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 Arthur Honegger (1892-1955)

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Icare
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2015-01-18, 22:57

Je viens de me rendre compte que je n'ai pas encore évoqué son Quatuor à cordes n°3 en mi majeur. Pour les deux premiers, c'est normal puisque je ne les connais pas encore, mais le N°3, je l'ai déjà écouté plusieurs fois. J'avais même oublié à quel point il est bien, à quel point j'aime le côté tranché, incisif et presque violent du premier mouvement, à quel point le second contraste harmonieusement avec son adagio si émouvant, si raffiné, si fluide, à quel point le troisième et dernier mouvement me fascine par sa construction rythmique...un régal! Il n'y a pas à dire, Honegger me fascine finalement autant dans les mouvements lents que rapides, ce qui n'est pas toujours le cas avec d'autres compositeurs. L'oeuvre est interprétée par le Quatuor Parisii. J'ai tellement aimé ce quatuor que je l'ai écouté deux fois de suite. La Sonatine pour violon et violoncelle en mi mineur m'a également plu, bon un peu moins que le troisième quatuor mais suffisamment pour avoir eu aussi l'envie de l'écouter deux fois de suite. Cette sonatine a un caractère plus joyeux et plus léger dans l'ensemble même si l'Andante, le mouvement central, m'apparaît plus sérieux, teinté d'un zeste de gravité. Hymne pour dixtuor à cordes en si mineur révèle une musique d'une humeur plus sévère et tourmentée - j'en raffole! - une idée du désespoir ou une idée de la douleur musicalement transcendée, bref, une musique dramatique qui exprime la souffrance et me rend heureux...Elle aussi, je l'ai réécoutée deux fois de suite.
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2015-01-19, 18:07

J'ai poursuivi aujourd'hui l'écoute de sa musique de chambre en commençant par la Danse de la chèvre pour flûte seule, Trois contrepoints pour petite flûte, hautbois (ou cor anglais) violon et violoncelle, Introduction & danse pour harpe, flûte et trio à cordes, Prélude et postlude pour "L'ombre de la ravine" de J. M. Synge pour harpe, flûte et quatuor à cordes, Trois fragments extraits de "Les Pâcques à New York" de Blaise Cendrars pour baryton-basse et quatuor à cordes, Six poésies de Jean Cocteau pour baryton-basse, flûte et quatuor à cordes, Chanson de Ronsard pour baryton basse, flûte et quatuor à cordes et Trois Chansons pour baryton-basse et quatuor à cordes. J'ai bien aimé toutes ces oeuvres même la Danse de la chèvre pour flûte seule. L'oeuvre que j'ai préférée est sans hésiter Prélude et postlude pour "L'ombre de la ravine" de J. M. Synge pour harpe, flûte et quatuor à cordes. J'adore cette composition très lumineuse d'Arthur Honegger. Ce que j'aime un peu moins ce sont finalement ses pièces courtes avec baryton-basse.

Bientôt, je vais découvrir son oeuvre pour piano seul (qui m'était inédite jusque là) par Alain Raës.
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2015-04-02, 18:46

Je commence à découvrir l'oeuvre pour piano d'Arthur Honegger et ça a débuté très fort avec Prélude, Arioso et Fughette sur le nom de B.A.C.H. qui m'a fasciné sur une durée de moins de cinq minutes. J'aime beaucoup la construction thématique de ce morceau. J'ai aussi aimé le bref Hommage à Albert Roussel et Souvenir de Chopin, puis Le Cahier Normand et Sept Pièces Brèves, la Sarabande, le Scenic-Railway...Pour tout dire, rien ne m'a déplu dans le piano d'Honegger même si ce qui m'a vraiment touché au coeur est le Prélude, Arioso et Fughette sur le nom de B.A.C.H.. Toccata et Variations m'a surtout plu, non pour ses passages les plus animés, mais bien plus par les passages les plus doux, les plus tendres, l'émotion comme interlude à la virtuosité...Me reste à découvrir Deux Esquisses, Trois Pièces comprenant un "Hommage à Ravel", Petite Pièce en sol, Petits Airs sur une basse célèbre, Scherzo, Humoreske et Adagio Espressivo, le tout sous les doigts inspirés du pianiste Alain Raës.

Voilà d'ailleurs le propos d'Alain Raës au sujet de la pièce pour piano qui m'a le plus touché lors de cette première série:

<<Prélude, Arioso et Fughette fut composé à Paris en 1932. Comme nombre de compositeurs (plus de vingt, dont Bach lui-même d'ailleurs), Arthur Honegger a été fasciné par le thème chromatique que constitue, en écriture musicale allemande, les quatre notes du nom de B.A.C.H. (si bémol, la, do, si bécarre). Il est ici, pour lui, le prétexte à trois pièces; tout d'abord un Prélude de forme binaire: dans la première partie, Honegger part de la cellule B.A.C.H., étalée sur deux octaves et la fait se transformer chromatiquement tout au long des douze degrés ascendants de la gamme, la deuxième partie étant le rétrograde, mesure par mesure, de la première. Cette même cellule B.A.C.H., en position ramassée, sert de transition entre ce Prélude et la seconde pièce, Arioso, qui voit se développer une arabesque aux inflexions très libres, rappelant le style des airs d'opéra et soutendue de bout en bout, selon le procédé de la passacaille, par le thème B.A.C.H., lui-même en valeurs longues. Sa construction générale est de forme ternaire, Honegger utilisant le balancement très classique: tonique, dominante, tonique. La réexposition de l'arabesque, d'ailleurs variée dans sa tessiture, se conclut par une courte cadence très brillante qui amène le dernier volet du triptyque, une Fughette, le thème B.A.C.H. étant cette fois étiré sur un intervalle de neuvième. Ce thème prolongé, constitue le sujet d'une fugue à deux voix (brève, mais admirablement construite) où l'on assiste, comme dans la fugue classique, à l'alternance: exposition, divertissement, réexposition à la sous-dominante, pédale mobile de dominante sur le thème B.A.C.H. transposé et strette, le tout concluant sur quatre accords énonçant très largement les notes du thème. >> Alain Raës.
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2015-04-03, 09:29

<<Me reste à découvrir Deux Esquisses, Trois Pièces comprenant un "Hommage à Ravel", Petite Pièce en sol, Petits Airs sur une basse célèbre, Scherzo, Humoreske et Adagio Espressivo, le tout sous les doigts inspirés du pianiste Alain Raës.>>

J'ai beaucoup aimé avec une préférence pour Hommage à Ravel, Petits Airs sur une basse célèbre, Humoreske et surtout Adagio Espressivo que j'ai trouvé magnifique et qui est pourtant une composition de jeunesse dont il est dit qu'elle ne préfigure pas encore les grandes oeuvres de la maturité. Comme l'écrit Alain Raës, elle laisse néanmoins, tout comme ses Humoreske & Scherzo qui sont également des oeuvres de jeunesse, transparaître quelques aspects qui resteront comme autant de preuves de la grande rigueur d'Arthur Honegger: rigueur de pensée, d'écriture et de conception, issue en droite ligne de ses maîtres spirituels avoués, Bach et Beethoven. Il n'y a pas à dire, cet Adagio Espressivo m'a vraiment apporté une très belle émotion.
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joachim
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2015-04-03, 09:54

A voir le catalogue "H" d'Honegger, il semble que tu aies une quasi intégrale de l'oeuvre pour piano (manque apparemment La Neige sur Rome). Personnellement j'en ai écouté environ les deux tiers - qui ne m'ont pas particulièrement passionné Embarassed sauf les cinq petites pièces du Cahier Romand.

Je n'ai pas écouté les trois pièces H1 de 1910 (Scherzo, humoresque, adagio espressivo), je ne peux donc en juger, mais voici ce qu'en dit Guy Sacre dans son monumental "la musique pour piano, dictionnaire des compositeurs et des oeuvres" : "La première oeuvre pianistique d'Honegger remonte à ses 18 ans : Trois Pièces composées en 1910 et dédiées à Robert Charles Martin, son professeur d'harmonie au Havre. Ce sont un Scherzo en fa majeur, une Humoresque en mi majeur et un Adagio espressivo en ut mineur, où l'adolescent, qui a déjà bravement écrit deux opéras et un oratorio, met ses pas embarrassés dans ceux de Mendelssohn, ou de Grieg (le thème agreste de l'humoresque, sur la basse de quintes vides). On peut les oublier sans dommage".

Comme quoi les critiques ne correspondent pas au ressenti des amateurs. Si ça ressemble à du Mendelssohn, il est probable que j'aimerais aussi.
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2015-04-03, 10:26

<<Comme quoi les critiques ne correspondent pas au ressenti des amateurs.>>

L'avis de Guy Sacre n'engage que lui et s"il ne correspond pas à celui de l'amateur que je suis, il ne correspond pas non plus à celui du pianiste Alain Raës qui les a interprétées...A partir de là, tous les avis sont dans la nature...A vrai dire, Joachim, j'avais déjà lu cette critique peu élogieuse quelque-part et j'avoue n'en avoir pas vraiment tenu compte. Embarassed Personnellement, j'aime beaucoup son Prélude, Arioso et Fughette sur le nom de B.A.C.H. et j'aime assez bien les autres pièces de ce disque. Si le Scherzo ne me fait pas vraiment d'effet en lui-même, j'ai aimé la spontanéité de son Humoreske, son côté espiègle, et j'avoue être très sensible à la beauté juvénile et bien réelle de son Adagio Espressivo. C'est ainsi. Après, je ne place bien sûr pas toutes ces pièces au même niveau mais disons qu'il y en a quelques-unes qui m'ont fait un bel effet alors que les autres m'ont surtout été plaisantes dans leur ensemble. Puis, il s'agit aussi d'une première écoute et donc d'un premier ressenti. En même temps, le fait d'avoir apprécié ces musiques ne m'a jamais fait penser que je tenais là le meilleur de Honegger, ni du meilleur dans l'histoire du piano.honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 231625  Honegger fait partie des compositeurs de l'ère moderne que je connais le mieux et je sais où se situa sa grande force. Ses pièces pour piano sont peut-être des bluettes, mais voilà, ces bluettes me touchent, me plaisent, c'est là l'essentiel.Very Happy Donc, à partir de là, j'ai plutôt bien fait de ne pas tenir compte de l'avis de Guy Sacre. Wink
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2015-06-16, 22:40

Icare a écrit:

Je pouvais difficilement consacrer un cycle aux compositeurs suisses sans évoquer l'un des plus prestigieux d'entre eux, Arthur Honegger, et cela par une série d'oeuvres pour orchestre sous la direction avisée de Marius Constant:

__Prélude, Fugue et Postlude.
__Monopartita
__Prélude pour "La Tempête" de William Shakespeare
__Les Ombres, tiré de Napoléon d'Abel Gance
__Le Chant de Nigamon
__Prélude pour la "Phaedre" de Gabriele D'Annunzio

Toujours cette écriture symphonique qui me touche beaucoup chez Honegger. honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 333455  honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 333455

J'aime toutes ces oeuvres qui évoquent avec d'autres non retenues dans cette liste le grand symphoniste que fut Arthur Honegger. Cette fois, mon oreille s'est plus particulièrement arrêtée sur le magnifique troisième mouvement "Mort de Phaedre" du Prélude pour la "Phaedre" de Gabriele d'Annunzio qui est paradoxalement le moins symphonique de tous. Quelle sublime construction, avec cette irrésistible entrée des cordes dans une tonalité très spéciale que l'on pourrait qualifier de lumière blanche et ce violon solo qui pourrait très bien être l'âme de Phaedre. Onirique et si spirituel. J'adore saisir ces instants musicaux qui me transportent au-dessus du monde matériel, vers le Haut, le Firmament, quelque chose du genre.
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joachim
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2016-01-10, 19:14

Icare a écrit:

Je me suis régalé aujourd'hui à l'écoute de JEANNE D'ARC AU BÛCHER. J'essaierai de recopier ici un texte concernant ce chef-d'oeuvre d'honegger. J'ai pleuré comme un enfant en l'écoutant. La musique est vraiment superbe et j'ai aimé l'usage ponctuel des ondes Martenot. L'avant-dernier et dernier mouvements m'ont véritablement fait fondre et j'adore le caractère insouciant de la musique à l'entrée du procès, comme si cette musique vaguement ironique était l'esprit de la jeune femme qui se moquait de ses juges. exquis! honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 333455  honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 333455  honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 333455  

Il y a au moins 20 ans que je ne l'avais plus écouté !

Je n'ai pas pleuré comme un enfant Laughing  mais c'est vrai que la musique est belle, avec quand même un petit reproche : il y a trop de récitations, même s'ils sont accompagnés en musique (comme dans un mélodrame), je préférerais du chant ou bien même des passages uniquement orchestraux. Mais ce n'est qu'un détail : j'aime bien Very Happy

Le CD que j'ai écouté :

honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Honegg10
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Jean

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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2016-01-10, 19:27

Honte à moi! je ne connais pas...mais je vais m'y mettre après vos réactions! Wink
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2016-01-10, 19:42

joachim a écrit:
Icare a écrit:

Je me suis régalé aujourd'hui à l'écoute de JEANNE D'ARC AU BÛCHER. J'essaierai de recopier ici un texte concernant ce chef-d'oeuvre d'honegger. J'ai pleuré comme un enfant en l'écoutant. La musique est vraiment superbe et j'ai aimé l'usage ponctuel des ondes Martenot. L'avant-dernier et dernier mouvements m'ont véritablement fait fondre et j'adore le caractère insouciant de la musique à l'entrée du procès, comme si cette musique vaguement ironique était l'esprit de la jeune femme qui se moquait de ses juges. exquis! honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 333455  honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 333455  honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 333455  

Il y a au moins 20 ans que je ne l'avais plus écouté !

Je n'ai pas pleuré comme un enfant Laughing

Je suis un éternel enfant et je suis très très sensible à la musique d'Arthur Honegger...Pourquoi parmi les grands compositeurs, il y a ceux qui nous touchent plus profondément que d'autres et plus silmutanément? Y a-t-il une réponse rationnelle à cela? honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 231625
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2016-01-10, 19:54

Icare a écrit:


Je suis un éternel enfant et je suis très très sensible à la musique d'Arthur Honegger...Pourquoi parmi les grands compositeurs, il y a ceux qui nous touchent plus profondément que d'autres et plus silmutanément? Y a-t-il une réponse rationnelle à cela? honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 231625

Je n'ai pas d'explication. Question de sensibilité sans doute honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 1521897346  

Il y a aussi chez moi certaines oeuvres qui me font pleurer, pas beaucoup, peut-être une quinzaine... mais rien d'Honegger...
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2016-06-12, 22:38

Il y a longtemps que je n'avais pas écouté une oeuvre d'Arthur Honegger. Je m'en étonne moi-même car c'est un compositeur sur lequel je reviens régulièrement et de qui je possède un grand nombre d'oeuvres! Comme chacun a pu se rendre compte ici, je suis un grand fan d'Honegger, suis particulièrement sensible à sa musique, qu'elle soit vocale, symphonique, concertante ou pour quelques instruments. Ce soir, j'ai privilégié sa musique de chambre. En général, lorsque je ressors de son étagère le cd qui réunit ses compositions pour violoncelle, j'ai la fâcheuse tendance de focaliser sur son Concerto pour violoncelle et orchestre que j'adore, un peu, je l'avoue, au détriment des trois autres opus qui complètent l'album; la Sonate pour violoncelle et piano de 1920, la Sonatine pour violoncelle et piano, composée entre 1921 et 1922 et la Sonatine pour violon et violoncelle de 1932. Ce soir, j'ai justement décidé de mettre le concerto de côté et de me concentrer exclusivement sur les trois sonates. J'ai vécu un véritable coup de foudre avec la sonate de 1920. J'avais l'impression de l'écouter pour la première fois. Les trois mouvements me fascinent. Le premier m'est apparu comme une musique intense et désespérée. Je suis moins émotionnellement marqué par les deux autres oeuvres même si j'aime bien l'association en duo du violon et du violoncelle, mais bon...Très heureux d'y être revenu.
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2016-10-13, 18:01

Icare a écrit:
Aujourd'hui,c'est avec ses Sonates 0,1,2 pour violon et piano que je viens de passer un agréable moment. Il est vraiment conseillé de se replonger dans une oeuvre alors que la première écoute m'avait en fait laissé une impression un peu mitigée. Cette fois,j'ai vraiment adhéré. J'ai particulièrement aimé l'écriture du violon qui joue le plus souvent dans les aigus et même à un moment donné...je ne sais déjà plus si c'est dans la première ou seconde sonate...dans les suraigus: Exquis! La Sonate 0 semble la plus française des trois,entre peut-être Fauré,Franck et Roussel,mais,en tant qu'oeuvre de jeunesse,dessine déjà le propre style d'Honegger.

Interprètes: Ulf Wallin au violon et Patricia Pagny au piano.

Décidément, elles sont adorables ces pièces pour violon et piano. Je les apprécie de plus en plus: "Violoniste lui-même, Arthur Honegger a assuré la plupart des créations pour cet instrument. Les trois grandes sonates (en ré mineur, H.17 & H.24) revêtent donc une importance toute particulière. Elles dévoilent, en outre, par la diversités des chemins qu'elles explorent, les nombreuses facettes de ce compositeur tiraillé entre deux cultures." Patricia Pagny.
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2017-07-20, 12:47

La dernière oeuvre que j'aurai découverte d'Arthur Honegger, l'un de mes compositeurs préférés comme chacun sait, porte le nom de la légendaire reine d'Assyrie; Sémiramis. Il s'agit du second et dernier trésor de la collaboration d'Honegger avec Paul Valéry et la cinquième commande passée au compositeur par la danseuse, diseuse et mécène Ida Rubinstein. La quatrième avait été Amphion, premier travail effectué avec Paul Valéry, la sixième et dernière ayant donné naissance au chef-d'oeuvre considéré comme le plus fameux d'Arthur Honegger; Jeanne d'Arc au bûcher. Il se pourrait même que je sois d'accord tant cette oeuvre d'Honegger me bouleverse! Il est dit que Sémiramis est demeurée la plus méconnue et la plus obscure des grandes oeuvres du compositeur. C'est sûrement vrai mais ce qui est encore plus vrai, c'est qu'elle fait déjà partie de mes préférées. Il y a des merveilles de délicatesse dans cette musique qui se constitue de dix extraits, le plus court étant l'"Entrée des captifs" de 31 secondes et le plus long; "Acte II: Le Lit" qui dépasse les neuf minutes. Les choeurs s'invitent dans cette musique, mais pas seulement les choeurs, un violon solo de Vassil Ivanov, la soprano Mariette Kemmer, les ondes Martenot par l'incontournable représentante de l'époque, Jeanne Loriod et Jacques Tchamkerten..., le tout emporté par l'Orchestre Symphonique de RTL sous la direction de Leopold Hager. Le dernier extrait, "Acte III: La Tour est l'un des passages qui me touchent le plus, m'offre, par ses orchestrations très raffinées et sa douce luminosité, une proximité avec l'infiniment beau.
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2017-09-05, 19:42

Je dois me rendre à l'évidence, bon, un constat très personnel biensûr, la musique d'Arthur Honegger me passionne, en général, bien plus souvent que celle de Francis Poulenc, mais, en même temps, on n'est pas obligés de les comparer ni de les opposer. C'est juste une observation que je fais à voix haute à moi-même. Cet après-midi, j'ai réécouté Sémiramis et j'ai aussitôt été happé par les ambiances et les couleurs orchestrales de cette oeuvre. Je ne vais pas paraphraser mon commentaire précédent et vais donc faire court: du pur bonheur!
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2018-07-08, 23:45

Napoléon-Abel Gance - De la musique par Marius Constant:

<<A la fin des années 20, le cinématographe a épuisé ses pouvoirs d'émerveillement: le spectacle forain a vécu... Une aristocratie de la mise en scène apparaît et le vieux concept du 7ème Art: simple attraction, fait place à d'autres ambitions qui aboutiront au "Film d'Art". La musique, jusqu'alors un "no man's land", se met au chevet de l'image. Après la splendide réussite de "La Roue" (musique d'Arthur Honegger), Abel Gance déclare: "Un grand film doit être conçu comme une symphonie dans le temps et dans l'espace. Un orchestre est composé de cent instruments dont les groupes jouent ensemble des parties différentes. Le cinéma doit devenir un orchestre visuel, aussi riche, aussi complexe, aussi monumental que ceux de nos concerts...". Arthur Honegger avait commencé à écrire la partition de "Napoléon"; il n'en reste hélas que vingt petites minutes pour les cinq heures de projection! J'ai alors décidé de faire cadrer les images d'Abel Gance avec les oeuvres symphoniques de Honegger. Il y a des rencontres miraculeuses: les essais ont été éblouissants: le face-à-face de deux complices créait un contrepoint puissant et non un accompagnement descriptif: les images somptueuses de Gance prenaient une dimension inouïe grâce à la puissance des flots musicaux de Honegger. Mais le montage si "moderne" de ce film avec ses raccourcis, ses images multiples, ses enchaînements haletants, demandait un élément sonore nouveau et c'est ainsi que j'ai composé deux heures d'une autre 'symphonie'. Le fait d'avoir été l'élève de Honegger et de l'avoir bien connu m'ont considérablement aidé. De plus, quand on a devant soi une oeuvre de génie - la version définitive de "Napoléon" en est une, l'élan créateur est multiplié.>> Marius Constant.

Sur la B.O. parue chez 'Erato', figurent cinq morceaux qu'Arthur Honegger a spécialement composés pour le film Napoléon d'Abel Gance, pour une durée totale qui avoisine les 17 minutes de musique originale; dans l'ordre d'apparition: "Calme/Violine/Les ombres/Chaconne de l'impératrice/Les mendiants de la gloire". A ces morceaux, Marius Constant a utilisé d'autres pièces symphoniques de Honegger; Prélude pour la Tempête de Shakespeare devenu "La Tempête" et Prélude pour la "Phaèdre" de Gabriele D'Annunzio devenu "Massena". Y figurent également onze morceaux composés par Marius Constant. On obtient alors une B.O. symphonique de 54 minutes. Les parties symphoniques composées par Constant sont très bien écrites et très plaisantes à écouter même si c'est un peu fade et banal par rapport à tout ce que je connais de ce compositeur, par ailleurs très intéressant et mort dans un oubli total. Dans cette musique de film, c'est l'approche d'Arthur Honegger qui m'accroche le plus. Le cinéma est un support qui l'a réellement inspiré même s"il a manifesté plusieurs fois une critique en ce domaine. Il y a la fabuleuse atmosphère qui émane de l'extrait "Les Ombres"  - même pas trois minutes et il en ressort quelque-chose de spécial, de fort, de saisissant - ainsi que la construction complexe des "mendiants de la gloire"; un traitement intéressant de "La Marseillaise" par les cuivres et les percussions alors que les cordes semblent jouer autre chose, dans un tout autre registre. J'aime aussi le traitement symphonique et énergique de "Ha ça ira" mais ce traitement-là on le doit à Marius Constant dans "La Terreur". Super entraînant! Au départ, j'avais plutôt pensé écouter un autre travail pour l'image de Honegger, Les Misérables avec le superbe "Thème d'Eponine", la musique par laquelle j'avais fait mon entrée dans l'univers de ce compositeur, mais "Les Ombres" sont devenues ces magnifiques fantômes hantant ma mémoire de mélomane.


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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2018-07-09, 12:41

Pour une fois, nous sommes d'accord Laughing

Je trouve aussi que cette suite tirée du film Napoleon est magnifique, en particulier l'Ombre. Mais je ne connais pas la version de Marius Constant.

D'autres suites ont été tirées de certaines musiques de film : Les Misérables (magnifique aussi), Mermoz, Regain, l'Idée.
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2020-06-14, 18:56

Sémiramis par Harry Halbreich:

<<Dans la succession des "femmes fortes" honeggeriennes (que l'on pense à Judith, à Antigone, à Jeanne d'Arc...), Sémiramis occupe une place à part. Le rôle fut évidemment "taillé sur mesure" pour Ida Rubinstein. Malgré sa sensualité brûlante tout orientale, la reine de Babylone est totalement inhumaine dans son immense orgueil, ce qui se traduit aussi dans la splendeur barbare de la musique. L'orchestration est singulière et même unique pour Honegger: beaucoup de bois (avec la seule présence dans toute son oeuvre d'une clarinette contrebasse), davantage encore de cuivres (avec une petite trompette aiguë en ré), une riche percussion, deux pianos, deux harpes, deux Ondes Martenot (il semble que ce soit leur toute première utilisation dans un orchestre symphonique), mais par contre peu de cordes, en particulier dans le premier Acte, où les violons manquent tout-à-fait. Le choeur est rarement sollicité lui aussi. Conformément au sujet, la musique est en prédominance âpre, rude et dissonante, ce qui n'exclut nullement le puissant et expressif lyrisme propre à Honegger.>>

"âpre, rude et dissonante", trois adjectifs  employés par Harry Halbreich, ne sont pas ceux qui me viennent à l'esprit lorsque j'écoute une oeuvre comme Sémiramis d'Arthur Honegger, mais c'est sans doute parce que je suis moi-même familiarisé à des formes musicales plus âpres, plus rudes et plus dissonantes que celle-ci. Il n'est pas saugrenu de penser qu'elle puisse être ces "trois choses" aux oreilles de mélomanes qui ne seraient conditionnés que par des compositeurs comme Vivaldi, Mendelssohn ou Schubert. Donc, ce sont évidemment des termes qui doivent être relativisés, pas uniquement par notre propre sensibilité mais aussi par nos propres conditionnements musicaux, par ce à quoi, durant nos expériences auditives de mélomane, nos oreilles se sont familiarisées. Aux miennes, en tout cas, Sémiramis que je place sans la moindre hésitation parmi les chefs d'oeuvre d'Arthur Honegger, ne m'est ni âpre, ni rude, ni je-ne-sais-quoi d'autre de synonyme. Quant aux dissonances, je les assimile aisément à la puissance lyrique et expressive de cette oeuvre fascinante et ingénieusement orchestrée.
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MessageSujet: Re: Arthur Honegger (1892-1955)   honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 Empty2021-10-21, 12:10

joachim a écrit:
Je ne sais plus qui avait parlé (Hadrien, Icare ?) quelque part de l'unique opérette d'Honegger : Les aventures du Roi Pausole, et qui en avait dit beaucoup de bien.

Je suis en train de l'écouter dans l'enregistrement réalisé à Zurich :

honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 41SRQGMB10L

 avec notamment Christine Barbeaux, Gabriel Bacquier, Michel sénéchal, direction Mario Vanzago

Tu l'avais donc écoutée dans la même distribution que celle que je possède. Les Aventures du Roi Pausole est l'unique (?) opérette d'Arthur Honegger. Je l'aime beaucoup. La réécouter à l'occasion de mon cycle "Que la joie demeure!" fut parfaitement approprié. La musique est généralement gaie et les chants respirent la vie. Il y a du bonheur, des mots coquins, de l'humour. Les autres interprètes, non mentionnés par Joachim, sont:
Rachel Yakar
Bernadette Antoine
Reinaldo Macias
Monique Barscha
Brigitte Fournier
Charles Ossola
Par l'Atelier Philharmonique Suisse
les Madrigalistes de Bâle,
sous une direction de Mario Venzago,
un livret d'Albert Willemetz d'après le roman de Pierre Louys.

honegger - Arthur Honegger (1892-1955) - Page 2 D0127

Rectification:

Bien que la réputation d'Arthur Honegger soit basée sur la musique symphonique et l'oratorio, le compositeur a également, dans les années 1930, écrit trois opérettes. Les deux autres, La Belle de Moudon de 1931, Les Petites Cardinal de 1938, ont connu plus de succès en zone francophone que dans les pays de langue allemande. Les Aventures du Roi Pausole est maintenant rarement joué. En 1933, la pièce fut filmée sous le titre Les Aventures du roi Pausole, dirigée par Alexis Granowsky avec Emil Jannings et Josette Day. Wikipédia

Résumé:

Il était une fois un pays charmant que n'indique aucune carte et qui s'appelait Tryphème. Le pays avait un souverain, le roi Pausole, et le souverain avait 365 reines et une fille (née peut-être d'une année bissextile), la blanche Aline. La clémence du ciel, celle du roi et la fantaisie de l'auteur autorisaient l'absence des mœurs avec celle des vêtements. Chaque reine devient la «Reine d'un jour» pendant une année, de sorte que le roi est amplement fourni de joie amoureuse, même si les dames, elles, ne s'en réjouissent pas particulièrement. Diane, une des femmes du harem, s'efforce en vain de devenir la « reine » et d'être avec lui. Seule la princesse Aline connaissait les rigueurs de la bonne éducation. S'ennuyant au logis, elle s'enfuit un jour avec une danseuse étrangère dont le troublant travesti (Mirabelle, la danseuse déguisée) offre assez de charmes à ses jeunes aspirations. Voici la cour de Pausole bouleversée! Le roi, le ministre Taxis et le jeune page Giglio dont les arguments, si nous l'osons dire, pénétrants et réitérés sont la preuve à la fois d'une claire morale et d'une belle constitution, partent à la poursuite des deux fugitives. Ainsi débutent les Aventures du roi Pausole.
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