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 Anthony Burgess (1917-1993)

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joachim
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joachim

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MessageSujet: Anthony Burgess (1917-1993)   Anthony Burgess (1917-1993) Empty2021-01-17, 10:33

Anthony Burgess, de son nom complet John Anthony Burgess Wilson, est un écrivain, musicien et linguiste britannique, né le 25 février 1917 à Manchester (Angleterre) et mort le 25 novembre 1993 à St. John's Wood en Londres d'un cancer du poumon. Son nom de plume, Burgess, était celui de sa mère.

Il a été enseignant en Angleterre mais aussi en Malaisie, mais il a d'abord été compositeur : il a écrit deux symphonies, des sonates, et des concertos. Il ne se tourne que plus tard vers l'écriture. En 1956, il écrit une trilogie satirique sur le colonialisme, inspirée par sa vie en Malaisie. En 1959, les médecins croient qu'il a une tumeur au cerveau, ce qui le fait travailler plus. En une année, il publie cinq romans, et écrira très souvent à partir de cette époque. Il écrit énormément de critiques littéraires, des essais sur Shakespeare et Joyce, des articles de journaux, une vingtaine de romans souvent cruels et caustiques. Il mourut en 1993.

Il a également créé l'Ulam, langage préhistorique fictif, pour le film La Guerre du feu (1981).

Anthony Burgess reste surtout connu comme l'auteur de L'Orange mécanique (1962), roman d'anticipation sur la violence de la jeunesse dans une société future, corrompue et cynique, porté à l'écran en 1971 par Stanley Kubrick.

En 1980, Burgess publie Les Puissances des ténèbres, que nombre de lecteurs et de critiques considèrent comme étant son roman le plus achevé. Ce roman intègre les thématiques les plus chères à Burgess : libre-arbitre, manichéisme, création artistique, etc.

C'est le premier écrivain à recevoir le prix Malaparte. Il meurt en 1993 et est enterré au cimetière de Monaco; sa plaque porte en plus l'inscription Abba, Abba, dernières paroles que Jésus prononça sur la Croix.


Musique :


Anthony Burgess prétendait que son talent musical lui venait de ses parents. Sa mère, Elizabeth Burgess, était une chanteuse et danseuse de music-hall (son nom de scène était « the Beautiful Belle Burgess ») ; son père, Joseph, jouait du piano dans des cafés et dans des cinémas pour accompagner les films muets. Les ancêtres des deux familles étant d’origine irlandaise et catholique, ils n’eurent pas accès en Angleterre à l’université ni aux professions « nobles » jusqu’au XIXe siècle, époque à laquelle ils s’étaient forgé une solide tradition musicale et théâtrale. La musique et la littérature étaient les deux piliers de la vie artistique de Burgess, lequel expliqua un jour, non sans esprit de provocation, qu’il se considérait en premier lieu comme un compositeur devenu écrivain un peu par hasard.

Il a évoqué l’époque de son enfance de manière vivante dans Pianistes, un roman humoristique sur une famille musicale comme la sienne qui vit à Manchester et Blackpool dans l’entre-deux-guerres. Très jeune, il voulait faire de la musique. Un jour, son père lui montre le do de la clé sur le piano familial avant de sortir pour aller au pub. C’est la seule leçon de musique qu’Anthony reçut de lui et, prétendit-il plus tard, « la seule dont j’ai jamais eu besoin ».

La musique orchestrale entre dans sa vie avec le Hallé Orchestra qui donnait des concerts au Free Trade Hall de Manchester. Anthony et son père ont un abonnement—Burgess se souviendra être allé entendre Don Juan de Strauss, Shéhérazade de Rimski-Korsakov et l’ouverture de Rienzi de Wagner. Il est également dans le public, en 1929, pour la première audition de The Rio Grande de Constant Lambert. La manière dont Lambert mêle des rythmes de jazz et des formes classiques influencera sa musique, notamment son Concerto pour piano (1978).

Après avoir quitté l’université, en 1940, il est recruté par l’armée où il travaille comme pianiste et arrangeur dans un orchestre de danse. En poste à Gibraltar à partir de 1943, il écrit deux ans plus tard sa Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur, la plus ancienne partition de sa plume qui ait subsisté. Il continue de composer dans les années 1950, travaillant désormais comme professeur, mais il se désole du peu d’occasions qu’il a de se faire jouer. Il envoie des partitions à la BBC qui les décline poliment. Sa première femme finit par lui donner un ultimatum : soit il compose une oeuvre majeure d’ici un an, soit il abandonne la vie musicale. Il essaye, n’y arrive pas, mais continue d’écrire des petites pièces quand il a le temps.

Un tournant a lieu en 1975 : il reçoit commande de l’Orchestre de l’Université d’Iowa et écrit sa Symphonie en ut. C’est la première fois qu’est jouée une partition de grande envergure de sa plume—il en parlera comme le « grand moment artistique » de sa vie. Dès lors, il se remet à composer avec une vigueur renouvelée. Parmi les oeuvres qu’il écrit à ce moment-là figurent un concerto pour violon pour Yehudi Menuhin et une partition pour baryton et orchestre sur l’ode de Gerard Manley Hopkins Le Naufrage du Deutschland.

1985 est une année remarquable pour Burgess. Il publie un roman sur un thème biblique, Le Royaume des mécréants, et une étude biographique sur D.H. Lawrence intitulée Le Feu au coeur. De Lawrence, il choisit quatre poèmes sur lesquels il compose une partition pour ténor et orchestre de chambre qui est donnée à Nottingham. En mars, il achète un logiciel de traitement de texte Apple qu’il utilise pour écrire un roman biographique sur son père, qui avait été un pianiste professionnel. Il acquiert également un synthétiseur, un Casiotone 701 équipé d’un grand clavier et de quatorze sonorités différentes, notamment « piano », « orgue », « grenouille » et « drôle ». Cet instrument, qu’il installe dans son appartement de Monaco, peut faire entendre simultanément jusqu’à huit notes.

Le titre The Bad-Tempered Electronic Keyboard est un hommage ironique au Clavier bien tempéré de Jean-Sébastien Bach, qui se compose de deux cahiers de vingt-quatre préludes et fugues dans tous les tons majeurs et mineurs (bad-tempered, opposé à well-tempered, signifiant « de mauvaise humeur »). Burgess a étudié en profondeur la musique pour clavier de Bach (dans sa collection de vinyles figure un enregistrement des Variations Goldberg interprétées au clavecin par George Malcolm) et la qualifie dans un interview de 1966 de « physique, émotionnelle, hautement intellectuelle ». Selon lui, elle renferme « l’image intégrale de la structure humaine ».

Bach n’est pas le seul compositeur à avoir écrit des recueils de vingt-quatre préludes et fugues. En 1950-51, Dmitri Chostakovitch donnait naissance à un recueil similaire de pièces pour piano virtuoses à l’occasion du bicentenaire de la mort de Bach. Il est plus que probable que Burgess, qui comptait Chostakovitch parmi ses compositeurs modernes préférés, connût ces pièces.

Le manuscrit du Bad-Tempered Electronic Keyboard révèle que l’oeuvre fut composée entre le 23 novembre et le 13 décembre 1985. Même mesuré à l’aune de productivité de Burgess, cela représente une période de créativité extrêmement intense. Dans ce recueil de vingt-quatre préludes et fugues, destiné à marquer le tricentenaire de la naissance du maître de Leipzig, Burgess oscille entre le classicisme de Bach et la modernité de Chostakovitch. On ne peut jamais dire laquelle de ces deux influences finira par dominer l’autre.

source : https://www.naxos.com/mainsite/blurbs_reviews.asp?item_code=GP773&catNum=GP773&filetype=About%20this%20Recording&language=French



Parmi ses autres œuvres

Concerto pour pianoforte et orchestre
Song for Saint Cecilia's Day
A Manchester Overture
In memoriam Princess Grace
Mr WS, ballet
Almanach de M. Burgess
Marche pour une révolution 1789-1989
Petite Symphonie pour Strasbourg.
The Brides of Enderby
The Waste Land
A Clockwork Orange: A Play with Music
Dhakespeare ballet
Wiegenlied
Nine Miniatures



https://www.youtube.com/watch?v=kyppJLHNxtA
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Anthony Burgess (1917-1993)
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