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 Gwyneth Jones, soprano dramatique

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Bel Canto
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MessageSujet: Gwyneth Jones, soprano dramatique   Gwyneth Jones, soprano dramatique Empty2009-11-07, 12:38

Gwyneth Jones, soprano dramatique 570px-10 Dame Gwyneth Jones, née le 7 novembre 1936 à Pontnewynydd (en), Pays de Galles, Grande-Bretagne est une soprano dramatique galloise.

Années de jeunesse
Née au cœur des mines de charbon du Pays de Galles, à quelques 30 kilomètres de Cardiff, dans une bourgade où, plaisante-t-elle : "Tout le monde s'appelle Jones, et toutes les femmes, Gwyneth!", celle qui sera, un jour, l'une des plus grandes cantatrices du monde connaît une enfance en demi-teinte, dans une famille modeste.

Débuts
En 1956, peu après le décès de son père, elle obtient une bourse qui lui permet d'entrer au Royal College of Music de Londres. Tout en multipliant les petits métiers afin de vivre décemment, elle découvre un monde nouveau: "C'est là que j'ai commencé à connaître et à aimer l'opéra, dit-elle. En allant au Sadler's Wells ou, encore, à Covent Garden." Gwyneth va passer quatre ans au RCM, travaillant en premier un répertoire d'oratorios et de lieder, développant un timbre de mezzo-soprano.
En fait, Gwyneth Jones découvre là que le chant d'opéra nécessite un vrai talent d'actrice:"J'ai compris que j'étais née pour chanter et jouer ; pas pour le concert ou l'oratorio, affirme-t-elle. De plus, l'enseignement au RCM était merveilleux: pas seulement l'opéra, mais aussi la danse, l'escrime, le théâtre (Shakespeare)." De fait, la devise de l'école: celui qui lutte réussit lui sied parfaitement.".
En 1960, elle part pour l'Italie suivre les cours de la célèbre Accademia Chigana de Sienne où, entre autres, elle se familiarise avec la langue. De retour à Londres, elle gagne le concours de la Boise Foundation qui lui permet d'aller travailler en Suisse, notamment aux côtés de Maria Carpi.
En 1962, elle fait ses vrais débuts, toujours en tant que mezzo-soprano, avec le rôle d'Orfeo dans Orphée et Eurydice de Gluck et obtient d'être engagée dans la troupe de l'opéra de Zürich pour la saison 62-63.
Très vite, Gwyneth Jones se rend compte de l'étendue de sa voix et d'un possible changement de registre. Elle hésite, mais Maria Carpi et d'autres la voient déjà devenir soprano. Le chef d'orchestre Nello Santi (en) qui l'auditionne alors dans divers rôles de mezzo du répertoire allemand, tranche une bonne fois pour toutes: "Vous êtes une soprano; jamais je ne vous accepterai dans des rôles de mezzo avec moi. » Jones travaille alors l'extension de sa voix vers l'aigu, et aborde, dès 1964, Amelia, du Bal masqué de Verdi.
La même année, un coup du sort la propulse sur le devant de la scène à Covent Garden. Prévue pour jouer les possibles doublures de Leontyne Price dans le rôle de Leonora du Bal masqué de Verdi, dans une mise en scène signée Luchino Visconti et sous la baguette de Carlo Maria Giulini, elle la remplace au pied levé le 19 novembre 1964, puis pour le reste des représentations. En 1964 également, elle remplace Régine Crespin dans le rôle-titre de Fidelio de Ludwig van Beethoven, qui marque une première approche des rôles de soprano dramatique. Le succès est au rendez-vous.

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La reconnaissance Internationale
À partir de ce jour, Gwyneth Jones inscrit à son répertoire les héroïnes de Giuseppe Verdi: Desdémone, dans Otello, Elisabeth, dans Don Carlos — dont elle est l'une des rares sopranos à connaître le premier acte, dit Acte de Fontainebleau, rarement joué. Elle incarne également Donna Anna, de Don Giovanni, l'une de ses rarissimes incursions dans l'univers de Mozart; Santuzza, dans Cavalleria rusticana, de Pietro Mascagni et les rôles-titres de Médée, de Luigi Cherubini et Aïda, qu'elle chante enfin en italien.
La cantatrice, que les théâtres lyriques du monde entier commencent à réclamer, travaille également des rôles plus complexes, telle Lady Macbeth, qui joue astucieusement sur deux tessitures; voire plus "lourds". Elle chante alors Minnie, dans La fanciulla del West, de Giacomo Puccini, Crysothémis, dans Elektra, Ariadne dans Ariadne auf Naxos, La Maréchale, du Chevalier à la rose et les rôles-titre de Salomé et d'Hélène d'Égypte, cinq opéras de Richard Strauss qui prouvent qu'elle est pleinement devenue soprano dramatique. En 1966, elle fait ses débuts à Vienne avec Fidelio, en remplacement de Birgit Nilsson.
En plus de sa voix, Gwyneth Jones possède presque naturellement les capacités d'une comédienne. Les stars d'hier, Elisabeth Schwarzkopf, par exemple comme les divas du moment, les Birgit Nillsson ou Montserrat Caballe dominent par un timbre d'exception tout en demeurant prisonnières de leur identité. Jones est toute autre; elle incarne aussi le personnage qu'elle interprète et habite, rejoignant en cela Maria Callas, sans toutefois se faire prendre au piège de se retrouver enfermée en son nom.

Wagner ou la consécration
Dès 1963, en fait, Gwyneth Jones fréquente l'univers de Wagner et participera régulièrement au Festival de Bayreuth dès 1966.
Un cran est franchi lorsqu'elle interprète Senta à Covent Garden. En 1966 Wieland Wagner, qui a contribué à révolutionner les mises en scène à Bayreuth, l'appelle pour une possible Elisabeth, de Tannhäuser qu'elle apprend un un seul jour. Malheureusement, il meurt, et le projet ne se concrétisera pas.
En 1972, c'est toujours avec Wagner et « Sieglinde » qu'elle fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York sous la direction de Herbert von Karajan. Le couronnement viendra lorsqu'elle abordera Isolde de Tristan et Isolde et Brünnhilde, dans l’Anneau du Nibelung.
Ce Tristan et Isolde ne verra le jour qu'à San Francisco en 1982.
Gwyneth Jones dans le "Ring" du centenaire, Bayreuth, 1976, dans une mise en scène de Patrice Chéreau.
La Première a lieu, avec L’Or du Rhin, le 25 juillet 1976 ; l’accueil est extrêmement divisé. Une masse de critiques enthousiastes, d’un côté et, de l’autre, presque de la haine. Pour les Wagnériens extrémistes, le péché est double : une association franco-française pour un anniversaire allemand, et l’insupportable "choc " du parti pris de Patrice Chéreau, qui situe l’ensemble du Ring dans les dernières années du XIXe siècle, années où l’industrialisation devient reine. Le "mythe" est irrémédiablement cassé…

Les Années d'après
Pour Gwyneth Jones, rien ne se réduit à rien, et Wagner peut être surpassé. Pourtant, elle a marqué Brünnhilde de son empreinte, et la chantera régulièrement. Il y aura aussi son Isolde de San Francisco en 1982, mais bien d'autres incarnations, et non des moindres : une incursion dans le monde de Claudio Monteverdi avec Poppée, en 1978; le rôle-titre d'Elektra. Aux Jeux olympiques de Los Angeles, en 1984, elle interprète le rôle-titre de Turandot pour la première fois et en fera l'une de ses plus grandes interprétations. Elle doit sans doute ce rôle à la cantatrice Eva Turner qui l'y a patiemment mais intensément préparée.
En 1985, elle aborde le rôle de la Teinturière dans La Femme sans ombre, de Strauss. Ses cinq rôles majeurs de l'univers de Strauss incluent, aussi, une incroyable performance, lorsqu'un soir, elle chanta à la fois La Teinturière et L'Impératrice de ce dernier opéra.
Condamnée malgré elle à demeurer dans le cercle Wagner-Strauss-Puccini, elle parvient à s'en évader avec le rôle d’Hanna Glawari, dans la Veuve joyeuse, de Franz Lehar en 1979 ainsi qu'avec le rôle-titre de la Norma, de Vincenzo Bellini. Elle intègre à son large répertoire la Veuve Begbick dans Grandeur et décadence de la ville de Mahagony, opéra politico-satirique de Kurt Weill sur un livret de Bertold Brecht au festival de Salzbourg en 1998. Viennent, ensuite, Kostelnicka, dans Jenůfa et la Kabanicha, dans Katia Kabanova, deux œuvres de de Leoš Janáček. Elle a également interprété Ortrud, dans Lohengrin, ce qui fait d'elle la seule cantatrice à avoir chanté tous les principaux rôles féminins de Wagner, à l'exception d'Elsa.
C'est à Paris, le 18 mai 1989 qu'elle apparaît seule en scène, pour La Voix humaine, de Francis Poulenc, long monologue d'une femme chantant son amour et son désespoir au téléphone. Un rôle d'actrice, plus que de cantatrice. S'ensuivra une étonnante composition de la femme perdue, affolée et, peut-être folle, dans Erwartung, d'Arnold Schoenberg, mini-opéra de 45 minutes.
En plus de nombreux récitals d'air d'opéras ou de lieder, et de nombreuses "master classes", Gwyneth Jones fait, en 2003, ses débuts en tant que metteur en scène et costumière pour une production du "Hollandais volant" à Weimar. Toujours d'attaque, elle interprète en 2007 la Reine de Coeur dans Alice au pays des merveilles, opéra de Unsuk Chin, d'après l'oeuvre de Lewis Carroll. En février 2008, elle incarne Herodias, dans une production de Salomé signée Stephen Langridge, à Malmöo, en Suède, sous la direction d'Adrian Müller. "Parmi toutes les cantatrices que j'ai rencontrées, écrit en 1991 la grande Birgit Nilsson, je n'en connais aucune possédant tant de dons divins que Gwyneth Jones et travaillant plus durement pour améliorer son remarquable talent artistique."
Avec un répertoire fort de plus de cinquante rôles, Gwyneth Jones n'a pas encore mit le point final. Pour elle, chanter, c'est vivre. Et vivre, c'est aimer. Aussi n'est-il pas étonnant qu'elle choisisse Khalil Gibran pour se décrire, à savoir "Le travail est l'amour rendu visible"
Gwyneth Jones habite depuis plus de trente ans sur les hauteurs de Zürich. Elle a une fille, Susannah Haberfeld, qui est mezzo-soprano.

source : wikipedia

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MessageSujet: Re: Gwyneth Jones, soprano dramatique   Gwyneth Jones, soprano dramatique Empty2009-11-07, 12:40

Prix et reconnaissances

1975: Nommée docteur honoris causa et Doctor in Musica par l'Université du Pays de Galles.
1976: Nommée Kammersängerin (en) par le gouvernement bavarois. Fête sa centième Leonore.
1977: Nommée Commander of the British Empire (CBE). Nommée Kammersängerin par le gouvernement autrichien. Fête sa centième participation au festival de Bayreuth.
1986: Anoblie par la reine Élisabeth II (DBE), elle devient « Dame Gwyneth Jones ».
1987: Reçoit le Prix Shakespeare (en).
1988: Reçoit la Croix du mérite fédéral Première Classe (Suisse).
1989: Nommée Membre d'honneur de l'Opéra de Vienne.
1990: Nommée Présidente de la Wagner Society (en) de Londres (qu'elle est toujours).
1991: Reçoit la Décoration d'or du Land à Vienne.
1992: Nommée Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres en France.
2003: Reçoit le prix Puccini (pour sa première mise en scène)

Discographie sélective d'opéras

1964 : Le Trouvère, avec Carlo Maria Giulini.
1967 : Médée, avec Lamberto Gardelli.
1967 : Don Carlos, avec Berislav Klobučar.
1968 : Aïda, avec Edward Downes (en).
1968 : Otello, avec sir John Barbirolli.
1969 : Fidelio, avec Karl Böhm.
1970 : Salomé, avec Karl Böhm.
1970 : Parsifal, avec Pierre Boulez.
1970 : Hélène d'Egypte, avec Josef Krips.
1971 : Le Chevalier à la rose, avec Leonard Bernstein.
1971 : Lohengrin, avec Rafael Kubelik.
1971 : Le Hollandais volant, avec Karl Böhm.
1978 : Le Couronnement de Poppée, avec Julius Rudel.
1979 : Hélène d'Egypte, avec Antal Doráti.
1980 : La Walkyrie, avec Pierre Boulez. (Ring du Centenaire DVD).
1980 : Siegfried, avec Pierre Boulez. (Ring du Centenaire DVD).
1980 : Le Crépuscule des dieux, avec Pierre Boulez (Ring du Centenaire DVD).
1981 : Tosca, avec Silvio Varviso.
1984 : La Femme sans ombre, avec Christoph von Dohnányi.
1984 : Turandot, avec Colin Davis.
1989 : Le Chevalier à la rose, avec Carlos Kleiber. (DVD)
1989 : Notre Dame, avec Christof Perick (en).
1990 : Tosca, avec Jeffrey Tate (en).
1997 : Médée, avec Lamberto Gardelli.
1998 : Grandeur et décadence de la ville de Mahagony, avec Dennis Russell Davies.
2008 : Alice in Wonderland avec Kent Nagano.

Divers

1965 : Giuseppe Verdi: "Airs d'opéra", avec Argeo Quadri (en).
1966 : Gustav Mahler : Huitième symphonie, avec Leonard Bernstein
1966 : Récital : Beethoven, Cherubini, Verdi. Chefs d'orchestre divers.
1967: Récital : Beethoven (inclus l'air Ah! Perfido), Cherubini, Wagner, Verdi, avec Argeo Quadri.
1968 : Felix Mendelssohn : Elias, oratorio, avec Rafael Frühbeck de Burgos.
1968 : Giuseppe Verdi : Messa da requiem, avec Zubin Mehta.
1968 : Ludwig van Beethoven: extraits de Fidelio : Quartett, avec Georg Solti.
1969 : Giuseppe Verdi : Airs de Aïda, Don Carlos, Macbeth, Otello, avec Edward Downes (en).
1970 : Jean Sibelius, Luonnotar, avec Antal Doráti.
1989 : Richard Strauss : Lieder, avec Geoffrey Parsons, (piano).
1991 : Richard Strauss : Vier Letze Lieder, avec Roberto Paternostro (de).
1991 : Richard Wagner : Airs de Tannhäuser, Lohengrin, Tristan et Isolde, Le Crépuscule des Dieux, avec Roberto Paternostro.
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