Gatien Marcailhou (Gatien Pierre Joseph Ferdinand de Marcailhou d'Aymeric), né le 18 décembre 1807 à Ax-les-Thermes et mort le 25 décembre 1855 à Paris, est un musicien français. Très célèbre en son temps, il fut l'un des professeurs de Gabriel Fauré.
Gatien Marcailhou était le fils de Jean Pierre Augustin Marcailhou (1767-1848), receveur des douanes et de demoiselle Rose Elisabeth Astrié du Castelet. Son père, surnommé le Doctrinaire, professa, à l'âge de 20 ans, la rhétorique au collège royal de Toulouse (ancien doctrinaire à l'Esquille à Toulouse, on dit qu'il avait été professeur du vénéré M. Izac) et émigra avec ses trois frères en Espagne sous la Révolution.
Gatien Marcailhou montra très tôt des aptitudes remarquables pour le régale qu'il apprit sous la direction de son père ; improvisant des airs de mélodies, il devint bientôt plus fort que le maître.
Docteur en médecine, pianiste et compositeur de 144 valses, de quadrilles, de polkas, de mazurkas et de beaucoup d'autres pièces, il fut aussi théoricien et publia École moderne du pianiste traité théorique, analytique et pratique pour servir d'introduction aux compositions de Thalberg et de son école. Il était en effet parti pour Paris notamment pour suivre les cours de composition de Sigismond Thalberg, l'émule et le rival de Liszt.
En 1852, il publia également L'art de composer et d'exécuter la musique légère au piano.
Gatien Marcailhou avait été reçu docteur en médecine en 1831 à Montpellier. Il fut l'ami de George Sand à qui il dédia sa célèbre valse Indiana, titre également de la première œuvre personnelle de la romancière.
Parmi les oeuvres
Valses (dates d'édition)
Brune La Brune Hirondelle (1856) La Chaine d'Or, op 34 (1846) La Chasse royale, op 32 La Circassienne, op 24 La Coquette, op 39 (1846) La Couronne de roses (1855) La Couronne de violettes La Déesse des fleurs, op 21 (1856) Dernier souvenir (1857) L'Etoile du Nord, op 35 (1846) Les Feuilles d'automne Fleur de Marie, op 26 (1847) Fleur des bois (1845) Indiana, op 16 (1840, ed. 1874) Lelia, op 20 (1843) La Modeste (ed. v. 1855) La Nouvelle Indiana, op 79 (1855) Olga, op 43 (1851) La Pervenche , op 37 (1845) Le Point du Jour, op 40 (1846) La Sicilienne, op 27 (1847) Le Torrent, op 17 (1846) La Tourterelle (1849) Zaïda, valse orientale, op 45 (1846)
Autres
La Fille du mandarin, mélodie La Danse des Roses, polka (1852) Grande Fantaisie brillante, op 77 Inkermann, marche, op 80 (1855) Le Juif errant, quadrille, op 25 (1845) Ma ville natale, Ax : polka brillante (1858) Rayon de lune : polka-mazurka (1856) Rayon d'Italie, nocturne-caprice op 81 (ed. v. 1855) Le Téméraire, quadrille op 36 (1845)