Nombre de messages : 27168 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Olga Neuwirth (née en 1968) 2018-01-16, 09:54
Olga Neuwirth est une compositrice autrichienne, née à Graz le 4 août 1968.
À l'âge de sept ans, elle commence à apprendre la trompette, uivant sans doute en cela les pas de son père, pianiste de jazz réputé. À l’âge de 17 ans, elle passe une année entière à San Francisco, où elle étudie la composition et la théorie musicale (au Conservatory of Music) ainsi que les arts plastiques et le cinéma (à l’Art College).
Rentrée en Autriche en 1987, Olga Neuwirth poursuit ses études de composition à la Hochschule de musique et de théâtre de Vienne dans la classe de composition d’Erich Urbanner, études au terme desquelles elle soutiendra un mémoire de maîtrise sur "L’utilisation de la musique dans le film L’amour à mort d’Alain Resnais" en 1993. Elle s'intéresse déjà à l'électroacoustique, et en 1985-1986 avait fait un séjour d'étude à San Francisco auprès d'Elinor Armer au Conservatoire de musique, suivant aussi les cours de cinéma de l'université d'Art. Elle suit les cours d'Adriana Hölszky, Tristan Murail et Luigi Nono. En 1993, elle retrouve l'enseignement de Tristan Murail à l'IRCAM à Paris.
Elle est révélée par le Festival de Donaueschingen. À partir de 1994, elle commence à se faire connaître par ses pièces de musique contemporaine. Pierre Boulez lui commande une œuvre pour son soixante-quinzième anniversaire : Construction in Space (2000). Il dirige Clinamen/Nodus. Elfriede Jelinek collabore avec elle pour plusieurs œuvres dont elle écrit le livret : Todesraten, puis les drames musicaux (ou opéras) Bählamms Fest d'après Leonora Carrington (1999) et Lost Highway d'après le film de David Lynch (2003). L'écrivain américain Paul Auster est l'auteur et l'interprète sur scène de son œuvre …ce qui arrive… (2005). Elle compose la musique du film Das Vaterspiel (2009).
Olga Neuwirth crée un art de l'angoisse, très cinématographique, pour lequel elle utilise les ressources de l'électroacoustique ou du morphing des voix en cours d'émission. Elle privilégie aussi la recherche d'instruments ou de formations rares. Ses titres témoignent de l'influence d'auteurs français comme Raymond Roussel (locus…doublure…solus) ou Georges Perec (la vie-…ulcérant(e)), et d'un imaginaire fantastique (Akroate Hadal, Vampyrotheone…). Elle décrit elle-même sa musique comme une "musique de catastrophes".
Par ailleurs, Olga Neuwirth a rendu hommage à des compatriotes célèbres mais marginalisés en Autriche : Erik Schinegger et Klaus Nomi.
Après avoir obtenu le Prix de la ville de Vienne pour la musique en 2005, elle est élue membre de l'Académie des arts de Berlin en 2006.
Parmi les oeuvres
Stage works
Kloing! and A songplay in 9 fits Hommage à Klaus Nomi (2011) A music-theatre evening compiled by Olga Neuwirth THE OUTCAST – Homage to Herman Melville (2009-2011) A musicstallation theatre with video. Libretto by Barry Gifford and Olga Neuwirth with monologues for Old Melville by Anna Mitgutsch American Lulu (2006-2011) New interpretation of Alban Berg’s opera Lulu by Olga Neuwirth Bählamms Fest (1997/98) Music theatre in thirteen pictures. Text: Elfriede Jelinek after Leonora Carrington
Orchestra works
Trurliade-Zone Zero Relief méta-sonore, pour percussion et orchestre (2016) Masaot/Cloacks without Hands (2013) … miramondo multiplo … (2006) für Trompete und Orchester anaptyxis (2000) Clinamen / Nodus (1999) Photophorus (1997) for two e-guitars and orchestra Sans soleil (1994) Distorting mirror for two ondes martenot, orchestra and live electronics
Ensemble works
Ishmaela's White World (2012) Hommage à Klaus Nomi (2009) Chamber orchestra version Diagonal Symphony (2007) pour ensemble et cd, Construction in space (2000) for 4 soloists, 4 ensemble groups and live-electronic The Long Rain A video opera with surround-screens (1999/2000) for 4 soloists, 4 ensemble groups, live-electronic, after a story by Ray Bradbury Elfi und Andi (1997) for speaker, e-guitar, double bass, bass clarinet, saxophone and two playback-CD’s (voice from tape: Marianne Hoppe). Text: Elfriede Jelinek
Chamber music
voluta / sospeso (1999) for basset horn, clarinet, violin, violoncello, percussion and piano ...ad auras... in memoriam H. (1999) settori (1999) for string quartet Ondate II (1998) for saxophone quartet Akroate Hadal (1995) for string quartet