Jonathan Leshnoff (né en 1973)

Jonathan Leshnoff (né le 8 septembre 1973) est un compositeur et pédagogue de musique classique américain.

Jonathan Leshnoff est né le 8 septembre 1973 à New-Brunswick, New Jersey, de Susan Leshnoff, une artiste, et de Stephen Leshnoff, un ingénieur. Il a fait ses études musicales au conservatoire de l' Institut Peabody et y a été enseigné par Moriss Cotel (maintenant décédé), qui avait l'habitude de laisser les mains libres à ses étudiants. Il a suivi une formation continue à l' Université du Maryland et une autre personne influente était (à l'époque) son collègue compositeur Stephen Albert, qui a donné des cours de maître dans ce premier établissement d'enseignement. Albert a préconisé le retour de la mélodie à la musique sérieuse. Ce faisant, Albert était diamétralement opposé aux adeptes de la plupart des mouvements de la musique classique du XXe siècle. Il semblait plus important que la structure de la composition soit correcte, que les auditeurs l'apprécient. La préférence de Leshnoff va à la musique de Johann Sebastian Bach, Ludwig van Beethoven, Igor Stravinski et Béla Bartók. Leshnoff nota cependant qu'en ce qui concernait son éducation, il avait les avantages d'une éducation plus libre que les compositeurs des générations précédentes; selon lui, ceux-ci ont été contraints à une camisole de force par les mouvements musicaux alors en cours. Au cours de sa formation, cela était devenu un peu plus libre.

Pendant ce temps, Leshnoff se donne des cours à l' Université de Baltimore. Dans sa formation, il utilise également souvent des exemples de compositeurs avec une prédilection pour la mélodie tels que Paul Hindemith, Walter Piston et Randall Thompson.

À la fin de 2019, l' album de Nashville Symphony - sorti en mai 2019 - mettant en vedette ses œuvres, y compris sa quatrième symphonie commandée par la symphonie en collaboration avec les violons de l'espoir , a été nominé pour un GRAMMY Award du meilleur recueil classique . Dans une étude indépendante, le Baltimore Symphony Orchestra a constaté que Leshnoff figurait parmi les dix compositeurs vivants les plus joués au niveau international (à égalité au 7e rang) parmi les orchestres américains de la saison 2015-16.

Œuvres

Ses commandes notables incluent son Concerto pour clarinette, que le clarinette principal de l'Orchestre de Philadelphie Ricardo Morales a créé avec l'orchestre et le directeur musical Yannick Nezet-Seguin en avril 2016; son oratorio Zohar , que le Carnegie Hall et le Atlanta Symphony Orchestra ont co-commandé et présenté avec le chef d'orchestre Robert Spano en avril 2016; son Concerto pour violon n° 2, créé en mai 2018 par l' Orchestre symphonique de Dallas,; son  Concerto pour piano, que la soliste Joyce Yang a créée avec le directeur musical Michael Stern et l'orchestre symphonique de Kansas City en novembre 2019, et son œuvre majeure Of The I Sing, que le directeur musical et philharmonique d'Oklahoma City, Alexander Mickelthwaite, a créée en février 2020, commandée pour commémorer le 25e anniversaire de l' attentat à la bombe d'Oklahoma City.

Sa première composition officielle : Hadran (pour orchestre) est sortie de sa plume en 1996, après quoi d'autres compositions ont suivi rapidement, dans lesquelles les genres renvoient principalement au romantisme.

Le catalogue de Leshnoff comprend en 2020 quatre symphonies, quatorze concerti et quatre oratorios, parmi lesquels :


Orchestre

Hadran (1996)
Elegy (1999)
Concerto pour 5 percussionnistes et orchestre (2002)
Symphonie n° 1: Chants et refrains oubliés (2004)
Concerto pour violon n° 1 (2005)
Double Concerto pour violon, alto et orchestre (2007)
Rush (2008)
Concerto pour trombone (2008)
Concerto pour flûte (2009)
Starbust (Éclat d'étoile) (2010)
Concerto pour deux percussionnistes et orchestre (2011)
Concerto pour violoncelle (2012)
Concerto grosso (2012)
Concerto pour guitare (2013)
Symphonie n° 2: Innerspace (2014)
Concerto de chambre pour violon et orchestre (2015)
Symphonie n° 3 (2015)
Concerto pour clarinette (2015)
Symphonie n° 4, "Heichalos" (2017)
Concerto pour violon n° 2 (2017)
Suite pour violoncelle, cordes et timbales (2018)
Concerto pour piano (2019)
Of Thee I Sing (De toi je chante! (2020)


Musique de chambre

Sonate pour violoncelle et piano (2000)
Variations cosmiques sur un thème de hantise pour violon, violoncelle et piano (2003)
Chuchotements nocturnes pour flûte et basson (2003)
Sept regards sur un mirage pour clarinette, violon et piano (2003)
Sonate pour saxophone et piano : cinq portraits (2003)
Quatuor à cordes n° 1 (2005)
Sextuor à cordes (2006)
Quatuor à cordes n° 2 (2008)
Thème et Variations sur un air bien-aimé pour alto et piano (2008)
Suite Yiddish pour violon et piano (2010)
Quatuor à cordes n° 3 (2011)
Quatuor à cordes n° 4 (2012)
Trio pour cor, violon et piano (2017)


Musique vocale

A Lover and is lass, chœur a cappella (2008)
Requiem for the fallen (2008)
Hope (Espoir), oratorio (2011)
Dark Bells, oratorio
Zohar, Oratorio (2015)




https://www.youtube.com/watch?v=sXKR_DpPB2U

Voilà un compositeur que je viens de découvrir aujourd'hui par trois de ses compositions:
Symphony n°4 "Heichalos" (featuring the "Violins of Hope") 2017 - en deux parties

Guitar Concerto (2013) - en trois mouvements - Jason Vieaux: guitare

Starburst (2010) - en un mouvement - pour orchestre

Par le "Nasville Symphony" sous la direction de Giancarlo Guerrero.
Personnellement, j'ai beaucoup aimé, plus intensément le second mouvement de la quatrième symphonie, avec ses cordes languissantes et sa montée progressive en densité dramatique. Le concerto pour guitare n'est pas mal non plus et comme la symphonie, il me plait en entier, même si là encore c'est le mouvement lent qui gagne toute ma préférence: question de tendresse sans doute...de sensualité peut-être...sobriété probablement entre le soliste et l'orchestre...broderie dans la soie...Goût forcément personnel, c'est la plupart du temps les mouvements lents que je préfère, ceux qui ont le pouvoir de me bouleverser ou seulement de m'émouvoir, les plus géniaux à mes oreilles étant toujours les compositeurs qui arrivent à me fasciner autant avec les mouvements rapides que les mouvements lents...Bach, Stravinsky, Schnittke, Morricone, Schifrin, Coulais... Très belle surprise donc même si Jonathan Leshnoff n'a rien du musicien qui chamboule les normes ni ne révolutionne le langage musical, disons qu'il s'installe avec aise et inspiration dans des conventions certes très balisées et qui, paradoxalement, m'ont plongé dans un bain de fraîcheur aux formes amples et généreuses, apportant presque une conclusion hollywoodienne à l'album avec Starburst.

Icare a écrit:

Personnellement, j'ai beaucoup aimé, plus intensément le second mouvement de la quatrième symphonie, avec ses cordes languissantes et sa montée progressive en densité dramatique.

Je suis en train de réécouter cette symphonie, et comme toi j'aime beaucoup ce mouvement lent : très beau, il fait même penser à un mouvement lent de Mahler.

Dans le livret de ton CD , est-ce qu'on explique ce que signifie "Heichados" ?

joachim a écrit:

Dans le livret de ton CD , est-ce qu'on explique ce que signifie "Heichados" ?

Heichalos, pas Heichados

L'œuvre s'inspire d'un ancien texte mystique juif, Heichalos Rabbasai, qui décrit la voie vers l'épanouissement spirituel via l'union avec Dieu.

Icare a écrit:

joachim a écrit:

Dans le livret de ton CD , est-ce qu'on explique ce que signifie "Heichados" ?

Heichalos, pas Heichados

L'œuvre s'inspire d'un ancien texte mystique juif, Heichalos Rabbasai, qui décrit la voie vers l'épanouissement spirituel via l'union avec Dieu.

Merci pour cet éclaircissement

Ce mouvement lent peut très bien être inspiré par cet épanouissement spirituel