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 Philippe Chamouard, "Gustav Mahler"

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Snoopy
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Snoopy

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MessageSujet: Philippe Chamouard, "Gustav Mahler"   Philippe Chamouard, "Gustav Mahler" Empty2007-02-24, 11:31

par Hugo Papbst

Entrée en matière claire, la biographie de Philippe Chamouard s'appuie sur les textes de la correspondance et les déclarations autographes de Gustav Mahler. L'approche personnelle de l'oeuvre, du "philosophe" ou du "chef" constituent une excellente initiation à la musique de l'un des compositeurs, symphoniste et mélodistes, les plus importants du début du XX ème siècle.

L'exercice biographique est toujours périlleux. Entre anecdote et analyse synthétique, le biographique doit équilibrer les options, et surtout, choisir. Philippe Chamouillard de son côté opte pour raconter Mahler par lui-même, c'est-à-dire, en puisant systématiquement dans la correspondance. Le sujet est ainsi d'expliciter la carrière du musicien, et la compréhension de l'oeuvre, en particulier du massif symphonique, éclairé par les nombreuses déclarations de l'auteur sur son oeuvre. Ses remarques furent d'autant plus exprimées avec conviction à leur époque, que si Mahler, chef d'orchestre était célébré unanimement, son activité de compositeur ne manqua pas de susciter l'incompréhension voire de déchaîner l'hydre des critiques toujours en mal d'un bon mot, le plus souvent dépréciatif.

Or la pensée intérieure de Mahler affirme un génie de la question de l'oeuvre musicale, étroitement liée à l'expérience personnelle. L'aventure autobiographique que le compositeur a exprimé au travers de ses neuf symphonies, favorise sur le plan musical une recherche formelle continue, brûlant la tradition, et surtout fustigeant les effets de la routine. "Ce que vous autres gens de théâtre appelez la tradition, ce n'est rien d'autre que votre confort et votre laisser-aller!, écrivait-il.

L'auteur évoque tout d'abord la "carrière artistique", en particulier la direction qu'exerce le compositeur à l'Opéra de Vienne, de 1897 à 1907 ; l'arrivée à New York et le premier triomphe en dirigeant Fidelio de Beethoven (1908) ; sa direction à la tête du Philharmonique de New-York... et sa volonté de diriger ensuite Tristan und Isolde de Wagner, à la barbe de Toscanini, son rival. Enfin, le retour en avril 1911 en Europe pour y mourir (et expirer en invoquant deux fois "Mozart"). Ensuite, évocation du chef, un être d'une exigence féroce et parfois cruelle, qui privilégiait la lisibilité de la mélodie principale et s'appuyait sur une connaissance approfondie de chaque oeuvre pour bien l'interpréter ; mais les parties les plus intéressantes car les plus personnelles, donc les plus subjectives voire discutables, restent les deux chapitres sur "le compositeur" et "l'oeuvre". Celui qui se définissait comme un "compositeur d'été", (le restant de l'année était consacré à ses fonctions de chefs et de directeur à Vienne), composait avec effort et aussi, une ascèse presque spirituelle. Ce avec d'autant plus d'abnégation qu'il savait que son oeuvre ne serait véritablement comprise, qu'après sa mort. "On ne comprendra ma musique que longtemps après ma mort parce que celle que j'ai essayé de composer, est une musique des sphères", dit-il en 1910. Dans "l'oeuvre", Philippe Chamaillard présente clairement chaque partition, chronologiquement, éclairant les intentions de l'auteur des oeuvres vocales et symphoniques, en prenant appui, comme toujours, sur la correspondance. Les nombreuses impressions et remarques de Mahler sur son oeuvre en gestation, au moment de sa réception auprès des audiences, pendant les répétitions, se révèlent lumineuses. D'autant que les extraits choisis, sont habilement agencés. Du Klagende Lied au "passage" et au "testament inachevé" de la Dixième Symphonie, son dernier opus qu'il n'entendit jamais au concert, puisque la partition fut créée un an après sa mort, en juin 1912. La dernière partie de ce texte accessible et clair, qui est une excellente initiation à la compréhension de l'oeuvre mahlérienne, tente de préciser la curiosité littéraire et l'exigence mystique d'un musicien pénétré par le désir d'élévation et de pardon, d'amour et de sérénité. Une quête dans laquelle son oeuvre prend le visage d'un passage vers "l'autre monde".

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