Jean Roger-Ducasse (1873-1954)

Compositeur français, Jean Jules Amable Roger-Ducasse est né le 18 avril 1873 à Bordeaux et mort au Taillan-Médoc (Gironde), le 19 juillet 1954.

Il termine ses études au Conservatoire de Paris où il devient l’élève d’André Gedalge et de Gabriel Fauré, dont il demeurera le disciple, en quelque sorte l’héritier spirituel et l’ami très cher. En 1902, il obtient le Premier Second Prix de Rome. Son Premier Quatuor à cordes, sa Romance pour violoncelle et piano, son Allegro appasionato et ses œuvres symphoniques traduisent sa personnalité.

Il écrit de 1901 à 1905 Au Jardin de Marguerite - où il a su faire passer l’essentiel de la poésie de Goethe - et un poème symphonique avec chant : la Sarabande. En 1909, la Suite française triomphe aux Concerts Colonne, puis Orphée sur un livret écrit par lui-même et qui suit fort bien le mythe. Ce ballet est monté par Léo Staats et interprété par Ida Rubinstein en juin 1926.

Cantegril (personnage représentatif du Midi, entouré d’un monde extrêmement vivant) fut une œuvre moins heureuse car elle demandait beaucoup d’interprètes (32 noms) dont les rôles sont écrits avec beaucoup d’exigences. Il en fait son véritable chef d’œuvre, qui est représenté le 6 février 1931 à l’Opéra-Comique sous la direction de Masson et Ricou avec Roger Bourdin en Cantegril d’une vérité remarquable.

Aux ouvrages déjà cités, il convient d’ajouter des pièces de piano et de musique de chambre : Petite suite, Variations sur un thème grave. En 1919, il compose une Marche française où l’on peut entendre un chant funéraire d’une rare émotion, puis Nocturne de printemps (1920) et Nocturne d’hiver (1921) qui s’opposent en se complétant.

Il succède en 1935 à Paul Dukas comme professeur de composition au Conservatoire de Paris. En 1937, il écrit Ulysse et les Sirènes : l’œuvre toute entière sera d’une poésie pénétrante, avec au fond les voix du chœur dans l’orchestre. Un Deuxième Quatuor à cordes - son testament - est créé à Bordeaux le 24 mai 1953, au château de la Brède.

Il aura exercé son art simplement avec franchise. Pour certains, il pratiquait le « culte de l’impopularité ». En effet, il ne cherchait pas à plaire mais il était très scrupuleux, n’hésitant pas à détruire des œuvres qui ne lui convenaient pas.

Catalogue des oeuvres :

Lyrique

Alcyone, cantate  (1902)
Orphée, mimodrame lyrique en 3 actes (1913)
Cantegril, opéra comique (pub. 1931)


Orchestre

Interlude (du Jardin de Marguerite) (1905)
Suite française (1907)
Petite suite (1900?)
Variations plaisantes sur un thème grave, pour harpe et orchestre (1909)
Prélude d'un ballet (1910)
Le Joli Jeu de Furet (1912)
Suite d'Orphée (1913)
Marche française (1914)
Nocturne de printemps (1920)
Epithalame, poème symphonique (1923)
Poème symphonique sur le nom de Fauré (1923)
Nocturne d'hiver (1931)
Symphonie de Pâques


Musique de chambre

Sonate pour violon et piano (1896)
Barcarolle pour harpe (1906)
Quatuor à cordes n° 1 (1909)
Pastorale pour orgue (1909)
Quatuor pour piano et trio à cordes (1912?)
Quatuor à cordes No.2 (1912-1952)
Allegro appassionato pour violon et piano (1917)
Sonate pour violon et piano n° 2 (1918)
Romance pour violoncelle et piano (1919)
Basso ostinato pour harpe (1923)


Piano

Six préludes (1907)
36 Exercices de virtuosité (1910)
Quatre études (1915)
Etude en sixtes (1916)
Arabesques n° 1 (1917)
Esquisses (1917)
Rythmes (1917)
Variations sur un choral (1917)
Etudes à 4 mains pour les commençants, 3 livres (1910, 1917)
Arabesque No.2 (1919)
Sonorités (1919)
3 Barcarolles (1906 - 1920 - 1921)
Chants de l'Aube (1921)
Impromptu (1921)
Romance (1923)


Mélodies et oeuvres chorales

Hymne blanc, pour voix et piano (1895)
Les Cloches de Noël, pour voix et piano (1895)
Deux rondels de François Villon pour voix et piano (1897- )
Les Jets d'eau, pour voix et piano (1897)
Les Pièces d'eau, pour voix et piano (1898)
Le Coeur d'eau, pour voix et piano (1901)
Noël de roses (1903)
Au jardin de Marguerite, pour soli, choeur et orchestre (1901-1905)
Sarabande pour choeur et orchestre (1910)
2 Choeurs pour voix d'enfants, choeur mixte et orchestre : Aux premières clartés de l'aube - Le Joli jeu de Furet (1910)
Sur quelques vers de Virgile, pour choeur de femmes et orchestre (1910)
Ulysse et les sirènes, pour choeur et orchestre (1937)
Chansons populaires de France, pour choeur à 4 voix (1929)


Motets

Ave regina coelorumn pour voix et orgue (1911)
Salve Regina pour voix et orgue (1911)
Trois motets pour soprano, choeur à 4 voix et orgue : Regina Caeli laetare - Crux Fidelis - Alma Redemptoris Mater (1911)
Ego sum panis virus, pour 3 voix d'enfants et choeur de femmes (1914)
Chant de la Nativité, pour soprano, contralto et orgue (1916)

Personnage intéressant que ce Ducasse. Il fait la cuisine aussi?

Snoopy a écrit:

Personnage intéressant que ce Ducasse. Il fait la cuisine aussi?

Ce n'est pas Ducasse mais Roger-Ducasse comme il y a un Giscard-d'Estaing ou un Pineau-Valenciennes

Il a du faire des orchestrations aussi non ? il me semble avoir quelques pièces d'autres musiciens orchestrées par lui (mais lesquelles ?)

kfigaro a écrit:

Il a du faire des orchestrations aussi non ? il me semble avoir quelques pièces d'autres musiciens orchestrées par lui (mais lesquelles ?)

C'est lui qui a orchestré la rhapsodie pour saxophone de Debussy (très bien d'ailleurs), et les Proses lyriques.

Ainsi je crois qu'une version du Requiem de Fauré pour grand orchestre.

joachim a écrit:

kfigaro a écrit:

Il a du faire des orchestrations aussi non ? il me semble avoir quelques pièces d'autres musiciens orchestrées par lui (mais lesquelles ?)

C'est lui qui a orchestré la rhapsodie pour saxophone de Debussy (très bien d'ailleurs), et les Proses lyriques.

ah c'est donc la "rhapsodie pour saxophone" que j'ai, les "Proses lyriques", je ne dois pas les avoir (à vérifier)