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 Walther von der Vogelweide (v. 1170 - v. 1230)

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laudec

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MessageSujet: Walther von der Vogelweide (v. 1170 - v. 1230)   Walther von der Vogelweide (v. 1170 - v. 1230) Empty2015-02-12, 12:24

Walther von der Vogelweide

Walther von der Vogelweide, W. de la Vogelsvelde (en alémanique), (né vers ~1170, lieu de naissance inconnu1 - ~1230) est le poète lyrique allemand le plus célèbre du Moyen Âge.

Walther von der Vogelweide, enluminure du Codex Manesse (vers 1300).
Walther von der Vogelweide (v. 1170 - v. 1230) 220px-Codex_Manesse_Walther_von_der_Vogelweide


Biographie

Malgré sa renommée, on ne trouve pas le nom de Walther dans les registres de son époque, excepté une mention isolée dans les comptes de voyage de Wolfgar d'Erla, évêque de Passau entre 1197 et 1204 : « à Walther le chanteur du Vogelweide cinq shillings pour acheter un manteau de fourrure » Les principales sources d'information sur Walther von der Vogelweide sont ses propres poésies et des références occasionnelles par des Minnesängers contemporains. L’essentiel de ce que l’on sait de la vie de Walther provient de ses propres œuvres ; et réciproquement certaines données biographiques ne nous importent aujourd’hui que dans la mesure où elles nous aident à comprendre le sens de ses poésies : ainsi du lieu de sa naissance ou de sa sépulture.

Si Walther von der Vogelweide s’exprime très souvent à la première personne dans ses compositions, le locuteur s’identifie rarement avec le poète. Dans l’art lyrique, la première personne annonce à l’auditoire une expérience personnelle, qui va être en l’occurrence une expérience amoureuse. Lorsque la narration épique prend le pas, le narrateur est désigné comme trouvère (Sänger). Il s'agit donc toujours d'une figure rhétorique dans une œuvre de fiction, non d'un récit autobiographique du poète.

Dans les poésies de ton plus politique ou polémique, l’expression à la première personne résonne de façon plus clairement autobiographique, mais son emploi est stylisé. Pour le lecteur d’aujourd'hui, il est sans doute encore plus difficile de discerner les frontières entre l’autobiographie et la fiction. L’absence de sources sur Walther, hormis les références précitées et ses propres poèmes, donnent de lui une image un peu irréelle ; mais cette image « poétique » importe dans la mesure où elle influence notre lecture de ses œuvres.

On ignore où Walther est né : il y avait au Moyen Âge de multiples bourgades du nom de Vogelweide (« volière »), où l'on dressait les faucons pour la chasse. De cela peut-on du moins déduire que le nom du poète a dû se fixer avant que sa renommée devienne interrégionale, faute de quoi on n'aurait pu l'identifier précisément. Les nobles prenaient à cette époque le nom de leur terre ou de leur pays de naissance.

De cela il résulte : soit que son nom n'a dû avoir d'abord de sens que pour une petite région (où il n'y avait guère qu'un seul lieu portant le toponyme de « Vogelweide »), soit qu'il n'a été adopté que comme nom métaphorique (les poètes des XIIe et XIIIe siècle signent le plus souvent de leur nom de plume, au contraire des Minnesänger qui, du moins lorsqu'ils étaient d'extraction noble, signent du nom de leur terre).

Les allusions biographiques tirées de passages des poèmes de Walther concernent sa jeunesse : « C'est en Autriche que j'ai appris à chanter et à conter » (ze Ôsterrîche lernt ich singen unde sagen). Il a fréquenté la cour du duc Frédéric Ier de Babenberg, à Vienne, jusqu'à la mort de ce prince (printemps 1198). Cette période de sa vie paraît avoir été des plus heureuses.

Puis il reçut une offre prestigieuse à la cour du prétendant Hohenstaufen Philippe de Souabe et fit campagne pour lui contre le prétendant guelfe Othon (qui sera plus tard couronné empereur sous le nom d’Othon IV).

En 1200 il avait composé un panégyrique à l’occasion de l’adoubement du duc Léopold VI, successeur de Frédéric Ier. Il était alors à Vienne. Dans un poème intitulé Preislied (Ir sult sprechen willekomen), sans doute composé à ce moment, il nous dit avoir déjà beaucoup voyagé en Europe. Il a aussi obtenu des engagements éphémères dans plusieurs cours régnantes.

Mais c'est encore son séjour à la cour du landgrave Hermann Ier de Thuringe que l'on connaît le mieux, non seulement grâce aux poèmes de Walther, mais par les allusions ironiques à Walther éparses dans Parzival et dans Willehalm ; Wolfram von Eschenbach, en effet, composa ces deux grands contes à la cour de Hermann de Thuringe et il connaissait donc personnellement Walther von der Vogelweide. Ce dernier paraît avoir eu du mal à s'intégrer à la cour de Thuringe : il se plaint du chahut des chevaliers ivres, indifférents au charme de sa poésie lyrique.

Les vers de Walther témoignent de ses liens avec bien d'autres grands de l'Empire :

   Henri de Mödling (oncle du duc Léopold VI d'Autriche)
   Wolfgar d'Erla (qui deviendra par la suite évêque de Passau, puis en 1204 Patriarche d’Aquilée)
   le comte Thierry II de Catzenellenbogen (parfois désigné comme « comte de Bogen »); le margrave Thierry de Misnie
   le duc Bernard de Carinthie
   l’empereur Othon IV
   l’empereur Frédéric II
   l’archevêque Engelbert de Cologne

Dès avant l'avènement de Frédéric au trône impérial, Walther obtint de son nouveau prince une tenure qui le libérait de la contrainte de devoir courir après les mécènes et de mener une vie de baladin . Walther ne nous dit rien de l'emplacement de la terre qui lui était donnée, ni même si ce royal cadeau n'était pas simplement une prébende en argent.

Les poésies lyriques de Walther ont eu une grande renommée parmi ses contemporains et ses successeurs, et sont conservées en nombre dans des manuscrits de poésie lyrique comme le Weingartner Liederhandschrift (de), le Codex Manesse et d'autres.

Les poésies de Walther donnent l'image non seulement d'un grand génie artistique, mais aussi d'un caractère laborieux et passionné, très humain et très aimable.
Sépulture

On ne sait du lieu de sa sépulture et de son épitaphe que ce qu'en dit le compilateur du manuscrit E des œuvres du Minnesänger, le protonotaire de Wurtzbourg Michael de Leone († 1355). Voici le texte latin de l'épitaphe :

   Pascua. qui volucrum. vivus. walthere. fuisti
   Qui flos eloquii. qui palladis os. obiisti
   Ergo quod aureolum probitas tua possit habere. A
   Qui legit. Hic. dicat. deus justus miserere



   Vivant, toi qui étais, Walther, un refuge pour les oiseaux
   Fleur d'éloquence, oracle des palais, tu as passé.
   Aussi, quel éclat jetait ta droiture!
   'Que celui qui sait lire le proclame. Dieu juste, aie pitié.

Selon une certaine tradition, Walther aurait souhaité qu'on mette chaque jour sur sa tombe de quoi manger aux oiseaux, afin de remercier ses maîtres et d’inspirer d’autres poètes.

Quelques œuvres

   Herzeliebez vrouwelin
   Ir sult sprechen willekomen
   Ottenton
   Under der linden
   Unmutston
   Palästinalied (Chant de Palestine)



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MessageSujet: Re: Walther von der Vogelweide (v. 1170 - v. 1230)   Walther von der Vogelweide (v. 1170 - v. 1230) Empty2015-02-12, 12:42


Plongée dans l'époque des croisades ...



Sous les tilleuls :
under der linden
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