Jeanne-Marie Darré

Jeanne-Marie Darré, née le 30 juillet 1905 à Givet (Ardennes) et morte le 26 janvier 1999 à Port-Marly (Yvelines), est une pianiste classique française, connue surtout pour ses interprétations lyriques et élégantes des œuvres solo de Frédéric Chopin, de Franz Liszt, et des concertos de Camille Saint-Saëns. Elle a reçu la Légion d'honneur et est Chevalier des Arts et des Lettres.

Jeanne-Marie Darré naît en 1905 à Givet en France. Elle étudie au Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD) avec Isidor Philipp et Marguerite Long, et a travaillé avec Gabriel Fauré, Camille Saint-Saëns, et Maurice Ravel.

Elle donne son premier concert à l'âge de 14 ans et fait ses premiers enregistrements à 16 ans. À 21 ans, elle a joué tous les cinq concertos pour piano de Camille Saint-Saëns en un seul concert avec l'Orchestre Lamoureux sous la direction de Paul Paray. Elle poursuit sa carrière principalement en Europe, mais aussi donné des concerts dans le monde entier, et en particulier aux États-Unis en février 1962 à Carnegie Hall avec l'Orchestre Symphonique de Boston placé sous la direction de Charles Munch.

Jeanne-Marie Darré enseignera entre 1958 et 1975 au Conservatoire de Paris. Pendant de nombreux étés, Darré a enseigné une master-class très populaire à Nice.

Elle se retire de la vie de concert dans les années 1980 et décède le 26 janvier 1999, à Port-Marly. Elle repose au cimetière-sud de Saint-Mandé.

Merci Joackim de rappeler cette pianiste bien dans l'esprit des interprétations de son époque : sensible, élégante, puissante ...
romantique ...  
Et puis il y a trop peu de femmes pianistes qui passent la barre
de la consécration : il faut les citer !

Oui, très belle pianiste, puissante, athlétique, même, grande spécialiste de Saint-Saëns. Je l'avais entendue à Pleyel (je crois) dans les années 70 dans le septuor avec trompette, à la fin de l'époque où la musique classique était encore l'un des fondements de la culture. Superbe prestation, lumineuse et d'une grande clarté – qualité par excellence de Darré, qui était faite pour Saint-Saëns et la musique française de son époque.    

Pourquoi la France l'a-t-elle oubliée aujourd'hui ? Parce que Saint-Saëns est relativement passé de mode après la guerre de 40 ? L'Amérique, elle, qui ne fait pas la fine bouche, considère toujours Jeanne-Marie comme une très, très grande. Elle a bien raison !