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  Bruno COULAIS, né en 1954

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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2018-03-09, 11:46

Merci, Laudec. J'ai découvert l'existence de Bruno Coulais à la fin des années 80 et début des années 90 par le biais de différents téléfilms pour lesquels il composa de la musique. J'avais aussitôt ressenti un style singulier, une personnalité musicale fort attachante. Mais mon premier cd fut sa superbe composition pour Le fils du requin d'Agnès Merlet qui obtint par ailleurs le Prix de la critique internationale, Venise 93. Ce fut le point de départ d'un fidèle et intense intérêt pour son oeuvre et aussi pour l'homme qui, au travers d'interviews, s'est avéré tout autant singulier et intéressant que sa musique. Lorsque j'aime suffisamment un compositeur au point de le suivre et de m'intéresser à tout ce qu'il fait dans le domaine musical, le premier disque, la première oeuvre, devient fétiche: Il/elle bénéficie d'un attachement particulier, à part. C'est le cas avec Le Clan des Siciliens chez Ennio Morricone, de Ran chez Toru Takemitsu, du Concerto Grosso n°1 chez Alfred Schnittke, de la Petite symphonie concertante chez Frank Martin, Le clavier bien tempéré chez J. S. Bach, etc...L'oeuvre du point de départ d'une belle histoire d'amour entre un mélomane et la musique d'un compositeur! Le fils du requin est un point de départ, du moins sur le plan discographique. Le métrage d'Agnès Merlet ne filme pas des animaux marins, pas même des requins. Loin de là. Il filme des enfants et Bruno Coulais les fait chanter sur sa musique. Celle-ci invite principalement un quatuor à cordes qui se constitue de Christophe Guyot, Jean-Philippe Audin, Elisabeth Pallas, Françoise Neri, puis des voix blanches: Kevin Prade, Francis & Mathieu Besnard, Hugo Coulais, Michaël Motta, Angelo Delivorias, Charles Freville. S'y trouve toute la verve mélodique et poétique du compositeur...D'une beauté stoïque et imperturbable en contraste avec d'autres extraits plus dansants et incisifs au travers desquels Bruno Coulais joue merveilleusement bien des harmoniques... (voir l'extrait en début de topic) Voici un extrait de Microcosmos:



Dernière édition par Icare le 2023-09-15, 15:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2018-03-09, 12:04

Et comme je vais l'écouter tout-à-l'heure, voici quelques excellentes transcriptions pour piano de la partition pour orchestre La rivière espérance de Bruno Coulais:

https://www.youtube.com/watch?v=mgPXYs_zPvI


<<Dès le tournage de "La Rivière Espérance", sur le port de Souillac, reconstitué où Josée Dayan réglait avec maestria les scènes des nuits de la Saint-Jean, je fus frappé de voir à quel point tout cela m'évoquait à la fois l'univers de l'opéra et du Western. Plus tard, les images du film vinrent renforcer cette impression et c'est dans ce cadre que j'écrivis la partition de "La Rivière Espérance". Mes relations avec Josée Dayan furent privilégiées. Tout au long du tournage, elle me fit comprendre avec précision et sensibilité ce qu'elle attendait de la musique: non pas une illustration trop marquée de l'image mais un élément autonome, qui comme la rivière, trouve son propre chemin dans le film.>> Bruno Coulais. 1995.

Cette musique a effectivement, dans sa forme initiale (pour orchestre) du moins, une dimension opératique évidente, pouvant rejoindre dans l'esprit le lyrisme d'un Giuseppe Verdi, même si dans le style et les couleurs, La Rivière Espérance de Bruno Coulais me fait davantage penser à l'approche orchestrale néo-classique d'un Frédéric Devreese. Le rythme de la valse y est fortement sollicité, transformant cette musique en une sorte de célébration de la rivière, La Dordogne. Le mouvement y est ample et continu, envoûtant et impérial. La rivière sera le principal témoin des amours, passions et haines, ambitions et cupidités, espoirs et souffrances, aventures et rebondissements qui animent les hommes. Tout cela existe dans la superbe partition de Coulais, étreint, englouti, sublimé par celle-ci, devenant ainsi l'hymne de la rivière.
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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2018-03-09, 23:04

 Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 185465 Les transcriptions pour piano, libérées de l'orchestre pour un instant de suspension bienfaisant  Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 395622
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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2018-05-15, 19:32

Je suis toujours aux aguets lorsqu'il s'agit d'un nouvel opus de Bruno Coulais, puisse-t-il s'agir d'une oeuvre de concert, d'une musique de film, peu importe le genre cinématographique pour lequel il a composé. J'aime son univers poétique et son sens de la fantaisie qui en font un musicien racé et un peu à part. Ses dernières compositions éditées sur disques ont été imaginées et conçues pour deux films d'animation, White Fang d'Alexandre Espigares et Drôles de petites bêtes de Antoon Krings & Arnaud Bouron. Je n'ai pas encore écouté White Fang, celui-là je me le réserve en conclusion de mon nouveau cycle. En revanche, j'ai écouté à trois reprises ce qu'il a composé pour Drôles de petites bêtes. Voilà un film qui devrait ravir les mômes en premier lieu et sûrement les adultes qui ont gardé leur esprit d'enfant, je ne sais pas...ne l'ai pas vu et ne cherche pas forcément à le voir même si je ne doute pas de ses qualités...Mes aspirations cinématographiques se situent ailleurs...tellement de films que j'aimerais voir et dont je retarde toujours l'échéance...Il y a donc des priorités à retenir, un ordre d'intérêt à suivre, mais ce n'est pas là le sujet de mon intervention. La musique, c'est une autre dimension du rêve, au-delà du thème ou du film auquel elle se rapporte, et je n'ai pas besoin des images pour apprécier celle de Bruno Coulais qui est variée, sympathique, colorée. Tantôt enjouée, vaguement burlesque, elle a aussi ses morceaux d'action et de suspens, ses combinaisons instrumentales plutôt séduisantes. Cependant, elle n'a qu'un moment réellement magique...à mon goût: le Prélude que, pour le moment, je ne saurais décrire avec des mots; une sorte de berceuse très élaborée dont l'infinie délicatesse et l'infinie tendresse m'ont un peu évoqué le romantisme musico-cinématographique de Toru Takemitsu dans son approche la plus mélodique, parfois la plus "naïve". Drôles de petites bêtes est un film d'animation franco-luxembourgeois réalisé par Arnaud Bouron et Antoon Krings. Il est sorti en salle en 2017 et est basé sur la série littéraire éponyme d'Antoon Krings.

Synopsis:

Lorsque Apollon, un grillon saltimbanque au grand cœur, arrive au Village des petites bêtes, il ne tarde pas à perturber la vie du royaume, à la veille du jubilé de la reine. Entraîné dans un complot fomenté par Huguette la guêpe, la cousine de la reine, visant à s’approprier le trône, Apollon est accusé d’avoir enlevé la souveraine. Cette dernière est en réalité captive des nuisibles, ennemis du royaume et complices d’Huguette. Apollon, aidé de Mireille l’abeille et de ses nouveaux amis, se lance alors dans une périlleuse mission de sauvetage. Pour libérer la reine et contrecarrer les plans diaboliques de la traîtresse cousine, les petites bêtes devront braver bien des dangers et redoubler d’imagination. Wikipedia

https://www.youtube.com/watch?v=9XQePl1BQeA


Dernière édition par Icare le 2018-08-10, 22:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2018-05-24, 11:30

J'ai enfin écouté White Fang de Bruno Coulais, pour le film d'animation homonyme d'Alexandre Espigares. La dernière partie de la B.O. a été composée et orchestrée par Gast Waltzing, quatre thèmes en tout et pour tout, et la chanson finale est créditée à Will Oldham. Les treize autres extraits sont composés et orchestrés par Bruno Coulais qui constituent à mon goût la partie la plus intéressante, n'aimant pas trop la chanson et trouvant les quatre titres de Gast Waltzing un peu trop ordinaires. Je ne retrouve plus vraiment les superbes orchestrations qui colorent et singularisent la partition de Coulais. S'invite au sein de sa musique orchestrale le "KILA Music Group", formation irlandaise qui réunit fiddle, dulcimer, flûtes, whistle, mandoline, guitares et percussions avec le "Luxembourg Philharmonic Orchestra" sous la direction de Waltzing. Cette B.O. que j'ai écoutée à deux reprises s'avère être une belle conclusion à mon dernier cycle dont l'objectif était surtout de réécouter et donc de mieux m'imprégner de mes récentes acquisitions dans ce domaine. Je suis plutôt content de mes choix qui ont néanmoins leur part d'arbitraire car ils ne sont pas tous avisés. J'oriente mes choix sur les approches musicales qui ont le plus la chance de me satisfaire et donc sur les compositeurs qui créent dans ce sens. Je sais, par exemple, que Bruno Coulais ne va pas produire quelque chose de trop téléphoné, de trop ordinaire, qu'il va toujours y mettre un minimum de recherche et de fantaisie, qu'il y a chez lui un art du compromis entre servir un film et servir la musique elle-même ainsi que les musiciens avec lesquels il collabore, point très important dans son processus créatif.


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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2018-08-10, 20:02

Les Rois Maudits:

Les Rois maudits est une mini-série franco-italienne en cinq épisodes de 90 minutes, réalisée par Josée Dayan d'après l'œuvre de Maurice Druon et diffusée entre le 7 novembre et le 28 novembre 2005 sur France 2. En Belgique, la série a été diffusée entre le 28 septembre et le 26 octobre 2005 sur La Une, au Canada par Radio-Canada et en Suisse, du 30 septembre au 28 octobre 2005 sur TSR1. Maurice Druon raconte l’histoire de la monarchie française depuis Philippe IV le Bel jusqu’à la guerre de Cent Ans. L’histoire débute durant le règne de Philippe le Bel alors qu’il tente d’écraser l’ordre des Templiers. À l’issue d’un procès titanesque en 1314, il fait brûler tous les membres de l’ordre pour hérésie. Sur le bûcher, Jacques de Molay lance une malédiction sur Philippe le Bel et sa descendance ainsi que sur Guillaume de Nogaret et le pape Clément V. Guillaume de Nogaret, qui avait mené l’instruction du procès des Templiers ; le Pape Clément V, qui avait ouvert le procès sous la pression de Philippe le Bel ; et ce dernier, décèdent effectivement dans l’année. Les successeurs au trône ne seront pas plus chanceux puisqu’ils meurent d’assassinat ou de maladie sans avoir donné d’héritier au royaume (c’est la première fois que la succession est brisée depuis Hugues Capet). L’intrigue se focalise sur les intrigues, les convoitises, les ruses provoquées par ces moments de succession. Les épisodes suivent les événements jusqu’à la déclaration de la guerre de Cent Ans qui en résulte.

A l'époque, j'étais pressé de regarder cette nouvelle série de Josée Dayan, non seulement pour la série en elle-même dont l'intrigue, évidemment, m'intéressait mais aussi pour la partition de Bruno Coulais que j'imaginais somptueuse. Il faut dire que cette collaboration entre Dayan et Coulais avait démarré en 1995 avec La Rivière Esperance et en 1998 avec Le Comte de Monte-Cristo, deux films et deux bandes originales qui m'avaient fait, à l'époque, une forte impression. Aujourd'hui, mon intérêt pour ces deux partitions de Bruno Coulais demeure intact. Il y eut une troisième collaboration en 1999 avec Balzac, Gérard Depardieu quittant tout juste le costume du Comte de Monte-Cristo pour enfiler celui de Balzac. Néanmoins, je ne fus impressionné ni par le film qu'il me faudrait peut-être revoir ni par la musique de Bruno Coulais qui, cette fois, m'avait semblé un peu trop classieuse: elle ne possédait plus l'éclat ni la force expressive des deux précédents opus. C'était juste une musique en costume d'inspiration moyenne que je n'ai cependant jamais eu l'occasion de réécouter hors de son contexte puisqu'elle n'est jamais sortie en disque. Avec Les Rois Maudits, j'étais confiant, avais oublié "Balzac" mais pas "Monte-Cristo"! La partition était déjà sombre dans "Monte-Cristo", avec de grands élans lyriques, avec le flux et le reflux d'une mer froide et sombre, porteuse d'une vengeance implacable...Avec Les Rois Maudits, il s'agit davantage d'une malédiction, d'une malédiction impitoyable: la musique de Coulais est encore plus sombre, plus tourmentée et même plus caverneuse. Le Choeur de Chambre Mikrokosmos, à deux reprises, semble s'extraire des ténèbres, comme s"il incarnait l'esprit de Jaques de Molay. Il y a le violon extrêmement poignant de Laurent Korcia qui déchire le voile sombre de la partition à trois endroits. Le tout dernier titre, meilleur moment de toute la B.O., son point culminant, "Les rois maudits, les blés, la crypte" est un pur bonheur où la noirceur s'y trouve sublimée, éviscérée. Beaucoup de très bons acteurs français y apportent leur contribution autour de Jeanne Moreau et Philippe Torreton. La tragédie a un aspect grandiose et la musique y est aussi pour quelque-chose.
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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2019-07-22, 09:35


<<Anne Fontaine conçoit sa collaboration avec le compositeur en l'impliquant dès le début du montage, se refusant à utiliser des musiques temporaires sur ses images, consciente des pièges inhérents à de telles pratiques. Pour Blanche comme Neige, nous avons ainsi beaucoup réfléchi et discuté ensemble de la couleur de cette partition, de son sens par rapport à la narration. Très vite, il nous a semblé évident qu'il fallait nous orienter vers la musique d'un conte, le conte revisité de Blanche Neige, qui donnerait une dimension plus onirique au film. Pour obtenir cette couleur, nous avons dans un premier temps envisagé de "dématérialiser" la musique en n'utilisant que des programmations et synthétiseurs. Puis, dans un deuxième temps, j'ai proposé à Anne Fontaine d'y ajouter une petite formation d'une vingtaine de cordes, une harpe et des choeurs, mais en les traitant comme des programmations, très éthérés et féeriques, comme un "halo" se mêlant aux synthétiseurs et autres instruments électro-acoustiques.>>

Lors de cette première écoute, j'ai aussitôt été séduit par la construction et la couleur originale du tout premier extrait qui porte le titre du film. C'est une des grandes qualités de Bruno Coulais: comme le démontre son commentaire sur sa collaboration avec Anne Fontaine, il y a presque toujours cette volonté créatrice de s'extraire des sentiers battus, de tenter quelque-chose d'un peu nouveau, qui ne soit pas toujours encré dans les balises d'un genre convenu dont le béophile avisé en devinera vite les tournures et les clichés. La démarche musicale sur Blanche comme Neige, telle qu'elle est expliquée ci-dessus, offre à l'ensemble de la B.O. une couleur singulière et parfumée de mystère. Obsessionnelle, devrais-je préciser "subtilement obsessionnelle", ce caractère n'étant pas trop appuyé, juste ce qu'il faut, sa dimension onirique y est nettement exploitée, parfois renforcée par les choeurs et la fusion réussie entre instruments acoustiques et électronique. Mon coup de coeur du jour!  Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 333455
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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2019-07-22, 10:18

Icare a écrit:
Lors de cette première écoute, j'ai aussitôt été séduit par la construction et la couleur originale du tout premier extrait qui porte le titre du film. C'est une des grandes qualités de Bruno Coulais: comme le démontre son commentaire sur sa collaboration avec Anne Fontaine, il y a presque toujours cette volonté créatrice de s'extraire des sentiers battus, de tenter quelque-chose d'un peu nouveau, qui ne soit pas toujours encré dans les balises d'un genre convenu dont le béophile avisé en devinera vite les tournures et les clichés. La démarche musicale sur Blanche comme Neige, telle qu'elle est expliquée ci-dessus, offre à l'ensemble de la B.O. une couleur singulière et parfumée de mystère. Obsessionnelle, devrais-je préciser "subtilement obsessionnelle", ce caractère n'étant pas trop appuyé, juste ce qu'il faut, sa dimension onirique y est nettement exploitée, parfois renforcée par les choeurs et la fusion réussie entre instruments acoustiques et électronique.

Bien dit, c'est tout à fait ça Very Happy

Possibilité de l'écouter sur YT ICI
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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2019-08-11, 23:27


Le Chant de la mer: du réalisateur au compositeur:

<<Dès le début de la réalisation, je savais que la musique serait un élément crucial pour "Le Chant de la Mer" et qu'elle devait faire partie intégrante de la narration de l'histoire. J'ai demandé à Bruno Coulais et au groupe Kila de poursuivre leur collaboration entamée avec le film d'animation "Brendan et le Secret de Kells", et à mon immense joie ils ont tous deux accepté. Pour ce nouveau film, nous nous sommes rencontrés et avons discuté des idées musicales en même temps que nous commencions l'écriture de l'histoire. Nous nous sommes retrouvés plusieurs fois, en Irlande et en France, et pour moi chaque rencontre a été unique car ces artistes talentueux ont apporté énormément d'inspiration et de motivation au projet. Par la suite, la grande et talentueuse chanteuse Nolwenn Leroy nous a rejoints. Elle a apporté sa magie à la musique du film. Bruno Coulais a donné une nouvelle dimension à la B.O. en enregistrant avec l'Orchestre Philharmonique Bulgare de Sofia. Entendre cette musique combinée aux arrangements de Kila était une pure merveille...>> Tomm Moore.

Kíla est un groupe de musique celtique. Il tire son originalité des différentes et nombreuses influences musicales en créant un style tribal et original de la musique irlandaise.

Membres du groupe

Rossa Ó Snodaigh
Colm Ó Snodaigh
Ronan Ó Snodaigh
Dee Armstrong
Eoin Dillon
Brian Hogan
Lance Hogan


https://www.youtube.com/watch?v=YkQ06x2ZR4A
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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2020-02-27, 08:23

Sur le fil dédié à Vladimir Cosma, deux questions s'étaient posées dans mon esprit, suite à une observation très juste de Laudec: Pourquoi je n'écoute que très rarement sa musique? Celle-ci me hante-t-elle suffisamment? J'avais répondu du mieux que je pouvais. Cependant, il y a des compositeurs comme Per Norgard, Toru Takemitsu ou encore Wojciech Kilar qui me passionnent beaucoup plus que Cosma et que j'écoute assez rarement aussi, alors que j'ai beaucoup de leurs albums à ma disposition. Dans ces trois cas, c'est sans doute parce que je les ai beaucoup écoutés par le passé, avec une impression de les connaître presque par coeur...?...Puis parce que je me suis plongé dans d'autres univers musicaux, comme Joseph Haydn par exemple; une musicographie tellement vaste!! Mais, courant 2020, je sais déjà - c'est programmé - que je reviendrai sur les oeuvres respectives de Norgard, Kilar et Takemitsu. Pour Cosma, je dois reconnaître que sa musique ne me touche pas suffisamment. Bruno Coulais est, en revanche, un de ces compositeurs que je n'ai jamais délaissés, pas même provisoirement. Je sais que, durant l'année 2019, je n'ai pas écouté une seule oeuvre de Per Norgard qui, généralement, compose une musique qui me fascine. Depuis que j'ai découvert l'oeuvre de Bruno Coulais, ce qui remonte quand même à une petite trentaine d'années, je l'écoute régulièrement. Le fait qu'il y ait toujours chez lui une actualité favorise évidemment la constance de l'intérêt que je lui porte. Je suis hanté par sa musique et je viens d'en revivre l'expérience avec la délicieuse partition qu'il concocta pour le film de Christine Pascal, Adultère (mode d'emploi) (1995). Depuis le temps que j'attendais une édition discographique de cette B.O.!  Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 987794  Je reviendrai ultérieurement sur cette musique de film qui est mon coup de coeur du moment.
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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2020-02-27, 22:29

Très belle musique originale et intimiste de Bruno Coulais  Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 185465

A défaut d'avoir trouvé la musique coup de cœur d'Icare, un extrait de la BO du film "Volontaire" d'Hélène Filières avec Lambert Wilson et Josiane Balasko.



https://youtu.be/aEEm2LWFGJI

et la B.O. en entier du film "Les saisons" de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud.

ICI

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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2020-07-24, 18:56

Alors que je m'intéressais déjà beaucoup à la musique de Bruno Coulais, je découvrais en parallèle un album du groupe polyphonique corse A Filetta intitulé Una Tarra ci hè. Neuf voix magnifiques: Ghjuvan-Claudiu Acquaviva, Ghjuvanni Antonelli, Petru Bertoni, Francescu Croce, Paulu Giansily, Ghjaseppu Pilippi, Ghujvan-Marcu Pellegri, Ghjuvanni Sicurani et Valeria Salducci. A l'époque - et c'est d'ailleurs toujours le cas, je viens de le redécouvrir avec plaisir - j'avais beaucoup aimé cet album sur lequel je revenais régulièrement. Ce dont je ne me doutais absolument pas à ce moment-là c'est que A Filetta et Bruno Coulais allaient m'offrir une superbe rencontre artistique qui devait se réitérer sur plusieurs compositions pour l'image. Cette heureuse rencontre fut inaugurée en 1998 grâce au film de Jacques Weber, Don Juan. Je ne m'y attendais pas du tout et la belle surprise se poursuivit jusque dans l'écoute car j'ai été d'emblée fasciné par la beauté atypique de cette bande originale. Cette approche n'a certes pas plu à tout le monde, fait grimacer plusieurs béophiles, mais aucune importance, personnellement j'étais ravi et c'était bien là l'essentiel! J'avais tellement aimé que j'espérais que cette rencontre produise quelques récidives. Mon voeu fut exaucé: Il en résulta une collaboration de laquelle je retiens au moins deux titres, Himalaya: l'enfance d'un chef et Le Libertin (1999, les deux films). En 2003, Bruno Coulais et A Filetta sortirent un album, un album que l'on peut peut-être interpréter comme le point d'orgue de leur collaboration. C'est cet album que j'ai réécouté cet après-midi avec beaucoup de bonheur. Il s'intitule Si di me. Il en ressort seize chants qui, à mon goût, sont tous aussi beaux et intenses les uns que les autres. J'étais certes resté longtemps sans l'écouter, mais à chaque fois je suis pris non seulement par la beauté des voix et la qualité des chants corses en eux-mêmes mais aussi par la force des mélodies, l'exploitation viscérale de ces voix magnifiques et par un excellent apport de l'Orchestre Symphonique Bulgare sous la direction de Deyan Pavlov et des instrumentistes. Bruno Coulais et A Filetta ont également réuni à l'occasion de cet album quelques artistes-chanteurs de qualité; Guram Tamazashvili, Antoine Ciosi, Marie-jo Allegrin et Marie Kobayashi. Le tout dernier extrait du disque "Chjarura" apparaît à la fois sous forme d'un hommage vibrant à Ennio Morricone ( le thème mélodique accompagnateur évoque Mission) et comme une conclusion idéale et optimiste à une série de chants le plus souvent graves et mélancoliques. Y sont également invités des musiciens comme le pianiste Raoult Duflot-Verez, l'accordéoniste Roland Romanelli, le percussionniste Marc Chantereau que j'avais vu en concert, justement dans l'interprétation d'oeuvres de Bruno Coulais, un chouette souvenir...

https://www.youtube.com/watch?v=0iCJidot7f8
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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2020-08-31, 23:39


J'ai juste à fermer les yeux et ressentir le balancement des océans. J'adore ce balancement, cette gigantesque respiration des mers.

Montage

https://www.youtube.com/watch?v=ow55AFlaH9M
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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2020-09-01, 09:39

"Océans" Ces vagues m'emportent moi aussi, loin au large  Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 857611



Afileta - Affrescu, très prenant comme musique, elle me triture le cœur comme beaucoup de chants Corses.
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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2021-01-21, 12:28

Le Stabat Mater de Bruno Coulais est sans aucun doute le plus particulier et original des "Stabet Mater" que j'aurai eu l'occasion de connaître, même parmi ceux qui ont été composés au vingtième siècle, plus particulier que celui de Vladimir Godar qui s'intitule tout simplement Mater et que je m'apprête à réécouter dans la journée. La singularité d'approche du stabat mater par Bruno Coulais n'a en fait rien d'étonnant lorsque l'on connait la personnalité musicale atypique de ce musicien qui, même dans le registre cinématographique, a apporté une couleur, un son bien à lui si facilement identifiable en toutes circonstance, c'est-à-dire aussi bien sur un polar, un film d'animation, un drame psychologique que sur un documentaire animalier. Le goût de la recherche est inné au processus créatif et à l'inspiration, c'est donc dans les formes d'expression et les mariages instrumentaux inhabituels qu'il s'exprime le mieux, avec le plus de saveur, avec une appréciation des voix du monde entier, probablement plus de la voix profane que de la voix sacrée, pouvant trouver autant d'intérêt à exploiter la voix de Guillaume Depardieu que celle de n'importe quel illustre chanteur d'opéra, sans doute la raison pour laquelle ce dernier participa avec toutes ses tripes au Stabat Mater de Bruno Coulais.

Contrairement à beaucoup d'oeuvres que je n'ai abordées et n'aborde que par le biais du disque, j'avais découvert celle-ci en concert, à la Basilique de Saint-Denis le 28 juin 2005, lors de sa création. C'était un moment fort pour moi qui, déjà à cette époque, suivais avec beaucoup d'intérêt ce compositeur dont j'avais déjà remarqué la singularité sur certains téléfilms, alors qu'il était totalement inconnu du grand public et même du milieu béophile. Je surveillais chaque téléfilm où je supposais que la musique pouvait être de lui et parfois l'identifiais avant que son nom ne s'inscrive au générique. Mon premier album fut l'excellente partition qu'il composa pour Le Fils du Requin d'Agnès Merlet (1993). Lors du concert, j'avais retenu deux moments très forts: un avec la mezzo-soprano Marie Kobayashi que je retrouvai plus tard dans un autre concert de Bruno Coulais, cette fois de musique de film - je me souviens que dans celui-ci j'avais été fortement amusé par le jeu charismatique du percussionniste Marc Chantereau qui s'occupe également de la partie percussions dans le Stabat Mater - et le violon viscéral de Laurent Korcia dont la présence apporte une dimension spéciale et intense. J'étais heureux de retrouver tous ces éléments dans l'album que j'ai réécouté ce matin.
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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2021-01-22, 12:40

Déjà Mort est un film français d'Olivier Dahan sorti en salle en 1998 et réunissant sur une même affiche Romain Duris, Benoît Magimel et Zoé Félix. Je ne me souviens plus s"il avait obtenu un succès public, toujours est-il que la critique spécialisée lui était plutôt favorable. Le sujet:

<<Laure a vingt ans, elle est belle, elle veut réussir. Follement amoureux d'elle, Andréa la présente à David et Romain, deux flambeurs de Nice. Ils ont monté une agence de photos érotiques, et Laure pourra certainement leur rapporter beaucoup. Entre rêve et cauchemar, Laure et Andréa vont s'éblouir d'argent facile, de sexe et de cocaïne, pour se retrouver enfermés dans un piège doré…>>

Si on s'en réfère à l'intrigue et à la musique que Bruno Coulais a composée pour ce film, sorte de thriller ou tragédie moderne, il y a un peu de quoi cafarder. Mais bon, le film, je n'ai pas pris le temps d'aller le voir et c'était une période où je me vautrais allègrement dans la musique sombre et tourmentée. Il n'y a cependant pas beaucoup de musique qui me soit disponible, une bonne quinzaine de minutes pas davantage, le reste est une série de chansons de divers artistes qui ne m'intéressent pas particulièrement. Il y a longtemps que je n'avais pas réécouté ces quelques thèmes de Bruno Coulais. Je dois reconnaître, en imageant, que l'album avait un peu pris la poussière. Mes cycles servent aussi à ces exhumations. Ce fut l'occasion de retrouver une partition courte mais pas banale de la période qui est sans doute la plus insolente du compositeur. L'extrait le plus longuement développé qui porte le titre du film est atypique dans sa construction avec un instrumentarium assez inhabituel, notamment un usage corrosif de l'harmonica qui me semble avoir été traitée électroniquement. Le thème est fortement répétitif et obsessionnel dans son développement, parcouru de sonorités acides et attendri par une once de mélancolie qui suinte ci et là. deux autres morceaux me séduisent également: le premier s'intitule "Errance" et le second "Andrea": ils créent une ambiance particulière que j'apprécie. Bruno Coulais emploie un orchestre mais jamais dans sa globalité, dirigé par Regis Dupré, les guitares de l'un de ses plus fidèles collaborateurs, Slim Pezin, les percussions de Jean-Paul Batailley et les claviers de Raoul Duflot. Il n'en demeure pas moins une partition mineure du compositeur.

Ensuite, j'ai réécouté une autre partition de Bruno Coulais sur laquelle je reviens assez régulièrement et qui s'intitule Les Adieux à la Reine (2012), un film réalisé par Benoît Jacquot. Benoît Jacquot faisait partie de ces cinéastes français qui n'aiment pas la musique de film originale, s'en méfiait terriblement. Il y a une raison à cela; le cinéaste veut tout maîtriser sur son film et la seule chose qui lui échappe est la musique, sauf si lui-même est compositeur et réalise lui-même la bande-son, comme Mike Figgis ou encore Alejandro Amenabar. En fait, concernant Benoît Jacquot, ses fortes réticences provenaient d'une mauvaise expérience sur un des premiers longs métrages qu'il réalisa et sur lequel lui fut imposé un compositeur célèbre. En visionnant sa filmographie, j'ai pensé qu'il pouvait s'agir du film Les Ailes de la Colombe (1981). Deux compositeurs (que je connais) y sont cependant crédités: Laurent Petitgand et Philippe Sarde. Sur un autre film (Les Mendiants - 1988), il emploie les services du compositeur d'origine chilienne Jorge Arriagada qui a tracé son chemin depuis et s'est fait connaître des amateurs éclairés de B.O.. Or, à cette époque, le seul qui était déjà un musicien de film réputé, c'était Philippe Sarde. Je suppose donc que le long-métrage en question était Les Ailes de la Colombe. Peu importe, je n'ai pas vu le film et il se peut que la musique de Sarde soit malgré tout très adaptée...toujours est-il que ce fut Bruno Coulais qui effaça les fortes réticences du cinéaste sur la conception d'une bande réellement originale pour ses films. Cette collaboration démarra en 2009 avec Villa Amalia. Pour Les Adieux à la Reine, Bruno Coulais n'a pas composé une "musique en costume" comme il aime le dire, c'est-à-dire une musique comme il en était créé et joué à l'époque de l'intrigue, il s'agit d'une partition totalement anachronique, très dramatique et climatique, pas un chaos mais un naufrage, selon ses propos. Personnellement, j'adore cette musique qui, sur disque, se dévoile très progressivement, presque souterrainement par moment, se révélant à la fin, accédant à son point culminant, aussi implacable que la lame d'une guillotine. Le synopsis:

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<<En 1789, à l’aube de la Révolution, Versailles continue de vivre dans l’insouciance et la désinvolture, loin du tumulte qui gronde à Paris. Quand la nouvelle de la prise de la Bastille arrive à la Cour, le château se vide, nobles et serviteurs s’enfuient… Mais Sidonie Laborde, jeune lectrice entièrement dévouée à la Reine, ne veut pas croire les bruits qu’elle entend. Protégée par Marie-Antoinette, rien ne peut lui arriver. Elle ignore que ce sont les trois derniers jours qu’elle vit à ses côtés.>>
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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2023-09-15, 13:22

La collaboration entre Bruno Coulais et Benoît Jacquot se constitue jusqu'à aujourd'hui de huit films, sauf omission ou par manque de connaissance sur ses deux derniers films; Suzanna Andler (2020) et Par Coeur (2022).
Précédemment, ce cinéaste avait surtout pour habitude d'utiliser des oeuvres préexistantes, surtout des oeuvres du répertoire classique, chez Brahms, Britten, Dvorak, Poulenc.... C'est en tout cas ce qu'il affirme dans une interview avant sa rencontre avec Bruno Coulais qui deviendra une belle collaboration sur au minimum huit films, je dis "au minimum" car je n'ai pas réussi à savoir si elle s'était poursuivie sur Suzanna Andler. Antérieurement, il aura quand même fait appel à un autre compositeur que j'apprécie, Jorge Arriagada, sur Les Mendiants (1988) et La Désenchantée (1990). Les huit films de Benoît Jacquot mis en musique par le compositeur de Microcosmos sont:

___Villa Amalia (2009)
___Au Fond des bois (2010)
___Les Adieux à la Reine (2012)
trois B.O. réunies sur un même disque, consacrant ainsi cette collaboration entre un cinéaste et un compositeur.
___Trois Coeurs (2014)
___Journal d'une femme de chambre (2015)
Ces deux B.O. sont réunies sur un autre disque.
___A Jamais (2016)



___Eva (2018)
___Dernier Amour (2019)
Concernant ces trois derniers films - je dois préciser que je ne connais encore aucun film de Benoît Jacquot et seulement cinq des huit partitions que Bruno Coulais composa pour lui grâce à leur existence sur disque, parce que sinon...et ce serait fort dommage pour toutes celles et ceux qui apprécient le style musical si singulier de ce compositeur et qui ne se limitent pas à son plus gros succès populaire: Les Choristes. De cette collaboration où rigueur et audace font bon ménage, mes préférences vont au caractère chambriste et incisif qui se dégage de la B.O. pour Les Adieux à la Reine - j'adore cette musique! - et au caractère concertant et magnifiquement tourmenté de ce concerto pour violon et orchestre qu'il composa pour Au Fond des Bois. Le violoniste est Régis Pasquier et je suis émotionnellement accroché à son violon pendant environ vingt minutes: exquis. Il est aisé de constater que les musiques que Bruno Coulais composa pour Benoît Jacquot sont exclusivement sombre, tourmentées, mystérieuses (Journal d'une Femme de Chambre), obsessionnelles (A Jamais que je découvre en ce moment, Les Adieux à la Reine, souvent minimalistes avec une dominante des cordes, si on excepte plus ou moins Villa Amalia, qui pour des raisons de synopsis, centre sa musique autour du piano, mais un piano contemporain, austère...
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Snoopy
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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2024-02-17, 17:52

C'est bizarre, j'étais sûr d'avoir posté un commentaire sur Bruno Coulais mais je ne le trouve plus.  Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 1521897346 Pas grave. J'avais beaucoup aimé la série TV et la B.O qui va avec de "la rivière espérance" dont j'avais acheté le CD à l'époque.

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MessageSujet: Re: Bruno COULAIS, né en 1954    Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Empty2024-02-17, 23:00

je l'ai vue ...et aussi bien aimée (après avoir lu les bouquins de Signol)...mais je n'avais pas vu que la musique était de Bruno Coulais  Bruno COULAIS, né en 1954 - Page 2 Icon_neu
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