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 Dorothea Lieven (Benkendorf ou Benckendorff) (1785-1857)

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joachim
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joachim

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Dorothea Lieven (Benkendorf ou Benckendorff) (1785-1857) Empty
MessageSujet: Dorothea Lieven (Benkendorf ou Benckendorff) (1785-1857)   Dorothea Lieven (Benkendorf ou Benckendorff) (1785-1857) Empty2024-07-13, 17:52

Dorothea von Benckendorff (en russe : Дарья Христофоровна Ливен, Daria Christoforovna Liven), ou Dorothée de Benkendorf, comtesse puis princesse de Lieven, est une aristocrate russe d'origine germano-balte, née à Rīga (gouvernement de Riga) en 1785 et morte à Paris le 26 janvier 1857.

Fille du général russe Benckendorff, ministre de la police du tsar Paul Ier, elle est la sœur de :

Alexandre von Benckendorff (1781-1844), militaire russe ;
Konstantin von Benckendorff (1785-1828), général et diplomate russe.

Elle est nommée dame d'honneur de l'impératrice en 1799 et épouse en 1800 un diplomate russe, le lieutenant-général-comte (créé prince en 1834) Christophe de Lieven (1770-1839), qu'elle suit dans ses différents postes diplomatiques, d'abord à Berlin, de 1809 à 1811, puis à Londres, de 1811 à 1834.

À Londres, elle joue un rôle politique et diplomatique majeur, qui lui vaut le surnom de « Sibylle diplomatique de l'Europe ». Les principaux responsables politiques se retrouvent dans son salon. Grande, élégante, d'une distinction incomparable, excellente musicienne, parlant quatre langues, elle est réputée pour sa conversation brillante. Elle aura brièvement pour amant le prince de Metternich et, comme soupirant longuement, le prince de Galles, futur Georges IV. Elle reçoit Wellington, le duc d'Orléans, Robert Peel ou Lord Castlereagh.

Lorsque son mari est rappelé en Russie en 1834, elle s'installe à Paris, rue de Rivoli, où elle tient un salon très en vue. Un séjour inoubliable à Valençay, en juin 1836, déplaît fort à la duchesse de Dino, sa rivale en influence politique. Peu après, elle devient l'égérie de Guizot.

À la mort de Talleyrand (1838), elle loue un entresol dans son hôtel de la rue Saint-Florentin à son nouveau propriétaire, le baron James de Rothschild. Dans son salon, on croise Metternich, la comtesse de Boigne, et nombre d'hommes politiques : André Dupin et son frère, le comte Duchâtel, Charles de Rémusat, Victor Cousin, Paul de Noailles qu'elle fit entrer à l'Académie, Adolphe Thiers, le philosophe Jean Philibert Damiron, François-Auguste Mignet et quelques vieux révolutionnaires comme Pierre-Louis Roederer, Dominique Joseph Garat, Joseph Lakanal sans oublier Augustin Thierry, Pauline Metternich et le prince de Talleyrand, l'un de ses meilleurs amis, ou Chateaubriand, qui dresse d'elle, dans ses Mémoires d'Outre-Tombe, un portrait peu flatteur.

Elle retourne brièvement à Londres au moment de la révolution de 1848, puis revient à Paris. Elle s'installe à Bruxelles lorsque la Russie entre en guerre avec les puissances occidentales, mais revient en France où elle meurt en janvier 1857, dans la pièce même où Talleyrand s'est éteint.

La princesse de Lieven a laissé une importante œuvre d'épistolière. Son influence politique se mesure ainsi aux ministres et diplomates avec lesquels elle a échangé une correspondance pendant de longues années. Plusieurs de ses correspondances ont ainsi été publiées, à commencer par celle échangée pendant vingt ans avec François Guizot ; l'on peut également signaler les publications de sa correspondance avec Earl Grey, le ministre Palmerston, le prince de Metternich ou le duc Charles de Morny.


Œuvres musicales

Fantaisie en mi mineur
Sonate pour piano en do mineur


Sonate en ut mineur



https://www.youtube.com/watch?v=KPQw9pI87RU

1) Moderato assai / Allegro: 00:00
2) Andante con Variazioni: 5:00 Variation 1): 5:39 Var. 2) 6:23
Var. 3) 6:52 Var .4) 7:29 Var. 5) 7:57 Var. 6) 9:45


Note de David Bolton

Le nom complet de cette dame au talent extraordinaire est en effet une bouchée : « Princesse Katharina Alexandra Dorothea von Lieven, née Freiin von Benkendorff ».

Née à Riga (Lettonie), elle était une noble allemande balte qui épousa le prince Christoph Heinrich von Lieven, qui fut ambassadeur de Russie à Londres entre 1812 et 1834. Son père était un général russe, tout comme deux de ses frères et sœurs. Lorsqu'elle accompagna son mari à Londres et pendant les nombreuses années qu'elle y passa, Dorothea devint une mondaine connue et influente. De plus, elle s'est liée d'amitié avec un certain nombre de personnalités de haut rang, comme le ministre des Affaires étrangères Lord Palmerston ; certains disent que sa nomination à ce poste élevé était due aux recommandations de Dorothea aux membres de haut rang du gouvernement.

En 1834, les relations entre la Grande-Bretagne et la Russie se détériorent et le tsar rappelle l'ambassadeur Lieven, ce qui signifie que Dorothea, qui aimait vivre en Angleterre, n'a d'autre choix que de raccompagner son mari en Russie. Leurs deux plus jeunes fils moururent à leur retour en Russie et leur mariage échoua peu après.
Dorothea ne voit alors aucune raison de rester en Russie et décide donc de s'installer à Paris. Là, elle créee un « salon » qui sera bientôt appelé « le poste d’écoute/d’observation de l’Europe ». Grâce à ses contacts là-bas, Dorothea est redevenue une sorte de « femme d’État des coulisses ». On sait qu'elle s'est également formée à la musique, et a composé.

Curieusement, je n’ai pu trouver aucune information sur ses professeurs de musique ou sur d’autres formations musicales. Combien a-t-elle composé ? Je ne sais pas, même s'il semble que très peu de ses œuvres survivent, cette sonate en do mineur en fait partie. Il est intéressant de noter que sur la page de titre, il est indiqué que l'œuvre est pour clavecin ou piano, bien qu'elle ait probablement été composée vers 1820 : preuve que le clavecin existait toujours - malgré sa mort lente depuis plus de deux décennies. Il s’agit d’une œuvre puissante, que l’on peut classer comme appartenant à la première période romantique : ce qui est inhabituel pour une composition destinée à être jouée aussi bien au clavecin qu’au piano !

– David Bolton, « Le claveciniste numérique »
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