ci se livre à la moindre fantaisie lorsqu'elles étaient ensembles sur scène. Barbe-Bleue est créée en 1866, et en 1867 La Grande-Duchesse de Gérolstein est écrite pour l'exposition universelle.
Hortense Schneider y obtient un triomphe, et toutes les têtes couronnées du monde se pressent dans sa loge ; la beauté et le talent de l'actrice font de la Grande-Duchesse de Gerolstein le clou de l'exposition. Elle rencontre à cette occasion le khédive d'Égypte Ismaïl Pacha, avec qui elle entretiendra une liaison et qui l'invite à passer quelques mois en Égypte l'année suivante.
Avec la chute de l'empire, sa carrière décline en France. Toujours appréciée à l'étranger, elle est invitée par les cours d'Europe qui dépensent des fortunes pour la faire venir. Elle collabore encore avec Hervé pour La Veuve du Malabar (1873) et La Belle Poule (1875) puis se retire définitivement après la mort d'Offenbach en 1880, pour se consacrer au fils infirme qu'elle a eu avec le duc de Gramont-Caderousse en 1858. Ce dernier lui avait légué une partie de sa fortune à sa mort en 1865, et après un long procès.
En 1881, elle se marie à un Italien qui se dit "comte de Bionne" mais qui n'a aucun titre et qui est sans doute plus motivé par la fortune de l'actrice que par l'amour. La séparation a lieu très peu de temps après le mariage.
Elle meurt à Paris en 1920. Elle est enterrée au cimetière protestant de Bordeaux.
« Hortense Schneider fut la triomphatrice du Second Empire. Sa cour était aussi suivie que celle des Tuileries… et plus amusante. Les souverains, en visite à Paris, s'empressaient d'y accourir, aussitôt les hommages officiels rendus et venaient quêter, de la belle étoile, un sourire… et le reste. Or, comme le cœur était aussi hospitalier que la maison, « on » [Léa Silly, sa rivale] l'avait surnommé plaisamment “le Passage des Princes” » (Paulus, 30 ans de café-concert, 1908)
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