Pablo Rosquellas (1784-1859)

Mariano Pablo Rosquellas, né à Madrid le 15 avril 1784; mort à Sucre (Bolivie) le 12 juillet 1859, est un compositeur espagnol, ténor et administrateur d'opéra.

Il a étudié avec son père et d'autres membres de la famille et a poursuivi ses études de chant en Italie. Il a d'abord obtenu un poste de violoniste à Madrid en 1803 ; il faisait également partie de la chapelle de l'église de Nuestra Señora de la Soledad, à Madrid. En 1805 il entre comme altiste à la Chapelle Royale, qui est supprimée en 1808 à cause de la guerre d'indépendance contre les troupes françaises.

Rosquellas s'est ensuite rendu au moins à Paris et à Londres, donnant des concerts de violon. Il revient à la fin de la guerre, et en 1814, il revient occuper une place dans la chapelle royale, où il devient premier violoniste en 1815. Il est enregistré qu'en 1818 il s'est marié en Irlande avec une fille du général Luis Lacy (qui a été abattu par une tentative libérale en 1819). Malgré ses sympathies constitutionnelles, il quitte l'Espagne en 1822 pour atterrir à Rio de Janeiro, rejoignant la cour impériale du Brésil en tant que musicien, chanteur, acteur, compositeur et promoteur d'opéra, son opéra O grande califa de Bagdad a été donné à Rio de Janeiro en 1819.

Il s'installe en 1823 à Buenos Aires, avec sa femme et son fils nouveau-né, Luis Pablo, où il fait beaucoup pour introduire l'opéra italien, fondant finalement une compagnie d'opéra avec les frères Tanni ; il a donné de nombreuses premières argentines d'opéras de Rossini à la fin des années 1820, dont Il barbiere di Siviglia en 1825, Otello (1827) et Tancredi (1828); en outre, il a présenté des opéras de Mozart, Zingarelli et d'autres. Il a également donné des spectacles à Montevideo. En 1833, il s'installe en Bolivie, à cause de la dictature de Rosas en Argentine qui l'a incité à émigrer; il y était à nouveau une figure active et admirée. Il fonde à Chuquisaca, en 1835, la Société dramatique Philharmonique, qui propose des concerts et des représentations théâtrales; cette Société a survécu un siècle. Puis il visite le Chili et le Pérou. Plus tard, Rosquellas s'est intégré dans des sociétés minières d'argent, qui ont ruiné sa richesse, à cause de mauvais partenaires et avocats. Il est décédé à Sucre en 1859.

Son fils, Luis Pablo Rosquellas Lacy (1823-1883) était également un musicien exceptionnel, ainsi qu'un grand avocat et écrivain, se produisant pleinement en Bolivie à partir de 1833.

Ses œuvres comprennent de la musique dramatique et musiques de scène et de la musique pour son propre instrument, le violon.


Œuvres

Sonates pour violon
Variations pour violon et orchestre (1823)
El Califa de Bagdad, opéra (1825)
El pampero, ouverture (1828)
La batalla de Ayacucho, para orquesta y banda (1832)
Des chansons, parmi elles La Tirana (incluse dans el Cancionero argentino, de Wilde, 1837).

https://www.youtube.com/watch?v=UdmalDt2RWg&t=391s

Je trouve cette symphonie bien intéressante, même si parfois un peu trop "saccadée" à mon goût ; il est vrai qu'on est au coeur d'une bataille et, évoquer une "marche militaire" n'est pas hors propos.

Après quelques recherches à partir de traductions espagnoles, il semblerait que cette symphonie est une de ses meilleures compositions mais largement méconnue lorsque dernièrement elle est sortie de l'oubli par le maestro Lucio Bruno Videla.  Il n'existait pas de partition unique pour l'orchestre mais bien des partitions par instruments qui ont du être assemblées, avec beaucoup de patience.  Le fruit du travail a été proposé en 2017 (vidéo à Buenos Aires).

Traduction de ce site : https://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=es&u=https://clasicacordoba.com.ar/de-madrid-a-bolivia-la-vida-aventurera-de-mariano-pablo-rosquellas/&prev=search
L' activité incessante de Rosquellas en tant qu'interprète et homme d'affaires fait parfois oublier sa propre production musicale, qui comprend des opéras, des concerts de violon, des sonates, des ouvertures et diverses compositions. En 1832, Rosquellas marque une véritable étape à Buenos Aires -et l'année suivante à Montevideo- avec la première de la symphonie à double orchestre 'La Battaille de Ayacucho' , dont le succès phénoménal déclenche plusieurs représentations (chose inhabituelle en son temps), en juin et septembre de la même année.

La bataille d’Ayacucho est le dernier affrontement des grandes campagnes terrestres des guerres d'indépendance en Amérique du Sud (1809-1826) commencées avec la Révolution de Chuquisaca en 1809 dans le Haut-Pérou et culminant avec l'occupation des forteresses de Callao en 1826. La bataille se déroule dans la pampa du quinoa dans le département d'Ayacucho, Pérou, le 9 décembre 1824. La victoire des indépendantistes, dirigés par Antonio José de Sucre, sur les loyalistes du vice-roi du Pérou José de la Serna scelle de fait l'indépendance du Pérou avec la capitulation militaire de l'armée royaliste.
Wikipedia

Très intéressant. Merci, Bel Canto

J'ai commencé une biographie de son fils, Luis Pablo, mais n'ai rien trouvé sur ses œuvres...