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Sujet: Méhul - La Chasse du jeune Henri 2016-12-02, 19:42
Le jeune Henri est un opéra en 2 actes du compositeur français Étienne Méhul. Il prend la forme d'une comédie mêlée de musique (un type d'opéra-comique). Le livret, de Jean-Nicolas Bouilly, est basé sur un épisode de la vie du roi Henri IV de France. Il a été créé le 1 mai 1797 au Théâtre Favart, Paris. L'opéra a été un échec, mais l'ouverture a été chaleureusement applaudie et a souvent été réalisée séparément depuis. Connu comme La chasse du jeune Henri, c'est un morceau de musique à programme décrivant le cours d'une chasse de l'aube à la mort du cerf.
Bouilly deviendra plus tard célèbre comme l'auteur de Léonore, ou l'amour conjugal (1798), la base de l'opéra, Fidelio de Beethoven. Il avait écrit le livret pour Le jeune Henri (sous le titre La jeunesse de Henri IV) en 1791 pour Grétry, qui avait refusé. Méhul avait composé la partition, mais la première mise en scène avait été retardée pendant des années pour des raisons politiques. La première fut une "catastrophe majeure" à cause de la mauvaise qualité du livret de Bouilly. Le public applaudit Méhul mais siffla Bouilly. Un membre dans Le Courrier des Spectacles a écrit "qu'il serait impossible d'imaginer quelque chose de pire" et qu'il n'y avait "aucune intrigue, aucune action, rien d'intéressant."
L'ouverture a été acclamée à la première et est devenue une pièce orchestrale préférée tout au long du 19ème siècle. Il contient des appels de cor de chasse traditionnels tirés de Philidor l'opéra de Tom Jones. Il a influencé la Chasse royale et orage dans Les Troyens de Berlioz.
Cette véritable "symphonie de chasse" a connu un succès tel que, lors de l'exposition universelle de 1867, elle a été interprétée par 3000 musiciens
Le livret ainsi que la partition sont aujourd’hui perdus, si ce n’est quelques bribes et l’ouverture. L'engouement pour l'ouverture s’explique par le contenu narratif très précis de l’ouverture qui en fait un véritable poème symphonique avant l’heure. La partition fait appel aux bois par deux et à 4 cors, timbales et cordes. Les cors, en particuliers, sont sollicités de bout en bout pour faire entendre les sonneries spécifiques qui rythment cette chasse à courre frénétique. Après un Andante pastoral coupé d’inquiètes suspensions, l’Allegro s’élance, où l’on croit entendre le galop des chevaux et les aboiements féroces des chiens qu’excitent les appels de cors annonçant in fine la mise à mort du gibier.
Cette page bouillonnante de vie, aux mélodies faciles à retenir, est un véritable pot-pourri de styles.
Tonalité principale : ré majeur Orchestration : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, timbales et cordes. Durée : environ 12 minutes
Quatre parties enchaînées : andante - allegro - andante - allegro ; Ils décrivent : l'aube, l'appel à la chasse, le sentier trouvé, perdu puis retrouvé, le galop, la mort du cerf.
https://www.youtube.com/watch?v=JYX3Vw6QXoY
laudec
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Sujet: Re: Méhul - La Chasse du jeune Henri 2016-12-02, 20:49
Même si je n'aime pas la chasse, j'ai eu un grand plaisir à écouter cette ouverture de Méhul "La Chasse du jeune Henri", très beau moment plein de souffle et le thème de l'andante très émouvant, ainsi que le chant des cors, beaucoup d'émotion pour moi
joachim Admin
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Sujet: Re: Méhul - La Chasse du jeune Henri 2021-06-03, 10:19
On retrouve la sonnerie des cors dans la chanson de l'oignon (au pas camarades, au pas) interprétée lors de la bataille de Marengo le 14 juin 1800. Cette chanson est notée comme étant "anonyme" mais en fait il est très probable que Méhul en soit l'auteur, Le Jeune Henri datant de 1797.