Je n'ai pas quitté le Brésil. Radamés Gnattali est un compositeur brésilien que je connais depuis peu de temps, une découverte de cette année 2021. Je ne le connaissais même pas de nom avant de tomber sur un album qui contient ses quatre concertinos pour guitare et orchestre - par Marco Salcito et l'"Orchestra Sinfonica Abruzzese" sous la direction de Marcello Bufalini:
__Concertino n°1 pour guitare et orchestre (1951), en trois mouvements:
Moderato/Andante/Com Espirito
__Concertino n°2 pour guitare et orchestre (1952), en trois mouvements:
Allegro Moderato/Saudoso/Allegretto com Espirito
__Concertino n°3 "Concerto de Copacabana" (1956) pour guitare, flûte, tambour et orchestre à cordes:
Allegro/Calmo/Ritmado
__Concerto n°4 "Concerto à Brasileira" (1967) pour guitare et cordes, en trois mouvements:
Allegro Moderato/Lento/Ritmado
Comme je le disais dans le fil consacré à Heitor Villa-Lobos, je suis toujours curieux d'apprendre de la musique latino-américaine: découvrir de nouvelles oeuvres et de nouveaux compositeurs. Déjà que l'histoire de ces pays m'a toujours fasciné, leur musique aussi. J'en aime souvent les couleurs et les rythmes, le lyrisme et les mélodies. Comme je l'ai déjà écrit aujourd'hui, je suis rarement insensible aux charmes de ces musiques de cette région du monde, comme si elles exerçaient un pouvoir d'ensorcellement sur moi, un enchantement aisément et ponctuellement renouvelé. J'étais donc assez optimiste lorsque je me procurai cet album. Confiant. Enthousiaste. Lors de la précédente écoute, ma préférence s'est aussitôt portée sur le Concertino de 1952, le N°2, principalement grâce au second et troisième mouvements. A vrai dire, pour le second mouvement - "Saudoso" - il s'agit des dernières secondes, lorsque des cordes lumineuses provoquent en moi un frisson d'émotion; c'est quasi-magique à ce moment-là, même si ça ne dure que quelques secondes. Je ne suis pas en train de dire que le reste du mouvement n'a aucun intérêt, qu'il est insipide, non, je dis juste que ces quelques secondes conclusives sont magiques. Le mouvement final -"Ritmado" -, très animé comme son titre le laisse supposer, est exquis, ne serait-ce par son motif récurrent autour duquel la musique s'articule, se délie, s'adoucit, comme autant de respirations avant chaque agitation. Le Concertino n°1 me plait bien aussi, particulièrement l'Andante central, beau et émouvant. Lors de l'écoute précédente, le Concerto n°4 fut celui qui m'avait le moins plu, et même si c'est toujours le cas, c'est seulement son troisième mouvement, un autre "Ritmado", qui me laisse indifférent. L'"Allegro Moderato" et le "Lento" me plaisent finalement bien. Puis il y a le Concertino n°3, peut-être le plus radieux des quatre, avec la flûte enchantée de Silvia Colageo.