Tristan Klingsor, de son nom de naissance (Arthur Justin) Léon Leclère (né à Lachapelle-aux-Pots, département de l' Oise, le 8 août 1874 ; mort à Nogent-sur-Marne, le 3 août 1966), était un poète, musicien, peintre et critique d'art français, surtout connu pour son association artistique avec le compositeur Maurice Ravel.
Né du mariage d'Arthur Nestor Leclère, piqueur au Chemin de fer du Nord, et de Marie Aglaé, sans profession4, Léon Leclère est élève du collège de Beauvais où il obtient son baccalauréat en 18915, puis de l'École du Louvre6. Débutant comme compositeur chansonnier7, le poète publie ses premiers vers entre 1890 et 1900 dans La Plume, La Revue Blanche et Le Mercure de France. Certains sont encore signés de son nom véritable, Léon Leclère8, d'autres de son nom de plume, Tristan Klingsor donc.
Son pseudonyme, combinant les noms du héros de Wagner Tristan (de Tristan und Isolde) et de son méchant Klingsor (de Parsifal), indique un aspect de ses intérêts artistiques, bien qu'il ait dit qu'il avait choisi les noms parce qu'il aimait le "sons" qu'ils faisaient, les associations avec les légendes arthuriennes et bretonnes qu'il avait lues dans son enfance, et qu'il y avait déjà trop d'hommes de lettres à Paris portant le nom de famille Leclère.
Certains de ses poèmes «orientalistes» sont adressés à un mystérieux «jeune étranger», symbolisant peut-être son orientation gay, bien qu'il se soit marié en 1903 et ait eu une fille deux ans plus tard. Sa première collection, Filles-fleurs(1895), était en vers de onze syllabes. Après cela, il a souvent utilisé une forme personnelle de vers libres. Il était membre du groupe de poètes français Fantaisiste. Certains de ses poèmes ont été mis en musique par des compositeurs tels que Charles Koechlin, Georges Hüe et Georges Migot, et il est surtout connu pour avoir fourni les textes du cycle de mélodies Shéhérazade de Ravel (1903). Lui et Ravel appartenaient au groupe artistique parisien d'avant-garde connu sous le nom des Apaches dont il était parfois l'hôte de réunions. Il consigne sa longue connaissance du compositeur dans un essai, "L'Époque Ravel".Ravel lui dédie la première de ses Trois Chansons en 1915.
Klingsor est également peintre (exposant dès 1905 au Salon d'Automne et lauréat du Prix Puvis de Chavannes en 1952). Son art visuel est revu à deux reprises par Guillaume Apollinaire : En 1906, il qualifie les tentatives de Klingsor de "Merde !" mais en 1908, plus gentil, il déclare : «Klingsor anime sa peinture avec la même délicatesse sentimentale qui donne à sa poésie son charme un peu rusé et daté. Pour ma part, je préfère le poète au peintre. Il était également l'auteur de plusieurs études sur l'art et un compositeur à part entière, avec plusieurs recueils de mélodies, de chansons à quatre voix et de musique pour piano.
Œuvres musicales
Nous n'irons plus !, poésie de Tristan Klingsor, musique de Carlos Pedrell, A. Rouart, Paris, 1901. L'âne blanc, poèmes de Tristan Klingsor, musique de Georges Hüe, Heugel et Cie, Paris, 1904. Shéhérazade, trois poèmes de Tristan Klingsor, musique de Maurice Ravel, G. Astruc, Paris, 1904. Chansons de ma mère l'Oie, poésie de Tristan Klingsor, musique de Carlos Pedrell, A. Rouart, Paris, 1906. Sur l'eau, poème de Tristan Klingsor, musique de Carlos Pedrell, Éditions Medina é Hijo, Buenos Aires, 1907. Chanson des noisettes, poème de Tristan Klingsor, mélodie de Gabriel Dupont, Éditions Heugel, 1908. Chroniques du chaperon et de la braguette, chansons libertines et cocasses, 260 exemplaires numérotés, E. Sansot et Cie, Paris, 19105. L'Almanach aux images, huit pièces pour piano de Gabriel Grovlez d'après les poèmes de Tristan Klingsor, Augener, Londres, 1911. Chansons de bonne humeur. Trois poèmes de Tristan Klingsor, musique de Max d'Ollone, M. Sénart, Paris, 1922. Quatre chansons argentines - Hiver, Printemps, Été, Automne, textes de Tristan Klingsor, musique de Carlos Pedrell, Éditions M. Eschig, 1924. Jean Cartan, Cinq poèmes de Tristan Klingsor, Le pastour, Le chapeau pointu, L'ibis mort, Le souvenir, Paysage, 1926 Chansons villageoises, pour piano et chant, poèmes et musique de Tristan Klingsor, M. Sénart, Paris, 1931. L'Oiseau de paradis, poème de Tristan Klingsor, musique de Georges Antoine, Éditions Edgard Tyssens, 195-?. Chansons à quatre voix.
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