Klement Slavický (né le 22 septembre 1910 à Tovačov, Moravie - mort le 4 septembre 1999 à Prague, République tchèque) était un compositeur tchèque.
Klement Slavický est issu d'une famille de musiciens de Tovačov. Son père, un élève de Janáček, était organiste, chef de chœur et violoniste. Alors qu'il jouait les sonates de Beethoven à la maison, le petit Clément s'accroupit sous le piano et écouta à bout de souffle. Il joue lui-même du violon dans la chorale depuis l'âge de sept ans.
Karel Boleslav lui a donné des connaissances de base en composition au Conservatoire de Prague, et il a lui-même exécuté sa Fantaisie de fin d'études pour piano et orchestre avec l'Orchestre philharmonique tchèque, ce qui signifiait un grand honneur. Slavický a poursuivi ses études à l'école de maîtrise avec Josef Suk, où il a affiné son sens des couleurs instrumentales et de la construction architecturale de l'œuvre. Les compositions de la vie sont aussi ses œuvres créées sous la direction de Suk, la première Symphonie et le premier quatuor à cordes. Dans les années 1930, lorsque le compositeur travaillait à la radio en tant que directeur musical, il était fortement influencé par la musique de Stravinsky, Bartók, Prokofiev, Janáček et Ostrčil.
De 1936 jusqu'au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il travaille comme producteur de musique à la radio tchécoslovaque de Prague. En tant qu'officier de réserve dans l'armée tchécoslovaque, il a pris une part active au mouvement de résistance. Il était membre d'un groupe clandestin. Après la fin de la guerre, il a continué à travailler à la radio.
En 1951, il fut expulsé de l'Union des compositeurs pour avoir refusé de rejoindre le Parti communiste. Sous Dubcek, il a reçu un certain nombre de récompenses d'État; au début de 1989, les autorités l'ont nommé pour le titre d' Artiste du peuple de Tchécoslovaquie, mais pour protester contre la répression brutale de la manifestation sur la place Venceslas en 1988, il l'a refusée.
Parmi ses élèves, on peut noter František Haun.
Œuvres
Il s'est inspiré de la musique folklorique morave et des œuvres de Leoš Janáček. En plus de la musique orchestrale (dont quatre symphonies), sa production comprend entre autres de la musique pour piano et vocale. Il compose également deux quatuors à cordes en 1932 et 1972
Ses œuvres les plus connues sont le double chœur Lidice, Rapsodické variace pro orchestr (Variations rhapsodiques pour orchestre), la sonate Přátelství (Amitié) pour violon et piano, la fresque dramatique Cesta ke světlu (Le chemin vers la lumière), Toccata brillante du cycle Trois pièces pour piano (1947) et Symfonietta IV, Pax hominibus in universo orbi, qui fut consacrée par Slavický aux Nations Unies pour le 40e anniversaire de leur naissance. Il y a aussi un cycle de chansons Oh, My Heart So Wretched, qui met en scène cinq poèmes folkloriques slovaques et qui a récemment (2010) été enregistré par la soprano Marie Fajtová. Les 12 petites études pour piano ont été enregistrées en 2016 par la pianiste slovaque Zuzana Zamborska (Diskant, DK 0164-2131).
Les oeuvres principales
Musique instrumentale
Fantaisie pour piano et orchestre (1931) Quatuor à cordes n° 1 (1932) Trio pour hautbois, clarinette et basson (1936) Trois pièces pour piano : burlesque, intermezzo, toccata (1947) Fantaisies de danses moraves pour orchestre (1951) 3 Sinfoniettas (1940, 1962, 1972) Variations rhapsodiques pour orchestre (1953) Fresques pour orgue (1957) Sonate pour piano "Contemplation de la vie" (1958) Partita pour violon (1963) Capriccio pour cor et piano (1967) Suite pour piano à quatre mains (1968) Musique monologique pour harpe (1968) Quatuor à cordes n° 2 (1972) Sonate à l'amitié pour violon et piano, à la mémoire d'Albert Schweitzer (1974) Rapsodie pour alto solo (1987)
Musique vocale
Chants de mon pays, pour ténor et piano (1942) Lidice, chœur mixte (1945) Cycle de chansons Ej, srdenko moje (Oh, Mon cœur si misérable) (1954): I. Nad Straznicu jasno (Ici le ciel est ensoleillé) II. Sohajku s modryma ocima (Yeux bleu ciel) III. Tezko temu kamenovi (Lourd est ce gros rocher) IV. Povez mi, ma mila (Dis-moi, ma chérie) V. Studena rosenka (Il y avait une rosée froide) VI. Byla sem esce mala (j'étais petit et gauche à l'époque) Psalmi pour solistes, chœur et orgue (1970) Madrigaux pour chœur (1959) Sinfonietta n° 4 "Pax hominibus in orbi universo" pour récitant, soprano solo, cordes, piano et percussion (1984)
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