Le coup de coeur du jour ou du moment?

NB :

Arpeggione
Appelé également guitare-violoncelle ou guitare d'amour, l'arpeggione est un instrument de la famille des cordes frottées inventé par le luthier viennois J. Georg Staufer en 1823. Constitué de six cordes, comme la guitare, il rencontra peu de succès auprès des musiciens qui lui reprochèrent son jeu difficile avec l'archet. De plus, sa tenue était inconfortable par l'absence de pique pour reposer l'instrument (celui-ci devant être maintenu entre les genoux). Le compositeur F. Schubert a écrit pour piano et arpeggione la Sonate D. 821, l'une des rares pièces composées pour cet instrument et qui appartient aujourd'hui au répertoire des violoncellistes.

Voici le commentaire que j'avais fait sur le forum Haydn (et que j'avais déjà placé dans mon topic sur l'arpeggione)


Sonate pour arpeggione et piano en la mineur D 821.

Voici une oeuvre qui, malgré sa tonalité principale en mineur, est remplie d'allégresse.

Oeuvre de circonstance écrite en novembre 1824, commandée par Johann Georg Staufer, lequel avait inventé l'arpeggione, instrument bâtard, à 6 cordes, entre la viole de gambe et la guitare qui se joue néanmoins avec un archet. Assez difficile à jouer, son existence fut éphémère. Inventée en 1823, elle fut abandonnée dès la fin des années 1820. Elle n'a eu semble-t-il qu'un seul virtuose, Vincenz Schuster, qui a créé la sonate de Schubert et le seul concerto pour arpeggione, de Henri Auguste Birnbach (malheureusement perdu).

Cette sonate se compose de trois mouvements : Allegro moderato de forme sonate, avec un premier thème mélancolique et un second thème plus vif et joyeux... un assez court Adagio qui fait penser à un lied rêveur...S'y enchaîne un Rondo allegretto en la majeur d'essence populaire.


Pour le larghetto de la 2ème symphonie : Kristian, tu as raison : il y a quelque chose de la Pastorale dans ce mouvement, je ne l'avais pas remarqué...

Merci Joachim.
Re : Beethoven, c'est même très flagrant, certaines mesures sont similaires ! (il faudrait une exégèse musicologique très approfondie de la partition). Il m'est arrivé de me tromper aussi en prenant le début en route...

Je commets parfois ce genre d'erreur en prenant en chemin sur une chaîne musicale, l'un des tout premiers concertos pour piano de Beethoven, dans lesquels certaines mesures sont carrément mozartiennes et induisent le doute, avant que la "patte beethovénienne" ne reprenne ses droits..!

Anouchka a écrit:

Merci Joachim.
Re : Beethoven, c'est même très flagrant, certaines mesures sont similaires ! (il faudrait une exégèse musicologique très approfondie de la partition). Il m'est arrivé de me tromper aussi en prenant le début en route...

Je commets parfois ce genre d'erreur en prenant en chemin sur une chaîne musicale, l'un des tout premiers concertos pour piano de Beethoven, dans lesquels certaines mesures sont carrément mozartiennes et induisent le doute, avant que la "patte beethovénienne" ne reprenne ses droits..!

Je n'ai jamais pensé qu'il s'agissait de de la Pastorale, mais j'y trouvait les mêmes accents.
Pour les concertos pour piano, il m'est arrivé la même aventure que toi : j'ai carrément cru que c'était un concerto de Mozart que j'avais oublié... Ludwig a vraiment « assimilé » Wolfy avant de faire œuvre vraiment originale !

Totalement vrai, et d'ailleurs ça l'énervait beaucoup quand on lui disait ! Ah ce sacré Ludwig qui méprisait Schubert... Enfin bon, on lui pardonne (presque) tout !

Oui, une vraie merveille !

Je reporte ici, surtout pour Laudec, qui peut-être n'a pas vu le topic que j'ai fait sur le compositeur, ce concerto pour shakuhachi, cordes, harpe et percussion de James Nyoraku Schlefer.



https://www.youtube.com/watch?v=MoXL1KjOmWc

On peut dire je crois que le shakuhachi est une sorte de flûte à bec, alors je pense que Laudec appréciera !

Merci Joachim, j'aime beaucoup le son du shakuhachi, flûte de bambou qui peut faire penser à la flûte à bec mais qui a ses spécificités et son histoire bien à elle, voir pour en savoir plus ICI

Ce concerto est superbe mais ce que je préfère encore, c'est la flûte seule, si inattendue sa voix rauque, son appel à l'intériorité

Je suis tombé sous le charme de cette interprétation au théorbe par Bruno Helstroffer de la Gnosienne numéro 1 de Satie (CD Calling the muse)

Merci beaucoup, j'irai écouter ces deux vidéos en soirée, cela me parait très sympa !  
Lundi soir, mon coup de coeur fut la fameuse "Concertante de Mozart pour instruments à vents", que je vous envoie sur le fil "pépites musicales".. (cela le mérite..    ).

Et hier soir, après ma chorale, j'ai écouté au Conservatoire, un concert donné par le quatuor vocal "Méliades", deux sopranos et deux mezzo-sopranos, a capella. Quatuor qui fait beaucoup de tournées en France, enregistre. Les Méliades racontent  des histoires passionnantes et des poèmes en chantant, et les chants du XXème et du XXIème siècle sont écrits spécialement pour elles (en particulier sur des chansons folkoriques populaires où certaines imitent des chants d'oiseaux pendant que les autres chantent, etc..). Leur travail vocal est ahurissant et elles ont des voix de sirènes !
Je vais vous trouver une vidéo. (il s'agit -j'édite-, d'une chanson espagnole "Frantzia" composée au XIXème, et je n'en sais pas plus !).
NB : "Les Méliades", dans la mythologie grecque, sont des nymphes des frênes et puisent leur source dans l'arbre..

https://youtu.be/3NUR7Y7DeOI

Kristian a écrit:

J'aime beaucoup ce Viderunt omnes, que j'ai découvert dans les années 70 par l'intermédiaire d'un ami passionné. Mais je ne peux pas l'écouter bien longtemps : comme tout ce genre de musique-mélopée, c'est une forme de mantram sans doute destinée à induire un état particulier chez les chanteurs comme chez leurs auditeurs. Notre ami Musica aurait sans doute des choses passionnantes à nous dire à ce sujet.

Léonin et après lui Pérotin sont les deux seuls noms qui nous sont parvenus de l'Ecole de Notre-Dame. En réalité, il y avait d'autres personnes qui ont composé des organa, mais seuls les deux sont identifiés.
Il y a un aspect répétitif parce qu'on est au début de la notation rythmique, avec uniquement combinaison de Brève et de Longue. Il y a donc 6 "modes rytmiques", dont les deux premiers sont les plus fréquents :
1. L B L B L B L B ...
2. B L B L B L B L...
Du coup, c'est répétitif, rythmiquement parlant. Par la suite, la notation va se perfectionner, et on pourra écrire d'autres formules.

Comme coup de cœur, je propose "Proverb" de Steve Reich, qui s'est en partie insipiré de la rythmique de Notre-Dame, en particulier à 1'37'' avec les deux ténors.

Extrêmement intéressant, cher ami . Moi, ça me parle évidemment avec précision tout ce que tu expliques, et j'aime beaucoup cette évolution de la musique comme je te l'ai écrit.
Au fait, mais cela relève du fil "chorales et choristes", tu ne nous a pas dit quel répertoire vous étudiez en ce moment ?

(NB : Quand nous en aurons terminé avec ces concerts de Mozart et cette fameuse et ..... fugue, J'ESPERE BIEN REVENIR AUX CHANTS RENAISSANCE, c'était pressenti l'an dernier !)...

Merci aussi Musica pour l'envoi de la partition, qui me donne envie de chanter ça... A-t-on moyen d'avoir le texte plus lisible ?

Anouchka a écrit:

A-t-on moyen d'avoir le texte plus lisible ?

Il faut ouvrir dans Youtube, et en choisissant la résolution HD 1080, on lit parfaitement le texte.

Bien sûr que oui, suis-je stupide ! Merci !

J'ai re-découvert dans ma CDthèque une petite merveille un peu enfouie depuis quelques mois...

Des symphonies et un concerto pour violoncelle et orchestre de Carl Philipp Emmanuel Bach, par l'ensemble Café Zimmermann.
J'en reparlerai demain. Voici un extrait du concerto WQ172 composé à l'origine pour clavecin et orchestre (1753), puis adapté par CPE lui-même pour flûte, puis pour violoncelle.
Extrait :

https://youtu.be/FDzOlBj48QM

(la suite demain)

CPE Bach est sûrement le Bach que je préfère. Ophélie Gaillard avec l'ensemble Pulcinella les a enregistrés récemment. Enchanteur!

Merci pour cette interprétation.

Je vous ai déjà parlé de Jean Rondeau, ce jeune claveciniste français prodigieux et athypique. Je crois que je n'avais pas envoyé de vidéo lors de mon compte-rendu enthousiaste d'un concert vu l'an dernier (Grange de Meslay).
L'une de mes oeuvres préférées de Bach , c'est la fugue en A minor BWV 894. J'ai eu le plaisir de la ré-entendre par donc Jean Rondeau, hier soir. Evidemment, sur Youtube, on ne trouve qu'un très court extrait .. (le concert intégral est dispo sur la chaîne Medici). Je vous recommande de lire en mode "plein écran", c'est quand même plus beau !

https://youtu.be/GFf7b8K1W0Y?list=RDGFf7b8K1W0Y

Jean Rondeau est un jeune claveciniste de très grand talent.
Je n'ai pas eu l'occasion de l'écouter en récital. Mais j'ai assisté à deux concerts de l'ensemble Nevermind dont il est, je crois, le membre fondateur.

Ah oui, merci Mike et Laudec, c'est magnifique !  
re : ta vidéo, Laudec, j'ai l'impression qu'elle vient d'un téléfilm que je ne connais pas, auf Deutsch, et toi, tu connais ?

Merci !    , je retourne à ma 9ème mythique dirigée par Claudio Abbado, sur Classica, que j'avais mise en pause !