Bernhard Sekles (1872-1934)

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Après quelques recherches, c'est sur Wikipedia allemand qu'on a le plus de détails biographiques. Mais la traduction via Google n'est pas terrible et demanderait pas mal d'aménagements.

J'ai quand même compris qu'il est mort de tuberculose pulmonaire, mais comme tu dis, Claude, la façon dont il a été traité par le régime hitlérien n'a sans doute pas arrangé son état.

Bernhard Sekles (20 Mars 1872 - 8 Décembre 1934) était un compositeur allemand, chef d'orchestre, pianiste et pédagogue.


Sekles Bernhard est né à Francfort-sur-le-Main, le fils de Maximilien Seckeles et Anna (née Bischheim). Le nom de famille Seckeles a été modifié par Bernhard en Sekles. De 1894 à 1895, il était le troisième Kapellmeister du Stadttheater à Mayence. En 1896, il devient professeur au conservatoire Hoch'sche à Francfort.  Il y a commencé aussi la première classe de jazz en 1928. Il était le directeur du conservatoire de Hoch'sche en 1923-1933. Ses étudiants en composition incluent Paul Hindemith, Rudi Stephan, Theodor W. Adorno, Max Rudolf et Erich Schmid. Il fut l'un des premiers universitaires juifs allemands à perdre son emploi lorsque Hitler est arrivé au pouvoir en Allemagne. Il mourut dans sa ville natale de Frankfurt am Main.


Oeuvres

Ballet et opéras

Der Zwerg und die Infantin, (The Birthday of the Infanta), ballet, op. 22, 1913, based on an Oscar Wilde fairy tale
Scheherazade, opera, op. 26, 1917
Betteichristel, comic opera, 1918
Die Blaue Marie, comic opera, 1918
Die Hochzeit des Faun, comic opera, 1921
Die zehn Küsse, comic opera, 1926


Orchestre

Aus den Gärten der Semiramis, symphonic poem, op. 19
Kleine Suite, dem Andenken E. T. A. Hoffmanns, op. 21, 1912
Die Temperamente, 4 symphonic movements for large orchestra, op. 25, 1916
Passacaglia und Fuge for large orchestra and organ, op. 17, 1922
Gesichte, miniatures for small orchestra, op. 29, 1923
Der Dybuk, prelude for orchestra, op. 35, 1928
Symphony N° 1, op. 37, 1930


Musique de chambre et piano

Trio for clarinet, violoncello and piano, op. 9
Skizzen, 5 pièces for piano, op. 10, 1903
Serenade for 11 solo instruments, op. 14, 1907
Divertimento for string quartet, op. 20, 1911
Passacaglia und Fuge im vierfachen Kontrapunkt for string quartet, op. 23, 1914
Sonate in d-moll for violoncello and piano, op. 28, 1919
String Quartet, op. 31, 1923
Suite Nr. 1 for piano, op. 34, 1928
Der Musik-Baukasten for piano (3 or 4 hands), 1930
Chaconne über ein achttaktiges Marschthema (Chaconne on an Eight-Beat March Theme) for viola and piano, op. 38, 1931
Sonata for violin and piano, op. 44
Capriccio for Piano, Violin and Cello, WoO (1932)


Musique vocale

Lieder

"Lieder", op. 6
Volkspoesien aus dem Rumänischen, for bartitone and piano, op. 7, 1900
Aus >Hafis<, 4 songs for bartitone and piano, op.11, 1902
Aus dem Schi-King (Friedrich Rückert), 18 Lieder for high voice and piano, op. 15, 1907
4 Lieder auf Gedichte von Friedrich Rückert for bartitone and piano, op. 18, 1911

Chœurs

4 Lieder for female choir and piano, op. 6, 1899
6 volkstümliche Gesänge for soprano, male choir and piano, op. 12, 1904
Variationen über >Prinz Eugen< for male choir, wind and percussion instruments, op. 32, 1926
Vater Noah for male choir, op. 36
Psalm 137 for mixed choir, soprano and organ, 1933/1934 (Edited by Edmund Brownless)



Sontate pour violoncelle et piano en ré mineur, op. 28 (1919)



https://www.youtube.com/watch?v=jISiO25pFDE


00:00 Sostenuto Assai - Allegro Marcato ma Moderato
09:53 Intermezzo (Lento)
14:17 Tema con Variazioni

Irene Güdel (Cellist) and Jost Michaels (Pianist)

Bernhard Sekles est le fils de Maximilian Seckele et Anna (née Bischheim) le 20 mars 1872 (mais a toujours fêté son anniversaire le 20 juin). Le nom a été changé en Bernhard Sekles.  

Après des cours privés auprès du compositeur Wilhelm Hill, Sekles étudie à partir de 1888 au Conservatoire Hoch de Francfort-sur-le-Main avec Engelbert Humperdinck (instrumentation), Iwan Knorr (composition) et Lazzaro Uzielli (piano). Après avoir terminé ses études, il devient Kapellmeister aux théâtres de Heidelberg (1893/94) et de Mayence (1895/96).  En 1896, il retourne au Conservatoire Hoch en tant que professeur, où il enseigne d'abord le solfège et, à partir de 1906, la composition.  

En 1923, il devient directeur du conservatoire, qui s'agrandit considérablement sous sa direction grâce à la création de nouvelles matières (nouveautés : classe de direction, école d'opéra, séminaire privé de professeurs de musique, institut de musique d'église, cours d'éducation musicale ancienne et d'éducation des adultes). En 1928, il fonde également - contre une forte résistance des cercles conservateurs - la toute première classe de jazz et nomme le jeune Mátyás Seiber pour la diriger.

En raison de son origine juive, Sekles a été renvoyé par les nationaux-socialistes le 31 août 1933 et sa musique a été interdite. Sekles est mort de tuberculose pulmonaire dans une maison de retraite juive à Francfort le 8 décembre 1934.

Le 22 mai 2022, une place du quartier Westend de Francfort a été nommée Bernhard-Sekles-Platz.




https://www.youtube.com/watch?v=LPfysO_Vkzg


Der Dybuk, prélude op. 35 (1928)

Josep Caballé Domenech
Halle, Georg-Friedrich-Händel-Halle, 8 de Diciembre del 2013



«Gesichte» («Visions»), Miniatures phantastiques pour petit orchestre op. 29
Orchestre Symphonique Bienne Solothurn
Direction: Kaspar Zehnder




https://www.youtube.com/watch?v=gT4AUT0sc-Q


00:19 I Langsam und sehnsüchtig
01:36 II Zeitmass eines ruhigen Marsches
02:05 III Huschend, aber nicht zu schnell
02:38 IV Sehr langsam. Wie in die Ferne schauend
04:15 V Mit grotesker Gemächlichkeit
05:23 VI Leicht und schnell
06:07 VII Ruhig und verträumt
08:05 VIII Wild
09:01 IX Gemächlich
10:54 X Innig
11:56 XI Eigensinnig
12:38 XII Unstät
13:21 XIII Langsam, wiegend. Sehr zart
14:20 XIV Wild und unheimlich
15:57 XV Epilog. Sehr breit


Commentaire

Bernhard Sekles (1872-1934) est connu aujourd’hui surtout comme pédagogue, sa musique, interdite en 1933, est ensuite tombée dans l’oubli. Il a étudié à Francfort, notamment auprès de Engelbert Humperdinck, a été ensuite Maître de chapelle aux Théâtres de Heidelberg et de Mayence. De 1896 jusqu’en 1933, quand les national-socialistes l’ont licencié, il a été enseignant, puis aussi directeur au Conservatoire Hoch de Francfort-sur-le-Main, qui à son initiative a élargi considérablement l’éventail des disciplines offertes. Ses élèves les plus connus ont été Hindemith et Adorno. Le professeur Sekles s’exprimait avec beaucoup d’exactitude, exigeait la précision et faisait preuve d’ouverture d’esprit vis-à-vis des courants progressistes. En 1928, malgré la forte opposition de cercles conservateurs, il a ouvert la première classe de jazz. En avril 1933, Sekles est congédié en raison de ses origines juives et sa musique est interdite.

Les premières compositions de Sekles présentent un caractère encore traditionnel, il écrit surtout des Lieder dans le sillage de Brahms. Ses œuvres ultérieures embrassent une palette stylistique toujours plus large, qui s’étend de la tonalité post-romantique et de l’expressionnisme à la modalité exotique et à l’harmonie moderne jusqu’aux limites de l’atonalité. À cela s’ajoutent des éléments de jazz et des mélodies juives, probablement en réaction à la montée du nazisme, un vrai plaisir d’écoute dans l’œuvre pour orchestre «Der Dybuk». Son œuvre tardive «Gesichte» (Visions) est constituée de quinze phrases, où Sekles renonce presque entièrement aux mélodies au profit de brefs motifs frappants exposés en quelques secondes. Sekles dédie ses Visions au chef d’orchestre Erich Kleiber, mais la création, le 11 juin 1923 à Kassel, fut dirigée par Robert Laugs. Les réactions n’ont pas été unanimes: Carl Johann Perl parle dans sa critique de «la préférence de Sekles pour les coloris qui se fige en une sorte de manie», des «aphorismes, tout amusants qu’ils sont, glissant devant nous sans laisser d’impression profonde». Malgré tout, «Gesichte» est devenue l’œuvre de Sekles pour orchestre la plus jouée et la plus appréciée. Avant la prise du pouvoir par les nazis, elle a été souvent présentée par des chefs célèbres comme Wilhelm Furtwängler.