Je trouve tout de même qu'il y a quelques longueurs au début des Troyens à Carthage. Mais bon...
un peu, c'est vrai. Pour moi, les longueurs sont dans l'acte IV : "tout conspire..." et elle nous répète je ne sais combien de fois que son "coeur est absous".
Oui, mais quand même ! Un peu de compassion, la pilule est dure à avaler
s'il n'avait pas mis cette section, ça n'aurait pas nuit à la compréhension de ce qui suit. C'est vrai qu'un peu de calme de temps en temps ça fait du bien mais les numéros qui entourent celui-ci sont eux aussi très calmes. De plus, les mélodies et l'orchestration de ce numéro me laissent de marbre. Par contre, le septuor qui suit est d'une splendeur inouïe, avec son apparent dépouillement orchestral. Je ne sais plus si c'est dans ce numéro ou dans le finale qui suit ("Nuit d'ivresse et d'extase") où l'on entend de bois tracer une mélodie de plus en plus dissonante. Cette dissonance est-elle là signifier que les vues de Didon et d'Enée commencent à diverger de plus en plus ? Didon pense avoir trouvé en Enée un nouveau Roi pour Carthage ; et Enée dissipe tout doucement les voiles de l'amour, et il repense à l'Italie ? Mercure ne va pas tarder à lui rappeler de quelques coups de caducée sur son bouclier...
Marcus
Nombre de messages : 187 Age : 49 Date d'inscription : 29/01/2007
Bien que n'étant pas (pour l'instant) fanatique absolu de Berlioz, je me suis finalement décidé pour aller voir ces "Troyens" dans 3 semaines . Tout comme les Maîtres chanteurs de Wagner que j'ai vu en décembre dernier, c'est un opéra qui n'est produit à Genève que tous les 30 ans (environ), c'était donc l'occasion ou jamais...
En fait, c'est la reprise d'un spectacle donné l'année passée au Théâtre du Châtelet à Paris et qui avait eu je crois d'excellentes critiques. Le chef est un certain John Nelson (connais pas). Pour la distribution, il y a Anna Caterina Antonacci en Cassandre (qui est parait-il exceptionnelle dans ce rôle) et Anne Sofie von Otter (Didon). Les autres, je ne les connais pas mais on peut voir la distribution complète dans le lien ci-dessous: http://www.geneveopera.ch/index.php?id=3&prod=200&saison=07-08
Marcus
Nombre de messages : 187 Age : 49 Date d'inscription : 29/01/2007
Magnifiques "Troyens" samedi soir au Grand Théâtre, et qui m'ont donné envie de poursuivre la découverte de Berlioz, en particulier des oeuvres vocales (opéras et musique sacrée).
C'était mon premier opéra de Berlioz et j'y suis allé sans vraiment savoir à quoi m'attendre. Mais j'ai tout de suite bien accroché, surtout la première partie (La prise de Troie), que j'ai trouvé absolument géniale, sans aucun temps mort. Anna Caterina Antonacci (Cassandre) y est bien sûr pour beaucoup mais tout le reste était excellent (j'ai quand même été un peu surpris par le coup des grecs avec leurs mitraillettes, mais bon...).
La deuxième partie (Les Troyens à Carthage), je ne sais pas si c'était l'absence d'Anna Caterina, la fatigue, la digestion du sandwich de l'entracte ou autre chose, mais j'ai mis un peu plus de temps pour revenir complètement dedans. Il y avait quelques longueurs mais j'ai vraiment bien raccroché à partir du 4ème acte avec le fameux prélude orchestral Chasse royale et orage (en fait le seul passage de l'opéra que j'avais déjà entendu avant). Von Otter (Didon) était très bien, mais j'ai aussi aimé Marie-Claude Chappuis (Anna), qui a d'ailleurs récolté presque autant d'applaudissements à la fin. La direction d'orchestre (John Nelson) m'a semblé excellente mais je n'avais bien sûr aucun point de comparaison. En tout cas, j'aurais maintenant très envie de revoir cet opéra en DVD, peut-être avec la version de Gardiner dans la même mise en scène.
Cela dit, c'est quand même un peu sinistre comme opéra, toutes les héroïnes se suicident à la fin (mais bon c'est le cas dans beaucoup d'opéras...)
Nelson est un grand berliozien. Le reste de la distribution représente aussi des spécialistes de ce répertoire. Sûrement une très belle soirée. Je t'envie.
Oui, il y a quelques longueurs au début de Carthage. Après les déchainements de la prise de Troie ça fait drôle.
joachim Admin
Nombre de messages : 27190 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Oeuvres principales : (La liste complète en a été établie par D. Kern Holoman dans son catalogue thématique : 143 numéros).
Orchestre
1828 : Wawerley, ouverture op 1 1830 : Symphonie fantastique, "Épisodes de la vie d’un artiste", op. 14 1831 : Le Roi Lear, ouverture pour orchestre, op 4 1831 : Rob Roy, ouverture (intrada) 1834 : Harold en Italie, symphonie à programme avec alto principal, op 16 1839 : Roméo et Juliette, symphonie pour mezzo-soprano, ténor, basse, chœur et orchestre, op 17 1840 : Grande Symphonie funèbre et triomphale, op 15 1841 : Rêverie et caprice, pour violon et orchestre, op 8 1843–1844 : Le Carnaval romain, ouverture pour orchestre, op 9 1844 : Le Corsaire, ouverture, op 21 1858 : Marche troyenne
Opéras
1826–1833 : Les Francs-juges, partition incomplète (ouverture op 3) 1834–1837 : Benvenuto Cellini (ouverture op 23) 1841–1847 : La Nonne sanglante, œuvre inachevée 1846 : La Damnation de Faust, légende dramatique, destinée au concert op 24 1856–1858 : Les Troyens, op 27 1860–1862 : Béatrice et Bénédict 1823 :"Estelle et Némorin", partitions perdues
Oeuvres vocales ou chorales avec orchestre
1824 : Messe solennelle, retrouvée en 1992 alors que Berlioz prétendait l'avoir détruite 1825/28 : La Révolution grecque : scène héroïque 1827 : Lélio, ou Le retour à la vie, op. 14b 1827 : La Mort d’Orphée, cantate du prix de Rome n° 1 1828 : Herminie, cantate du Prix de Rome n° 2 1828/29 : Huit scènes de Faust (une pièce donnée en concert en 1829) 1829 : Le Ballet des ombres (abandonné et intégré à Roméo et Juliette) 1829 : Irlande, op 2 1829 : La Mort de Cléopâtre, cantate du prix de Rome n° 3 1830 : Sardanapale, cantate du prix de Rome n° 4 1831–1835 : Le Cinq Mai, cantate, op 6 1832 : Coro dei Maggi 1834 : Sara la baigneuse, melodie 1837 : Grande Messe des morts ou Requiem, op 5 1840–1841 : Les Nuits d’été, cycle de mélodies, op 7 1846 : Le Chant des Chemins de Fer, cantate 1849–1851 : Tristia, op 18 : Méditation religieuse, la mort d'Ophélie, Marche funèbre pour la dernière scène d'Hamlet 1850–1854 : L’Enfance du Christ, trilogie sacrée, op 25 1849–1855 : Te Deum, op 22 1849 : Vox Populi : Hymne à la France ; la Menace des Francs, op 20 1850 : Fleurs des Landes, op 13 1850 : Feuillets d'album, op 19 1854 : L'impériale, cantate, op 26 1861 : Le Temple Universel (hymne à la liberté), op 28
Mélodies avec piano
La Dépit de la bergère (première composition publiée de Berlioz adolescent) Le Maure jaloux Amitié reprends ton empire Pleure, pauvre Colette Le Montagnard exilé Toi qui l'aimas, verse des pleurs Nocturne : Je veux dans l'inconstance Irlande, mélodies irlandaises, 9 mélodies (1829) : Le Coucher du soleil, Hélène, Chant guerrier, La Belle Voyageuse (ballade), Chanson à boire, Chant sacré, L’Origine de la harpe (ballade), Adieu Bessy (romance anglaise et française), Élégie en prose La Captive (1831) Sara la baigneuse La Mort d'Ophélie (intégré dans Tristia) Je crois en vous Le Chant des Bretons Chansonnette (de Mr de Léon Wailly) Aubade Nessum maggior piacere Fleurs des landes (1850) : Le Matin (romance), Petit oiseau (chanson de paysan), Le Trébuchet, Le Jeune Pâtre breton, Le Chant des Bretons Les nuits d'été (1841, orchestrées en 1854, pas de création intégrale connue du vivant de Berlioz) : Villanelle, Le Spectre de la rose, Sur les lagunes, L'Absence, Au cimetière, L'Île inconnue Feuillets d'album (1850) : Zaïde, Les Champs, Chant des chemins de fer, Prière du matin, La Belle Isabeau, Le Chasseur danois
Pièces pour harmonium (1844) : Sérénade agreste à la madone, Toccata, Hymne pour l'élévation
Harmonisations ou arrangements
Invitation à la Valse de Weber La Marseillaise, et Chant du 9 Thermidor de Rouget de Lisle Plaisir d'Amour de Martini Le Roi des Aulnes de Schubert Marche marocaine de Leopold de Meyer
Un intéressant site sur Berlioz : biographie, catalogue complet des oeuvres (numérotation Holoman), etc
http://www.hberlioz.com/BerliozAccueil.html
Dernière édition par joachim le 2017-01-26, 20:22, édité 2 fois
Olivier
Nombre de messages : 790 Age : 56 Date d'inscription : 14/05/2011
J'aime beaucoup Berlioz, il représente a mes yeux le compositeur romantique Français par excellence.
Sa vie est profondément romanesque notamment dans sa recherche éperdue pour la femme-actrice idéale qui s'est de fait traduit par un échec.
Il existe des portraits fameux réalisés par Delacroix et Courbet. Comme eux, a mon avis, il constitue une figure centrale du romantisme Français.
Sa musique est engagée et passionnée et effectue la transition net la période classique (Cherubuni) et la musique romantique française. Il a traduit ses sentiments parfois sans filtre dans ses compositions et en particulier la symphonie fantastique mais également harold en Italie.
Il a été un élément sans doute très important dans l'histoire de la musique en motivant la connaissance en France de Beethoven, Weber et même Wagner. Il a aussi une grande maitrise de l'orchestration dans ses oeuvres instrumentales et ses opéras. Il introduit un style qui sera repris par Liszt dans ses compositions orchestrales.
J'aime vraiment la symphonie fantastique par ses scènes très évocatrices de chacun de ses mouvements.
Par ailleurs, les nuits d'été est la seule mélodie française que je connaisse vraiment et que surtout j'aime vraiment.
Olivier
Nombre de messages : 790 Age : 56 Date d'inscription : 14/05/2011
un Berlioz peu connu...très belle cantate de la "Mort d'Orphée" avec un Villazon au sommet , belle orchestration subtile et poétique comme Berlioz a le secret Des oeuvres pour choeur peu connues et bien belles
Icare Admin
Nombre de messages : 17529 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Je me suis envoyé la symphonie Fantastique de Berlioz et j'en suis ressorti tout engourdi. J'en suis peut-être à une dixième écoute depuis que je me la suis procurée par l'Orchestre Symphonique de Montréal et sous la baguette de Charles Dutoit. Je fus surpris d'apprendre ci et là que Berlioz divise les mélomanes, surpris de lire de sa musique qu'elle est ronflante et tapageuse... Pour être honnête, je connais encore trop mal l'oeuvre du compositeur pour prendre une quelconque position. Et peut-être a-t-il composé ce type de chose...mais, à mon goût, la Symphonie Fantastique n'a rien de tapageuse ni de pompier...Bon! Tout est relatif me direz-vous, tout dépend de notre expérience dans ce domaine, de ce qui est passé dans nos oreilles. Tenez! Moi par exemple, j'ai une culture et un goût pour la musique de film, si bien que j'ai aussi écouté et détesté pas mal de choses dans cette discipline, du symphonique pompier et tapageur au kilomètre qui me fit changer de couleur plusieurs fois. C'est parfois le prix à payer lorsque l'on privilégie l'aventure. Et même dans la symphonie romantique, il me semble avoir entendu plus tapageur que cette symphonie de Berlioz! Franchement, elle ne manque ni de nuance ni de retenue, ni de coeur tendre ni de poumon. Elle respire. Maintenant, de là à la considérer parmi mes symphonies préférées, c'est un pas que je n'ai pas encore franchi, et je ne dirai pas non plus qu'elle me hante ou me bouleverse. Je l'aime bien avec une préférence pour le cinquième mouvement.
joachim Admin
Nombre de messages : 27190 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Ronflante et tapageuse ? Et Bruckner, alors, avec ses cuivres tonitruants ?
La Fantastique est une de mes symphonies françaises préférées, avec celle avec orgue de Saint Saëns, celle de Chausson ou Dukas, sans oublier Méhul qui en a composé de superbes.
Maintenant, est ce vraiment une symphonie, qui ne se découpe pas du tout comme une autre ? Pour moi, c'est plutôt un vaste poème symphonique, avec un argument, une histoire, une description. En tout cas c'est un des quelques chefs d'oeuvre de Berlioz. Là où c'est ronflant et pompier, c'est plutôt dans ses cantates, à la rigueur dans la symphonie funèbre et triomphale, mais c'était conforme à l'époque.
Jean
Nombre de messages : 8794 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Pour le moment je n'ai pas accroché sur la fantastique. J'ai du l'écouter 2 ou 3 fois mais elle ne m'a jamais donné envie d'y revenir. Je ne dois pas être encore assez mure pour ce type de musique. De manière générale j'ai énormément de mal avec la musique symphonique française.
Jean
Nombre de messages : 8794 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Je viens de vivre un grand choc musical : Le requiem de Berlioz sur Arte , filmé en janvier de cet année à Notre Dame de Paris . Avec: l'orchestre Philarmonique de radio-France, l'orchestre de Jeunes Simon Bolivar, le choeur de radio France la maîtrise de Notre Dame de Paris Andrew Staples ténor dirigé pa Gustavo Dudamel
240 musiciens et 150 Choristes
C'est loin de là ma première écoute
Encore une oeuvre de Berlioz avec , auprès de certains, une réputation de "boursouflure" ou de "tapage"...: ceux là n'ont jamais dû l'écouter ...Ce requiem est sensiblement plus "recueilli" que celui de Verdi , par exemple, (ce qui ne m'empêche pas de l'aimer beaucoup également!)...
Une longue supplique très émouvante, des choeurs sublimes, un "sanctus" , contrairement à la plupart , très "planant" avec les cordes accompagnant ce chant du ténor solo, repris par le choeur,...Je ne connaissais pas Andrew Staples, voix d'une grande force en même temps qu'une grande douceur !!
Et, cerise sur le gâteau, au moins une minute de recueillement , après les derniers accords de "l'Agnus Dei" , assez spontanée, et partagée avec le chef et les musiciens qui avaient vécu un grand moment!
laudec
Nombre de messages : 5668 Age : 72 Date d'inscription : 25/02/2013
Quel superbe Requiem de Berlioz, merci Jean de l'avoir présenté de la sorte ! Avant de connaître ce forum je n'aimais pas la musique de Berlioz, mais petit à petit en le fréquentant plus régulièrement, je l'apprécie de plus en plus. Je le trouve très moderne, inattendu, avec une telle richesse mélodique, je pense à la Symphonie Fantastique que je n'aimais pas auparavant. Le Requiem, je le découvre ici, avec Gardiner comme chef (très inspiré aussi), quelles émotions indescriptibles qui se suivent tout au long de l’œuvre. Un grand moment vraiment ! Quelle pourrait être la suite à donner à mon programme de découverte de Berlioz après la Symphonie Fantastique et le Requiem ? Quelques suggestions ?
laudec
Nombre de messages : 5668 Age : 72 Date d'inscription : 25/02/2013
Pour le moment je suis plongée dans les "écrits" de Berlioz en écoutant son "Roméo et Juliette", ce n'est sans doute pas la meilleure façon d'écouter, j'y reviendrai par la suite sans me laisser distraire ... mais, quelle découverte que Berlioz comme écrivain ! quel talent de conteur ! Quel humour et quelle antaisie et quelle générosité, quel plaisir aussi de pouvoir approcher un compositeur d'une autre façon qu'à travers sa musique. Un vrai régal, je vous laisse les liens, nombreux trouvés sur YT, bien documentés, illustrés, quelques heures de plaisir garanti (à mon avis ) *Bibliothèque Nationale de France : La voix du Romantisme bien documenté avec musiques à écouter également. * La Bibliothèque numérique Gallica : Les soirées de l'Orchestre et bien d'autres écrits également à consulter ... * Un site très complet (anglais mais traduit en fr.) riche en documents sur H. Berlioz, avec notamment son testament : ici
Anouchka
Nombre de messages : 8376 Age : 63 Date d'inscription : 03/04/2014
Vos avis sont super à tous, en particulier merci Jean et Laudec pour les derniers postés. J'adore Berlioz, sa "Fantastique", et son "Requiem", je connaîs moins les cantates et oeuvres moins médiatisées. J'imagine ce Requiem, Jean.. Laudec, tu me fais découvrir que Berlioz a écrit, et superbement, je suis ravie de cette nouvelle !! Encore un bouquin à acheter....
Anouchka
Nombre de messages : 8376 Age : 63 Date d'inscription : 03/04/2014
Bruckner, alors, avec ses cuivres tonitruants ? Rolling Eyes
Ouh, c'est vrai mais un peu "réducteur", non ? (rires). Bruckner dirigé par l'immense Claudio Abbado ou par Sir Simon Rattle, ce sont des chefs d'oeuvre absolus !! (et les cuivres sont très présents, natürlich ! )
laudec
Nombre de messages : 5668 Age : 72 Date d'inscription : 25/02/2013
Laudec, tu me fais découvrir que Berlioz a écrit, et superbement, je suis ravie de cette nouvelle !! Encore un bouquin à acheter.... Laughing
Je ne sais pas si ses écrits sont publiés ou disponibles actuellement, mais il y a moyen de les lire sur les sites dont j'ai donné les liens ci-dessus !
jdperdrix
Nombre de messages : 519 Age : 73 Date d'inscription : 28/02/2013
Merci de mentionner les écrits de Berlioz. Les Mémoires, les Grotesques de la musique, les Soirées de l'orchestre sont des ouvrages très intéressants (et très partiaux !) sur la vie musicale au milieu du XIXe siècle. En plus, un humour parfois féroce, parfois potache (Dans les Soirées de l'orchestre, je me souviens que le corniste s'appelle Moran -- vu ?) Et aussi, une certaine tendresse ironique...
J'avais tous ces livres, mais il ne me reste que les Mémoires, édités en poche Garnier-Flammarion. Les autres, j'ai dû en faire cadeau, sûrement...
laudec
Nombre de messages : 5668 Age : 72 Date d'inscription : 25/02/2013
Les Mémoires, les Grotesques de la musique, les Soirées de l'orchestre sont des ouvrages très intéressants (et très partiaux !) sur la vie musicale au milieu du XIXe siècle. En plus, un humour parfois féroce, parfois potache (Dans les Soirées de l'orchestre, je me souviens que le corniste s'appelle Moran -- vu ?) Et aussi, une certaine tendresse ironique...
Oui, très partial et parfois féroce, mais tellement bien dit et décrit, plein d'humour aussi . En le lisant, je me suis retrouvé plongée en ce milieu de XIXe siècle, au milieu de l'orchestre, avec les musiciens, fréquentant les compositeurs, à côté de Berlioz, comme une petite mouche qui aurait observé tout cela de bien près, savoureux !
jdperdrix
Nombre de messages : 519 Age : 73 Date d'inscription : 28/02/2013
Je me souviens, entre autres, de ce soliste se présentant au Chef d'orchestre par ces mots : "Je suis une grande clarinette !". Et aussi de cet amateur de Rossini avouant que le Maître l'avait plusieurs années auparavant embrassé sur le front. Depuis, il ne se lavait plus la figure... On n'est pas très loin de l'histoire du joueur de Chapeau chinois de Villiers de lIsle-Adam !