| | La sonnambula, Bellini | |
| | Auteur | Message |
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calbo

Nombre de messages : 1027 Age : 52 Date d'inscription : 01/10/2006
 | Sujet: La sonnambula, Bellini Mar 05 Déc 2006, 20:18 | |
| Opéra en deux actes de Vincenzo Bellini donné en version de concert les 17 et 19 Novembre dernier à l’opéra de Lyon. Natalie Dessay dans le rôle titre, libérée des contraintes d’une mise en scène est une Amina superbe et très émouvante. Ayant retrouvé ici ses capacités de comédienne elle donne à ce rôle une dimension exceptionnelle; la scène du somnambulisme du second est tout à fait remarquable et reste comme l’un des grands moments de la soirée. La voix est ferme et ne tremble pas dans les aigus; contrairement à « Lucia di Lamermoor » ou elle ne m’était pas apparue au mieux de sa forme, Natalie Dessay semble ici apaisée et très sereine. Francesco Meli est un très bel Elvino. La voix est sûre et ne tremble pas dans les aigus. La aussi Meli excellent comédien fait ressortir les sentiments contradictoires qui agitent Elvino : l’amour, le chagrin, le mépris et le dépit qui le pousse dans les bras d’une femme qu’il n’aime pas. Quelle très belle surprise que cet Elvino après ses performances très critiquées de l’été dernier à Pésaro. Carlo Colombara campe un comte Rodolfo humain et rend à ce rôle ses lettres de noblesses. Il ne tremble pas lorsqu’il s’agit de prendre la défense d’Amina face à tout un village persuadé qu’elle est parjure à ses serments sans savoir ce qu’est le somnambulisme. La tranquille autorité du comte Rodolfo est bien mise en valeur par cette très belle basse italienne. La aussi c’est une très belle surprise :la voix est puissante, grave et très belle. Voila un nom à retenir. Sara Mingardo et Paul Gay respectivement alto et basse ont une belle voix mais ne sont guère mis en valeur par leurs rôles respectifs fort courts, je ne m’étendrai donc pas sur leur performance qui semble, au demeurant, tout à fait honorable. Jaël Azzaretti est, vocalement, une belle Lisa mais c’est quand même le point faible de la distribution. Elle semble peu convaincue et du coup, lisa qui est censée être dévorée de jalousie à l’égard d’Amina qui a tout pour être heureuse, fait l’effet d’une jeune fille terne et effacée. Dans les ensembles elle est incapable de se faire entendre et dans les confrontations avec Rodolfo elle fait l’effet d’une mégère. Les chœurs et l’orchestre de l’opéra de Lyon sont dans l’ensemble très convaincants et nettement plus motivés que par « Lohengrin » donné en Octobre dernier. La très belle direction du chef italien Evelino Pido, inspiré et très en forme ce soir la, donne très envie d’entrer « dans la danse »; il semble que Bellini lui réussisse plutôt bien. Dans l’ensemble c’est une très belle soirée que France Musique a diffusé ce soir et dont on ne peut que souhaiter qu’elle sortira bientôt en CD ou, pourquoi pas, en DVD. |
|  | | Snoopy Admin

Nombre de messages : 29302 Age : 48 Date d'inscription : 10/08/2006
 | Sujet: Re: La sonnambula, Bellini Mer 19 Sep 2007, 21:16 | |
| Aujourd'hui je me suis acheté la version avec cette distribution:
Amina: Joan Sutherland Elvino: Luciano Pavarotti Il conte Rodolfo: Nicolai Ghiaurov Teresa: Della Jones Lisa: Isobel Buchanan Alessio: John Tomlinson A notary: Piero De Plama
London Symphony Orchestra and Chorus Chef: Richard Bonynge |
|  | | calbo

Nombre de messages : 1027 Age : 52 Date d'inscription : 01/10/2006
 | Sujet: Re: La sonnambula, Bellini Mer 19 Sep 2007, 22:11 | |
| Avec de tels artistes ca ne peut pas être mauvais. J'attends tes impressions avec impatience |
|  | | Snoopy Admin

Nombre de messages : 29302 Age : 48 Date d'inscription : 10/08/2006
 | Sujet: Re: La sonnambula, Bellini Mer 19 Sep 2007, 22:12 | |
| Promis. Mais j'ai encore du Verdi en retard!!  |
|  | | Snoopy Admin

Nombre de messages : 29302 Age : 48 Date d'inscription : 10/08/2006
 | Sujet: Re: La sonnambula, Bellini Sam 22 Sep 2007, 19:10 | |
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|  | | Snoopy Admin

Nombre de messages : 29302 Age : 48 Date d'inscription : 10/08/2006
 | Sujet: Re: La sonnambula, Bellini Dim 14 Oct 2007, 23:25 | |
| La Somnambule (La sonnambula en italien) est un opéra en deux actes mis en musique par Vincenzo Bellini sur un livret de Felice Romani. Il est considéré, avec Les Puritains et Norma, comme l’un des trois chefs-d’œuvre du compositeur catanese.
Bellini compose La sonnambula en seulement deux mois, pendant son séjour à Moltrasio, dans la villa des comtes Lucini Passalacqua, près de la résidence de Giuditta Turina, une jeune femme avec laquelle il entretenait une relation sentimentale.
L'œuvre est créée au Teatro Carcano de Milan le 6 mars 1831, couplée avec le ballet Il furore di Amore, lors d'une soirée dédiée au musicien Francesco Pollini, ami de Bellini.
Dès la première, elle obtient un grand succès. Dans les mois et les années qui suivent, elle est représentée dans les principaux théâtres italiens et étrangers. Outre New York et Paris, elle est mise en scène à Drury Lane à Londres avec Maria Malibran dans le rôle-titre, dans une version partiellement traduite en Anglais.
Le livret est tiré de La Somnambule, un vaudeville d'Eugène Scribe (1819) qui avait déjà fait l'objet d'une adaptation par celui-ci pour le ballet-pantomime du même nom créé par Jean-Pierre Aumer en 1827 et sous-titré L'arrivée d'un nouveau seigneur.
Dans un premier temps, le duc Litta de Milan avait commandé à Bellini un opéra tiré d' Hernani de Victor Hugo (mis plus tard en musique par Verdi). L'opposition de la censure autrichienne poussa le musicien à abandonner le projet original et à choisir, sur la suggestion de Romani, un sujet plus innocent, à caractère pastoral et idyllique. Une partie de la musique déjà composée pour Hernani fut cependant "recyclée" dans la Sonnambula mais également par la suite dans Norma.
Avec le concours de Bellini, Romani apporte de nombreuses modifications au texte de Scribe. En particulier, du livret déjà terminé, Bellini élimine l'agnation conclusive, qui veut que le Comte Rodolfo se révèle être le père naturel d'Amina.
Le thème de l'amour tendre et contrasté entre Amina et Elvino offre a Bellini l'occasion d'exalter sa veine lyrique : la typique longueur de l'arc mélodique se conjugue ici de manière naturelle avec le sujet, dans un mouvement languide et divaguant, pendant que l'orchestre se contente d'accompagner la voix avec une admirable simplicité. L'oeuvre culmine dans l'une des plus sublimes arie pour soprano : la celèbre Ah, non credea mirarti, que le personnage d'Amina chante dans une scène de somnambulisme.
La scène représente un village Suisse à une époque imprécise.
Acte I
Affiche historique de l'œuvre interprétée par Maria Malibran (1835) Premier tableau : le village. Au fond du théâtre, se dresse le moulin de Teresa ; un torrent en fait tourner la roue.
On fête les noces d'Amina et Elvino, une orpheline élevée par Teresa. La seule à être mécontente est l'aubergiste Lisa : elle est elle aussi amoureuse du jeune rentier et refuse les avances d'Alessio, un autre jeune du village.
Arrive un gentilhomme qui semble bien connaître les lieux mais que personne parmi les villageois ne reconnaît. Il s'agit du comte Rodolfo, fils du défunt seigneur du château. Il s'installe à l'auberge de Lisa et adresse quelques compliments à Amina, lui disant que son visage lui rappelle celui d'une dame qu'il avait connue bien des années auparavant. Avant de le saluer, les villageois l'avertissent que le village est hanté par la sinistre présence d'un fantôme, mais l'homme, cultivé, juge leurs paroles fruit de pure superstition. Entre temps, les flatteries du comte ont excité la jalousie d'Elvino qui, resté seul avec elle, réprimande sa future épouse.
Deuxième tableau : une chambre à l'auberge. De face, une fenêtre, sur un côté, la porte d'entrée ; de l'autre un cabinet de toilette ; on aperçoit un sofa et un guéridon.
Dans sa chambre, Rodolfo est occupé à courtiser Lisa. On entend des pas, elle s'enfuit précipitamment mais reconnaît Amina qui en état de somnambulisme se rend dans la chambre du comte. La somnambule s'adresse affectueusement au gentilhomme, invoquant le nom de son futur époux, décrivant d'un air extasié la prochaine cérémonie de son mariage, et lui demande enfin de l'embrasser. Rodolfo ne sait que faire : profiter de la situation ? réveiller la somnambule ? Pour le moment, il quitte la chambre.
Quand un groupe de villageois surgit dans l'auberge pour saluer le comte dont ils ont finalement découvert l'identité, ils surprennent la jeune Amina étendue sur le divan. La confusion est à son comble. Elvino, bouleversé, rompt les fiançailles, pendant que la jeune fille se réveillant, inconsciente de ce qui est arrivé, ne peut trouver les mots pour se justifier.
Acte II
La scène du sonnambulisme
Premier tableau : une vallée ombragée entre le village et le château. Pendant qu'un groupe de villageois se rend auprès du comte pour le convaincre de prendre sa défense, Amina va chercher une consolation dans l'affection de sa mère. Elle tombe sur Elvino qui, déchiré par les événements, lui rappelle comme ils l'ont rendu le plus malheureux des hommes et lui arrache l'anneau de fiançailles.
Second tableau : le village du premier acte. Au fond du théâtre se dresse le moulin de Teresa ; un torrent en fait tourner la roue.
En vain, le comte Rodolfo tente d'expliquer aux villageois ce qu'est le somnambulisme et de faire revenir Elvino sur sa position. Le jeune homme, par dépit, a décidé d'épouser l'aubergiste Lisa. Le village est donc à nouveau en liesse à l'idée d'une possible cérémonie nuptiale mais quand Lisa et Elvino passent devant le moulin de Teresa, celle-ci accuse Lisa d'avoir commis le même délit qu'Amina, en amenant comme preuve un mouchoir appartenant à l'aubergiste et trouvé dans la chambre du comte Rodolfo.
Elvino se sent à nouveau trahi quand, à la stupeur générale, on voit Amina marcher en état de somnambulisme sur la corniche du toit de la maison. C'est la preuve que le comte Rodolfo avait raison. Contemplant les fleurs fanées qu'Elvino lui avait données la veille, la somnambule chante son amour malheureux ("Ah! non credea mirarti"), écoutée par tous, et quand elle se réveille, elle peut finalement embrasser à nouveau son aimé. Le village, de nouveau en liesse, se prépare pour les noces tant espérées. |
|  | | Jean

Nombre de messages : 8461 Age : 80 Date d'inscription : 14/05/2007
 | Sujet: Re: La sonnambula, Bellini Dim 14 Oct 2007, 23:51 | |
| Vous allez finir par me faire aussi tomber dans le Bel canto On dit beaucoup de bien de la nouvelle version parue avec Nathalie Dessay...vous connaissez? |
|  | | Snoopy Admin

Nombre de messages : 29302 Age : 48 Date d'inscription : 10/08/2006
 | |  | | Papagena

Nombre de messages : 386 Age : 64 Date d'inscription : 03/10/2007
 | Sujet: Re: La sonnambula, Bellini Lun 15 Oct 2007, 08:05 | |
| - Jean a écrit:
- Vous allez finir par me faire aussi tomber dans le Bel canto
C'est un échange de bons procédés puisque vous vous nous faites découvrir la musique classique  Ps Je ne parviens pas à supprimer le message précédent que j'ai effacer mais non supprimer  toutes mes excuses. C'est fait. Pas de panique. Snoopy  |
|  | | calbo

Nombre de messages : 1027 Age : 52 Date d'inscription : 01/10/2006
 | Sujet: Re: La sonnambula, Bellini Lun 15 Oct 2007, 21:14 | |
| Une très belle version en effet qu'on retiendra surtout pour Dessay et Colombara |
|  | | calbo

Nombre de messages : 1027 Age : 52 Date d'inscription : 01/10/2006
 | Sujet: Re: La sonnambula, Bellini Sam 21 Mar 2009, 20:09 | |
| Pour ceux que ça intéresse La sonnambula est retransmise en ce moment même sur France Musique et diffusée dans un certain nombre de cinémas en France et dans le monde entier en direct du Met |
|  | | calbo

Nombre de messages : 1027 Age : 52 Date d'inscription : 01/10/2006
 | Sujet: Re: La sonnambula, Bellini Jeu 26 Mar 2009, 16:16 | |
| La sonnambula, Metropolitan Opéra de NY 21 Mars 2009
Pour cette nouvelle production diffusée en direct dans un certain nombre de salles de cinémas en France et sur France Musique, le met nous a proposé La somnambule de Bellini. C'est l'un des opéras les plus populaires du compositeur avec Puritani et Norma entre autres. Les trois rôles principaux étaient tenus par la soprano française Natalie Dessay le péruvien Juan Diego Florez et l'italien Michele Pertusi et la direction musicale était assurée par Evelino Pido. Dessay n'était visisblement pas au top de sa forme et était au mieux correcte et la très belle interprétation de "Non credea mirarti" et de la scène finale ne rattrape pas vraiment une prestation qui aurait pu être bien meilleure. Juan Diego Florez a donné une très belle interprétation du rôle d'Elvino en dépit de quelques hésitations ici et la. Dominant le cast de la tête et des épaules, Michele Pertusi campe un comte Rodolpho de grande classe tant vocalement, la voix a changé et acquis une maturité nouvelle qui séduit à la première écoute. Evelino Pido à la tête de l'orchestre et des choeurs du metroplitan opéra était en grande forme ce soir la. |
|  | | Bel Canto Admin

Nombre de messages : 6925 Age : 67 Date d'inscription : 10/07/2007
 | Sujet: Re: La sonnambula, Bellini Mer 28 Juil 2010, 19:40 | |
| - calbo a écrit:
- La sonnambula, Metropolitan Opéra de NY 21 Mars 2009
Pour cette nouvelle production diffusée en direct dans un certain nombre de salles de cinémas en France et sur France Musique, le met nous a proposé La somnambule de Bellini. C'est l'un des opéras les plus populaires du compositeur avec Puritani et Norma entre autres. Les trois rôles principaux étaient tenus par la soprano française Natalie Dessay le péruvien Juan Diego Florez et l'italien Michele Pertusi et la direction musicale était assurée par Evelino Pido. Dessay n'était visisblement pas au top de sa forme et était au mieux correcte et la très belle interprétation de "Non credea mirarti" et de la scène finale ne rattrape pas vraiment une prestation qui aurait pu être bien meilleure. Juan Diego Florez a donné une très belle interprétation du rôle d'Elvino en dépit de quelques hésitations ici et la. Dominant le cast de la tête et des épaules, Michele Pertusi campe un comte Rodolpho de grande classe tant vocalement, la voix a changé et acquis une maturité nouvelle qui séduit à la première écoute. Evelino Pido à la tête de l'orchestre et des choeurs du metroplitan opéra était en grande forme ce soir la. Un DVD de ce spectacle est sortie :  Avec une analyse plus fouillée de Calbo sur ClassiqueInfo Je lis avec plaisir son avis sur JD Florez ... il m'a semblé aussi que cet artiste s'améliorait tant du point de vue de sa présence en scène que de son chant. |
|  | | Bel Canto Admin

Nombre de messages : 6925 Age : 67 Date d'inscription : 10/07/2007
 | Sujet: Re: La sonnambula, Bellini Mer 28 Juil 2010, 20:27 | |
|  une merveille de bel canto et une superbe interprétation par Florez, quelle facilité de chant, de vocalises et d'aigus !!! Malgré un léger voile sur la voix, Dessay réussit une belle prestation également ... Quelle comédienne quand même cette Nathalie Dessay ! Où comment récupérer un problème de timing (à 2mn) ! Les écrans YT n'étant plus accessibles, je les ai supprimés - 1/2022
Dernière édition par Bel Canto le Ven 21 Jan 2022, 17:45, édité 1 fois |
|  | | Snoopy Admin

Nombre de messages : 29302 Age : 48 Date d'inscription : 10/08/2006
 | Sujet: Re: La sonnambula, Bellini Mer 28 Juil 2010, 22:33 | |
| En effet quelle comédienne! - Citation :
- Où comment récupérer un problème de timing (à 2mn) !
Ah les femmes, toujours coquettes en toutes circonstances! |
|  | | Bel Canto Admin

Nombre de messages : 6925 Age : 67 Date d'inscription : 10/07/2007
 | Sujet: Re: La sonnambula, Bellini Ven 21 Jan 2022, 18:10 | |
| Réécoute de la version de la Scala - 1957  Chef d'orchestre : Antoninno Votto Rodolfo : Nicola Zaccaria Teresa : Fiorenza Cossotto Amina : Maria Callas Elvino : Nicola Monti Choeur et orchestre de la Scala C'est une version qui vieillit bien, je trouve. L'enregistrement est bon et la distribution aussi. La direction de Votto permet de profiter de la superbe musique de Bellini ; Callas manque peut-être un peu de fragilité pour le personnage mais son chant est merveilleux et indémodable ; Zaccaria est un très bon Conte Rodolfo ; Monti se défend bien et affronte avec bravoure et qualité les innombrables difficultés du rôle, par contre, c'est celui qui a sans doute le plus mal "vieilli" : les ténors, même "de grazia" ne chante plus de cette façon surannée mais c'est ainsi pour la plupart des ténors dans les enregistrements anciens et ici ce n'est pas dérangeant. Un très bel ensemble et un monument du Bel Canto ! La version complète ici : https://www.youtube.com/watch?v=T9J9JxVAm70 (je vous recommande à 22'50, entre autres). |
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