- Belle interprétation de ces magnifiques sonates en trio, tout en douceur; l'orgue utilisé - un Schnitger - n'y est certainement pas pour rien non plus.
alucard
Nombre de messages : 245 Age : 64 Date d'inscription : 01/06/2023
A contrario, dans cet enregistrement, tout ce que je n'aime pas dans l'orgue baroque "allemand": un instrument à la limite de l'acidité avec un bruit d'attaque des notes trop prononcé, une interprétation avec des détachés excessifs. Je préfère de loin des interprétations plus "symphoniques", au risque de faire hurler les puristes.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 32202 Age : 50 Date d'inscription : 10/08/2006
A contrario, dans cet enregistrement, tout ce que je n'aime pas dans l'orgue baroque "allemand": un instrument à la limite de l'acidité avec un bruit d'attaque des notes trop prononcé, une interprétation avec des détachés excessifs.
J'ai publié cette vidéo parce que c'est une intégrale (du moins la première partie) et donc je me suis dit que ça pourrait être sympa pour certains de découvrir l'oeuvre pour orgue de Bach.
Toutefois, quand j'ai commencé à l'écouter (avant de la publier quand même) j'ai pensé exactement la même chose que toi. J'ai trouvé le son de l'orgue vraiment pas agréable, le choix des registres (les pièces mécaniques de l'orgue qui lui donne sa sonorité) assez étranges et une sensation sonore de passer du coq à l'âne. Sans parler en effet de l'interprétation. J'avoue ne pas avoir aimé non plus cet album.
alucard
Nombre de messages : 245 Age : 64 Date d'inscription : 01/06/2023
Le problème est que malheureusement, beaucoup d'intégrales passées et actuelles, y compris en France, sont bâties sur ce modèle-là; c'est pourquoi je m'en suis détourné, et encore dans l'enregistrement ci-dessus on n'a pas droit à un tempérament inégal! Je préfère de loin les interprétations "atypiques" qui ne tiennent pas forcément compte d'une prétendue "vérité historique", du moins dans la lettre: Bach sur un Cavaillé-Coll ça peut être très beau aussi; certes, l'épaisseur du son rend parfois la polyphonie moins lisible, mais on adapte alors le toucher à l'instrument qu'on a sous les doigts; c'est tout le travail de l'interprète!
A titre de comparaison, voici par exemple le grand prélude et fugue en la mineur, BWV 543 joué ici sur le Cavaillé-Coll de Saint Omer; c'est la même oeuvre qui introduit l'intégrale que tu as mise en lien: deux mondes différents! y a pas photo, je préfère de très loin ça. Tu me diras ce que tu en penses. Evidemment, la forte réverbération peut parfois gêner, mais bon...
Snoopy Admin
Nombre de messages : 32202 Age : 50 Date d'inscription : 10/08/2006
on adapte alors le toucher à l'instrument qu'on a sous les doigts; c'est tout le travail de l'interprète!
C'est beaucoup plus compliqué à l'orgue qu'au piano car justement il n'y a pas de toucher sur un orgue comme il y en a un au piano. C'est d'ailleurs une chose qui amuse toujours les organistes quand un pianiste s'essaie à l'orgue, car son "toucher" ne sert absolument à rien puisque l'orgue ne réagit absolument pas comme un piano. Les subtilités se font autrement, par le jeu des registres, de la mécanique, la facture de l'orgue, etc...
Mais bref, je suis comme toi sur le fond, je préfère aussi de loin les interprétations "atypiques" qui ne tiennent pas forcément compte d'une prétendue "vérité historique" ou de devoir jouer sur tel ou tel orgue parce que ceci cela. C'est un peu le même combat d'ailleurs avec le clavecin et le piano. Parfois le clavecin est indispensable pour "sentir" l'oeuvre initiale, parfois, c'est mieux au piano (même si c'est un sacrilège pour certains)
alucard
Nombre de messages : 245 Age : 64 Date d'inscription : 01/06/2023
Le problème de l'orgue, c'est effectivement qu'il s'agit d'un instrument statique car impossible de de faire des nuances avec le toucher; il faut jouer avec les registrations, le facteur temps (les silences entre deux notes, deux phrases, deux accords, etc.) tout en tenant compte de la réverbération et des différences très sensibles de toucher d'un instrument à l'autre; et on joue beaucoup plus souvent "au fond du clavier" qu'au piano. C'est vrai que de ce point de vue-là, le piano est beaucoup plus vivant que l'orgue ou le clavecin même si par ailleurs j'aime beaucoup le clavecin aussi.
Il semble aussi que la querelle des anciens et des modernes qui divisait les "'baroqueux" et les autres, particulièrement virulente dans les années 70-80, se soit un peu calmée aujourd'hui: il fut un temps pas si éloigné où de grands organistes n'osaient plus jouer Bach sur un orgue de type symphonique, au risque de se faire dézinguer par la critique et mettre ainsi leur carrière en péril. Il y a de la place pour tout le monde et on ne peut que se réjouir de la plus grande diversité!
Jean
Nombre de messages : 9013 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Il semble aussi que la querelle des anciens et des modernes qui divisait les "'baroqueux" et les autres, particulièrement virulente dans les années 70-80, se soit un peu calmée aujourd'hui: il fut un temps pas si éloigné où de grands organistes n'osaient plus jouer Bach sur un orgue de type symphonique, au risque de se faire dézinguer par la critique et mettre ainsi leur carrière en péril. Il y a de la place pour tout le monde et on ne peut que se réjouir de la plus grande diversité!
querelle, dont je n'ai pas de souvenir concernant l'orgue ...pour ce qui est des concerts - récitals (pas si rares que çà...lz choix de l'instrument ne se posait pas (pas plus aujourd'hui d'ailleurs ) et je n'ai pas le souvenir que là où il n'y avait pas d'orgue "baroque"...on y interprétait que de la musique post baroque? Bach y avait une large place!
pour les enregistrements c'est évidemment différents...
pour changer de genre voici une cantate la bwv 1 dont le choeur d'ouverture me transporte (tout comme cette interprétation!) je trouve aussi le ténor (à partir de la minute 15'), le japonais Makoto Sakurada exceptionnel surtout pour la beauté de sa voix!
https://www.youtube.com/watch?v=LucVZEqLH0M
Vidéo non visible ici, mais il suffit d'un clique pour la voir sur youtub
Dernière édition par Jean le 2023-10-26, 23:24, édité 1 fois
Snoopy Admin
Nombre de messages : 32202 Age : 50 Date d'inscription : 10/08/2006
querelle, dont je n'ai pas de souvenir concernant l'orgue ...pour ce qui est des concerts - récitals (pas si rares que çà...lz choix de l'instrument ne se posait pas (pas plus aujourd'hui d'ailleurs ) et je n'ai pas le souvenir que là où il n'y avait pas d'orgue "baroque"...on y interprétait que de la musique post baroque? Bach y avait une large place!
Je voulais bien entendu parler des enregistrements et des médias dans le monde musical de façon générale: musicologues, éditeurs, critiques, etc. gens qui faisaient la pluie et le beau temps; mais, comme d'habitude, les conseilleurs ne sont pas les payeurs: il est évident qu'en concert les musiciens, y compris ceux qui adhéraient à ce renouveau néo-baroque, avaient une approche beaucoup plus pragmatique et beaucoup moins sectaire qu'on a bien voulu le dire et heureusement.
Il n'en demeure pas moins pour les avoir maintes fois entendus à l'occasion de concerts sur un célèbre orgue historique du XVIIIe siècle dans la ville de province où j'habitais, des propos peu amènes émanant des organisateurs au sujet de tout ce qui était postérieur aux siècles des Couperin, Bach, etc. et là les romantiques étaient particulièrement visés: "musique décadente", "bonne à jeter aux chiens", etc. C'était dans les années 80... ce qui ne les empêchait pas de tolérer certains romantiques comme Mendelssohn par exemple et aussi Bach, même si l'orgue n'était pas a priori le plus "adapté" pour ces répertoires.
Aujourd'hui, on conçoit plus aisément que l'on puisse interpréter les "anciens" autrement que selon les canons esthétiques à la mode en vigueur; mais il y a plusieurs décennies, que Pierre Cochereau puisse jouer Bach sur l'orgue de Notre-Dame de Paris ou encore les époux Duruflé sur l'orgue néo-classique de la cathédrale de Soissons était considéré comme sacrilège dans les milieux "autorisés"; et là je parle bien entendu d'enregistrements.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 32202 Age : 50 Date d'inscription : 10/08/2006
Contrairement à l'orgue, ici on a un très beau CD avec les motets. Autant qualité interprétation qu'enregistrement
00:00:00 Singet dem Herrn ein neues Lied, BWV 225: I. Singet dem Herrn ein neues Lied 00:05:13 Singet dem Herrn ein neues Lied, BWV 225: II. Wie sich ein Vater erbarmet 00:09:36 Singet dem Herrn ein neues Lied, BWV 225: III. Lobet den Herrn in seinen Taten 00:13:17 Der Geist hilft unser Schwachheit auf, BWV 226: I. Der Geist hilft unsrer Schwachheit auf 00:17:05 Der Geist hilft unser Schwachheit auf, BWV 226: II. Der aber die Herzen forschet 00:19:32 Der Geist hilft unser Schwachheit auf, BWV 226: III. Du heilige Brunst, süßer Trost 00:21:13 Jesu, meine Freude, BWV 227: I. Jesu, meine Freude 00:22:33 Jesu, meine Freude, BWV 227: II. Es ist nun nichts Verdammliches 00:25:29 Jesu, meine Freude, BWV 227: III. Unter deinem Schirmen 00:26:44 Jesu, meine Freude, BWV 227: IV. Denn das Gesetz 00:27:45 Jesu, meine Freude, BWV 227: V. Trotz dem alten Drachen 00:30:22 Jesu, meine Freude, BWV 227: VI. Ihr aber seid nicht fleischlich 00:33:14 Jesu, meine Freude, BWV 227: VII. Weg mit allen Schätzen 00:34:30 Jesu, meine Freude, BWV 227: VIII. So aber Christus in euch ist 00:36:31 Jesu, meine Freude, BWV 227: IX. Gute Nacht, o Wesen 00:40:45 Jesu, meine Freude, BWV 227: X. So nun der Geist 00:42:18 Jesu, meine Freude, BWV 227: XI. Weicht, ihr Trauergeister 00:43:41 Fürchte dich nicht, ich bin bei dir, BWV 228 00:52:25 Komm, Jesu, komm, BWV 229 01:01:16 Lobet den Herrn, alle Heiden, BWV 230
Ces 7 œuvres constituent la production complète de motets allemands de J.S Bach** – en contraste frappant avec sa prolifique cantate de plus de 200 œuvres. Les motets allemands occupaient une place particulière dans le canon de la musique liturgique aux XVIe et XVIIIe siècles. Ils étaient exécutés uniquement par les écoles de chorales pendant les offices, la congrégation restant silencieuse. Par conséquent, l'écriture est plus complexe que celle des œuvres auxquelles la congrégation pouvait participer. Il était d'usage que deux motets soient chantés lors des offices dominicaux, des vêpres, des mariages, des funérailles, des cérémonies d'intronisation à l'église, des inaugurations et des rassemblements universitaires.
** Le motet N° 7, Sei Lob und Preis mit Ehren, numéroté BWV 231, n'est pas de JS Bach, mais de Telemann.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 32202 Age : 50 Date d'inscription : 10/08/2006
Ca revient quasi au même prix chez Brillant avec ces 3 CD (environ 15 euros le CD). Donc après c'est question de goût concernant l'interprétation et la qualité d'enregistrement.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 32202 Age : 50 Date d'inscription : 10/08/2006
00:00 Sinfonia from Cantata BWV 188 Ich habe meine Zuversicht 07:44 Sinfonia from Cantata BWV 174 Ich liebe den Höchsten von ganzem Gemüte 13:17 Sinfonia from Cantata BWV 169 Gott soll allein mein Herze haben 20:53 Sinfonia from Cantata BWV 12 Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen – Adagio Assai 23:38 Sinfonia from Cantata BWV 49 Ich geh und suche mit Verlangen 30:07 Sinfonia from Cantata BWV 146 Wir müssen durch viel Trübsal 37:52 Concerto from Cantata BWV 35 Geist und Seele wird verwirret, Pt. 1 43:16 Sinfonia from Cantata BWV 35 Geist und Seele wird verwirret, Pt. 2, presto 46:41 Sinfonia from Cantata BWV 156 Ich steh mit einem Fuß im Grabe – Adagio 49:11 Sinfonia from Cantata BWV 52 Falsche Welt, dir trau ich nicht
En transcrivant sa envoûtante Sinfonia pour deux pianos, György Kurtág a donné une seconde vie à la première cantate funéraire « Actus Tragicus » de Bach. Il ne faisait que suivre la bonne pratique bachienne, qui consistait à tirer le meilleur parti de ce qui était à sa disposition. Dans ses sinfonias, Bach réutilisait souvent des mouvements d’œuvres instrumentales plus longues composées auparavant – certains d’entre eux étant désormais perdus dans leur original, d’autres encore très présents, comme les Concertos brandebourgeois. En adaptant le premier mouvement du Troisième comme première partie du BWV174, Bach a ajouté des vents et une paire de parties de cor virtuoses avec un flair et une audace qui feraient trembler la plupart des transcripteurs modernes. L'album se termine par une transcription beaucoup plus directe de la musique de chasse exubérante pour le premier mouvement dirigé par cor du Brandenburg No.1 reconverti en Sinfonia du BWV52.
Jean
Nombre de messages : 9013 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Merci ! J'écouterai demain et je pense que je suis séduite d'avance, je vous avais dit que je préférai les transcriptions bachiennes que lui ex aprubto avec clavecin.
Jean
Nombre de messages : 9013 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
NB.... la première phrase du commentaire qu'a indiqué ici Joachim (concernant la transcription pour piano de la sinfonia de la cantate 106) ne concerne pas le cd en question puisque cette sinfonia n'y figure pas...
ces sinfonias ne sont en rien des des transcriptions , (pas plus qu'elles ne sont à l'origine pour clavecin seul; même si Bach lui même a réutilisé quelques fois ou souvent des mouvements de concertos ou de de suite pour orchestre, en modifiant quelques fois leur orchestration, pour ces sinfonias de cantate...
Anouchka
Nombre de messages : 8801 Age : 64 Date d'inscription : 03/04/2014
Pour ceux qui sont curieux d'écouter les 6 cantates apocryphes "de JS Bach" BWV 217 à 222. Deux d'entre elles (218 et 219) sont de Telemann, la 217 est de Altnickol, la 222 est de Johann Ernst Bach et les deux autres (220 et 221) sont d'auteurs inconnus.
Il est à noter que d'autres cantates sont également apocryphes dans la série des cantates, comme les BWV 15, 53, 141, 142, 160, 189. Elles sont reprises dans le volume II des cantates apocryphes
Snoopy Admin
Nombre de messages : 32202 Age : 50 Date d'inscription : 10/08/2006