J'ai remarqué un truc, une impression que les plus anciens confirmeront ou infirmeront, ayant plus de vécu que moi, mais il me semble qu'avec le temps, les enregistrements des oeuvres ( tous styles, époques et compositeurs confondus ) sont d'un tempo beaucoup plus rapides et les interprétations beaucoup plus nerveuses qu'il y a même 20 ans.
Est ce du à une meilleure prise de son? Un changement dans l'interprétation de la nouvelle génération?
Pour les sonates de Beethoven par exemple, il y a quelques années, j'adorais les interprétations de Maria Joao Pires que je trouvais parfaites, maitrisées, nerveuses, dynamiques, etc...Aujourd'hui quand je les réécoute je me dis "c'est impec mais ça manque de vitalité".
Or à l'époque, je la considérais comme la plus "vivante" dans le répertoire piano Beethovénien. Si je la compare aujourd'hui à des enregistrements plus réçents comme ceux de John lill, je me dis que Maria est assez "calme" finalement. Et que dire du surexcité Fazil Say?
Si on remonte avant Maria Joao Pires le contraste est encore plus saissisant entre les grands pianistes d'après les années 50 et ceux d'aujourd'hui. ( A l'exception de Richter qui n'a jamais su jouer au bon tempo et qui fait ce qu'il veut
).
J'ai donc vraiment l'impression que la jeune génération est plus dynamique et joue de façon encore plus "possédée" que leur prédécésseurs. J'ai la même sensation pour le violon avec de jeunes solistes comme Lisa Batiashvili ou Hilary Hahn.