Olivier Greif (1950-2000)

Olivier Greif, compositeur français, est né à Paris le 3 janvier 1950 et est décédé à Paris le 13 mai 2000.


Olivier Greif se forme au Conservatoire de Paris puis auprès de Luciano Berio dont il devient l’assistant. Marqué par la philosophie indienne - il fut proche de Sri Chinmoy de la fin des années 1970 à 1998, devenant pendant toute cette période "Haridas" Greif (Haridas : « serviteur de Dieu », en sanskrit) et représentant en France ce gourou indien - puis par ses propres racines juives polonaises, il compose des œuvres fortes qui utilisent notamment beaucoup la voix.

Son catalogue comporte 361 numéros d'opus entre 1961 (à l'âge de 11 ans) et sa mort. Il a composé essentiellement pour le piano, entre autres 23 sonates.
À côté de quelques œuvres symphoniques, concertantes et scéniques, il laisse ainsi un répertoire important de musique de chambre dont plusieurs pièces (parmi lesquelles quatre quatuors à cordes et trois sonates pour violon et piano) qui s’affirment comme des chefs d’œuvres et de futurs classiques du répertoire repris par les interprètes, qui ont reçu un hommage appuyé de compositeurs contemporains et à l’instar de la sonate de requiem pour violoncelle et piano, les chants de l’âme pour mezzo-soprano et piano d’après des poèmes de William Blake ou l’Office des naufragés pour clarinette, quatuor, voix et piano.
Son œuvre symphonique est plus rare (un concerto pour violon, un pour violoncelle, un quadruple concerto, une symphonie et un oratorio). Son style, très virtuose, reste essentiellement tonal. Son inspiration est multiple, allant des chants traditionnels au jazz.

Il est enterré au cimetière du Montparnasse (17e division).

J'ai écouté aujourd'hui le concerto pour violoncelle d'Olivier Grief en 5 mouvements : Genesis, Répons, Hapax, Niger!, Envoi.
Ce concerto a été créé en 1999 à Notre-Dame de Paris, par Henri Demarquette et l’orchestre de La Prée, direction Jérémie Rhorer.
C'est une oeuvre d'une demi heure pour Violoncelle et orchestre (2 x flûtes, hautbois, clarinettes, bassons, cors, trompettes – piano, cordes, percusssion). Il,y a de beau moment ou le violoncelle concerte avec les percussions dont le piano.

J'ai trouvé cette oeuvre intéressante avec des climats assez différents au cours de l'oeuvre. Ce concerto ne suit plus du tout le schéma traditionnel dans ses mouvements, il me fait plus penser à une construction libre peut être avec quelques analogies avec le concerto "Tout un monde lointain" de H Dutilleux.

Je pense que c'est une oeuvre atonale (je peux me tromper car je ne suis pas un spécialiste pour décrire ce que j'entend) qui évolue dans des espaces infinis dans lequel je peux imaginer des atmosphères et qui véhicule des images sonores. Je pense que cette oeuvre peut plaire Icare mais également à ceux qui apprécient les oeuvre de Dallapiccola, ou le Cantus in memory of B Britten.
Le dernier mouvement du concerto d'Olivier Grief "Envoi" est superbement calme et nostalgique.

Et plus ce compositeur a un très beau prénom

Olivier Grief et Dalbavie sont deux compositeurs que j'avais dans le collimateur depuis longtemps mais,toutefois,je n'avais pas su franchir le pas jusqu'ici. Je prenais mon temps avec eux et il se pourrait fort désormais que je devienne impatient.

Je pense que cette oeuvre devrait te plaire

Je commence à digérer les CD que j'ai emprunté à la médiathèque et qui me permettent de découvrir la musique contemporaine

Je trouve que dans ces oeuvres composées hors du système tonale, l'imagination peut errer dans de nouveaux espaces avec peut être encore plus de liberté

Oh ! Le morceau "Repons" n'est-il pas plutôt de Boulez ?

Qui a parlé de Cantus in memory of Benjamin Britten ?????? J'arriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiive !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

je vais écouter les oeuvres de Olivier Greif tout de suite ! :p

Effectivement Repons est une oeuvre de Pierre Boulez,mais là il s'agit sûrement du titre du second mouvement du concerto de Grief.

Mais,bon,au moment où j'écris,Pianoline,je suis sûr que tu as déjà attaqué le premier mouvement.

Nan même pas, raison : je ne trouve pas ce morceau sur youtube ni deezer, comme d'hab. Moi qui pensais que Youtube connaissait quasiment tout...

Non,on ne trouve pas tout sur Youtube même si j'y ai parfois trouvé des choses que je ne pensais jamais trouver. Sinon,il y a les médiathèques.

Rhooooo, j'habite dans un village et loin des grandes villes. J'ai juste une toute petite ville près de chez moi et y a pas de médiathèque, T_T
Pour ca que j'écoute soit mes musiques sur mon ordinateur (qui remplace les lecteurs CD en fait, car j'ai bien plus de musique) soit sur youtube ou deezer, ^^

Mais l'année prochaine, dès la mi septembre, je serai sur Nancy et je pourrai y aller,

Oui,derrière mon ordinateur,j'ai parfois l'impression que tout le monde habite Paris. C'est vrai que lorsque l'on habite une petite ville de province,Internet reste encore le meilleur outil de découverte. A 17 ans,j'habitais aussi une petite ville de Province et internet n'existait pas. Lorsque je m'installai bien plus tard à Paris et que ma passion pour la musique ne cessait d'augmenter,je fus émerveillé par tous ces magasins du disque,ces conventions,où l'on trouvait toutes sortes de disques intéressants et inimaginables dans une petite ville de Province.

J'ai trouvé une description intéressante du concerto pour violoncelle d'Olivier Grief sur le site suivant qui est consacré à la musique contemporaine : http://www.musiquecontemporaine.info/acompo-Greif.php 

Violoncelle concertant, avec petit orchestre (2 x flûtes, hautbois, clarinettes, bassons, cors, trompettes – piano, cordes, percussion). Une pièce intensément lyrique, toute en intériorité, intitulée «Durch Adams Fall» qui sont les premiers mots de Luther [Par la chute d'Adam toute chose a été corrompue] parce qu'un choral éponyme composé à la fin du 16ème siècle par le Hollandais Jan Pieterszoon Sweelinck est cité dans le 4ème mouvement et même parce que l'œuvre tout entière est pensée comme une méditation sur la chute de l'Homme et sur sa lente remontée vers la lumière ; 5 courts mouvements : le 1er mouvement, "Genesis" est lent, erratique (le violoncelle est toujours sale) beaucoup dans les aigus (élévation), le 2ème, "Répons", s'ouvre sur un beau double thème angoissé obsessionnel par le soliste (soliloques, ostinatos, virtuose) et l'orchestre (coloré, majestueux), le 3ème, "Apax", très bref, à nouveau lent, méditatif, le 4ème, "Niger" (inspiré d'un thème de musique populaire du Niger), avec une ritournelle grinçante au violoncelle (qui évolue graduellement), ponctuée (calme), puis reprise par l'orchestre, le 5ème, "Envoi", s'ouvre sur une élégie au violoncelle soutenue par le tapis moelleux de l'orchestre (et quelques injections énigmatiques du piano, quasi-concertant), une élégie douce, nostalgique (quasi-pleureuse) d'une intense émotion, qui n'en finit pas jusqu'au ténu imperceptible et emporte l'auditeur sur les cimes de la paix intérieure [création : 2 Juillet 1999, cathédrale Notre-Dame, Paris (France), par Henri Demarquette et l’orchestre de La Prée, direction Jérémie Rhorer.