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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2011-10-02, 18:16
Bon, et bien puisque c'est comme cela je vais me mettre à John Field, en commençant par les concertos pour piano.
Merci Snoopy et Joachim.
Olivier
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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2011-10-05, 21:21
joachim a écrit:
John Field, il me plaît de plus en plus, entre ses concertos et ses nocturnes, et aussi ses séries de variations, comme celles sur Kamarinskaia, que Snoopy doit connaître
j'aime beaucoup les différents concertos pour piano de J Field qui sont des oeuvres créées par un pianiste compositeur pour faire briller l'instrument soliste au sein de l'écrin orchestral et je retrouve une ascendance sur le style des concertos pour piano de Rachmaninov.
On doit également à ce compositeur le création du Nocturne pour piano avec des oeuvres intéressantes et qui influerons Chopin et toute une génération de pianiste.
Un peu comme Chopin, il semble que l'ensemble de ses créations comprennent un piano.
En revanche, je ne connais pas le reste de son oeuvre.
joachim Admin
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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2011-10-05, 22:37
Olivier a écrit:
Un peu comme Chopin, il semble que l'ensemble de ses créations comprennent un piano.
En effet. De plus, à part les 7 concertos et un rondo, pour piano et orchestre, plus deux divertissements, une pastorale et un quintette pour piano et cordes il n'y a que du piano seul.
shanessean
Nombre de messages : 815 Age : 87 Date d'inscription : 19/08/2009
Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2011-10-06, 10:41
En tout cas je découvre avec plaisir ses concertos pour piano. J'aime beaucoup
Après je me mettrai aux nocturnes
joachim Admin
Nombre de messages : 27106 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2012-09-07, 21:04
Interprétation intéressante que celle des 18 nocturne par O'Rourke, un irlandais comme Field :
ysov
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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2012-09-08, 21:13
La version des 15 nocturnes par O'Rourke est très bien, mais celle de l'autre irlandais John O'Conor pour le label américain Telarc est jusqu'à présent le top. C'est plus musical, plus raffiné.
De plus, il a auparavant signé une superbe intégrale des sonates du même compositeur:
Ecoutez quelques extraits --- ICI
J'allais oublier les non moins importants concertos, toujours avec ce talentueux pianiste irlandais, indispensables également dans une cd-thèque:
Petite anecdote historique: Ce compositeur alcoolique qualifia la musique de Chopin de ''Musique de malade''.
Icare Admin
Nombre de messages : 17470 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2012-09-08, 21:56
Que voulait-il dire par-là?
ysov
Nombre de messages : 408 Age : 61 Date d'inscription : 16/09/2011
Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2012-09-08, 21:58
Bonsoir Icare.
Il a voulu dire comme plusieurs musiciens que la musique de Chopin fout le cafard. D'ailleurs des pianistes comme Alfred Brendel refusent d'en jouer car ils sentent que ça leur rend dépressifs.
Icare Admin
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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2012-09-08, 22:04
Ha bon! Moi, elle ne me fout pas le cafard la musique de Chopin.
ysov
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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2012-09-08, 22:09
Moi non plus, mais je peux comprendre. Beaucoup d'oeuvres de Chopin dégagent une certaine tristesse, une grisaille, même plusieurs pièces en majeurs. La seule chose qui m'enquiquine chez plusieurs pianistes, est cette tenace idée de jouer Chopin avec trop d'affect, d'introvertie, par trop de délicatesse, ça donne comme résultat un Chopin felluet, car comme disait bien Marie d'Agoult ''Il tousse admirablement, avec grâce''.
Snoopy Admin
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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2012-09-09, 08:54
Il existe pas mal d'intégrales de ses noctures, du moins depuis quelques années. J'en ai une qui date (à l'époque c'était la seule existante ). Je ne me souviens plus de l'interprète mais c'était une femme.
ysov
Nombre de messages : 408 Age : 61 Date d'inscription : 16/09/2011
Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2012-09-09, 13:14
Pour ma part, j'ai écouté des nocturnes de Field pour la première fois en 1975, par le pianiste américain Noël Lee pour le fameux label Nonesuch records, avec ses belles pochettes psychédéliques (Que de beaux souvenirs)!
shanessean
Nombre de messages : 815 Age : 87 Date d'inscription : 19/08/2009
Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2012-09-10, 15:30
Merci pour le tuyau Ysov, je vais chercher les nocturnes par John O'Conor
Snoopy Admin
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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2012-12-12, 21:25
Un album intéressant. l'interprétation est bonne et l'enregistrement aussi. Le deuxième concerto est toutefois plus sympa que le premier
Snoopy Admin
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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2020-07-20, 11:04
joachim a écrit:
Il a composé 7 concertos qu'il est intéressant de connaître.
Voilà ton voeu exaucé
(Même si je les aime tous, j'ai beaucoup aimé le 4ème en particulier et globalement ils montent chronologiquement en qualité. A partir du 4ème concerto, ça contraste avec les précédents, jolis, mais plus "timides". Les suivants gagnent vraiment en maturité, en profondeur. Sans être spécialement virtuoses, chacun de ses concertos est une petite perle à mes oreilles dans lesquels il y a de superbes passages)
https://www.youtube.com/watch?v=KRZuxaKlXkg
Snoopy Admin
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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2020-07-22, 01:38
Pour ceux ou celles que ça intéresse, j'ai les partitions des concertos pour piano (sauf le 5).
Quant au 7ème, la qualité de la reproduction est très moyenne hélas. (Quel dommage car le 5 et le 7 sont les plus beaux avec le 6ème)
Pour les autres, la qualité des partitions est bonne.
joachim Admin
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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2020-12-08, 18:20
Le 2ème concerto, en la bémol majeur, par O'Rourke qui a réalisé une intégrale des 7 concertos.
https://www.youtube.com/watch?v=IRkUsTJX78g
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31226 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2020-12-08, 20:06
joachim a écrit:
Le 2ème concerto, en la bémol majeur, par O'Rourke qui a réalisé une intégrale des 7 concertos.
Il y aussi l'intégrale par Paolo Restani que j'ai publié 2 commentaires plus haut
joachim Admin
Nombre de messages : 27106 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2020-12-08, 20:26
Oui, j'avais vu
Il existe en fait plusieurs intégrales, dont John O'Conor, Miceal O'Rourke, Benjamin Frith, Paolo Restani...
Icare Admin
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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2021-01-13, 16:51
Voilà enfin une première entrée dans la musique de John Field par le biais des Concertos pour piano et orchestre n°2 & 4 par Benjamin Frith et le "Northern Sinfonia" sous la direction de David Haslam. Je reconnais volontiers que mon intérêt pour ce compositeur d'origine irlandaise ne s'est pas fait au hasard d'un achat, selon un cheminement mystérieux de l'explorateur qui fouine et déniche par lui-même, comme ça m'est souvent arrivé, sans nécessairement l'influence d'un tiers: lecture d'une critique favorable, conseil d'un autre mélomane... Dans le cas de John Field, c'est quand même l'engouement de plusieurs mélomanes sur plusieurs forums dont celui-ci qui a, pendant des années, fait son chemin en moi. Son nom s'inscrit alors dans une longue liste de compositeurs à découvrir...éventuellement... Malgré tout, je ne l'avais pas placé parmi mes priorités. Je me dis toujours que les choses, si elles doivent se produire, finissent toujours par arriver, et pourquoi pas au moment qu'il faut, au moment où je suis le mieux disposé et disponible. C'est vraiment ce que j'ai ressenti en découvrant ces deux concertos. Chacun de ces deux concertos commence par un "Allegro moderato" et j'ai été émerveillé par le jeu et le développement pianistiques de ces deux premiers mouvements qui sont également les plus longs. Ce qui fut pour moi très attractif, c'est que la virtuosité du soliste a un caractère fortement ludique, à aucun moment elle ne m'apparait prétentieuse ou simplement pesante. J'y ressens une grande musicalité, y capte des tournures subtiles et ingénieuses. Bien sûr, je ne fais pas une fixation sur les deux "Allegro moderato", les mouvements centraux ("poco adagio") ont leur charme propre, sont aussi nettement plus courts que les mouvements extrêmes, presque brefs. Le "Moderato innocente" du deuxième concerto et le "Rondo: Allegretto" du quatrième sont sans doute les moments finaux qui m'enchantent le moins, néanmoins je ne m'y ennuie pas une seconde. A bientôt les N°3 & 5.
Pébété
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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2021-01-13, 18:04
Je connaissais ce compositeur par l'édition Complète Piano Concertos de chez Brillant Classic. mais je découvre aussi ce nocturne très apaisant.
https://www.youtube.com/watch?v=ozHFlVuiZNo
Snoopy Admin
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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2021-01-13, 19:11
Icare a écrit:
A bientôt les N°3 & 5.
Là tu vas approcher un peu plus de l'extase
Icare Admin
Nombre de messages : 17470 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2021-01-15, 10:43
Snoopy a écrit:
Icare a écrit:
A bientôt les N°3 & 5.
Là tu vas approcher un peu plus de l'extase
Je ne sais pas si je dois aller jusqu'à parler d'extase mais d'une certaine jubilation sans aucun doute. Bien sûr, de ces quatre concertos de John Field découverts seulement en quelques jours, de futures écoutes peaufineront ou plutôt ajusteront ces premières impressions, rééquilibreront peut-être les préférences. Il me faudra évidemment du temps pour approfondir car je n'aime pas les écoutes en boucle, au contraire, j'aime laisser du temps et passer à autre chose entre deux écoutes d'une même oeuvre (ou album). Je dirais pour l'instant qu'avec les Concertos pour piano n°3 & 5, mon plaisir s'est intensifié, il est grimpé de quelques crans. Je ne les ai pas écoutés dans la même interprétation que les N°2 & 4: ceux-ci, je les ai découverts par Benjamin Frith et le "Northern Sinfonia" sous la direction de David Haslam, quant aux N°3 & 5, je viens de les découvrir par Miceal O'Rourke et le "London Mozart players" sous la direction de Matthias Bamert. Lorsque l'on a une intégrale, ils sont évidemment tous joués, en principe, par le même soliste, voire le même orchestre et le même chef d'orchestre. En tout cas, en avoir deux par Benjamin Frith et deux autres par Miceal O'Rourke n'est pas pour me déplaire! Pourquoi pas les N°6 & 7 par John O'Connor et le N°1 par Paolo Restani...
Avant de commencer mon éloge, j'ai suivi l'ordre d'écoute de mon disque et j'ai donc écouté le N°5 - sous-titré "L'incendie par l'orage" - avant le N°3 qui, lui, n'a aucun sous-titre. J'ai aussitôt été frappé par la modernité de ton du long premier mouvement, un "Allegro moderato", du Cinquième. C'est en même temps un peu dur ce que je vais écrire, mais ce concerto aurait pu s'arrêter à ce premier mouvement qui a d'ailleurs la durée globale de certains autres concertos, qu'il m'aurait suffit pour le considérer comme épatant. J'aime bien la disposition du piano dans l'"Adagio", mais fus surpris par sa concision. Le troisième mouvement se révèlera peut-être davantage lors des prochaines écoutes bien que l'incisivité du "Rondo" ne m'a pas laissé indifférent. Peut-être qu'à ce moment-là je me suis laissé distraire par mes pensées. En fait, je suis vraiment resté sous l'emprise du premier mouvement qui me hanta au-delà de la dernière note. La partie piano est en tout point remarquable, l'interprétation de Miceal O'Rourke également. Je pense avoir trouvé plus de mordant dans cette interprétation-ci que dans celle de Frith/Haslam, mais en même temps il ne s'agit pas des mêmes concertos... Il y a, en dehors de toutes les qualités que l'on peut aisément trouver à ce cinquième concerto, une sonorité que je qualifierais d'insolite mais jamais d'incongrue, c'est toujours dans le génial premier mouvement, au-delà même de sa forte expressivité: les sonorités d'une cloche tubulaire. Je les trouve exquises, sans aucun doute un rapport à l'orage... Le Concerto pour piano n°3 en mi bémol majeur est aussi une petite merveille et je suis resté très concentré sur ses trois mouvements. Le premier est également un "Allegro moderato" qui m'est fort captivant sur toute sa durée qui dépasse quand même les seize minutes, et, cette fois, le "Rondo" final m'a vraiment tenu accroché à la rampe des escaliers, c'est-à-dire qu'il y a quelque-chose de malicieux et fort séduisant qui m'a maintenu en éveil. Le mouvement central, "Cantabile" est une miniature, ceci-dit moins brève que l'adagio du cinquième concerto.
Les prochaines écoutes confirmeront ou tempèreront mes premières impressions, néanmoins, ce qui ressort de celles-ci c'est un compositeur de forte personnalité. Je ne suis pas encore assez calé en musique de son époque pour le situer par rapport à d'autres compositeurs qui lui ont été contemporains, mais je ressens dans la musique de John Field, à travers ces concertos, un musicien créatif et audacieux. J'ai évoqué une "modernité de ton", ça m'a particulièrement frappé dans le cinquième concerto..."moderne" est peut-être excessif,... Pour le moment j'assume car c'est comme ça que je l'ai ressenti. Ce n'est pas la première fois non plus que je lis sur un forum une "volonté" ou un "besoin" de le déprécier par rapport à Chopin, d'un côté, en contradiction avec la volonté inverse de l'autre de vouloir l'extraire de l'oubli en mentionnant l'influence que l'Irlandais a pu avoir sur le très célèbre compositeur d'origine polonaise. N'ayant d'ailleurs aucune connaissance des Nocturnes de John Field - ça viendra - et pas beaucoup plus de ceux de Chopin - ça viendra aussi -, je n'ai donc pas d'avis sur le sujet. La seule chose qui me turlupine un petit peu, une chatouille pas davantage, c'est que l'on puisse s'offusquer ou du moins trouver incongru le fait que le second ait pu être influencé par le premier. Je sais que Coco ne pourra me répondre, mais l'argument qui consiste à dire que les Nocturnes de Chopin sont - pour résumer - plus géniaux que ceux de Field, même si tout le monde s'accorderait sur ce point, ne démontre pas que Chopin n'ait pas subi l'influence de Field. De toute façon, Chopin comme les autres, ont été influencés par un certain nombre de leurs prédécesseurs: il ne provient pas de la planète Mars.
Hormis cette petite réflexion, je n'ai finalement qu'une chose à dire: ces quatre concertos de John Field que j'ai découverts en l'espace de quelques jours, mériteraient une bien meilleure audience et leur auteur mieux connu.
Dernière édition par Icare le 2021-01-15, 13:29, édité 1 fois
laudec
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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2021-01-15, 11:18
Ce Nocturne de Field me plaît beaucoup et me donne envie d'aller à la découverte de ses concertos pour piano que j'irai rechercher sur YT
Snoopy Admin
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Sujet: Re: John FIELD (1782-1837) 2021-01-15, 12:55
Citation :
toujours dans le génial premier mouvement, au-delà même de sa forte expressivité: les sonorités d'une cloche tubulaire. Je les trouve exquises, sans aucun doute un rapport à l'orage...
Oui c'est très inhabituel dans un concerto pour piano mais il faut avouer que ça rend très bien et intensifie le dramatique du passage musical. Je pense que les cloches sont utilisées pour rappeller qu'on les sonnait lorsqu'un incendie se déclairait dans une ville afin que tout le monde se mobilise contre le feu. Incendie, certainement provoqué par l'orage comme le nom du concerto l'indique. Et donc, l'utilisation des cloches à ce moment précis donne une intensité à la musique, qui évoque bien l'image de la panique et l'agitation d'une ville en proie aux flammes. (enfin je trouve)
Citation :
N'ayant d'ailleurs aucune connaissance des Nocturnes de John Field - ça viendra - et pas beaucoup plus de ceux de Chopin - ça viendra aussi -, je n'ai donc pas d'avis sur le sujet. La seule chose qui me turlupine un petit peu, une chatouille pas davantage, c'est que l'on puisse s'offusquer ou du moins trouver incongru le fait que le second ait pu être influencé par le premier.
C'est hélas toujours comme ça et pour tout. Les gardiens du temple n'ont jamais aucune objectivité et se dire que leur "dieu" ait pu s'inspirer, à leurs yeux, d'un malheureux mortel musicaillon leur est intolérable. Combien de fois ne lit on pas cette phrase "N'est pas (Untel) qui veut" quand on veut dénigrer un artiste qui a l'outrecuidance de frôler le génie de celui qui est admiré et qu'on ne doit surtout pas détrôner. C'est dommage car c'est ce style de comportements et de mentalité qui font qu'un Field, un Ries ou qui sais je encore sont injustement méconnus du grand public. Pourtant beaucoup de "petits Maîtres" ne déméritent pas!
Mais j'ai bien peur que ce problème soit éternel quand on voit la fascination que provoque sur les gens la notoriété. C'est encore plus visible aujourd'hui. C'est la notoriété (le plus souvent mal acquise) qui compte avant les capacités et le talent réel. Bref, la revanche des médiocres qui trouvent un moyen détourné d'exister auprès d'un public aussi ignare qu'eux. C'est la médiocrité qui se tient les coudes en quelque sorte.
Mais pour revenir sur le sujet, on considère que Field a posé les bases et Chopin a sublimé la forme Nocturne en lui donnant ses Lettres de noblesses