Pierre de Molins (ou Molaines) fut l'un des premiers trouvères. Actif entre 1190 et 1220. Ne pas confondre avec Pierre des Molins (14ème siècle)
Il a rencontré Gace Brulé ou le Chastelain de Couci, également deux trouvères de la première génération, et était probablement un membre d'une famille terrienne d' Épernay, ou peut-être d'une famille résidant à Noyon ou ses environs. Il s'agit probablement du même "Pierre II" de la région mentionné dans des documents allant de 1210 à 1224.
Dans le Chansonnier du Roi et dans le Chansonnier de Noailles, quatre chansons sont attribuées à Pierre qui dans d'autres recueils apparaissent avec des attributions différentes. Toutes les mélodies sont sous forme de mesures. Les plus inhabituelles sont la présence d'un triton mélodique dans deux sources pour Fine amours et bone esperance et d'une sous-dominante diesée dans Chanter me fet ce don't je crien morir, tous deux créés par l'utilisation d' altération.
Fines amours serviront de modèle à d'autres compositions anonymes comme celle du même nom (dont le deuxième couplet commence par Me fait), L'autrier par une matinee et une chanson dédiée à la Vierge Marie, Douce dame, vierge Marie. La musique de Chanter me fet a été utilisée dans deux versions différentes de Pour la pucele en chantant me déport de Gautier de Coincy et les paroles ont servi de modèle à l'anonyme Destroiz d'amours et pensis sans déport. Les autres compositions attribuées à Pierre sont Quant foillisent li boscage et Tant sais d'amours con cil qui plus l'emprennent.