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Sujet: Re: Daniel Steibelt (1764-1823) 2008-11-17, 20:47
feleo a écrit:
.D'ailleurs le triangle ne me semble pas obligatoire. qu'est ce que tu en penses?
Le triangle semble plutôt un gadget. Je me demande si Steibelt l'avait vraiment prévu sur son manuscrit...
joachim Admin
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Sujet: Re: Daniel Steibelt (1764-1823) 2013-07-31, 20:51
Un CD entièrement consacré à Steibelt qui très probablement séduirait l'ami Feleo :
Sonate en ré majeur op 82 Sonate en ut mineur op 6 n° 2 3 Etudes de l'op 78 Concerto n° 6 en sol mineur, le voyage au mont St Bernard (version piano seul)
C'est en effet de la belle musique romantique !
Pas pour Icare
joachim Admin
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Sujet: Re: Daniel Steibelt (1764-1823) 2014-11-08, 12:58
On trouve ce très beau concerto pour harpe et orchestre (1807) sur youtube :
https://www.youtube.com/watch?v=wTQ-P-G96Lo
Jean
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Sujet: Re: Daniel Steibelt (1764-1823) 2016-02-18, 10:53
Invité a écrit:
J'ai une these americaine de Karen A. Hagberg (1976): "Cendrillon",by Daniel Steibelt: an edition with notes on Steibelt's life and operas. le 8° concerto est en 3 mouvement, dont le final avec choeur mixte. Je n'en sais pas plus . Il n'est pas a la BN . J'avais lance une recherche via La BN vers St Petersbourg en 1994 , sans succes ;mais le gar de la BN m'avait averti du peu de chance d'aboutir vers l'ex URSS a l'epoque. Il faudrait que je me rende sur place ....sauf si un pianiste aventureux comme Howard Shelley deterre cette oeuvre avant (ce que j'espere ). Mon flair ne m'a jamais trompé: je subodore du costaud Ce concerto a ete creé le 16 mars 1820 a St Petersbourg. Il a ete joue a Londres en juin 1822 d'apres un manuscrit par le pianiste charles Neate (1784-1877) , qui voulait faire venir Beethoven a Londres en 1824.
L'invité était, je pense notre ami Feleo, (disparu... -en tout cas- du forum depuis plusieurs années)...Son souhait a été (en partie ...mais espérons des suites!) réalisé par le painiste en question Howard Shelley...Mais toujours pas le 8eme concerto avec choeur Les trois proposé ici sont bien agréables...même si je n'y ressens pas un génie comparable à Beethoven..Mais ce n'est que mon impression ..Je les comparerais plutôt à ceux de Ries ...et pour moi ce n'est pas les dévaloriser...Même si je n'arrive pas à l'enthousiasme de Feleo
D'autre par la notice, signée par Richard Wigmore (et pour une fois traduite en français !!) nous en dit un peu plus sur la personnalité de Steibelt qui explique ou équilibre un peu l'humiliation subie dans son "combat" pianistique avec Beethoven...: "Un homme comme Staibelt semble avoir été difficile à aimer, au moins dans sa jeunesse. Les témoignages de l'époque suggère qu'il était vaniteux, arrogant et ostensiblement extravagant et qu'il avait l'habitude de faire passer pour nouvelles des oeuvres anciennes....
joachim Admin
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Sujet: Re: Daniel Steibelt (1764-1823) 2020-10-13, 19:22
Une bio un peu plus complète
Daniel (Gottlieb) Steibelt (né à Berlin le 22 octobre 1765 - mort à Saint-Pétersbourg le 2 octobre 1823) était un compositeur et pianiste allemand
Son instruction musicale, commencée avec son père, un facteur de pianos, est perfectionnée, grâce au prince héritier de Prusse, Friedrich Wilhelm, auprès de Johann Philipp Kirnberger, un des grands pédagogues berlinois. Pour des erreurs de jeunesse, dont on ne connaît pas la teneur, Steibelt est placé comme soldat par son père. Point fait pour l'état militaire, il déserte et doit fuir la Prusse en 1784. Commencent alors des années de voyage. Dès 1787, ses trois sonates pour piano avec accompagnement de violon op. 1 sont publiées à Paris, chez Boyer. En 1788, il publie à Munich trois sonates pour clavecin avec accompagnement de violon ; en 1789, il parcourt la Saxe, se produit à Dresde, poursuit son périple vers Hanovre, et atteint Mannheim. Au début de 1790, il s'installe à Paris : il y acquiert une grande célébrité en tant que pianiste virtuose, notamment grâce à une sonate intitulée La Coquette, qu'il compose pour la reine Marie-Antoinette. Il connaît également le succès avec son opéra Roméo et Juliette, créé au Théâtre Feydeau au début de l'An II, en octobre 1793 (et donc pas le 10 septembre comme il est généralement écrit, de façon erronée).
En 1796, il quitte Paris pour Londres, où il épouse une excellente exécutante au tambourin. Il est possible, mais non prouvé, que ce départ soit lié à sa kleptomanie et à son peu de scrupules en affaires (il vendit comme neuves des partitions déjà publiées et à peine modifiées). À Londres, il attire l'attention du public par ses talents de pianiste. En 1798, il compose son Concerto pour piano no 3 en mi bémol qui contient le fameux Rondo pastoral, avec une scène d'orage, composition qui lui assure une grande renommée. L'année suivante, il entame une tournée en Allemagne et, après s'être produit favorablement à Hambourg, Berlin (après que son père eut réussi à le faire radier de la liste des déserteurs), Dresde et Prague, il arrive fin mars 1800 à Vienne, où il est confronté à Beethoven dans une joute musicale au piano. Selon le témoignage postérieur et sujet à caution de Ferdinand Ries (il n'était pas présent lors de l'événement), il y aurait perdu la face, Beethoven ayant improvisé de manière magistrale sur un thème de Steibelt après avoir posé une partition de ce dernier à l'envers sur le pupitre. Après cette aventure malheureuse, il aurait juré de ne jamais retourner à Vienne tant que Beethoven y résiderait. Cette anecdote, mal documentée à l'époque des faits, a beaucoup contribué, de façon très injuste, à jeter le discrédit sur Steibelt et sa musique.
En août, Steibelt est de retour à Paris, où il doit reconquérir les faveurs du public et se refaire un nom. Ayant apporté la partition de l'oratorio La Création de Joseph Haydn, il demande au vicomte de Ségur de lui en versifier le livret en français, auquel il adapte la musique. Steibelt assure la partie de clavier lors de la première exécution parisienne de l'oratorio, le 24 décembre 1800 à l’Opéra, le soir où Bonaparte Premier Consul échappe de peu à la "machine infernale" royaliste en se rendant à ce concert. Steibelt venait de publier sa "Grande Sonate pour piano dédiée à Madame Bonaparte".
Après la signature de la paix d'Amiens, Steibelt retourne à Londres (printemps 1802), d'où il revient à Paris à l'été 1805. Le 4 février 1806, Napoléon et Joséphine assistent à la création de son "intermède musical" La Fête de Mars, destiné à célébrer le retour de l'Empereur après la campagne conclue victorieusement à Austerlitz. Il fut le professeur de Georgette Ducrest, dame de compagnie de l'impératrice Joséphine de Beauharnais et qui raconte dans ses mémoires sur l'Impératrice un concert donné à son domicile :"on ne peut comparer son talent à aucun autre : son jeu changeait de style aussi promptement que ses idées et cette mobilité lui imprimait un caractère impossible à saisir....en une minute, il faisait passer ses auditeurs de l'attendrissement à l'étonnement qu'excite la plus rapide exécution...." réf: Mémoires sur impératrice Joséphine Georgette Ducrest Mercure de France 2004 pages 349-354.
En octobre 1808, alors que les répétitions de son opéra La Princesse de Babylone viennent de commencer, il quitte Paris pour aller tenter sa chance à la cour de Russie, où il arrive au printemps 1809, après avoir donné en route des concerts à Francfort, Leipzig et Dresde. À Saint-Pétersbourg l'empereur de Russie Alexandre Ier le nomme son maître de chapelle en 1810 où il succède à Boïeldieu. Après que l'armée napoléonienne fut forcée de battre en retraite à l'automne 1812, Steibelt compose La destruction de Moscou, œuvre pour piano dans laquelle il fait entrer les Français à Moscou sur l'air de Malbrough-s'en-va-t-en-guerre (Beethoven utilisera ce même thème en 1813 pour caractériser les Français dans La Bataille de Vitoria) et les fait se plaindre de leur défaite au son de la Marseillaise en mode mineur.
C'est à Saint-Pétersbourg que Steibelt vécut jusqu'à sa mort.
À l'occasion du 250e anniversaire de sa naissance, Daniel Steibelt a été au centre du colloque-concert organisé à la bibliothèque Paul-Marmottan de Boulogne-Billancourt (9 et 10 octobre 2015), qui a fait progresser la connaissance du compositeur et pianiste, et a permis de faire justice de nombreuses contre-vérités répétées depuis trop longtemps à son sujet.
Ses œuvres comprennent 16 opéras, huit concertos pour clavier (rivalisant de grandeur avec Johann Nepomuk Hummel, dont le huitième nécessite deux orchestres d'accompagnement), une symphonie, trois quintettes, sept quatuors, 160 sonates pour clavier, 180 œuvres plus petites et un concerto pour harpe.
Sa Sonate opus 82 en ré majeur Feleo, où est-tu passé ?