Ce jazz (instrumental) qui fait jaser!

https://www.youtube.com/watch?v=lhm3UqRJFBc

J'entame un nouveau cycle entièrement consacré au jazz (hors cinéma) que j'ai intitulé "Autour de Duke Ellington". Outre plusieurs albums de Duke Ellington dont celui que j'ai réécouté ce soir, Ellington at Newport, je vais me remettre d'autres grands ténors du jazz, comme Stan Kenton, Wynton Marsalis ou encore Ahmad Jamal, mais aussi des talents sans doute moins connus comme Florian Ross, Andrzej Kurylewicz ou encore Pekka Pylkkänen. J'avais déjà écrit dans le fil du grand jazzman qu' "Avec Ellington at Newport, je swingue volontiers au gré de cette musique, tout d'abord avec "Newport Jazz Festival Suite", sur une durée de vingt minutes environ, peut-être un peu moins, peut-être un peu plus. C'est un jazz dans les règles de l'art qui m'emporte sans toutefois me transporter véritablement. Je devrai attendre "Diminuendo and Crescendo in Blue", un peu moins long, pour accéder à la transcendance par le rythme. A partir d'un moment donné, je ne pouvais plus rester figé dans mon fauteuil en battant la mesure juste avec ma main gauche. Non, ce n'était plus possible car la main droite s'est également mise à battre la mesure, puis le corps tout entier dans un formidable élan de solidarité musicale."

Petit document en noir et blanc

https://www.youtube.com/watch?v=LPD-8-l68L4

Merci Icare, super ton nouveau cycle. Je n'ai pas un super moral, étant donné le contexte (et tout mon environnement familial et amical qui trinque !!)... et cela me fait du bien. Surtout, si tu le peux , cher ami, envoie nous des vidéos clips, ça parle, on ouvre.... !
Celle que tu envoies est top ! (et celle de Snoopy le 7 octobre, j'ai adoré). Mon ami Jean (le musicien et prof de musique , compositeur accompli etc..), délaisse un peu la musique classique et me demande de me tourner (pour ma voix, rires) vers l'écoute du jazz un max...........! Let's go, guys.

Anouchka a écrit:

Merci Icare, super ton nouveau cycle.  Je n'ai pas un super moral, étant donné le contexte (et tout mon environnement familial et amical qui trinque !!)... et cela me fait du bien. Surtout, si tu le peux , cher ami, envoie nous des vidéos clips, ça parle, on ouvre.... ! Celle que tu envoies est top !

Je n'écoute pas régulièrement de jazz, c'est plutôt par période ou ponctuellement. Mais c'est un genre musical dans lequel j'aime bien me retrouver, bien plus que dans la pop et la variété qui ne me satisfont jamais complètement. Le jazz m'apporte quelque-chose que je ne retrouve pas forcément dans la forme classique, peu importe la période. C'est une autre sensation, un plaisir différent avec lequel j'ai une certaine addiction. A un moment ou un autre j'éprouve le besoin d'y revenir. N'achetant cependant que très peu dans le domaine du jazz, je ne découvre pas beaucoup de nouvelles oeuvres ni de nouveaux musiciens. Je puise dans ma petite collection et réécoute généralement les mêmes artistes. Mes dernière découvertes furent Line Kruse, Chucho Valdès, Jean-Marc Foltz, Patrice Caratini, Romana Horvath mais j'ai déjà pas mal approfondi leurs albums - j'aime laisser passer du temps, les oublier un peu avant d'y revenir - et j'ai, cette fois, préféré me diriger sur des découvertes bien plus anciennes, à l'exception des deux guitaristes, Adrien Moignard & Rocky gresset qui répondent à une acquisition relativement récente et que j'ai écoutée seulement deux fois. Comme je n'en maîtrise pas encore suffisamment l'écoute, j'ai donc inclus leur album dans mon nouveau cycle. Cet après-midi, j'ai ressorti un album d'un compositeur américain que je connais depuis longtemps. Dave Grusin. Je connais surtout sa musique de film mais, pour l'occasion, j'ai ressorti un album de jazz avec des morceaux tels que "Modaji/Punta del Soul/Bossa baroque", mais aussi des morceaux qui ne sont pas de sa composition comme; "Caravan" de Duke Ellington ou encore "Peter Gunn" de Henri Mancini avec des solistes de renom, Lee Ritenour, John Patitucci et Branford Marsalis, histoire de ne citer qu'eux. D'ailleurs, à propos de Henri Mancini, mon prochain cycle "Jazz & Cinéma" débutera sur un album de Dave Grusin qui rejoue des thèmes célèbres de Mancini.

https://www.youtube.com/watch?v=KUt_pnutRtI

Icare a écrit:

Je n'écoute pas régulièrement de jazz, c'est plutôt par période ou ponctuellement. Mais c'est un genre musical dans lequel j'aime bien me retrouver, bien plus que dans la pop et la variété qui ne me satisfont jamais complètement. Le jazz m'apporte quelque-chose que je ne retrouve pas forcément dans la forme classique, peu importe la période. C'est une autre sensation, un plaisir différent avec lequel j'ai une certaine addiction. A un moment ou un autre j'éprouve le besoin d'y revenir.

Je partage pleinement ce ressenti (à la différence que je n'écoute quasi jamais de pop et de variété)

Icare, je n'ai pas pu ouvrir ta dernière vidéo, on m'indique qu'elle n'est pas valide..
J'ai voulu écouter Chet Baker tout à l'heure, et comme je suis très fatiguée, je me suis endormie devant mon ordi ! (un comble quand on sait combien j'en suis fan).

https://youtu.be/XIs1vcoPQbw?list=RDlUxQLU_eqfU

Ca ça m'a plu, ils ont enregistré pas mal ensemble je crois ?

Si, en fait il faut cliquer sur le lien youtube au-dessus de la vidéo. (Je parle de Dave Grusin).
Bon, j'irai écouter tout à l'heure, ça me semble long !

Avec Ahmad Jamal je suis sans doute revenu à un jazz plus dans la tradition "jazz noir américain". J'ai toujours beaucoup aimé son jeu de piano. J'ai l'impression que Jamal ne fait qu'effleurer le clavier avec ses doigts tant son jeu de piano me semble fluide et lumineux. Ce n'est bien sûr pas le seul pianiste de jazz qui m'impressionna, il y eut tout d'abord Lalo Schifrin. Je me souviens que je me régalais d'un concert en VHS - et oui, ça remonte à loin! Ce n'était pas juste une question de virtuosité même si elle devait forcément jouer un rôle dans les moments de transe que ses solos de piano me procuraient, c'est ce petit quelque-chose de plus, de très musical, qui créa en moi ce surplus de frisson, cette émotion particulière que je ne rencontre évidemment pas avec tous les pianistes de jazz. Il y a aussi quelque-chose comme ça que j'aime bien chez Claude Bolling en France et Enrico Pieranunzi en Italie. Puis, peut-être également chez Thelonious Monk qu'il me faudrait sans doute connaître mieux. Dans l'excellent album que j'ai réécouté en cette fin d'après-midi, il y a deux morceaux qui me passionnent toujours autant; "Poinciana" (N. Simon/B. Bernier) et "Ivy" (H. Carmichael).

https://www.youtube.com/watch?v=cytUz9KkK9M


Evidemment, cette version-concert est différente de celle de mon album qui est bien plus ancienne, ce qui n'a rien d'étonnant dans le domaine du jazz où un même morceau n'est jamais exactement pareil à chaque concert.

Icare a écrit:

(...)à l'exception des deux guitaristes, Adrien Moignard & Rocky gresset qui répondent à une acquisition relativement récente et que j'ai écoutée seulement deux fois. Comme je n'en maîtrise pas encore suffisamment l'écoute, j'ai donc inclus leur album dans mon nouveau cycle.

Je viens de le réécouter. L'album s'intitule Entre Actes et, outre quelques compositions des deux guitaristes, s'y trouvent plusieurs standards ayant pas mal voyagé dans le monde du jazz et dans différentes formations instrumentales; "Belleville" de Django Reinhardt, référence incontournable pour deux jeunes guitaristes de jazz, "Bluesette" de Toots Thielemans, "Misty" d'Erroll Garner ou encore "My Funny Valentine" de Lorenz Hart et Richard Rodgers. Ils offrent également une relecture d'un tube des Bee Gees, "How deep is your love". Il en résulte un fort sympathique album de guitares au travers duquel il est en plus plaisant de ressentir une belle complicité entre les deux musiciens.

Adrien Moignard est un guitariste français né le 29 avril 1985. Dès l’âge de 12 ans, il commence son apprentissage de la guitare et se produit très vite avec plusieurs groupes, sur scène et en studio. C’est lorsqu’il découvre la musique manouche et Django Reinhardt qu’il décide de se consacrer au Jazz. Il va alors participer à différentes manifestations et rencontrera les ténors du Jazz. Adrien Moignard va également se produire au sein de l’ensemble Zaiti avec Mathieu Chatelain à la guitare et Jérémy Arranger à la contrebasse. Il fera partie du projet du Selmer 607 avec à ses côtés Rocky Gresset, Sébastien Giniaux, Richard Manetti, Noé Reinhardt et Stochelo Rosenberg. En 2009, il signe un contrat avec Dreyfus Jazz et son premier album sort juste un an après, en 2010, s’imposant ainsi comme une figure montante du Jazz manouche.

Rocky Gresset est un guitariste français né en 1980. <<S’il reste fidèle à sa culture, il développe un jeu d’une maturité stupéfiante. Aussi à l’aise à la guitare acoustique qu’à la guitare électrique, aussi original sur le répertoire des standards que sur ses propres compositions (dont certaines, comme "Pour toi", rappellent la folle liberté des Improvisations de Django), aussi sobre qu’aventureux, il prouve - et avec quelle classe - que le jazz, lorsqu’il est joué avec cette profondeur élégante, ne sera jamais une musique de répertoire, mais un art vivant.

https://www.youtube.com/watch?v=ZWaE0zttkZM

<<Les collaborations de Dizzy Gillespie et Lalo Schifrin lorsque le jeune argentin jouait du piano dans le quintette de Gillespie: Gillespiana de Schifrin, une suite écrite pour Gillespie et un big band, est devenue l'une des œuvres les plus connues de l'époque et sa section intitulée "Blues" a marqué un jalon dans la carrière de Schifrin. En 1977, Schifrin était déjà un compositeur devenu célèbre par le biais de ses créations musicales pour la télévision et le cinéma, néanmoins, il continuait d'entretenir des liens étroits avec son ancien employeur qui lui demanda d'écrire de la musique pour lui, ce qui donnera lieu à un nouvel album intitulé "Free Ride". L'accent était mis sur le côté pop funky de la musique jazz soul. Les instruments électroniques comprenaient un synthétiseur et la guitare du surnommé à juste titre Wah Wah Watson. Jerome Richardson, Oscar Brashear, Ernie Watts et d'autres piliers de la scène du "Los Angeles Studio" étaient également de la partie.>> (anonyme)

https://www.youtube.com/watch?v=Doi3_IBLS4E


Free Ride est l'album que j'ai réécouté ce matin. Lors de la découverte, c'est-à-dire lors de la première écoute, vers 1993, je l'avais plutôt mal perçu. Je n'avais pas trop bien reçu les interventions électroniques ni l'aspect pop-funky de la musique jazz-soul. A cette époque-là, j'en étais encore à un jazz plus "traditionnel", plus "classique" que je continue d'ailleurs à choyer et à préférer grace à un certain nombre de grands jazzmen, comme ceux cités ci-dessus, Ahmad Jamal, Duke Ellington... et Lalo Schifrin lui-même. Puis, à cette époque, j'avais comme grande référence, deux autres albums plus anciens qui réunissaient déjà Dizzy Gillespie et le compositeur, arrangeur et pianiste argentin; Dizzy on the French Riviera qui regroupe des pièces de couleurs latines, nettement portées par Jobim, Schifrin, Morais Gonzaga - certaines étant de la composition de Gillespie - puis Gillespiana qui est une oeuvre ambitieuse que Lalo Schifrin composa spécialement pour Dizzy Gillespie et qui sollicite un grand orchestre de jazz avec une vaste section de cuivres. Imbibé de ces solides références, je jugeais alors cette "dernière" collaboration un peu vulgaire et inconsistante. Je n'acceptais pas ou très mal l'intrusion des synthétiseurs et étais sans doute peu réceptif de ses rythmes "funky". Au fil du temps, j'ai été progressivement familiarisé à ces "nouvelles sonorités et rythmes" dans le domaine du jazz par différents compositeurs, dont Dave Grusin, par exemple, si bien que j'accepte mieux désormais cet album Free Ride même si je conserve une nette préférence pour leurs précédentes collaborations.

Suite for Soprano Sax and String Orchestra de Florian Ross:

--Dave Liebman au saxophone soprano,
---Florian Ross au piano,
-Dietmar Fuhr à la basse,
--Jochen Rückert à la batterie
et "The Event String Ensemble" sous la direction de Manfred Knaak.

C'est un jazz que je m'étais procuré dans les années 2000. Je lui trouve une particularité qui me convenait beaucoup à l'époque et qui, finalement, me convient toujours autant. C'est un jazz des plus typiques et des plus atypiques en même temps, qui prend au départ l'allure d'une oeuvre classique et, sur certains passages, devient une musique de film, de suspens, d'action ou de mystère tirant sur le thriller, une musique pouvant adopter un caractère dramatique au travers desquelles les solistes s'apparentent à des personnages d'un jazz animé et joyeux venant justement déjouer ce caractère-là: seul le piano, presque bipolaire à sa façon, personnage de jazz ou instrument médiateur qui sait également se fondre dans la forme classique, partant d'une humeur mélancolique et achevant l'album sur une note mystérieuse.

https://www.youtube.com/watch?v=M320_7xfZPA

Wynton Marsalis - All Rise:

<<Ces musiciens virtuoses qui connaissent et aiment la musique, et qui en ont joué de très nombreuses sortes, ont quelque chose de spécial en commun. Ils savent toujours - sans aucun doute - quand ils ont participé à un événement majeur. Ils sont très clairs sur le point réel où un nouveau terrain artistique a été pris, quand des impossibilités assurées sont devenues possibles, quand la perspective esthétique s'est élargie. Ces musiciens sont les initiés ultimes, les plus difficiles à plaire, les membres du monde de la musique les plus prêts à se plaindre les uns des autres des oeuvres médiocres qu'ils ont dû jouer pour telle ou telle occasion. Non seulement prêts à faire des blagues sur une musique de film ou à rire des talents laborieux qu'ils ont dû accompagner, ces types de professionnels sont également prêts à parler faiblement de choses qu'ils pourraient même respecter pour leur brillance technique. C'est parce que ces musiciens ne sont pas touchés par une musique, même très aboutie, qui ne contient pas les qualités fondamentales qu'ils ont découvertes dans chaque grande œuvre qu'ils ont jouée, indépendamment de l'époque ou du style dans lequel elle a été écrite.>> Stanley Crouch

All Rise de Wynton Marsalis est une oeuvre d'envergure et ambitieuse qui convoque un grand nombre de chanteurs et de musiciens:
The Paul Smith Singers,
The Northridge Singers of California State University at Northridge,
Morgan State University Choir,Lincoln Center Jazz Orchestra,
Los Angeles Philharmonic sous la direction de Esa-Pekka Salonen.
Quelques chanteuses et chanteurs solistes: Cynthia Hardy, Kenneth Alston, Elliot Jackson, Miriam Richardson, Kevin McAllister, Sequina Du Bose, Issachah Savage...
Quelques musiciens: Wess Anderson (saxophone alto), Ted Nash (piccolo), Peter Martin (piano), Rodney Whitaker (basse), Victor Goines (clarinette), Norman Pearson (tuba), etc... Citons quand même plusieurs trompettistes; Ryan Kisor, Marcus Printup, Seneca Black et bien sûr Wynton Marsalis qui est aussi le compositeur.
All Rise demeure l'une de mes meilleures acquisitions dans le domaine du jazz. Je ne l'écoute pas souvent, comme il en est toujours des oeuvres fastidieuses...Effectivement, si je prends comme exemple la Passion selon Saint-Jean de J. S. Bach, je pourrais facilement avancer qu'il s'agit de mon oeuvre préférée du maître de Leipzig, celle qui m'émeut le plus et en même temps prétendre que c'est, avec la Passion de Saint-Matthieu, l'oeuvre de Bach que j'écoute le moins souvent. C'est sans aucun doute un peu paradoxal mais c'est ainsi. C'est même un paradoxe que je pourrais multiplier en un grand nombre d'autres exemples. En tout cas, All Rise qui se compose de douze mouvements et s'étale sur deux disques, me procure des émotions musicales très fortes, puissantes devrais-je dire, aussi bien dans certaines de ses parties instrumentales que vocales. Le chant final est à mon oreille d'une grande puissance émotionnelle, d'une grande beauté. Je ne pouvais rêver meilleure conclusion.

laudec a écrit:

 je demande l'éternité

On l'aura tous mais pas dans ce monde là. Reste à espérer qu'il y ait de la musique là haut aussi alors

laudec a écrit:

[color=#000066]J'ai trouvé cette œuvre sur yt mais comme c'est une musique que j'écoute rarement, elle ne me touche pas encore, il faudrait que je puisse m'y attarder plus longuement.  J'ai bien aimé la fin aussi à partir de la 48ième minute...  tant de musiques à découvrir...  je demande l'éternité.

Ce n'est qu'une partie de l'oeuvre car celle-ci est en réalité beaucoup plus longue. Quant à l'éternité, oui, il nous la faudrait sans doute. Tant de musiques à découvrir, mais aussi tant d'autres à redécouvrir par la même occasion, la redécouverte étant pour moi aussi importante que la découverte. Une oeuvre comme All Rise ne peut me satisfaire par une seule écoute car chacune d'elles qui s'est succédée à l'autre m'apporta des éléments/moments nouveaux ou, du moins, que je n'avais pas autant remarqués les fois précédentes...au profit d'autres... Il faut dire que ces derniers temps je suis presque exclusivement dans la redécouverte, il est vrai que la situation actuelle y est pour beaucoup, mais elle ne me pénalise pas vraiment: tellement de disques à réécouter! Puis il y a toujours internet au cas échéant pour découvrir des nouvelles musiques. En attendant, j'ai réécouté aujourd'hui un autre album de Duke Ellington que je préfère encore à Ellington at Newport. Il s'intitule Money Jungle et réunit un tout petit comité: trois excellents musiciens, pas davantage: Duke Ellington lui-même au piano, Charlie Mingus à la contrebasse et Max Roach à la batterie. Un trio magnifique qui suffit à m'exalter pour une durée totale qui n'atteint pas tout-à-fait les cinquante minutes, une durée d'album idéale pour moi, d'autant plus qu'il m'est captivant en entier. J'ai toutefois des morceaux préférés: tout d'abord les deux premiers, un morceau rapide, "Money Jungle" qui est également le titre de l'album et un morceau lent, "Les fleurs africaines/African Flower" que je trouve irrésistible (superbe construction mélodique). Je retiens aussi un peu plus que les autres un morceau intitulé "Switch Blade". C'est aussi une manière parfois ingénieuse de faire sonner les instruments, notamment la contrebasse et le piano qui sait extraire de son clavier des sonorités insolites, inhabituelles. Exquis!

Oscar Petterson et Count Basie, voilà deux noms du jazz qu'il me faudra mieux connaître...

https://www.youtube.com/watch?v=CL37QKEmFR4

Oui, ils ont eu une collaboration très prolifique, beaucoup de complicité. Je les aime beaucoup.

Quant à tout ce que vous envoyez, j'y vais tout doux en fonction de mon temps...

Bien d'accord! J'ai changé la vidéo car je me suis rendu compte que j'avais posté la même.

https://youtu.be/u5PG7aRYS1k

C'est du "cool jazz"  comme je l'aime , quel que soit mon état d'esprit. Beaucoup de travail et de talent.
Il a aussi joué beaucoup avec Chet Baker.

Gerald Joseph « Gerry » Mulligan, né le 6 avril 1927 à New York et mort le 20 janvier 1996 à Darien (Connecticut), est un musicien de jazz américain, saxophoniste baryton et soprano, pianiste, chef d'orchestre, compositeur et arrangeur.

Il est avant tout connu pour son jeu au saxophone baryton, léger et aérien, marquant l'histoire du jazz. Son quartette sans piano du début des années 1950 avec le trompettiste Chet Baker est toujours considéré comme l'une des formations les plus importantes de l'époque du cool jazz.

je suis revenu à mon album de Stan Kenton avec toujours cette impression fausse de ne pas l'avoir réécouté depuis des lustres. Il alterne un jazz instrumental dans lequel les cuivres sont prépondérants et un peu criards - on est assez loin du jazz plutôt cool - jazz du soir, jazz sur du velours - que nous propose aimablement Anouchka par Gerry Mulligan - personnellement j'aime bien - puis Stan Kenton propose aussi un jazz vocal comprenant le célèbre "Tampico" interprété par June Christie. J'ai toujours bien aimé ce morceau. Au départ, c'est un jazz assez cuivreux et rétro, qui me semble typique des années 1940-50 et ne m'embarque pas immédiatement, puis certains éléments mélodiques accrocheurs s'installent progressivement et le plaisir s'agrandit alors au fur et à mesure que j'avance dans l'album. Les deux titres qui, à mon sens, correspondent le mieux à ce que j'aime dans ce disque de Stan Kenton sont "Artistry in Rhythm" qui est l'une de ses propres compositions et bénéficie d'une redite bienvenue sous le titre "Artistry Jump", et donc "Tampico" (A. Roberts/D. Fisher) qui appartient à la partie vocale de l'album. Je suis toujours aussi réceptif aux ritournelles sur lesquelles son jazz, dynamique et impulsif se développe mais disons que c'est lorsqu'il se restreint à peu d'instruments qu'elle me plait le plus. Un autre exemple de ritournelle bien traitée est celle de "One Twenty" (Yaw - 1946), pas aussi fameux que "Artistry in Rhythm", mais qui communique quand même de l'entrain.

Stan Kenton est parti en tournée en Europe dans le courant de l'année 1953 avec un orchestre plus modeste qu'auparavant, le "New Concepts in Artistry in Rhythm Orchestra" - on notera en passant que Kenton devait considérer ce titre à succès (Artistry in Rhythm) comme un porte-bonheur -, orchestre avec lequel il avait enregistré en septembre 1952 à Chicago. Sur le disque tiré de ces sessions, on peut entendre notamment un superbe Lee Konitz sur "My Lady" et "Improvisation". Le trompettiste et tromboniste Maynard Ferguson est également formidable, tout comme Richard Kamuca et Frank Rosolino, dont la vitesse est impressionnante. A noter que Gerry Mulligan que Anouchka nous présente ci-dessus a signé quelques arrangements, tout comme les deux Bill, Bill Russo et Bill Holman, présents dans l'orchestre.

Un documentaire (certes en anglais) qui ne parle pas de Stan Kenton mais qui peut être intéressant: A visionner ici

Kyle Eastwood "Boogie Stop Shuffle" Il y a du Lalo Schifrin dans l'air, peut-être pas beaucoup mais il y en a!

https://www.youtube.com/watch?v=p0Kg9OY8LEY

Snoopy a écrit:

On l'aura tous mais pas dans ce monde là. Reste à espérer qu'il y ait de la musique là haut aussi alors

Evidemment ! Cela sera "transcendé"... La musique c'est l'un de nos cinq sens (etc... longue discussion humoristico-métaphysique).
Laudec : ta vidéo, ma chère amie, désolée, "a priori", c'est le genre de jazz auquel je n'accroche pas, pas assez "mélodique". A ré-écouter mieux pour une vraie opinion.......

The Fat Babies - Chicago Classic Jazz Band

The Fat Babies est un groupe de jazz de sept musiciens interprétant des styles classiques des années 20 et 30. Fondé en 2010 par le bassiste à cordes Beau Sample, il compte parmi ses membres Andy Schumm (cornet), John Otto (anches), Dave Bock (trombone), John Donatowicz (banjo et guitare), Paul Asaro (piano) et Alex Hall (batterie).

"Les ensembles qui jouent du jazz des débuts de la période sont perpétuellement rares, et ceux qui traitent le répertoire de Jelly Roll Morton, King Oliver, Louis Armstrong et d'autres pionniers à un niveau technique et artistique élevé sont encore plus rares. Cela fait des Fat Babies de Chicago un groupe à chérir, ces musiciens diffusant de la musique pré-bebop avec la passion et le respect qu'elle mérite mais qu'elle reçoit rarement." Howard Reich, le Chicago Tribune



https://www.youtube.com/watch?v=w6wOqKfbRfw&list=OLAK5uy_nAds14KdQtkLqlB-8P-7yW6e8VkTVrpZc&index=3

Toute une époque!

J'irai écouter cela, c'est vraiment le genre de jazz qui me parle !!
Ah oui, j'avais oublié Kyle Eastwood, à suivre.
Merci messieurs !
J'ai la chance d'avoir tous les soirs sur deux chaînes : Mezzo + Mezzo Live HD, à partir de 11 h 30/minuit, du jazz, toutes les sortes de jazz. C'est tard... Si c'est bien (pour moi), j'enregistre ou j'écoute si ce n'est pas trop long.
Hier, dans le cadre d'archives du festival de jazz de La Villette, il y avait un récital de genre "free jazz rap", la jeune chanteuse noire était très très sautillante et avait une jolie voix (un peu criarde, c'est le style), heureusement qu'elle avait ses musiciens derrière. Je me suis ennuyée assez vite et bye !