Vinko Globokar, né en 1934

Vinko Globokar est né le 7 juillet 1934 à Anderny (France). Il débute comme tromboniste de jazz en Yougoslavie (Ljubljana, Slovénie) où il vit de 1947 à 1955, puis de retour en France, il fait ses études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et mène une activité de tromboniste soliste. En tant que tel il suscite la création de toute une littérature contemporaine du trombone, nombre d'oeuvres lui étant dédiées. En parallèle il étudie la composition et la direction d'orchestre avec René Leibowitz puis avec Luciano Berio. Il compose sa première oeuvre (Voie) à l'âge de 30 ans et possède actuellement un catalogue de quelques 60 compositions de tous genres, pour orchestre, choeur, solistes, ainsi que des oeuvres de théâtre musical.

Comme compositeur Globokar est difficilement classable. D'une part il produit des oeuvres centrées sur le rapport de la voix et de l'instrument (Discours II à VIII) ou du texte à la musique (Voie, Kolo). D'autre part il s'intéresse au potentiel inventif de l'interprète, I'invitant à créer collectivement (Concerto Grosso, Individuum/Collectivum). Parallèlement il compose des oeuvres musicales où viennent s'amalgamer des éléments du théâtre.

Persuadé que la musique doit aujourd'hui avoir un rôle critique dans la société, il s'attaque à des problèmes d'ordre social dans certaines de ses oeuvres (Les Emigrés, L'Armonia Drammatica). Pour composer il s'inspire souvent de questions situées en dehors de la musique (politique, société, humanisme), celles-ci générant l'invention de nouvelles techniques, de nouveaux matériaux et de nouvelles formes de présentation. Il considère que tout modèle d'organisation existant dans la nature ou dans la culture peut devenir musique.

Il est élu membre de l'Académie des arts de Berlin en 2005.

J'ai plusieurs disques, c'est très très foutraque et bruyant, personnellement j'aime bien sa créativité, mais par contre là encore je te le déconseille puissamment cher Snoopy !! :) (c'est hyper hyper atonal et bruitiste)

Si c'est toi-même qui le dit, Kfigaro, nous prenons acte

Je n'ai moi-même jamais entendu parler de ce compositeur. Dans un autre ordre d'idées, je viens d'écouter de la "musique" d' Ivo Malec et de Mauricio Kagel. Tu connais ?

Oui je connais mais ça aussi ce n'est pas pour Snoopy quoique Kagel soit parfois tout à fait écoutable, de plus sa musique est pleine d'humour et de clin d'oeils...

kfigaro a écrit:

là encore je te le déconseille puissamment cher Snoopy !! :)

Je vais suivre le conseil. Merci

Oeuvres principales

Pour la scène

L’idôle (2012) Music theatre for girls’ choir and four percussionists. Text: Georges Lewkowicz
L‘armonia drammatica (1987 – 1990) Music drama for orchestra, mixed choir, 7 singers and tenor saxophone. Text: Edoardo Sanguineti
Les Émigrés (1982 – 85) Triptych
* Miserere (1982) for five narrators, Jazz trio and orchestra
* Réalités / Augenblicke (1984) for five singers, tape, film and slides
* Sternbild der Grenze (1985) for five singers, mezzo soprano, baritone and 18 musicians


Orchestre

Radiographie d’un roman (2009/10) for mixed choir (and seven soloists), accordion solo, percussion solo, 30 instrumentalists and live-electronic. Text: Vinko Globokar
Mutation for a singing orchestra. Text: Michael Gielen
Der Engel der Geschichte
* Part 1: Zerfall (2000) for two orchestral groups and tape playback
* Part 2: Mars (2001/02) for two orchestral groups, tape and live-electronic
* Part 3: Hoffnung (2003/2004) for two orchestral groups and sampler
Les otages (2003) for orchestra and sampler
Les chemins de la liberté (2003/05) for orchestra without conductor
Anti-zapping (2003/05) for orchestra
Masse Macht und Individuum (1995) for orchestra and four soloists
Labour (1992) for large orchestra
Eisenberg (1990) Orchestra version


Ensemble et musique vocale

Kaleidoskop im Nebel (2012/13) for chamber ensemble
L’Exil N° 1 (2012) for soprano (or tenor) and five instrumentalists. Text montage in seven languages by Vinko Globokar
L‘Éxil N° 2 (2012) for soprano (or tenor) and 13 instrumentalists. Text montage in seven languages by Vinko Globokar
Eppure si muove (2003) for conducting trombonist and eleven instrumentalists
La Prison (2001) for eight instruments


Musique de chambre

Avgustin, dober je vin (2002) for wind quintet
Discours IX (1993) for two pianos
Élégie balkanique (1992) for flute, guitar and percussion
Discours VIII (1990) for wind quintet
Discours VII (1986) for brass quintet


Pour un seul instrument

Oblak Semen (1996) for trombone
Dialog über Wasser (1994) for acoustic and electric guitar
Dialog über Luft (1994) for accordion
Dialog über Erde (1994) for percussion
Dialog über Feuer (1994) for double bass

https://www.youtube.com/watch?v=wTZI-hZsk4k





https://www.youtube.com/watch?v=hHmUnXBqN6g


Et il y en a plusieurs pages sur youtube ! De la musique ou du bruit ?

Tu me rajeunis d'environ 25 ans en évoquant Globokar :
J'ai un ami precussioniste et compositeur (plus jeune que moi)...A l'époque il était encore l'élève en percussion d'un prof qui exerçait dans une école de musique à Annecy. Ce prof lui avait donné quelques billets pour un concert où il participait à Genève, avec 3 ou 4 autres musiciens, percussionnistes (dans mon souvenir?...) Ils jouait , dans une petite salle de 100 à 150 places, une oeuvre de Globokar, qui à l'époque était assez connu comme un des compositeurs en vue...
Nous y sommes allé à 4 (mon ami, sa femme, sa mère et moi)...La salle était pleine au début , à la fin il ne restait que nous 4(l'ami devait voir sa prof à la fin du... concert )et 3 autres personnes .

C'était à mourir d'ennui et pire que çà!...Pire je crois que les extraits que tu nous mets!...Et les gens qui ont tous ...fui petit à petit, était quand même informé et venait pour écouter sans doute Globokar..du moins de la musique contemporaine!!

J'aime bien ton histoire... rigolote

As tu entendu parler de comptes-rendus dans la presse ou ailleurs ? Globokar a dû être vexé...

Ce qui ne l'empêche pas, apparemment de continuer dans la même voie

Aujourd'hui, c'est un musicien dont on n'entend plus vraiment parler. Je n'ai rien aimé de ce que j'ai pu écouter de lui, notamment sur Youtube mais pas seulement - je ne l'ai jamais entendu en concert - et j'ai quand même l'impression qu'il navigue surtout dans le domaine de la musique purement expérimentale et souvent axée sur la percussion...comme Michel Philippot l'a fait dans l'électronique, bien que ce dernier a composé des Concertos qui me sont plus "musicaux" et que j'apprécie beaucoup. Jean-Pierre Drouet, qui a d'ailleurs peut-être travaillé avec Vinko Globokar, a aussi eu cette approche expérimentale alors que, parallèlement, il aussi réalisé des musiques qui me sont accessibles et appréciables. Chez Globokar lui-même, je ne suis tombé jusqu'à maintenant que sur des choses imbitables qui m'ont terriblement ennuyé. Tant pis! Il y a tellement d'oeuvres à découvrir en musique que l'on peut contourner sans remord. Tiens! je préfère mille fois écouter de la musique de film!

Joachim a écrit: <<Ce qui ne l'empêche pas, apparemment de continuer dans la même voie.>>

Sur ce point, je suis d'accord avec lui car rien ne permet de dire que sa démarche n'est pas sincère. S'il croit en ce qu'il fait et est en accord avec lui-même, il aurait tort de composer une musique qui ne l'intéresse pas juste pour plaire au plus grand nombre.

joachim a écrit:

J'aime bien ton histoire... rigolote

As tu entendu parler de comptes-rendus dans la presse ou ailleurs ? Globokar a dû être vexé...

Ce qui ne l'empêche pas, apparemment de continuer dans la même voie

non je n'ai pas lu la presse de Genève les jours suivants...dommage!