Igor Fiodorovitch Stravinski/Stravinsky (1882-1971)

Compositeur russe naturalisé français, puis américain, Igor Fiodorovitch Stravinski (Игорь Фёдорович Стравинский) est né en 1882 à Orianenbaum, près de Saint-Pétersbourg et est décédé à l'âge de 89 ans, en 1971, à New York.

Igor Stravinski naît à Oranienbaum en 1882. Autodidacte, disciple de Rimski-Korsakov, il connaît la gloire, qui ne le quittera plus, avec trois ballets représentés à Paris par Diaghilev et ses Ballets russes : L'Oiseau de feu, Petrouchka et Le Sacre du printemps, entre 1910 et 1913, dont le côté révolutionnaire et barbare provient notamment d'une prédominance du rythme sur les autres paramètres musicaux. De la même époque date l'opéra Le Rossignol (1908-1914).

Les années suivantes voient Stravinski — qui part de Russie en 1914 et n'y reviendra qu'une fois, en 1962 — aborder des formations plus restreintes, entre autres avec Renard, entre 1915 et 1916, « histoire burlesque chantée et jouée », L'Histoire du soldat (1918), sur un texte en français de Ramuz, qui marque sa « rupture finale avec l'école orchestrale russe dans laquelle [il avait] été élevé », et Noces (1917-1923), cantate dansée.

Avec Pulcinella (1920), d'après Pergolèse, débute la période dite « néoclassique » de Stravinski : elle durera jusqu'à l'opéra The Rake's Progress, en 1951. Il emprunte alors largement son bien à autrui (Machaut, Bach, Weber, Rossini, Tchaïkovski et d'autres), mais avec un humour, un métier et une originalité n'ayant rien d'une épigone. Cette période voit naître de nouvelles grandes œuvres comme Symphonie d'instruments à vent à la mémoire de Debussy (1920), L'Octuor (1922-1923), La Symphonie en trois mouvements (1945), Orphée (1947) ou La Messe (1948), mais aussi l'opéra bouffe Mavra (1922), l'opéra-oratorio Œdipus Rex (1928), les ballets Apollon Musagète (1928) et Jeu de Cartes (1936), le mélodrame Perséphone (1934), le concerto Dumbarton Oaks (1938) et la Symphonie en ut (1940).

Vers 1950, face à l'impact grandissant des trois Viennois (Schönberg, Berg, Webern) et de Varèse, Stravinski peut apparaître comme le porte-parole de la « réaction » musicale. Il effectue alors sa volte-face apparemment la plus spectaculaire en adoptant un sérialisme très personnel, plus dans la lignée de Webern que de Schönberg. En témoignent le Septuor (1953), les Trois chants de Shakespeare (1953), In Memoriam Dylan Thomas (1954) puis, surtout, le Canticum sacrum (1956) et le ballet Agon (1957). Son style se fait dépouillé, d'une grandeur austère, et l'inspiration religieuse occupe une place importante, avec Threni (1958), œuvre maîtresse, Abraham et Isaac (1963) ou encore Requiem Canticles (1966). Citons encore Mouvements pour piano et orchestre (1959) et Variations (Aldous Huxley In Memoriam) pour orchestre (1963). Pour Stravinski, la musique est destinée a « instituer un ordre dans les choses, y compris et surtout un ordre entre l'homme et le temps [...]. La construction faite, l'ordre atteint, tout est dit ». Il a laissé comme écrits Chroniques de ma vie (1935) et Poétique musicale (1942), et expose ses idées dans ses nombreux entretiens (réunis en volumes) avec son disciple Robert Craft.

On a l'habitude de diviser l'évolution de Stravinski en trois périodes : russe, néoclassique et sérielle. Mais, en ses débuts, il recrée plus qu'il n'emprunte le matériau folklorique , et les éléments de son langage ne sont pas de provenance russe, mais marquent l'aboutissement de certaines traditions occidentales. Son néoclassicisme est quant à lui non pas un pastiche, mais le point de départ d'une recherche, celle de l'objectivité stylistique dans le cadre de l'universalité de la forme et de l'esprit, ce qui explique la persistance de son intérêt pour les sujets hors temps, quasi rituels. Ses œuvres sérielles, enfin, poussent à ses plus extrêmes conséquences le souci de rigueur au détriment de l'élément subjectif et prennent appui sur le seul phénomène musical collectif du XXe siècle. Son parcours apparaît ainsi non plus comme une succession d'adhésions et de désengagements, mais d'une profonde unité.

Catalogue des oeuvres :


Operas/Theatre

The Nightingale (Le Rossignol), 3-act opera (1914)
Renard, a burlesque for 4 pantomimes and chamber orchestra (1916)
Histoire du soldat (The Soldier's Tale), for chamber ensemble and three speakers (1918)
Mavra, one-act opera (1922)
Oedipus rex, 2-act opera-oratorio (1927)
Perséphone, mélodrame for speaker, soloists, chorus and orchestra (1933)
The Rake's Progress, 3-act opera (1951)
The Flood, television opera (1962)


Ballets

The Firebird (L'Oiseau de feu) (1910, rev. 1919/1945)
Petrushka (1911, rev. 1947)
The Rite of Spring (Le Sacre du printemps) (1913, rev. 1947/1967)
Les noces (The Wedding), for soloists, choir, four pianos and percussion (1914-17; 1919-23)
Pulcinella, for chamber orchestra and soloists (1920)
Apollo (Apollon musagète), for string orchestra (1928, rev. 1947)
Le baiser de la fée (The Fairy's Kiss) (1928, rev. 1950)
Jeu de cartes (Card Game) (1936)
Danses concertantes for chamber orchestra (1942)
Scènes de ballet (1944)
Orpheus, for chamber orchestra (1947)
Agon (1957)


Orchestre

Symphony in E flat major, Op. 1 (1907)
Scherzo fantastique, Op. 3 (1908)
Feu d'artifice (Fireworks), Op. 4 (1908)
Le chant du rossignol (Song of the Nightingale) (1917)
Symphonies of Wind Instruments (1920, rev. 1947)
Suite from Pulcinella (1920)
Suite No. 2 for chamber orchestra (1921, arrangement of Trois pièces faciles and Cinq pièces faciles No. 5)
Suite No. 1 for chamber orchestra (1925, arrangement of Cinq pièces faciles Nos. 1-4)
Quatre études, for orchestra (1928, arrangement of Three Pieces for String Quartet and Etude pour Pianola)
Divertimento (Suite from Le Baiser de la fée, 1934)
Concerto in E flat Dumbarton Oaks, for chamber orchestra (1938)
Symphony in C (1940)
Circus Polka for orchestra (1942)
Four Norwegian Moods for orchestra (1942)
Ode for orchestra (1943)
Scherzo à la russe for orchestra (1944, also a version for Paul Whiteman's band)
Symphony in Three Movements (1945)
Concerto in D, for string orchestra (1946)
Tango for chamber orchestra (1953, arrangement of 1940 work for piano)
Greeting Prelude for orchestra (1955)
8 Instrumental Miniatures for 15 Players (1963, orchestration of Les Cinq Doigts)
Variations (Aldous Huxley in Memoriam) (1963/1964)
Canon on a Popular Russian Tune (1965)


Musique Concertante

Concerto for Piano and Wind Instruments (1923-24/1951)
Capriccio for Piano and Orchestra (1929/1949)
Violin Concerto in D (1931)
Movements for Piano and Orchestra (1958/1959)


Musique chorale

Le roi des étoiles (The King of the Stars), for men's choir and orchestra (1912)
Pater Noster (1926, rev. 1949)
Symphony of Psalms, for chorus and orchestra (1930, rev. 1948)
Credo (1932, rev. 1964)
Ave Maria (1934, rev. 1949)
Babel (1944)
Mass (1944-48)
Cantata, for mezzo-soprano, tenor, female chorus, 2 flutes, oboe, English horn, and cello (1951-52)
Canticum Sacrum (1955)
Threni (1958)
A Sermon, a Narrative and a Prayer (1961)
Anthem (The dove descending breaks the air), for chorus a cappella (1962)
Introitus (1965)
Requiem Canticles (1966)


Musique vocale

Romance for Voice and Piano (1902)
Faun and Shepherdess, for mezzo-soprano and orchestra, Op. 2 (1907)
Pastorale, for vocalise soprano and piano (1907, arranged for soprano and wind quintet 1923)
Two Melodies, for mezzo-soprano and piano, Op. 6 (1908)
Deux poèmes de Paul Verlaine, for baritone and piano, Op. 9 (1910, arranged for baritone and orchestra 1951)
Two Poems of K. Balmont, for voice and piano (1911, arranged for voice and small orchestra 1954)
Three Japanese Lyrics (Trois poésies de la lyrique japonaise), for voice and piano or chamber orchestra (1913)
Trois petites chansons, for voice and piano (1913, arranged for voice and small orchestra 1930)
Pribaoutki, for voice, flute, oboe, clarinet, bassoon, violin, viola, cello, double bass (1914)
Berceuses du chat, for contralto and three clarinets (1916)
Three Tales for Children, for voice and piano (1917)
Four Russian Peasant Songs, for female voice unaccompanied (1917)
Berceuse, for voice and piano (1918)
Quatre chants russes, for voice and piano (1918-19)
Petit ramusianum harmonique, for single voice or voices (1938)
Three Songs from William Shakespeare, for mezzo-soprano, flute, clarinet, and viola (1953)
Four Russian Songs, for mezzo-soprano, flute, harp and guitar (1954, arrangement of Quatre chants russes Nos. 1 & 4; Three Tales for Children Nos. 1 & 2)
In Memoriam Dylan Thomas (Dirge-canons and song), for tenor, string quartet, and four trombones (1954)
Abraham and Isaac, a sacred ballad for baritone and orchestra (1963)
Elegy for J.F.K., for baritone or mezzo-soprano and three clarinets (1964)
The Owl and the Pussy Cat, for soprano and piano (1966)


Jazz

Preludium for Jazz Band (1936/37)
Ebony Concerto for clarinet and jazz band (1945)


Musique de chambre

Three Pieces for String Quartet (1914)
Pour Pablo Picasso, piece for clarinet (1917)
Canon for Two Horns (1917)
Ragtime for Eleven Instruments (1917-18)
Duet for Two Bassoons (1918)
Suite from Histoire du soldat, for violin, clarinet, and piano (1919)
Three Pieces for Clarinet (1919)
Concertino, for string quartet (1920)
Octet for Wind Instruments (1923)
Suite on themes, fragments and pieces by Giambattista Pergolesi, for violin and piano (1925)
Duo Concertant for Violin and Piano (1932)
Suite italienne (from Pulcinella), for cello and piano (1932/33) (in collaboration with Gregor Piatigorsky)
Pastorale, for violin and piano or violin and wind quintet (1933)
Suite italienne (from Pulcinella), for violin and piano (1934) (in collaboration with Samuel Dushkin)
Elegy, for solo viola (1944)
Septet for clarinet, horn, bassoon, violin, viola, cello, and piano (1953)
Concertino, for small ensemble (1953) (arrangement of 1920 work for string quartet)
Epitaphium, for flute, clarinet and harp (1959)
Double Canon, for string quartet 'Raoul Dufy in Memoriam' (1959)
Monumentum pro Gesualdo di Venosa (arrangement), for chamber ensemble (1960)
Lullaby, for two recorders (1960) (arrangement of item from The Rake's Progress, 1951)
Fanfare for a New Theatre, for two trumpets (1964)


Piano

Tarantella (1898)
Scherzo (1902)
Piano Sonata in F sharp minor (1903-4)
Quatre etudes, Op. 7 (1908)
The Firebird (L'Oiseau de feu) (1910)
The Rite of Spring (Le Sacre du printemps), for one piano, four hands (1913)
Valse des fleurs, for two pianos (1914)
Trois pièces faciles, for four hands (1915)
Souvenir d'une marche boche (1915)
Cinq pièces faciles, for four hands (1917)
Valse pour les enfants (1917)
Piano-Rag-Music (1919)
Chorale (1920)
Les cinq doigts (1921)
Trois mouvements de Petrouchka (1921)
Piano Sonata (1924)
Serenade (1925)
Concerto for Two Pianos (1935)
Tango (1940)
Sonata for Two Pianos (1943)
Two Sketches for a Sonata (1967)

Aujourd'hui je me suis fait un peu violence en écoutant son concerto pour violon. Ecoutable mais sans plus. Mais ce qui m'a le plus étonné c'est mon fils. D'habitude il aime sans plus la musique classique et c'est très rare qu'un compositeur le "marque" au point de me dire qu'il apprécie sa musique. Jusqu'à présent le seul était Vivaldi ( et encore parce que ça passait à la radio car quand j'écoute du classique ou romantique, il n'en dit jamais rien ).

Bref, aujourd'hui j'écoute donc ce concerto de Stravinsky que je trouvais un peu chiant et juste au moment où je me fais cette réflexion, mon fils me dit qu'il aime bien cette musique!

Si ça se trouve il va aimer la musique atonale! Fils indigne!

tu sais ce qui te reste à faire :te tapper l'intégrale Stravinsky

Je vais faire un test avec mon fils en lui faisant écouter le Sacre du printemps. S'il aime, je le renie!

Stravinski, à part quelques oeuvres assez dures à avaler, ce n'est quand même pas si mal que ça, en tout cas pas au point de renier le fils

Bien sûr, si c'était Boulez ou Stockhausen, je comprendrais

Snoopy a écrit:

Aujourd'hui je me suis fait un peu violence en écoutant son concerto pour violon. Ecoutable mais sans plus. Mais ce qui m'a le plus étonné c'est mon fils. D'habitude il aime sans plus la musique classique et c'est très rare qu'un compositeur le "marque" au point de me dire qu'il apprécie sa musique. Jusqu'à présent le seul était Vivaldi ( et encore parce que ça passait à la radio car quand j'écoute du classique ou romantique, il n'en dit jamais rien ).

Bref, aujourd'hui j'écoute donc ce concerto de Stravinsky que je trouvais un peu chiant et juste au moment où je me fais cette réflexion, mon fils me dit qu'il aime bien cette musique!

Si ça se trouve il va aimer la musique atonale! Fils indigne!

Il a l'air d'un bon p'tit gars ton fils. Si tu le renies moi je l'adopte.

Comme Snoopy je me suis fait violence. Quand j'étais à la fnac en train de flirter dans les rayons je tombe sur la collection complète des pièces pour piano et violon chez Hyperion. Eh bien c'est de la musique tout à fait charmante. C'est presque romantique par moment. Passionnant comme écoute et très belle interprétation de la part de Anthony Marwood et Thomas Adès.

Ah, bon gamin, ^^

Mon dieux je viens d'aimer une oeuvre de Stravinsky !!! Qu'est ce qu'il m'arrive !?
Je viens d'écouter ses suites Pulcinella comprises dans le coffret Gunter Wand et j'ai trouvé ça très bien avec des accents de Tchaikovsky. Vraiment très plaisant, loin du Sacre du Printemps.

Mais bien sûr que tu peux aimer certains trucs et en détester d'autres : Stravinski est très éclectique : je suis sûr que tu aimerais la symphonie en mi bémol, qui suit les traces de Rimski, ou encore Petrouchka

Oh Pétrouchka, j'adore !!! Je suis fan de ce magnifique ballet. Pour le thème, l'idée du carnaval, et tout le folklore russe qu'il met dedans... La magie du conte, la magie musicale...
Et les airs, je les adore !

Si les "Chants d'amour" de Brahms, bien que plaisants, ne m'ont pas rendu amoureux, je dois bien admettre en ces lieux, sous le nez et la barbe des réfractaires du compositeur, que Les noces m'ont un peu plus marié encore avec la musique de Stravinsky. J'ai vraiment adoré ces Scènes chorégraphiques russes pour 4 solistes vocaux, 4 pianos, choeur et groupe de percussions sous la direction de Diego Fasolis, que j'ai trouvées d'une grande beauté.



Ce compositeur est purement et simplement un génie à mes oreilles.

Je viens de réécouter LES NOCES et ce que j'ai dit ci-dessus n'a rien de superflu. La classe, mes amis, la classe, la vraie!!

C'est juste le sacre du printemps qui me donne de l'urticaire chez Stravinsky. Sinon j'adore sa musique de chambre et sa suite pour orchestre tiré du ballet l'oiseau de feu.

Pour le Sacre du Printemps, peut-être que dans dix ans tu penseras différemment, et dans ce cas-là tu ne seras pas le premier.

J'ai réécouté ces oeuvres incroyables de ce cher Stravinsky : Airs du rossignol et Marche chinoise, Suite d'après des thèmes, fragments et morceaux de Giambatista Pergolesi et je vous le donne en mille un arrangement de La Marseillaise.

Cela me conforte dans mon opinion que la musique de chambre de Stravinsky est moins "visionnaire" et "astrale" que certaines de ses oeuvres orchestrales. Un pur plaisir !

Lorsque j'ai découvert le Sacre je devais avoir 25 ans. Après l'avoir écouté plusieurs fois j'ai adoré.
Il est composé comme un opéra avec des solos. des duos, des chœur. Il ne manque que les paroles.

Une musique envoûtante au premier abord et on peut comprendre le scandale de la première
selon la chorégraphie du ballet.

Un cycle s'achève à peine qu'un autre commence, plus stimulant encore dans la mesure où je vais pénétrer un autre univers sonore; celui-ci exclusivement dédié au piano; au piano seul mais aussi au piano accompagné. Le piano me fascine depuis toujours et je me demande si finalement ce n'est pas mon instrument de prédilection, celui que j'emmènerais sur une île déserte si je devais n'en emmener qu'un seul...alors que le voyage serait tellement plus facile si, comme Stadler, j'optais pour la clarinette... ...qui est aussi un instrument que j'adore...sauf que là je m'égare... ...et pour revenir à nos moutons ou plutôt à mon nouveau cycle "Piano d'or", il me parut intéressant d'ouvrir les festivités avec la version pour piano à quatre mains du Sacre du Printemps par Fazil Say. Que dire de plus que ce cycle commence fort en émotion, que je suis de plus en plus conquis par cette version qui offre au chef d'oeuvre de Stravinsky une nouvelle physionomie que l'on peut aisément trouver complémentaire de la version pour orchestre.    

Je faisais allusion au lien de Snoopy sur le fil Rachmaninov, à propos de sa revue russe, et la dernière muse de Stravinsky, dont je pense que ce n'était pas Coco Chanel, mais une riche chilienne qui fut son mécène et dont j'ai oublié le nom... s'agit-il de cette muse mentionnée dans ta revue ?

Et je demandais aussi, si le film "Coco Chanel et Igor Stravinsky", valait le coup que je l'achète. Vous en avez parlé sur le forum, les avis sont-ils partagés ?

Merci .... et aussi de supprimer ce mail idiot (que j'ai rectifié plus haut en une phrase,  ).

Anouchka a écrit:

la dernière muse de Stravinsky, dont je pense que ce n'était pas Coco Chanel, mais une riche chilienne qui fut son mécène et dont j'ai oublié le nom...

Il s'agit de Mme Errazuriz

Citation :

je demandais aussi, si le film "Coco Chanel et Igor Stravinsky", valait le coup que je l'achète. Vous en avez parlé sur le forum, les avis sont-ils partagés ?

Ben c'est ICI

Merci beaucoup Snoopy pour les infos. J'irai lire ce lien tout à l'heure, ça m'intéresse beaucoup, même si j'ai peur qu'on ait le pathos sur Coco se consolant de la mort de son Boy dans les bras d'Igor... 

Aujourd'hui ou plutôt ce soir, réécoute avec beaucoup de bonheur de la Symphonie des Psaumes, version 1948 par le "Festival Singers de Toronto" - CBC Symphony Orchestra, sous la direction de Igor Stravinsky, L'Histoire du Soldat - suite, version de 1961 pour violon solo, trompette, basse, clarinette, basson, trombone, percussion et le "Columbia Chamber Ensemble" sous la direction du compositeur, et enfin Le chant du Rossignol pour orchestre, par le "Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz" dirigé par Klaus Arp. Si des trois, mon oeuvre préférée demeure la Symphonie des Psaumes, continuel coup de coeur, j'aime bien la verve et le caractère espiègle de L'Histoire du Soldat. Le Chant du Rossignol a un air de parenté avec Le Sacre du Printemps, une belle dimension naturalistique avec de fructueuses couleurs orchestrales et des formes poétiques plus dénudées, plus particulièrement volatiles, aériennes....

J'aime toujours bien les oeuvres que j'ai écoutées, ce soir, sans doute pour la fantaisie qui les parcourt, les coloris: Dumbarton Oaks Concerto en Mi bémol pour orchestre de chambre qui a toute ma préférence, suivi de très près par Ragtime pour cymbalum, 9 instruments et percussion - excellente exploitation du cymbalum - Danses concertantes pour orchestre de chambre, assez dans la continuité poétique de Dumbarton Oaks mais en un peu moins réussi à mon goût, et enfin Tango pour orchestre de chambre, une pièce très courte et divertissante. <Dès 1917, après une tournée américaine des Ballets russes, Ansermet rapporta à Stravinsky de la musique de jazz, sous formes de réduction pour piano et de pièces instrumentales; si bien que sans avoir jamais entendu cette musique, Stravinsky en emprunta le style rythmique tel qu'il est écrit et non tel qu'il est joué. Ainsi, il composa un premier Ragtime inspiré du jazz dans L'Histoire du soldat, puis un deuxième pour onze instruments, à Morges en 1918, sous forme de concertino pour cymbalum et 9 instruments avec percussion. L'idée de Stravinsky était de "tracer un portrait" de cette nouvelle danse populaire qui venait d'apparaître aux Etats-Unis.> J'adore ce second Ragtime que je trouve assez jubilatoire, bien que d'une durée assez courte. Concernant le concerto grosso Dumbarton Oaks, j'aime cette idée "brandebourgeoise" d'un orchestre de chambre constitué de 15 instruments traités comme des instruments solistes. Mon passage préféré correspond au troisième mouvement; une sorte de marche. Le mouvement lent qui précède aurait un fort air de parenté avec le thème principal de "Se Falstaff s'assotiglia" du 1er acte du Falstaff de Giuseppe Verdi, un opéra que je ne connais pas encore....