Alexander Mossolov (1900-1973)

Alexander Mossolov est un compositeur russe né à Kiev le 11 août 1900 et mort à Moscou le 12 juillet 1973.

Il s'engage tout jeune avec les révolutionnaires pendant la guerre civile russe, est décoré après avoir été blessé.
Puis il étudie la composition avec Glière, Miaskovski, puis des leçons de piano avec Prokofiev. avant d'entrer au conservatoire de Moscou de 1922 à 1925.
Sa première oeuvre importante est son concerto pour piano opus 14, qu'il interpréte à Leningrad en 1928. Son mouvement symphonique Zavod (Fonderie d'acier) opus 19 attire l'attention car il imite le son d'une usine au travail avec le bruit des machines réalisé par une grande feuille métallique que l'on secoue.
Mais cette musique, réalisée par des moyens non formalistes, lui a attiré les foudres des autorités soviétiques, qui l'exclut de l'Union des compositeurs quand il a récidivé en mettant en scène des beuveries dans un restaurant.
Aux fins de réhabilitation, il dû aller recueillir des chants traditionnels au Turkmenistan, puis après son retour à Moscou en 1939, il continua a prospecter des chants traditionnels en URSS.

Son oeuvre, dont une partie est perdue, comporte 6 symphonies, 2 concertos pour piano, un pour violoncelle, un pour harpe, 5 suites pour orchestre, un poème élégiaque pour violoncelle, 2 quatuors à cordes, diverses autres oeuvres de chambre et pour piano, 4 oratorios, d'autres oeuvres chorales (Rhapsodie kirghize, Ukraine..), 4 opéras...

Oeuvres:

Symphonie op.20 (1927/28, verschollen)
Symphonie E-Dur (1944)
Symphonie Nr.2 C-Dur (1946)
Symphonie Nr.3 B-Dur "Lied-Symphonie" (1949/50)
Symphonie C-Dur (1959/60)
Symphonie Nr.4 a-moll (1959/60)
Symphonie Nr.5 e-moll (1965)
Symphonie Nr.6 (bis 1973, unvollendet)

"Soldatenlieder", Suite für Volksinstrumentenorchester (vor 1970)

Russische Ouvertüre (1956)

Konzerte

Klavierkonzert Nr.1 op.14 (1927)
Klavierkonzert Nr.2 op.34 (1932)

Violoncellokonzert Nr.1 (1935, verschollen)
Violoncellokonzert Nr.2 c-moll (1945/46)

Elegisches Poem für Violoncello und Orchester (1960/61)

Harfenkonzert (1939)

Bühnenwerke

"Stahl", Ballett op.19 (1926-28), daraus: "Die Eisengießerei"
"Der Held", Oper (1928)
"Der Staudamm", Oper op.35 (1929-31)
"Signal", Oper (1941, verschollen?)
"Maskerade", Oper nach Lermontow (1944)

Vokalmusik

"Heldenstädte", Oratorium (1945)
"Ehre dem großen Oktober" für Bass und Orchester (1947)
"Heimat", Oratorium (1948/49)
"Ehre der Stadt Moskau", Oratorium (1967)
"Volksoratorium über G. I. Kotowski" (1970)
"Kolchosfelder", 8 Chöre
etliche weitere Chöre

Lieder

Volksliedbearbeitungen

Kammermusik

Streichquartett Nr.1 a-moll op.24 (1926)
Streichquartett Nr.2 C-Dur (1943, rev. 1963)
Legende für Violoncello und Klavier op.5 (1924)
Sonatine für Violoncello und Klavier (1946)

Klaviermusik

Sonate Nr.1 c-moll op.3 (1924)
Sonate Nr.2 h-moll op.4 (1923/24)
Sonate Nr.3 op.8 (1927, verloren)
Sonate Nr.4 op.11 (1928)
Sonate Nr.5 d-moll op.12 (1929)
"Turkmenische Nächte" (1928)
weitere Stücke

Bravo Je n'avais pas trouvé de catalogue satisfaisant. La moitié des oeuvres n'ont pas d'opus, certaines sont perdues, c'est la pagaille (le brin comme on dit ici).

joachim a écrit:

Bravo

Il vous en prie

Catalogue complet :

Piano

Op. 3, Sonate n° 1 en ut mineur (1924)
Op. 4, Sonate n° 2 en si mineur "d'après de vieux cahiers" (1923-1924)
Op. 6, Sonate n° 3 (initialement Op. 8 rejetée; 1924)
Op. 11, Sonate n° 4 (1925)
Op. 12, Sonate n° 5 en ré mineur (1925)
Op. 15, Deux Nocturnes (1926)
Op. 23a, Trois pièces (1927)
Op. 23b, deux danses (1927)
Nuits turkmèniennes (1928)
Op. 31, deux pièces sur des thèmes ouzbeks (1929)
Neuf pièces enfantines (1956)


Musique vocale

Sphynx, cantate pour ténor, chœur et orchestre (1925)
Op. 1, Crépuscule (1923-1924)
Op. 1, deux chansons sur des textes révolutionnaires (1920)
Op. 1, Deux poèmes pour voix et piano (1924)
Op. 1, n ° 3 et 4, deux poèmes pour voix et piano (1924)
Op. 6, Quatrain "Sphynx" pour voix et piano (1920)
Op. 6, trois quatrains pour voix et piano
Op. 7, quatre chants lyriques (sd)
Deux poèmes dans le formulaire d'Etudes pour voix et piano (1925)
Op. 9, trois clés pour voix et piano (sd)
Op. 10b, Dix Chants d'après Block pour voix et ensemble (1925)
Op. 13, Trois vocalises (1925)
Op. 16, Offrandes, quatrains pour voix et piano (1927)
Op. 17, quatre mouvements pour voix et quatuor à cordes (1926)
Op. 18, Trois esquisses enfantines (1926)
Op. 21, quatre annonces dans les journaux (1926)
Op. 22, Sonate pour chant sans paroles (1927)
Op. 25, Scorpio pour voix et piano (1920)
Trois chants lyriques pour voix et piano (Op. initialement 7. 1929)
Op. 33, Trois chants pour voix et orchestre (1930) 1. turkmène 2. kirghize 3. afghan
Op. 33a, Berceuse turkmène pour chœur a capella (e)
Rhapsodie Kirghize pour chœur, solistes et orchestre (v-1936)
Trois Romances d'après Pouchkine (1949)


Musique de Chambre

Op. 2, Trois Pièces lyriques pour alto et piano (1922-1923)
Op. 2, Elégie pour violoncelle et piano (sd)
Op. 5, Légende pour violoncelle et piano (1924)
Op. 17, Ballade pour clarinette, violoncelle et piano (Op. initialement 10. Perdues; perf 1925.)
Sonate pour violoncelle et piano (1927)
Op. 21a, Sonate pour alto et piano (1920)
Op. 24, Quatuor à cordes n° 1 en la mineur (1926)
Op. 26, quatre Cadences et une Coda pour quatuor à cordes (1920)
Op. 27, Suite de Danses pour trio avec piano (1920)
Op. 30, quatuor à vent (sd)
Quatuor à cordes n° 2 en ut majeur (1943/63) sur des thèmes folkloriques
Quatre pièces pour basson et piano (1946)
Sonatine pour violoncelle et piano (1946)
Suite de danses pour harpe (1947)
Sérénade pour mandoline et piano (1950)


Orchestre

Op. 9, Crépuscule (1925)
Op. 14, Concerto n ° 1 pour piano et orchestre (1926-1927)
Op. 19, Zavod, Fonderie d'Acier , épisode orchestrale du ballet de l'acier (1926-1927)
Op. 19a, de l'acier, suite de ballet (perf. 1927)
Suite kirghize (1930)
Op. 34, Concerto n ° 2 pour piano et orchestre "Dithyrambe" (1932)
Danses ouzbekes (1935)
Gavotte et Menuet (1935)
Concerto n ° 1 pour violoncelle et orchestre (1935)
Overture turkmène (v.1936)
Suite turkmène n ° 1 (1936)
Suite turkmène n ° 2 (1936)
Suite ouzbeke (1936)
Concerto pour harpe et orchestre (1939)
Concerto n° 2 pour violoncelle et orchestre (1945)
Suite cubaine pour instruments folkloriques (1954)
Chants pour soldats, suite folklorique (1956)
Poème élégiaque pour violoncelle et orchestre (1961)
Ode de fête (1933)
Ouverture russe (1956)
Symphonie op 20 (1928)
Symphonie n° 1 en ut majeur "cubaine" (1928)
Symphonie n° 2 en si mineur (1934)
Symphonie n° 3 en ut mineur (1937)
Symphonie n° 4 " A Lermontov"(1940)
Symphonie n° 5 en la mineur (1965)
Symphonie n° 6 , inachevée


Opéras

Op. 28, Le Heros (1927)
Op. 35, Le Barrage (1929)
Le Baptême de la Russie, opérette (1930)
Signal (1941)
Mascarade (1944)

Ballets

Op. 19a, de l'acier, suite de ballet en quatre épisodes (1927)
1. Fonderie d'acier
2. Dans la prison
3. Au bal
4. Sur la place


Quatre à Moscou, ballet en quatre parties (1929) (note: Mosolov devait écrire le dernier mouvement, avec les autres écrits par Polovinkin, Alexandrov, et Chostakovitch)

Oratorios

Salut à Moscou pour choeur et orchestre (1967)
L' Ukraine, poème vocal symphonique pour soli, choeur et orchestre (1943)
Poème symphonique antireligieux, pour récitant, choeur et orchestre (1931)
La Ville des Héros, oratorio (1945)
Gloire au grand Octobre (1947)
Pays natal, oratorio (1948/49)
Oratorio populaire d'après Kotowski (1970)

La liste des symphonies de Mossolov est assez étrange, car nous avons deux listes différentes :

Citation :

Symphonie op 20 (1928)
Symphonie n° 1 en ut majeur "cubaine" (1928)
Symphonie n° 2 en si mineur (1934)
Symphonie n° 3 en ut mineur (1937)
Symphonie n° 4 " A Lermontov"(1940)
Symphonie n° 5 en la mineur (1965)
Symphonie n° 6 , inachevée

Citation :

Symphonie op.20 (1927/28, verschollen)
Symphonie E-Dur (1944)
Symphonie Nr.2 C-Dur (1946)
Symphonie Nr.3 B-Dur "Lied-Symphonie" (1949/50)
Symphonie C-Dur (1959/60)
Symphonie Nr.4 a-moll (1959/60)
Symphonie Nr.5 e-moll (1965)
Symphonie Nr.6 (bis 1973, unvollendet)

Les seules symphonies communes aux deux listes sont l'op 20, perdue, et les 5 et 6.

Par contre, la symphonie de 1944 existe bien, puisque c'est la seule enregistrée à ce jour. La seconde liste semblerait donc être la bonne, elle est d'ailleurs reprise dans le livret du CD qui contient la symphonie de 1944. Mais la question que l'on peut se poser, c'est d'où vient la première liste ?

Sur sa page wikipédia russe, on a bien aussi cette liste:

Symphonie op.20 (1927/28, verschollen)
Symphonie E-Dur (1944)
Symphonie Nr.2 C-Dur (1946)
Symphonie Nr.3 B-Dur "Lied-Symphonie" (1949/50)
Symphonie C-Dur (1959/60)
Symphonie Nr.4 a-moll (1959/60)
Symphonie Nr.5 e-moll (1965)
Symphonie Nr.6 (bis 1973, unvollendet)

Content de te voir revenu, Vincent

Ma liste Mossolov a été faite d'après ce site :

http://home.wanadoo.nl/ovar/mosolov.htm

Je ne sais pas ce qui motive ces différences, mais Wikipedia n'est pas toujours fiable, même si c'est une encyclopédie fantastique. Mais j'ai déjà relevé quelques erreurs dans les catalogues de musique.

joachim a écrit:

Content de te voir revenu, Vincent

Merci

J'ai tendance à croire la notice du CD Northern Flowers, editeur russe qui doit bien connaitre le catalogue des oeuvres de Mossolov.

Pour ma part, j'aime beaucoup la symphonie de 1944. Certes le style n'est plus celui du jeune mossolov avant gardiste, mais cette oeuvre est, pour moi, très interessante.

Je vous mets ci dessous un extrait d'un article des plus interessant de Fred Audin sur le disque de Northern Flowers contenant cette symphonie, qui est disponible, en intégralité, sur le site http://classiqueinfo-disque.com/ (qui patauge pas mal):

Fred Audin a écrit:

Il ne semble pas qu’on dispose d’une date de création pour la symphonie en mi majeur, dont l’enregistrement est un événement puisqu’aucune symphonie de Mossolov n’était jamais parvenue jusqu’au disque. Ici encore, le mystère demeure, l’œuvre étant décrite comme la première des cinq symphonies de son auteur, alors que certaines sources en répertorient au moins deux autres avant 1940 (non comptée la symphonie perdue opus 20).

Cette symphonie en mi majeur est en tout cas une œuvre imposante, d’une cinquantaine de minutes, en quatre mouvements, les trois premiers marqués Largo. Ceux qui attendent une symphonie de guerre comparable à celles de Chostakovitch ou de Khatchatourian risquent d’être cruellement déçus, car, bien que l’atmosphère du premier mouvement reste relativement sombre dans ses dix premières minutes (utilisant un premier thème qui ressemble à celui du premier mouvement de la Septième symphonie de Chostakovitch), chaque section tend vers une résolution en majeur, citant des thèmes issus du folklore à la manière des symphonies 22 et 24 de Miaskovsky. Le Largo sostenuto (deuxième mouvement), même s’il contient le rappel du thème initial, et s’épanouit en procession triomphale, évolue dans une atmosphère d’idylle pastorale assez surprenante de prime abord : la conclusion avec célesta solo est merveilleusement inventive. La répétition des mêmes thèmes devrait faciliter la compréhension immédiate, mais en dépit d’une écriture linéaire, les complexités de l’orchestration raffinée, qui font tout l’intérêt, ne sont peut-être pas toutes perceptibles à première écoute. L’effort vers la simplicité s’accompagne de nouvelles complexités, où les motifs se muent en mélodies de timbres qui les rendent méconnaissables. Ajoutez à cela une idée de la structure très personnelle qui ignore à peu près les découpages classiques pour leur substituer la répétition d’une forme Lied explorant la variation continue, et l’on s’apercevra que sous des dehors conventionnels, Mossolov n’a pas renoncé à l’étrangeté et à l’originalité de son fonctionnement musical, mais qu’il s’est efforcé seulement d’en polir les angles. Le final introduit un nouveau thème O russie, ma russie, une des Cinq chansons de 1812, déjà utilisée dans le final du second quatuor à cordes et qui obsèdera Mossolov dans ses œuvres tardives. La marche qui vient en contredire le développement paisible, plonge ses racines dans le souvenir des années 20, les ostinatos machinistes apparaissent à l’arrière-plan, les vents nasillards ramènent un aspect grotesque et menaçant qui fait penser au jeune Prokofiev, la tempête qui enfle sans jamais complètement éclater superpose les tonalités et les rythmes, avant de les noyer dans une coda éthérée qui semble dire que le cauchemar est passé.

Vous n’aimez pas ça ? un seul conseil, recommencez !

Enfin un CD Mossolov, avec le concerto pour violoncelle n° 2, et surtout la 1ère symphonie en mi majeur (Vincent, tu avais raison) :



Je suis tout à fait d'accord avec l'analyse de Fred (qu'on a connu ici sous le nom de Sud), Fred, grand spécialiste des musiques soviétiques.

Une grande oeuvre (52 minutes) digne de Chostakovitch et Prokofiev.

Je viens d'arriver ici et suis ravi de voir que je ne suis pas le seul à être passionné par Mossolov. Étant pianiste-compositeur, je me penche dessus depuis 3 ans... C'est évidement un grand compositeur et qui plus est génial à jouer. J'ai joué l'an dernier sa 4e Sonate et regrette bien une chose. Lorsque pour certains organisateurs de concert vous proposez Mossolov dans votre programme on vous dit:"non non, je ne le connais pas ni les gens non plus. Il faut qu'il y ait des noms connus sinon ils ne viennent pas..."
voilà précisément le genre de réaction étroite qui fait que certains compositeurs restent inconnus...

Vous savez que vous pouvez aussi trouver un disque de Herbert Hank, je crois, qui a enregistré 2 sonates et d'autres pièces...

Fidelio, voici un compositeur Russe que je ne connais mais ai envie de découvrir comme l'ensemble des compositeurs Russes du XXeme siècle....

Je vais chercher des CD de Mossolov pour commencer ma découverte.

Fidelio a écrit:

Je viens d'arriver ici et suis ravi de voir que je ne suis pas le seul à être passionné par Mossolov. Étant pianiste-compositeur, je me penche dessus depuis 3 ans... C'est évidement un grand compositeur et qui plus est génial à jouer. J'ai joué l'an dernier sa 4e Sonate et regrette bien une chose. Lorsque pour certains organisateurs de concert vous proposez Mossolov dans votre programme on vous dit:"non non, je ne le connais pas ni les gens non plus. Il faut qu'il y ait des noms connus sinon ils ne viennent pas..."
voilà précisément le genre de réaction étroite qui fait que certains compositeurs restent inconnus...

Je trouve cette attitude désolante, surtout qu'il ne s'agit pas de faire un concert entier de la musique de Mossolov, ce qui risquerait effectivement de s'avérer casse-gueule, mais pourrait-on jouer une de ses oeuvres , voire deux - c'est selon la durée - parmi celles de compositeurs plus connus du public. Elle serait jouée en début de concert ou entre deux oeuvres connues, par exemple...

Voici un CD de Mossolov avec des oeuvres complètement inconnues, à part les Annonces de journaux.
Une mention spéciale pour le quatuor à cordes n°2, sur des thèmes folkoriques patriotiques de l'époque des guerres napoleoniennes de 1812.



Le concerto pour violon est une transcription du concerto pour violoncelle, et je trouve qu'il "rend" mieux au violon qu'au violoncelle. Mais il est d'un style plus "moderne" que le quatuor, que je place largement en tête de l'ensemble du cd, sur lequel il y a :

les 4 annonces de journaux
4 pièces pour hautbois et piano
quatuor à cordes n°2 "sur des thèmes patriotiques de 1812"
Scènes enfantines pour voix et piano
4 pièces pour basson et piano
Concerto pour violon

Si "tout le monde" (ceux qui connaissent Mossolov en tout cas) connait les fameuses fonderies d'acier, peu connaissent l'origine de cette courte pièce, qui était à l'origine extraite d'un ballet en 3 actes nommé "L'Acier". Il s'agit d'une commande du Théatre du Bolshoï.

Le déroulement du ballet était le suivant :

Acte I : L'usine : Mouvement introductif "Les fonderies d'acier", suivi de "La Grève"
Acte II : Scène 1 : "La Prison", le chef des grévistes est arrété.
Scène 2 : Les Maîtres de l'Univers : Déclaration de grève
Scène 3 : Bal pour les Maîtres de l'Univers se terminant par la révolution et la victoire des travailleurs.
Acte III : Scène 1 : La bourse
Scène 2 : Saisie de la bourse par les travailleurs qui la transforme en panthéon du prolétariat.

Pour le dixième anniversaire de la révolution d'Octobre, en 1927, l'association moscovite de musique contemporaine présente une suite du ballet, qui contient :
- Les fonderies d'acier (extrait de l'acte I)
- La Prison (extrait de l'acte II)
- Au bal (extrait de l'acte II)
- Au square (extrait de l'acte III)

La partition du ballet a finalement disparu, tout comme les trois derniers morceaux de la suite... Bien triste destinée pour cette oeuvre d'envergure dont il ne reste finalment que 3 minutes 30...

Disparu ne veut pas dire détruit. Qui sait si on ne va pas retrouver toute la partition un de ces jours ?

C'est en effet possible. Beaucoup d'oeuvres de Mossolov ont été perdues lorsqu'une caisse pleine de ses partitions a disparu. La question est de savoir si elle a disparu volontairement (détruite par les autorités qui n'appréciaient pas vraiment sa musique) ou bien si elle a été volée et dans ce cas, effectivement, elle pourrait réapparaître un jour.

J'ai trouvé sur youtube les Chants pour soldats, suite folklorique (1956).

Bonne découverte de cette oeuvre particulièrement rare et disponible il y a longtemps sur un CD Olympia.

Très belle musique avec instruments folkloriques ! J'avais déjà eu l'occasion de l'écouter, je ne sais plus où.

Je suppose qu'elle n'existe pas en CD ?

J'aimerais bien écouter d'autres symphonies, les suites orchestrales (turkmène, ouzbeque, terre natale), la suite cubaine, le poème symphonique Crépuscule...

Bizarre que ce compositeur soit autant ignoré même en Russie.

joachim a écrit:

Je suppose qu'elle n'existe pas en CD ?

En fait, si, cela a existé sur un ancien CD Melodiya MCD 176




Puis repris tel quel par Olympia OCD 176.



Pour finir sur un double CD ZYX "Russian Art"

Citation :

J'aimerais bien écouter d'autres symphonies, les suites orchestrales (turkmène, ouzbeque, terre natale), la suite cubaine, le poème symphonique Crépuscule...

Bizarre que ce compositeur soit autant ignoré même en Russie.

Entièrement d'accord avec toi...

Un nouveau disque Mossolov est sorti en 2015 chez Capriccio.

Au milieu des œuvres connues, mais dont je ne me lasse pas de découvrir de nouvelles versions vu la pauvreté discographique de Mossolov, une première mondiale d'une oeuvre totalement inconnue, que je n'avais jamais vu dans aucun catalogue de ses œuvres, à savoir une oeuvre de 1927 ; "l'arrivée d'un tracteur dans un Kolkhoze".

Ce qui est le plus intéressant c'est que des partitions inconnues semblent ressortir de nulle part, c'est encourageant pour l'avenir !

Peut être aurons nous quelques bonnes surprises à l'avenir !

Ce petit morceau commence calmement dans un Kolkhose à la campagne, quant arrive le tracteur ! Et là, la machine s'emballe ^^ On reconnait bien la pâte du Mossolov de sa première période.

Issu du même disque, le concerto pour Piano :

J'adore ce "Tractor's Arrival..." que je ne connaissais pas du tout. Je dois avouer que parmi les compositeurs russes que je connais encore très (trop) mal, MOSSOLOV est dans mes priorités. Je ne possède qu'un cd de lui, un cd que tu connais forcément, Vincent. Il contient son fameux "Music of machines Zadov, Op.19", "Three Children's Scenes, Op.18", "Four newspaper Ads, Op.21" sur des orchestrations d'un autre compositeur russe que je connais en revanche très bien, Edison Denisov, les "Sonates pour piano n°4, Op.11 & n°5, Op.12", le "Concerto n°1 pour piano et petit orchestre, Op.14" et "Two Nocturnes, Op.15" pour piano. J'ai un très beau souvenir de ce disque que je n'ai pas réécouté depuis déjà trop longtemps. Je le place donc parmi mes prochaines écoutes.

La résurrection des œuvres de Mossolov continue avec son opéra le Barrage de 1929. Filmé lors d'une représentation à Saint Petersbourg en 2013 si j'ai bien compris.

Ne comprenant pas le russe, je ne sais pas ce que raconte exactement cet opéra.







La fin se termine par une conclusion purement orchestrale à 29'30, très intéressante, avec une réutilisation d'un bout de Zavod.