Olivier Messiaen (1908-1992)

felyrops a écrit:

A avoir lu pas mal de commentaires sur son "catalogue d'oiseaux", (encore récemment) je peux confirmer qu'il avait l'oreille absolue!

Pour mettre un peu d'animation, je vais mettre mon avis qui sera désapprouvé de tous ces admirateurs de Messaien, mon oreille se sent mal en l'écoutant, une fois mais pas une de plus, bonne journée à vous tous

mais il faut admettre que c'est le Monsieur de la musique contemporaine française avec Dutilleux... les 20 Regards sur l'Enfant Jésus, c'est quand même monstrueux (au niveau de la taille de l'oeuvre).

Citation :

mon oreille se sent mal en l'écoutant

Continue d'écouter d'autres musiques contemporaines abordables, et tu finiras par t'y habituer =)

Phrygien a écrit:

mais il faut admettre que c'est le Monsieur de la musique contemporaine française avec Dutilleux... les 20 Regards sur l'Enfant Jésus, c'est quand même monstrueux (au niveau de la taille de l'oeuvre).

En effet, là aussi plus de deux heures de piano, 20 pièces avec chacune leur titre, et quelques leitmotiv de l'une à l'autre. Leur écoute, même attentive, ne me procure rien, et plutôt de l'ennui.
Par contre, je supporte mieux les Visions de l'Amen, autre oeuvre religieuse (pour 2 pianos) de la même période : 7 pièces pour cinquante minutes au total.

Phrygien a écrit:

mais il faut admettre que c'est le Monsieur de la musique contemporaine française avec Dutilleux... les 20 Regards sur l'Enfant Jésus, c'est quand même monstrueux (au niveau de la taille de l'oeuvre).

Citation :

mon oreille se sent mal en l'écoutant

Continue d'écouter d'autres musiques contemporaines abordables, et tu finiras par t'y habituer =)

J'ai bien essayé, mais sans succès, parle-moi de Saint-Saens, de Tchaikowsky et autres compositeurs de cette époque, c'est là que s'arrête
ce que j'appelle à tord contemporains

joachim a écrit:

Phrygien a écrit:

mais il faut admettre que c'est le Monsieur de la musique contemporaine française avec Dutilleux... les 20 Regards sur l'Enfant Jésus, c'est quand même monstrueux (au niveau de la taille de l'oeuvre).

En effet, là aussi plus de deux heures de piano, 20 pièces avec chacune leur titre, et quelques leitmotiv de l'une à l'autre. Leur écoute, même attentive, ne me procure rien, et plutôt de l'ennui.
Par contre, je supporte mieux les Visions de l'Amen, autre oeuvre religieuse (pour 2 pianos) de la même période : 7 pièces pour cinquante minutes au total.

Même pas l'ennui, car je tourne le bouton et je vais ailleurs

Je préfère Jolivet mais j'arrive à apprécier (plus ou moins) son Quatuor pour la Fin des Temps et sa Turangalila Symphonie qui a quelque chose d'impressionnant je trouve.

Quant à ses oiseaux, ils m'ennuient ainsi que ses 20 regards sur l'enfant Jesus (peut-être un peu moins, pour ce dernier).

Hector Berlioz a écrit:

Je préfère Jolivet mais j'arrive à apprécier (plus ou moins) son Quatuor pour la Fin des Temps et sa Turangalila Symphonie qui a quelque chose d'impressionnant je trouve.

Quant à ses oiseaux, ils m'ennuient ainsi que ses 20 regards sur l'enfant Jesus (peut-être un peu moins, pour ce dernier).

Tu connais Jolivet, j'ai assisté à un concert à Noel, la violoncelliste s'escrimait sur scène pour se faire entendre, c'était une soirée Noel enfants, Jolivet, c'était d'un sinistre, la soirée a été mortellement ennuyeuse, un seul moment où là encore, le malheureux pianiste a essayé de se faire entendre, une dans Hongroise de Brahms, que j'aime beaucoup, les enfants couraient dans tous les sens, le directeur du conservatoire, organiosateur essayait en vain de leur faire comprendre, qu'il fallait r ester calme, impossible.

Jolivet pour un concert de Noël, c'est plutôt un mauvais choix, je trouve.

Hector Berlioz a écrit:

Jolivet pour un concert de Noël, c'est plutôt un mauvais choix, je trouve.

Je ne connaissais pas Jolivet, j'avais été invitée par le Directeur du Conservatoire de chez moi, avec qui je suis en relation pour l'exposition de l'Association Beethoven, je devais le rencontrer pendant l'entracte, je me suis retrouvée à 23 h fin du concert pour remettre les documents que j'avais pour lui, un bonsoir rapide,

Pour des enfants, ce n'était pas ce que j'aurais choisi, même une oeuvre de Beethoven aurait été plus agréable pour des enfants, surtout qu'ils se moquaient bien de ce qui se passait sur scène, je me pose encore la question, comment ces professeurs violoncelle piano et corniste ont-ils pu conserver leur concentration.

Petite, j'assistais aux concerts de mon père, et je ne bronchais pas, on m'avait inculqué le respect des musiciens et de la musique.

J'ai cru voir passer Chinook...

DETAIL

[quote="chinook"]

Merci Chinook, c'est un peu loin, je vais à Malines le 10 mars environ,
pour quelques jours, et Olivier Messaien n'est pas trop ce que j'aime,
dommage.

Ludwig a écrit:

[...]Olivier Messaien n'est pas trop ce que j'aime

Idem... Pour beaucoup de ses œuvres en tout cas.

Faut pas attaquer Messiaen avec l'oeuvre pour orgue (trop ardue et difficile...) mais plutôt avec son quatuor ou mieux encore avec ses mélodies avec orchestre.

Bon de toute façon, on peut difficilement aimer Messiaen si l'on aime pas Debussy ou Stravinski (comme je l'ai expliqué en page 1).

kfigaro a écrit:

Faut pas attaquer Messiaen avec l'oeuvre pour orgue (trop ardue et difficile...) mais plutôt avec son quatuor ou mieux encore avec ses mélodies avec orchestre.

Bon de toute façon, on peut difficilement aimer Messiaen si l'on aime pas Debussy ou Stravinski.

Attaquer un compositeur avec ses quatuors, c'est déjà un peu scabreux, car ce ne sont pas des oeuvres trés faciles en principe, et je n'aime que ceux de Beethoven.

Effectivement je ne peux pas dire que je sois une fan de Debussy ou de Stravinski, pour ce dernier en dehors de l'oiseau de feu, donc je n'apprécie
pas Messaien

kfigaro a écrit:

Bon de toute façon, on peut difficilement aimer Messiaen si l'on aime pas Debussy ou Stravinski (comme je l'ai expliqué en page 1).

Attention, tu t'adresse à quelqu'un qui écoutait du Stravinsky en s'endormant à l'état de nourrisson... Ce n'est pas pour autant que j'adore les oeuvres de Messiaen. Cela dit, il y a encore beaucoup de choses que je n'ai pas entendues.

Quoiqu'il en soit, on ne me retirera pas de la tête que les Ondes Martenot ne sont qu'une recherche, qu'un créneau que certains ont trouvé et pas un instrument à part entière. Sous bien des aspects, cela reste une escrocrie !

Fulgurance a écrit:

Quoiqu'il en soit, on ne me retirera pas de la tête que les Ondes Martenot ne sont qu'une recherche, qu'un créneau que certains ont trouvé et pas un instrument à part entière. Sous bien des aspects, cela reste une escrocrie !

La musique de Messiaen ne se limite pas du tout aux ondes Martenot (presque un ancêtre du synthétiseur monophonique de toute manière), pour lui ce ne fut qu'un moyen de colorer le son et d'enrichir encore ses harmonies, et puis Koechlin ou pleins d'autres ont aussi utilisés les ondes parfois même avant Messiaen.

Et c'est quoi cette histoire de valeur augmentée ? je n'ai pas réussi à trouver un bon bouquin dessus...

Personnellement, j'aime beaucoup les ondes Martenot, qui n'est pas du tout une escroquerie mais bien un instrument.

Hector Berlioz a écrit:

Personnellement, j'aime beaucoup les ondes Martenot, qui n'est pas du tout une escroquerie mais bien un instrument.

On en trouve un peu partout, même dans le rock et la musique de film ("Les félins" de Lalo Schifrin, "Un Cerveau d'un milliard de dollars" de Richard Rodney Bennett, etc...), Tristan Murail l'utilise encore il me semble.

Dans Fantomas aussi surout le 3ème d'ailleurs!

Le truc de Michel Magne ? je m'en souviens plus, peut être...

C'est sûr!

Quelques conseils pour comprendre l'univers d'Olivier Messiaen :

Les "Poèmes pour Mi" (1936 - 1937) forment un recueil de mélodies (avec piano ou très grand orchestre) dédiées à la 1ère épouse de Messiaen et chantent la vie conjugale examinée ici sous un angle essentiellement catholique. Messiaen prolonge l'héritage impressionniste de Debussy (avec des orchestrations somptueuses et "scintillantes" comme celles de son maître Paul Dukas) mais pousse le bouchon un cran plus loin encore notamment en utilisant des rythmes complexes (s'inspirant des rythmes grecs et hindous ou de ceux qu'il a appelé les "rythmes non rétrogradables" : cad qu'il s'agit de rythmes "palindromes" qui restent les mêmes quand on les lit de gauche à droite ou de droite à gauche). Au niveau harmonique il introduit des "modes" très élaborés et colorés (rien à voir avec la musique atonale, la musique de Messiaen reste plus ou moins tonale, mais pas du tout dans le sens "classique" comme celle de Mozart, car on est ici finalement plus proche de la musique modale médiévale mais revue et corrigée par les audaces de Debussy et Stravinski)

Les poèmes (très simples et écrits par Messiaen lui-même) peuvent se lire ici :
http://brahms.ircam.fr/index.php?id=4316

extraits :
Poèmes pour Mi - Epouvante (cliquez sur "Ecouter un extrait")
Poèmes pour Mi - L'épouse (cliquez sur "Ecouter un extrait")
Poèmes pour Mi - Le collier

-> appréciez la vivacité et l'énergie de "Epouvante" et la splendeur mélodique et harmonique de "L'épouse" et surtout du "Collier".