Carl Czerny (1791-1857)

Bientôt, je vais entamer un cycle autour du piano. J'ai trouvé un double-cd contenant le Piano concerto n°1 in A minor Op.214 et le Concerto for piano 4 hands and orchestra in C Op.153 de Carl Czerny par David Boldrini, Elena Pinciaroli et le Rami Musicali Orchestra. J'ai été tenté et il faut dire que le prix était très attractif. Voilà que je piétine le terrain privilégié de Joachim. Que m'arrive-t-il?

j'ai ce double cd ...couplé avec deux concertos de Viotti, l'un étant la transcription pour piano de son 19e cto pour violon et l'autre un cto pour violon et piano assez court(2 mouvements ).

de la fort belle musique ...

Icare a écrit:

Bientôt, je vais entamer un cycle autour du piano. J'ai trouvé un double-cd contenant  le Piano concerto n°1 in A minor Op.214 et le Concerto for piano 4 hands and orchestra in C Op.153 de Carl Czerny par David Boldrini, Elena Pinciaroli et le Rami Musicali Orchestra. J'ai été tenté et il faut dire que le prix était très attractif. Voilà que je piétine le terrain privilégié de Joachim. Que m'arrive-t-il?

Je viens de le découvrir et j'ai été frappé par son caractère majestueux et lumineux qui l'accompagne durant ses trois mouvements. Je n'ai pas eu l'impression d'écouter un concerto de plus de cette époque, un concerto ordinairement beau et plaisant à écouter. C'est allé plus loin que ça, plus en profondeur. J'ai été interpellé par le caractère réellement impétueux de cette musique, et cela dès l'ouverture orchestrale, avant même que le piano n'entre en jeu sous les doigts inspirés de David Boldrini. Très belle découverte!

Icare a écrit:

Icare a écrit:

Bientôt, je vais entamer un cycle autour du piano. J'ai trouvé un double-cd contenant  le Piano concerto n°1 in A minor Op.214 et le Concerto for piano 4 hands and orchestra in C Op.153 de Carl Czerny par David Boldrini, Elena Pinciaroli et le Rami Musicali Orchestra. J'ai été tenté et il faut dire que le prix était très attractif. Voilà que je piétine le terrain privilégié de Joachim. Que m'arrive-t-il?

Je viens de le découvrir et j'ai été frappé par son caractère majestueux et lumineux qui l'accompagne durant ses trois mouvements. Je n'ai pas eu l'impression d'écouter un concerto de plus de cette époque, un concerto ordinairement beau et plaisant à écouter. C'est allé plus loin que ça, plus en profondeur. J'ai été interpellé par le caractère réellement impétueux de cette musique, et cela dès l'ouverture orchestrale, avant même que le piano n'entre en jeu sous les doigts inspirés de David Boldrini. Très belle découverte!

Une nouvelle écoute ne fait que confirmer cette première impression. Solennel, emphatique, impétueux, brillant...les détracteurs diront peut-être "ampoulé"...Je ne sais pas mais, bien que ce ne soit pas dans mon style de prédilection, ce premier concerto pour piano de Carl Czerny m'apporte un réel plaisir et m'a transporté de son souffle bienfaiteur. Pas mal du tout. J'aime beaucoup le jeu du piano (David Boldrini) dans ce concerto.

En réécoutant le Concerto pour piano à quatre mains et orchestre - Opus 153 de Carl Czerny, j'ai été émerveillé par la beauté de jeu du piano si parfaitement mis en valeur tout au long de l'oeuvre, que ce soit dans l'"Allegro con brio" qui constitue le premier mouvement, le très attachant "Adagio espressivo" ou encore dans le mouvement final "Rondo alla polacca, vivace. Ce piano à quatre mains fut un enchantement pour mes oreilles. Par David Boldrini & Elena Pinciaroli, le "Rami Musicali Orchestra" sous la direction d'Augusto Vismara.

Nouveau concerto pour piano disponible chez Naxos (1er enregistrement semble t'il); Il n'a pas de N° d'opus , mais on sait qu'il a été composé en 1811-12 alors que Czerny avait 20 ans et semble présenté comme le N° 1, alors que l'opus 214 en La mineur (plus souvent enregistré) est présenté comme le N° 1??!! (Czerny n'est hélas pas le seul a bénéficier d'une belle "pagaille" quant au répertoire de ses œuvres...on trouve un opus 28 désigné aussi comme n° 1)...
Quoiqu'il en soit ce concerto en ré mineur est sans doute le plus long du compositeur (ici 40'40") ; il confirme largement l'intérêt qu'on éprouve (du moins ici, selon les diverses réactions précédentes!) pour ce compositeur...Il me faut réécouter les autres pour déterminer si j'ai des préférences...Mais là je suis vraiment séduit et désolé que ces concertos soient si peu connus!!
Le cor solo a aussi un rôle majeur tout au long de ce concerto accentuant l'ambiance de mystère du 1er mouvement!

Hyperion a sorti, il y a quelques semaines, un disque consacré à deux concertos pour piano de Czerny, les op 28 et 214. En voici l'annonce et le début sur la chaîne youtube d'Hyperion :

https://youtu.be/jZDkd3rDAoI.

Ce qui soulève un intrigant problème si on connaît les concertos pour guitare de Giuliani, en particulier le 3e op 70 :

https://youtu.be/Br2_-KNjbWs

Il semble qu'on ne connaît pas encore le fin mot de l'histoire... Les deux compositeurs se connaissaient et s'estimaient, les deux concertos ont été publiés presque en même temps. Pour compliquer un peu les choses, certaines éditions attribuent l'orchestration du concerto de Giuliani à Hummel ! Par ailleurs intervient aussi Diabelli, qui aurait convaincu l'un et l'autre de publier chacun son concerto chez l'éditeur... Diabelli ! Mais on n'a pas de commentaire des protagonistes de l'histoire !

:
çà me rappelle ma stupéfaction, dans ma jeunesse, lorsque que je découvrais un superbe disque de concertos et Suites de Teleman, de reconnaître un mouvement entier reproduisant, à part quelques détails d'orchestration différente, le même mouvement d'un concerto de Haendel que je connaissais bien!!..Pour Haendel, je crois me souvenir qu'il s'agissait d'un mouvement de l'un de ses concertos pour orgue, pour Teleman j'ai oublié...
Mais je n'ai jamais trouvé lequel avec repris la musique de l'autre ...Mais à l'époque c'était considéré plutôt comme un hommage au compositeur copié!

Deux nouveaux concertos (au disc ) de Czerny, chez Naxos: il a nommé le 1ER "concertino"...il dure quand même 1/2 heure!....Mais le 2em ici dure 45 minutes!!

cà vaut largement le détour et même plus!



https://www.youtube.com/watch?v=GXdYOpyrhRM

un extrait du 2eme:

https://www.youtube.com/watch?v=344sAflm2I0

A en juger par l'andante grazioso du 2ème concerto, ce CD doit être très beau. Les œuvres orchestrales de Carl Czerny (symphonies et concertos) ainsi que sa musique de chambre me plaisent beaucoup. Heureusement, cet inconnu d'il y a 30 ans commence enfin à être connu, et on trouve maintenant pas mal de disques.

Merci, Jean. Je sens que je vais me procurer ce CD rapidement

Une version du Concerto pour Piano à 4 mains Op.153
par 2 pianistes qui éblouissent mes oreilles.  


https://www.youtube.com/watch?v=d4P7mLXoqFQ

Très sympa en effet. Ca nous change de tous les exercices de Czerny que se tapent tous les pianistes débutants et qui, pour cela, le maudissent à jamais

j'ai 8cd de Czerny (trios et concertos pour piano)...aucun ne m'a déçu et me réjouis toujours d'en trouver un nouveau!

Carl Czerny (Vienne, 21 février 1791 - Vienne, 15 juillet 1857) est un professeur de piano autrichien, compositeur, pianiste, théoricien et historien.

La principale source d'informations sur Czerny est son esquisse autobiographique intitulée Erinnerungen aus meinem Leben (1842). Czerny, enfant unique, est né à Vienne. Lui et ses parents ont résidé ensemble jusqu'à la mort de sa mère en 1827 et celle de son père en 1832. Il ne s'est jamais marié et a vécu seul pour le reste de sa vie. Czerny décrit son enfance comme « sous la surveillance constante de mes parents… soigneusement isolée des autres enfants ».
Il a commencé à étudier le piano avec son père à un âge précoce et, à dix ans, il était « capable de jouer proprement et couramment presque tout de Mozart [et] de Clementi ». Ses premiers efforts de composition commencent vers l'âge de sept ans.

En 1799, il commence à étudier les compositions de Beethoven, coaché ​​par Wenzel Krumphoz, violoniste de l'orchestre de l'Opéra de la Cour, qui l'a présenté à Beethoven à l'âge de dix ans. Beethoven a indiqué qu'il voulait enseigner Czerny plusieurs fois par semaine et a dit à son père de se procurer le Versuch de CPE Bach. Czerny décrit les leçons comme consistant d'abord en gammes et en technique, puis en progressant à travers le Versuch, avec l'accent mis sur la technique legato tout au long. Les cours ont cessé vers 1802, car Beethoven avait besoin de se concentrer plus longtemps sur la composition et parce que le père de Czerny était incapable de sacrifier ses propres cours pour emmener son fils à Beethoven. Czerny resta néanmoins en bons termes avec le compositeur, qui lui demanda de relire toutes ses œuvres nouvellement publiées, et lui confia la réduction pour piano de la partition de Fidelio en 1805. En 1800, Czerny a fait ses débuts publics dans la salle Augarten de Vienne, interprétant le Concerto en ut mineur k491 de Mozart.
Il était réputé pour son interprétation de l'œuvre de Beethoven, interprétant le premier concerto en ut majeur en 1806 et "l'Empereur" en 1812. À partir de 1816, il donna chez lui des programmes hebdomadaires consacrés exclusivement à la musique pour piano de Beethoven, dont beaucoup furent suivis par le compositeur. Apparemment, il pouvait interpréter de mémoire toute la musique pour piano de Beethoven.

Bien que son jeu ait été salué par de nombreux critiques ("exceptionnellement fougueux", selon Schilling), il n'a pas poursuivi une carrière d'interprète. Au lieu de cela, il a décidé de se concentrer sur l'enseignement et la composition. Il passa beaucoup de temps avec Clementi lorsque ce dernier était à Vienne en 1810, se familiarisant avec sa méthode d'enseignement, que Czerny admirait beaucoup et qu'il intégra à sa propre pédagogie.
Au début de son adolescence, Czerny a commencé à enseigner à certains des élèves de son père. À l'âge de 15 ans, il commandait un bon prix pour ses leçons et avait de nombreux élèves. En 1815, Beethoven lui demande d'enseigner à son neveu, Carl.
Au fur et à mesure que sa réputation grandissait, il put obtenir des honoraires lucratifs et, pendant les 21 années suivantes, il prétend avoir donné 12 leçons par jour, de 8 h à 20 h, jusqu'à ce qu'il abandonne complètement l'enseignement en 1836.
En 1821, Liszt, neuf ans, a commencé une période d'études de deux ans avec Czerny. Le professeur nota que « jamais auparavant je n'avais eu un élève aussi enthousiaste, talentueux ou industrieux », mais déplora que Liszt ait commencé sa carrière d'interprète trop tôt, sans formation adéquate en composition. Czerny a également enseigné, entre autres, à Döhler, Kullak, Alfred Jaëll, Thalberg, Heller, Ninette von Bellevile-Oury et Blahetka.
Vers 1802, Czerny commença à copier de nombreuses fugues de JS Bach, des sonates de Scarlatti et d'autres œuvres de compositeurs « anciens ». Il décrit l'apprentissage de l'orchestration en copiant les parties des deux premières symphonies de Beethoven, ainsi que de plusieurs symphonies de Haydn et de Mozart.

Il publie sa première composition en 1806 à l'âge de 15 ans : un ensemble de 20 Variations concertantes pour piano et violon op.1 sur un thème de Krumphoz. Jusqu'à ce qu'il abandonne l'enseignement, la composition occupait 'tous les moments libres que j'avais', généralement les soirées. Czerny a été une figure centrale dans la transmission de l'héritage de Beethoven. Beaucoup de ses exercices techniques restent une partie essentielle de la formation de presque tous les pianistes, mais la plupart de ses compositions - dans presque tous les genres, sacrés et profanes, avec des numéros d'opus totalisant 861, et un nombre encore plus grand d'œuvres publiées sans opus - sont largement oubliées. Un grand nombre d'ouvrages théoriques sont d'une grande importance pour la compréhension qu'ils offrent des genres musicaux contemporains et de la pratique de l'interprétation.




https://www.youtube.com/watch?v=loNxdtukM2w