Carlos Chavez (1899-1978)

Carlos Antonio de Padua Chávez y Ramírez est né le 13 juin 1899 à Popotla, près de Mexico. Le benjamin d'une famille de six enfants, Carlos a été élevé par sa mère Juvencia, après la mort du père quand l'enfant n'avait que cinq ans. Juvencia était bien placée pour s'occuper de ses nombreux enfants puisqu'elle était directrice de l'Ecole Normale de Jeunes Filles à Popotla.


Pendant la Révolution de 1910, tous les enseignants avaient pour ordre de quitter Mexico. Aussi, Carlos et sa famille déménagèrent à Veracruz. Lors d'un voyage à Mexico, quand il avait 16 ans, Carlos faillit recevoir une balle perdue provenant d'une échauffourée entre les combattants. La famille survécut néanmoins à ces temps difficiles, et lorsque les hostilités prirent fin, ils s'installèrent de nouveau dans la capitale Mexicaine.

Quand il avait 9 ans, Carlos commença à prendre des leçons de piano avec son frère Manuel. Il étudia aussi brièvement avec Asuncion Parra. Mais en 1910, il devint l'élève de l'un des plus importants compositeurs du Mexique à l'époque, Manual Ponce. Cinq ans après, Carlos rencontra l'homme dont il dira plus tard qu'il développa sa formation musicale, Pedro Luiz Ogazón; c'est ce dernier qui introduisit pour la première fois la musique de Debussy au Mexique, en 1903. A travers Ogazón, Chávez a été largement influencé par la théorie de l'harmonie de Juan Fuentes.

Chávez se mit à composer peu de temps après avoir commencé ses études de piano. Il écrivit plusieurs petits morceaux et montra un talent certain pour l'improvisation au clavier. A 12 ans, il dévora avec assiduité le Traité d'Instrumentation et Orchestration d'Albert Guiraud, et à travers ce livre, il apprit à lire et étudier les partitions orchestrales des grands maîtres. Il commença à composer sa première symphonie trois ans plus tard, même si à ce moment, il n'avait entendu un orchestre symphonique qu'une seule fois. La symphonie fut achevée en 1918 (Sinfonía para Orchestra).

Largement autodidacte, Chávez n'a jamais essayé de devenir le disciple d'un autre compositeur. Il préférait s'appuyer sur sa propre analyse des oeuvres des maîtres. Cependant, il compléta ses études conventionelles au Conservatoire National, et y reçut un diplôme en composition. En 1920, la compagnie Wagner y Levien à Mexico publia quelques-uns de ses premiers morceaux de piano: tout était prêt pour le révéler au monde.

La premiere concert public dévoilant la musique de Chávez eut lieu en 1921, et il incluait son Sextuor pour Cordes et Piano. Le spectacle reçut un bon accueil, et le nouveau gouvernement révolutionnaire commanda rapidement à Chávez la composition d'un ballet basé sur la thème des Aztèques. Dans El Fuego Nuevo, Chávez incorpra de nombreux thèmes indigènes qu'il sortait de son enfance, pour créer une oeuvre orchestrale clairement sonore, et qui aura une importance séminale quant à ses futures compositions. Malheureusement, son travail fut refusé par Julian Carillo, le directeur de l'Orquesta Sinfónica, et il ne fut joué pour la première fois qu'en 1928, par l'Orquesta Sinfónica de México sous la baguette de Chávez lui-même.

En 1922, Carlos épousa Otilia Ortiz, une autre élève de Luiz Ogazón et une pianiste accomplie elle aussi. Ensemble, ils firent le tour de l'Europe et se consacrèrent à la promotion des oeuvres musicales de Chávez. La firme Berlinoise Bote und Bock accepta de publier sa Deuxième Sonate pour Piano, et son nom commença à être reconnu hors des frontières de son pays natal.

Lors d'un séjour à Paris, Chávez se lia d'amitié avec le compositeur Paul Dukas qui l'encouragea à se concentrer sur le riche héritage musical du Mexique, comme l'avaient fait avant lui de Falla avec la musique espagnole et Bartók et Kodaly avec la musique folklorique de la Hongrie. Retournant au Mexique pour la naissance de son premier enfant Anita, Carlos commença à organiser des concerts de musique contemporaine à l'Ecole National Préparatoire et encouragea de nombreuses oeuvres jusque-là jamais entendues au Mexique. Parmi les compositeurs dont les morceaux furent joués citons Bartók, Honegger, Milhaud, Poulenc, Satie, Schoenberg, Stravinsky, et Varèse. On jouait également des oeuvres de Chávez lui-même.

Pourtant, l'accueil réservé par le public à ces concerts fut réservé. C'est pourquoi Chávez décida de retourner à New York, qu'il avait brièvement visité après la naissance d'Anita. Laissant sa femme, sa fille et le dernier-né Agustín, il partit pour l'Amérique encompagnie du peintre Mexicain Rufino Tamayo, avec lequel il partagea un appartement à Greenwich Village. Rapidement, Chávez se lia d'amitié avec Aaron Copland et Edgar Varèse, qui l'aidèrent à rencontrer ceux qui faisaient bouger la musique à cette époque. On se mit enfin à écouter ses oeuvres et elles reçurent une critique favorable.

Après avoir enfin atteint la reconnaissance tant méritée, Chávez retourna au Mexique en 1928, où ilaccepta le poste de directeur musical de l'Orquesta Sinfónica Mexicana. Réorganisé sous sa direction, l'orchestre changea de nom l'année suivante pour être appelé l'Orquesta Sinfonía de México, Il devint le premier orchestre permanent de l'histoire du Mexique, battant son plein pendant 21 saisons sous la direction de Chávez. Il fut également nommé directeur du Conservatorio Nacional, où il enseigna l'art de la composition et inspira une nouvelle génération de compositeurs Mexicains, parmi lesquels Candelario Huizar, Silvestre Revueltas, Daniel Ayala, Blas Galindo, Salvadpr Contreras et José Moncayo.

C'est dans les années 30 que beaucoup des oeuvres mémorables de Chávez virent le jour. Retenons la Sinfonía de Antígona (1933), la Sinfonía india (1935), Chapultepec (1935), 10 Préludes pour Piano (1937), et son Concerto pour Piano et Orchestre (1938).


En 1943, Chávez devint l'un des 13 membres privilégiés d'El Colegio Nacional, et il commença à donner de nombreuses conférences sur divers musicaux. Il créa aussi une maison de production musicale, appelée Ediciones Mexicanas de Música, qui aidait à populariser la musique de nombreux compositeurs modernes. Peu de temps après l'accession au pouvoir du Président Aleman, Chávez fut nommé directeur d'un nouveau corps administratif appelé l'Instituto Nacional de Bellas Artes (INBA). Le développement que connurent les beaux-arts dans tout le Mexique sous sa direction était sans précédent.

Etant données ses nouvelles responsabilités, Chávez dut abandonner sa position à l'Orquesta Sinfonía de México, dont la charte fut dissoute en 1949. Ses nouvelles compositions se firent également beaucoup plus rares. Notons tout de même l'une de ses oeuvres de cette époque, le Concerto pour Violon et Piano, écrit entre 1948 et 1950.

En 1952 Chávez quitta l'INBA pour pouvoir consacrer plus de temps à la composition et à l'enseignement. Il désirait aussi donner plus de conférences, diriger des orchestres et laisser de côte ses devoirs administratifs. Pendant les années 50 et 60, il reçut plusieurs commandes pour de nouvelles oeuvres, dont trois symphonies: la Symphonie no. 4 (commandée par l'Orchestre Symphonique de Louisville), la Symphonie no. 5 (pour la Fondation Sergei Koussevitsky) et la Symphonie no. 6 (pour le Centre Lincoln des Arts Musicaux de New York). Il reprit ses devoirs administratifs en 1969 quand il accepta le poste de Secrétaire à l'Enseignement Public.
Après qu'il eût durement critiqué les méthodes d'enseignement pratiquées alors au Conservatorio Nacional, le nouveau président Mexicain Luis Echeverria le nomma pour développer un programme d'enseignement général destiné aux écoles publiques. Il lui accorda également les postes de chef du Département de Musique de l'INBA et de directeur musical de l'Orquesta Sinfónica Nacional. Malheureusement, un conflit avec le syndicat des membres de l'orchestre l'obligea à démissioner des deux postes.

Après cette déception, Chávez se tourna de plus en plus vers le voisin du nord pour exprimer ses idées musicales. Il travailla avec plusieurs organisations et universités aux EU et en Angleterre. Il passa la plupart de ses dernières années à New York, ayant perdu toute illusion quant à l'état de la vie musicale au Mexique pendant cette période. En 1974, il emménagea dans un appartement situé juste en face du Centre Lincoln, et y résida jusqu'a sa mort. Sa dernière performance publique eut lieu le 8 mai 1978 à Washington, où il dirigea la Première de son Concerto pour Trombone.

Carlos Chávez est mort le 2 août 1978, alors qu'il rendait visite à sa fille Ana dans la banlieue Coyoacan de Mexico. Ainsi, il eut la "chance" de mourir paisiblement dans son pays natal qu'il avait tant honoré à travers ses nombreuses compositions.

Source : http://www.chez.com/craton/musique/chavez/biofr.htm


Oeuvres principales :


Musique orchestrale

Sinfonía "0" para orquestra (1916)
Suite du ballet Caballos de vapor (1926)
Cantos di Mexico pour orchestre mexicain (1933)
Sinfonía de Antígona (Symphonie n°1, 1933)
Chapultepec, ouverture républicaine (1935)
Sinfonía India (Symphonie n°2, 1935)
Concerto pour 4 cors et orchestre (1937)
Orchestration de la Chaconne en mi mineur de Buxtehude (1937)
Concerto pour piano et orchestre (1938)
Zarabanda pour orchestre à cordes (1943)
La Híja de Cólquide, ballet (1943)
Toccata pour orchestre (1947)
Concerto pour violon et orchestre (1948)
Symphonie n°3 (1951)
Baile (Danse), cuadro sinfonica (1953)
Sinfonía Romántica (Symphonie n°4, 1953)
Symphonie n°5 pour orchestra à cordes (1953)
Symphonie n°6 (1961)
Symphonie n°7 (1960)
Resonancias, pour orchestre (1964)
Soli n° 3 pour basson, trompette, alto, timbales et orchestre (1965)
Elatio pour orchestre (1967)
Clio, Ode symphonique (1969)
Discovery, pour orchestre (1969)
Initium, pour orchestre (1971)
Paisajes Mexicanos, suite (1973)
Tzintzuntzan, variations pour vents (1974)
Mañanas mexicanas, pour vents (1974)
Concerto pour violoncelle et orchestre (1975, inachevé)
Concerto pour trombone et orchestre (1976)
Zandunga serenade, pour vents (1976)


Musique de chambre

Sextuor pour piano et cordes (1919)
Quatuor pour piano et cordes (1919)
Quatuor à cordes n° 1 (1921)
Sonatine pour violon et piano (1924)
Sonatine pour violoncelle et piano (1924)
Energia, pour piccolo, flûte, basson, trompette, trombone, alto, violoncelle, contrebasse (1925)
Sonate pour 4 cors (1930)
Quatuor n° 2, pour trio à cordes et piano (1932)
Soli I, pour hautbois, clarinette, trompette et basson (1933)
Spirales, pour violon et piano (1934)
Trio pour flûte, alto et harpe, d'après 4 pièces de Debussy et Falla (1940)
Xochipilli : piccolo-flute-clarinette-trombone-6 percussions (1940)
Toccata pour 6 percussions (1942)
La Fille de colchide, pour quatuor à cordes et quatuor à vents (1943)
Quatuor à cordes n° 3 (1943)
Suite pour double quatuor (1943)
Upingos, pour hautbois (1957)
Soli II, pour quintette à vent (1961)
Tambuco, pour 6 percussions (1964)
Fugue Hagc, pour violon, alto, violoncelle, contrebasse (1964)
Invention II, pour trio à cordes (1965)
Soli IV, pour cor, trompette, trombone (1966)
Variations pour violon et piano (1969)
Sonante pour piano et quatuor à cordes (1974)


Piano seul

Sonatine (1924)
6 Sonates (1917 "Fantaisie", 1919, 1928, 1941, 1960, 1961)
Jarabe, danse mexicaine (1922)
Juvenilia (1922)
3 Pièces, guitare (1923)
2 Aspectos (1923)
Paisaje (1930)
8 Pièces (1936)
10 Préludes (1937)
Pour Juanita (1940)
Fugues (1942)
Miniatura : Hommage à Carl Deis (1942)
Danse de la Plume (1943)
La Llorona (1943)
La Zandunga (1943)
3 Etudes à Chopin, Etude 4 Hommage à Chopin (1949)
4 Nouvelles Etudes (1952)
Invencion (1958)
Mañanas Mexicanas (1967)
Invention III pour harpe ou piano (1967)
Feuille d'album (guitare)
5 Caprices (1975)


Musique vocale

Ballet aztèque "El fuego nuovo" pour choeur de femmes et orchestre (1921)
Exagonos, 3 mélodies (1923), et Otros Exagonos, 3 mélodies (1924)
Ballet indien "los cuatro soles" pour choeur et orchestre (1925)
Sinfonia proletaria "llamadas" pour choeur et orchestre (1934)
El Sol, choeur à 4 voix et orchestre (1934)
Cuatros nocturnes, pour soprano, contralto et orchestre (1939)
La Paloma azul, pour choeur et orchestre (1940)
Canto a la Tierre, choeur (1946)
Quatre mélodies traditionnelles équatoriennes, pour soprano (ou ténor) et orchestre de chambre (1942)
Panfilo et Lauretta, opéra en 3 actes (1953)
Prometheus Bound (Prométhée enchaîné), cantate pour soprano, contralto, barytone, basse, choeur et orchestre (1956)
Les Visiteurs, opéra (1956)
Lamentations (1962)
Piramide, ballet pour choeur et orchestre (1968)

Catalogue complet ici :

http://craton.chez.com/musique/chavez/works.htm

Je ne connais que sa 2ème symphonie (l'indienne), il faudrait que je la réécoute mais j'avais beaucoup aimé...

Vous pouvez télécharger les symphonies complètes

ICI

Compositor: Carlos Chavez, Director: Eduardo Mata, Orquesta: London Symphony Orchestra, CD Audio (noviembre 4, 1992), No. discos: 2, Disquera: Vox (Classical)

Coco

Les 6 Symphonies en intégrale ! Mais comment fais tu, Coco?

Un grand merci

joachim a écrit:

Les 6 Symphonies en intégrale ! Mais comment fais tu, Coco?

Un grand merci

Beeen j'ai téléchargé le premier et pas pu l'ouvrir... sais pas pourquoi.

Pour les autre faut attendre demain LOL

On ne peut télécharger qu'un fichier par jour sur ce site en free.

Coco

Coco a écrit:

joachim a écrit:

Les 6 Symphonies en intégrale ! Mais comment fais tu, Coco?

Un grand merci

Beeen j'ai téléchargé le premier et pas pu l'ouvrir... sais pas pourquoi.

Pour les autre faut attendre demain LOL

On ne peut télécharger qu'un fichier par jour sur ce site en free.

Coco

J'ai téléchargé le premier hier soir, mais il a fallu m'y reprendre à deux fois pour le décompacter, je viens de l'écouter avec itunes, et ça va
. Je suis passé au deuxième ce matin, mais là Stuffit Expender ne veut rien entendre : erreur de format (je ne sais pas ce que ça signifie)...

Beeen c'est étrange, moi aussi j'ai eu "erreur de format", puis j'ai ouvert stuffit indépendamment, ai glissé le fichier au mauvais format dedans, et finalement il a fait quand même le décompactage, m'en suis aperçue plus tard.

Entre-deux j'avais renommé le fichier .mp3 à la place de .rar puis l'ai remis en .rar

Bref, rien compris, mais cela s'est fait

Pas encore écouté.

Coco

La 1ère symphonie ("de Antigone") est très austère et modale, mais je la trouve tout de même très belle... Quel contraste avec la seconde symphonie ("L'indienne") chaude et colorée ! toute en contraste et vigueur...

La 3ème est une sorte de mix entre les 2 autres : très contrapuntique et rigoureuse (parfois à la Hindemith), le début est splendide avec cette montée modale inquiétante pleine de puissance et de tension !

Les 6 symphonies sont très différentes. les deux premières sont courtes et en un seul mouvement (12 minutes). J'aime beaucoup la deuxième, l'India.
On dirait qu'au fur et à mesure de ses symphonies, Chavez retourne vers une musique plus conventionnelle. La sixième et dernière est ma préférée. Mais il faudrait que je réécoute la série.

Entendu ce matin un programme de la radio hollandaise, en podcast, où il y avait la suite du Ballet Caballos de Vapor (Chevaux-vapeur).
Musique entraînante et gaie. Elle se compose de trois parties : Danza del hombre, Barco hacia el tropico, et El Tropico.

Au cours du même programme : Uirapuru de Villa Lobos, et Estancia de Ginastera. Cette dernière oeuvre est assez célèbre, surtout pour la Danse finale, Malambo. Kfigaro connaît probablement.

Intéressant et rare, tu as le lien vers ce podcast ?

kfigaro a écrit:

Intéressant et rare, tu as le lien vers ce podcast ?

http://www.concertzender.nl/programmagids.php?date=2008-02-07&month=-3&detail=27335

J'attends tes commentaires

Merci beaucoup, je télécharge la chose... si tu as d'autres liens vers des podcasts comme ça je suis archi archi preneur !! :) :)

Il faudra que je le réécoute car je l'ai écouté bien trop distraitement, mais c'est du tout bon et le morceau de Villa-Lobos est également géant (assez rare lui aussi !)

Carlos Chavez est un compositeur que je connais de nom depuis longtemps, sauf que je n'ai jamais vraiment franchi le pas avant aujourd'hui. J'avais bien, à l'époque, écouté un extrait de l'une de ses symphonies sans me rappeler laquelle exactement. C'était dans la même période où je m'intéressais au compositeur brésilien Heitor Villa-Lobos. Mon enthousiasme s'était largement porté sur Villa-Lobos si bien qu'aujourd'hui je connais une grande partie de son oeuvre, est avec Mauricio Kagel le musicien le mieux représenté dans ma cédéthèque parmi les compositeurs d'Amérique latine. Mon attention s'était alors détournée de Carlos Chavez même si je savais au fond de moi que c'était provisoire. En effet, récemment, je n'ai pu résister à un disque qui contient son Concerto pour piano et orchestre, en trois mouvements pour une durée totale de plus de 36 minutes, par Jorge Federico Osorio, l'"Orquesta Sinfonica Nacional de Mexico" sous la direction de Carlos Miguel Prieto. Je l'ai écouté pour la première fois ce matin, puis une seconde fois cet après-midi. Je peux déjà dire que ce n'est pas une acquisition pour rien. J'aime beaucoup ce concerto: il est radieux, rayonnant, trépidant. Le premier mouvement est celui qui est le plus encré dans la radiosité mais aussi le plus long des trois puisqu'il dépasse les vingt minutes à lui-seul, plus de la moitié de la durée du concerto. Le piano est trépidant, dans une course à égalité avec l'orchestre qui fait jaillir un flot d'enthousiasme ininterrompu...Enfin si, le "Molto lento" du second mouvement impose une autre cadence, une autre atmosphère, sur les notes d'une harpe un peu nocturne et d'une musique un peu feutrée qui va s'éclaircir. Beau moment rêveur entre la harpe, le piano et l'orchestre. Le mouvement final, quant à lui, retrouve la fougue enthousiasmante du premier mouvement jusqu'à sa note ultime.

L'instant musical:

https://www.youtube.com/watch?v=TKoq4KOHUEU


Même rayonnement musical que dans le concerto avec cette seconde symphonie que je ne connaissais pas. Je ne pense pas que ce soit celle que j'avais partiellement écoutée quelques années plus tôt. Je pense qu'il s'agissait de la N°1. Sinon, j'aime beaucoup sa Méditation pour piano que j'ai en complément du concerto.

Carlos Chavez, voilà un compositeur sur lequel il fallait bien que je revienne, et avec les deux seules oeuvres que je possède de lui: son Concerto pour piano et orchestre, en trois mouvements pour une durée totale de plus de 36 minutes, par Jorge Federico Osorio, l'"Orquesta Sinfonica Nacional de Mexico" sous la direction de Carlos Miguel Prieto et Méditation pour piano seul. J'ai réécouté son concerto avec beaucoup d'enthousiasme, en souvenir de la très belle première impression qu'il m'avait laissé. Ce fut une excellente idée. Emporté par un souffle qui ne s'essouffle jamais, tout au long d'un premier mouvement qui, à lui seul, dure une vingtaine de minutes, je me suis alors détendu sur le "Molto lento" d'une délicatesse infinie et d'une beauté fragile et lumineuse. Comme écrit plus haut, il est radieux, rayonnant, trépidant, avec un jeu prolixe pour le soliste. Le premier mouvement est celui qui est le plus encré dans la radiosité. Il vit. il vibre. Et en l'écoutant, je vis et vibre de tout mon être. Le piano est trépidant, dans une course à égalité avec l'orchestre qui fait jaillir un flot d'enthousiasme ininterrompu...Enfin si, le "Molto lento" du second mouvement impose une autre cadence, une autre atmosphère, sur les notes d'une harpe un peu nocturne et d'une musique un peu feutrée qui va s'éclaircir. Beau moment rêveur entre la harpe, le piano et l'orchestre. Le mouvement final, quant à lui, retrouve la fougue enthousiasmante du premier mouvement jusqu'à sa note ultime. C'est bien de le redire.  La petite "Méditation" qui suit n'est pas mal non plus. J'aime en particulier ce motif mélodique de quelques notes autour desquelles tout le morceau s'articule. Peut-on évoquer un leitmotiv? En général, la musique de l'Amérique latine est un ensoleillement permanent pour moi.

laudec a écrit:

Hugo ?  tu es sûr ?

Ne pas confondre Carlos Chavez avec Hugo Chavez, l'ex président du Venezuela

Rhooo!! comme disait Pianoline. Corrigé.

Pas mal de temps que nous avions parlé de Hugo Carlos Chavez

Première incursion parmi ses quatuors à cordes, avec ce n° 3 (1946)



https://www.youtube.com/watch?v=WVjSG_CbZiA

J'aime bien le Lento (2ème mouvement) en particulier.

Le moment était propice pour réécouter le Concerto pour Piano et orchestre de Carlos Chavez en trois mouvements, pour une durée totale de plus de 36 minutes, interprété par le pianiste virtuose Jorge Federico Osorio et l'"Orchestre Symphonique National de Mexico" sous la direction de Carlos Miguel Prieto. J'ai réécouté ce concerto avec beaucoup d'attention, je l'ai même écouté à deux reprises, car lors de la première écoute j'étais un peu trop dans la rêvasserie: je flânais parmi mes idées, celles des diverses contrariétés du temps présent. Une nouvelle fois, je fus emporté par un souffle épique qui ne s'essouffle jamais, tout au long d'un premier mouvement qui, à lui seul, dure une vingtaine de minutes, pourrait-être un concerto à lui-seul! De ce long moment où la radiosité rivalise avec bonheur avec la virtuosité, je profite d'un répit bien mérité avec le "Molto lento" d'une délicatesse infinie et d'une beauté fragile et lumineuse, comme écrit dans mon précédent commentaire sur cette même oeuvre: le "Molto lento" du second mouvement impose une autre cadence, une autre atmosphère que l'imposant premier mouvement, sur les notes d'une harpe un peu nocturne et d'une musique un peu feutrée qui va s'éclaircir. Beau moment rêveur entre la harpe, le piano et l'orchestre. Le mouvement final renoue avec la galvanisante radiosité du "Largo non troppo...". Pas de construction mélodique qui me marque plus que ça, pas le genre d'émotion qui apparaît dans ce concerto, juste une pénétrante énergie, un bouillonnement continu, un caractère quasi festif qui se communique aisément.

Sur mon album, le concerto pour piano est couplé avec trois pièces pour piano seul, également interprétées par Jorge Federico Osorio. La première s'intitule Meditacion, une courte composition de Carlos Chavez qui dépasse à peine les cinq minutes, la seconde pièce, Muros Verdes est d'un autre compositeur mexicain, José Pablo Moncayo, que je connaissais déjà au travers de deux très belles pièces symphoniques; Huapango et Sinfonieta. Cette pièce pour piano est d'une durée de 6'36". La dernière est aussi la plus longue: Variations on an Original Theme (16'12") et elle est composée par le compositeur mexicain que je connais finalement le mieux, Samuel Zyman. Toujours est-il que la pièce pour piano seul qui me touche le plus des trois présentées à la suite du concerto pour piano est Meditacion de Carlos Chavez, du moins lors de cette nouvelle écoute, sans doute parce qu'elle répondait idéalement à mon état d'esprit du moment: un besoin évident de recueillement et de solitude.