Elsa Barraine est une compositrice française née à Paris le 13 février 1910 et décédée à Strasbourg le 20 mars 1999.
Son père, Alfred Barraine était violoncelliste soliste à l'orchestre de l'Opéra et membre de la Société des concerts du Conservatoire. Elle fut l'élève de Jean Gallon (harmonie), Georges Caussade (fugue) et de Paul Dukas (composition) au Conservatoire de Paris. En 1929, âgée seulement de dix-neuf ans, elle obtient le Premier Grand Prix de Rome avec sa cantate La Vierge guerrière, trilogie sacrée sur Jeanne d'Arc d'après un poème d'Armand Foucher. De 1936 à 1939, elle est nommée chef de chant à l'Orchestre National de la Radiodiffusion française. De 1944 à 1946, elle est directrice de l'Orchestre National et directrice musicale des Editions du Chant du Monde. En 1949, elle rejoint Serge Nigg qui fonde avec Roger Désormière, Louis Durey et Charles Koechlin l'Association des musiciens progressistes, qui s'inspire des idées du Manifeste de Prague en réaction au formalisme et à l'abstraction de l'"art bourgeois." Elle enseigna comme professeur au Conservatoire National Supérieur de Paris de 1954 à 1975 où elle devint titulaire d'une classe d'analyse en 1969. Elle compose aussi des musiques de films, comme celle de Le sabotier du Val de Loire de Jacques Demy en 1955. Avec François Vercken, elle collabore à la Fédération musicale populaire, organisme qui regroupe des chorales. En 1972, elle est nommée inspectrice des théâtres lyriques nationaux à la Direction de la Musique du Ministère de la Culture.
Compositions
Joyeuses Pâques, valse pour chant et piano (1928) La Vierge guerrière, cantate (1929) 2 Préludes et fugues, orgue (1929) Prélude, pour piano (1930) Harald Harfagard, variations symphoniques d'après H. Heine (1930) Symphonie n°1 (1931) Quintette à vent (1931) Il y a quelqu'un d'autre je pense, pour chant et piano (1931) Pogromes, pour orchestre (1933) 3 Chansons hébraïques (1935) Crépuscules, et Fanfare, pour cor d'harmonie et piano (1936) Elégie et ronde, pour flûte et piano (1936) Hommage à Paul Dukas, pour piano (1936) 4 Chants juifs (1937) Symphonie n°2 (1938) Avis, pour choeur et orchestre, poème de Paul Eluard (1944) Suite astrologique, pour petit orchestre (1945) Variations sur "le fleuve rouge" (1945) Improvisation, pour saxophne (1947) Le Mur, ballet d'après R. de Jouvenel (1947) Musique de film pour "La flûte magique" en collaboration avec Marcel Delannoy (1947) Musique de scène pour Printemps de la liberté de J. Grémillon (1948) Musique pour le film Pattes blanches de J. Grémillon (1948) Poésie ininterrompue, cantate pour 3 voix et orchestre, poème de Paul Eluard (1948) L'Homme sur Terre, pour choeur et orchestre, poème de Paul Eluard (1949) Variations pour percussion et piano (1950) Claudine à l'école, d'après Colette (1950) la Chanson du mal aimé, ballet d'après Apollinaire (1950) la Nativité, pour soli, choeur et orchestre, poème de Masson (1951) Suite juive, pour violon et piano (1951) Les cinq plaies, pour soli, choeur et orchestre, poème de Manoll (1952) Hommage à Prokofiev, pour orchestre (1953) Cantate du vendredi saint (1955) 3 Ridicules, pour orchestre (1955) Musique pour le film Le Sabotier du Val de Loire de Jacques Demy (1956) Les paysans, pour 4 solistes et orchestre de chambre, poème de Frenaud (1958) Les Jongleurs (1959) Les tziganes (1959) Christine (1959) Reflets magyars, pour orgue (1961) Fantaisie pour clavecin ou piano (1961) Chien de paille, pour tuba (1966) Atmosphère, pour hautbois et 10 cordes (1966) Musique rituelle d'après le Livre des Morts Tibétain pour orgue, tam-tam et xylophone (1968) De premier mai en premier mai, pour 4 voix mixtes, poème de Paul Eluard (1977) La boîte de Pandore, 54 exercices et de rythme pour le piano (1982)
Dernière édition par joachim le 2019-09-07, 17:11, édité 1 fois
joachim Admin
Nombre de messages : 27110 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Honegger fait partie, comme tu le sais, de mes compositeurs préférés et je pense qu'il fut quand même une influence dans le paysage musical français. Dans la Symphonie n°2 d'Elsa Barraine, la filiation avec Honegger ne m'a pas frappé mais il se peut qu'elle y soit. Cette oeuvre ne manque pas d'énergie ni de tempérament, il serait bien qu'elle soit rejouée afin de l'apprécier avec un son plus neuf.