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 Jacob Regnart (v. 1540-1599)

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joachim
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joachim

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MessageSujet: Jacob Regnart (v. 1540-1599)   Jacob Regnart (v. 1540-1599) Empty2010-10-14, 09:57

Jacques ou Jacob Regnart, né à Douai en 1540 ou 1545 et mort à Prague le 16 octobre 1599, est un compositeur de l’école des polyphonistes néerlandais, originaire des Pays-Bas espagnols.

Vie

Regnart est le patronyme d’une famille de musiciens des Pays-Bas actifs dans la seconde moitié du xvie siècle.

Famille nombreuse

Un des cinq frères, Augustin, était chanoine de l’église Saint-Pierre à Lille. Ce Regnart est l’éditeur d’un recueil publié à Douai en 1590, comprenant 39 motets à quatre jusqu’à six voix composés par ses quatre frères ; Francis, Jacob, Paschasius et Charles. L’opus cite à juste titre sur son frontispice, le psaume 132 : "Ecce quam bonum et quam jucundum fratres habitare in unum". Le titre complet de l’ouvrage est : "Novae Cantiones Sacrae, 4, 5 et 6 vocum turn Instrurnentorum cuivis generi turn vivas voci aptissimas, autboribus Francisco, Jacobo, Pascasio, Carolo Regnart, fratribus germains." Des quatre frères, deux obtinrent une position de premier plan en tant que compositeur ; notamment Francis et Jacob. Les autres ne sont représentés chacun que par trois motets dans la collection. Pour le reste, leurs carrières musicales ne sont pas documentées.
À propos de son frère Francis, Augustin raconte qu’il eut continué ses études à l’Université de Douai et à la cathédrale Notre-Dame de Tournai. Excepté ses 24 motets de la collection mentionnée ci-dessus, Francis Regnart est surtout connu par son recueil de 50 chansons à quatre et cinq voix, Poésies de Ronsard et autres, publié initialement à Douai en 1575 par Jean Bogaerd, puis à Paris en 1579 par Le Roy et Ballard.  Le musicologue du xixe siècle Fétis fait encore mention d’un autre recueil, Missae tres a 4-5, de Francis Regnart, publié par Christophe Plantin en 1582, mais dont il ne reste aucune trace dans la bibliographie de Goovaerts, et Eitner ne le mentionne non plus.


La carrière de Jacob

On est mieux informé sur la vie et l’œuvre de Jacob, qui reçut vraisemblablement sa formation dans sa ville natale, Douai, et demeura peut-être en Italie au début de sa carrière et pour une courte période. Il fut reçu, à un jeune âge –d’après son témoignage depuis 1557- comme alumnus à la chapelle (Hofkapelle) de la cour impériale, à Vienne et à Prague. En 1564, il fut nommé ténor de la chapelle impériale. La même année, les premières œuvres imprimées de Regnart parurent. Deux ans plus tard, en tant que membre de la chapelle impériale, il dut accompagner l’empereur Maximilien II du Saint Empire romain germanique à la Diète d'Augsbourg. Il étudia en Italie de 1568 à 1570. En 1573, il est répertorié comme précepteur de musique des enfants de chœur, poste qu’il aurait déjà occupé depuis novembre 1570. Le premier fruit de ses études aura verra le jour en 1574 sous la forme du recueil Il primo libro delle canzone italiane.
À la mort de Maximilien en 1576, son successeur, l’empereur Rodolphe II, l’incorpore dans sa propre chapelle musicale. En octobre 1579, il serait vice-maître de chapelle (vice-Kapellmeister), succédant à Alard du Gaucquier ; l’année suivante, Orlando di Lasso suggéra son nom en tant que remplaçant pour Antonio Scandello dans la position -vacante depuis la mort de Scandello- de maître de chapelle, en Saxe à Dresde et il fut nommé par l’électeur Auguste Ier de Saxe en 1580. Toutefois, Regnart rejeta l’offre. Il préféra travailler sous les Habsbourgs.
Cependant, en 1582, l’archiduc Ferdinand II d’Autriche, lui proposa de remplacer Alexander Utendal comme vice-maître de chapelle. Il accepta cette fois-ci, abandonnant le service impérial en établissant son domicile à Innsbruck, en avril 1582. Ce fut aussi dans les années septante que ses ouvrages de Teutsche Lieder — chansons allemandes — à trois voix parurent auprès des Gerlach de Nuremberg ; ils vendirent très bien, furent réimprimés plusieurs fois et arrangés en tablature par différents compositeurs. En 1584, Regnart produit la musique pour une comédie (aujourd’hui perdue) écrite par l’archiduc. Le jour du nouvel an 1585, Regnart devint maître de chapelle et souffla avec succès un vent nouveau dans les activités musicales de la court, attirant de nombreux chanteurs néerlandais et italiens et en devenant assez aisé lui-même. En 1588, Regnart publia une collection de motets dans l’esprit de la Contre-réforme catholique. Il occupa son poste jusqu’en 1595 et fut anobli en 1596 pour cause de ses mérites par l’archiduc Matthias, agissant ainsi selon la volonté de Ferdinand II, mort avant de pouvoir accomplir le processus d’anoblissement. Après la dissolution de la chapelle de la cour de Ferdinand II, Regnart retourna à Prague où il devint vice-maître de chapelle sous le maître de chapelle Philippus de Monte. C’est dans cette dernière ville, qu’il mourut quelques années plus tard.


Œuvres

Œuvre sacrée

Dans la dédicace à l’Empereur Rodolphe II du Saint-Empire romain germanique de son recueil de messes, qui ne fut publié que postérieurement, il recommanda sa femme et ses six enfants aux soins de l’empereur. Sa veuve retournera à Munich, où elle se consacrera à l’édition de trois volumes de messes de feu son mari ; en tout environ 29 messes à cinq, six, huit et dix voix et un recueil de 35 Sacrae cantiones (chants sacrés) à quatre jusqu’à douze voix. Les autres œuvres religieuses de Regnart, apparues au cours de sa vie, furent un recueil de Sacrae cantiones' à cinq et six voix, publié en 1575, et un recueil similaire à quatre voix, publié en 1577 ; un autre recueil, comprenant des motets marials composés en signe de gratitude pour le guérison d’une maladie grave, fut publié en 1588.
Les messes de Regnart, dont plusieurs sont basées sur le thème de chansons populaires allemandes, ont probablement été assez répandues à son époque, si l’on peut en juger d’après les copies conservées en manuscrit, dont Eitner établit la liste, et qui furent retrouvées dans différentes archives ecclésiastiques. Une mise en musique de la passion selon Mathieu à huit voix de Regnart n’existe uniquement qu’en manuscrit.
Aucun des motets latins de Regnart a été réimprimé à l’exception d’un seul que le Chansonnier évangélique de Gotha de 1655 a jugé assez bon pour l’inclure, pourquoi il est reproduit dans Schöberleins Schatz.


Œuvre profane

Nonobstant sa production considérable de musique religieuse, Jacob est surtout connu pour ses œuvres profanes recueillies dans deux collections de Canzone italiane à cinq voix (1574-81), deux volumes de Lieder profanes en allemand à cinq parties (1595) publiés sous le titre Threni Amorum et plusieurs collections de chansons à trois, quatre et cinq voix sous le titre Kurtzweilige teutsche Lieder nach Art der Neapolitanen oder welschen Villanellen (1576-91). De cette dernière collection, une sélection de 67 chansons allemandes à trois voix en transcription moderne a été réimprimée en 1895 par Eitner. Ces chansons furent composées dans le style mélodieux de la canzonette italienne ou se rapprochent des villanelles populaires par leur harmonie simple, leur naturel et leur contrepoint peu élaboré. Dans sa préface mise en vers, le compositeur s’excuse pour l’emploi fréquent mais intentionnel de quintes parallèles dans l’harmonie, ce qui correspond au caractère simple et vulgaire qu’il a souhaité donner à ses chansons. La mélodie d’une de celles-ci, Venus du und dein Kind (Vénus, vous et votre enfant), devint plus tard la mélodie populaire du choral Auf meinen lieben Gott, avec une adaptation légère du premier vers. Deux des chansons à cinq voix de Regnart, élaborées avec moins de contrepoint imitatif, furent réimprimées dans la sélection de Commer du Geistliche und weltliche Lieder aus der xvi-xvii Jahrh (Chansons spirituelles et profanes du XVIe et XVIIe siècle).
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