Johann Christoph VOGEL (1756 - 1788)

Jean-Christophe Vogel
Naissance 18 mars 1756
Nuremberg
Décès 26 juin 1788

Activité principale Compositeur

Style musique instrumentale, Opéra

Années d'activité 1776-1788
Johann Christoph Vogel ou Jean-Christophe Vogel est un compositeur né à Nuremberg le 18 mars 1756 et mort à Paris le 26 juin 1788. Il a laissé deux opéras, des symphonies, des quatuors, des concertos et diverses pièces instrumentales.

Compositeur de musique instrumentale et musicien
Né la même année que Mozart, il meurt 3 ans avant lui, à la veille de la révolution française. Pendant ses vingt premières années, entre Nuremberg et Ratisbonne, il étudie la composition et divers instruments et est jugé particulièrement habile au cor. À partir de 1776, Vogel est attaché comme musicien d'orchestre à la maison du duc de Montmorency, puis à celle du duc de Valentinois.

Compositeur d'opéras
Les œuvres les plus jouées à cette époque sont celles de Gluck et le jeune compositeur devient l'un de ses admirateurs les plus fervents. Il lui dédie son premier opéra La Toison d'Or joué le 5 septembre 1786 à l'Académie royale. La partition révèle nombre de "réminiscences" des œuvres de son aîné, mais Gluck considéra cela plus comme un hommage qu'un plagiat et y nota un "vif sentiment dramatique et musical". Son deuxième opéra, Démophon, ne fut représenté qu'après sa mort, le 22 septembre 1789, le livret de Delrieu n'étant qu'une imitation du Demofoonte de Métastase mis en musique par Cherubini sur un texte de Marmontel. La richesse du tissu harmonique, les caractères nobles ou pathétiques des différents airs laissaient prévoir un compositeur d'une grande valeur. L'intempérance et une fièvre maligne l'ont emporté prématurément à 32 ans.

Il fut le grand père de Charles Louis Adolphe Vogel, compositeur notamment de 8 opéras (Lille, 17 mai 1808, Paris 11 septembre 1892).

Le seul enregistrement semble t'il... mais qui semble très interresant : de belles symphonies qui font plus penser à Haydn qu'à Mozart

Je ne connais pas du tout, mais vu l'époque, je suis persuadé que ces symphonies me plairaient. A ajouter dans mes tablettes


Une partie de son catalogue :

Orchestre

6 Concertos pour clarinette (peut-être 13 mais certains seraient de Michel Yost)
Symphonie concertante pour 2 flûtes et orchestre (1781)
1e Concertante en mi majeur pour 2 hautbois, 2 cors et cordes (1788)
2e Concertante en mi majeur pour 2 flûtes, 2 hautbois, 2 cors et cordes (1790)
Symphonie concertante en ut majeur pour hautbois ou clarinette, basson et cordes (1785)
Symphonie en ré majeur (1782)
3 Symphonies (1784) : 1 ré majeur - 2 mi bémol majeur - 3 si bémol majeur
Concerto pour violon (1782)
3 Concertos pour flûte (1781)
2 Concertos pour hautbois (1781)
3 Concertos pour basson (1782)

1788 Ouverture de opera "Démophon" en fa mineur pour vents


opéras

1786 La Toison d'or, tragédie lyrique en 3 actes, livret de Philippe Desriaux. Révisé en 1788 : Médée à Colchos
1788 Démophon, tragédie lyrique en 3 actes, livret de Philippe Desriaux

1781 Oratorio : Jephté


Musique de chambre

Octuor en sol majeur
3 Quatuors pour basson et cordes opus 1
3 Quatuors pour basson et cordes opus 5 (fa majeur, si majeur, ut majeur) 1786
6 Quatuors pour flûte et cordes (ré, sol, ut, , fa mineur, la, ré majeur)
6 Quatuors pour cor et cordes
Quatuor pour clarinette et cordes en si bémol majeur
6 Quatuors à cordes concertants (la, si, ut, sol, ré, mi majeur) 1787
6 Trios pour 2 violons et violoncelle (mi, ut, fa, ré, la, si majeur) 1779
6 Trios concertants pour 2 violons et violoncelle (sol, mi ,ré, si, la, ut majeur) 1780
6 Duos pour 2 bassons
6 Duos concertants pour pour flûte et violon 1782
3 Sonates pour violon et pianoforte

Je ne connais pas du tout

Ses concertos pour clarinette ne semblent pas avoir été enregistrés...

On peut écouter un (trop) court extrait de son Quatuor pour clarinette et cordes ICI

Je suis en train d'écouter le CD présenté par Jean, avec ses trois symphonies. Et comme je me doutais, j'aime beaucoup . Un seul regret, c'est qu'elles sont en 3 mouvements, sans menuet (donc elles pourraient plaire à Icare ). Ces symphonies en 3 mouvements étaient dans l'esprit des français de l'époque (voir la symphonie parisienne de Mozart).

J'ai été écouter les petits extraits proposés par Stadler et j'aime beaucoup , ça me met le cœur tout en joie, merci pour cette présentation Jean !

J'ai écouté les 3 symphonies. Pas mal, mais ce ne sont pas non plus des chefs-d'oeuvre. Beaucoup de répétitions et de clichés un peu creux. D'autres oeuvres, jouées à Paris fin XVIII me paraissent plus abouties : Gossec, Leduc, Rigel,... Mais cela permet de comprendre ce qu'était le Paris musical avant le Révolution...

Sa symphonie concertante pour clarinette, basson et orchestre à cordes en ut majeur (1785)



https://www.youtube.com/watch?v=SYU4fv3EJQ8

Il y a certainement un deuxième mouvement (rondo) comme c'était l'habitude des symphonies concertantes françaises de l'époque...

Johann Christoph Vogel [Fogel] (Nuremberg, baptisé le 18 mars 1756 - Paris, le 28 juin 1788) est un compositeur allemand, actif en France.

Fils du luthier Michael Vogel et grand-père de Charles-Louis-Adolphe Vogel, il étudie avec Georg Wilhelm Gruber à Nuremberg et avec Joseph Riepel à Ratisbonne. Il n'y a aucune preuve qu'il ait été employé comme musicien à la Hofkapelle de Ratisbonne, comme certains biographes l'ont affirmé à tort, le confondant avec le hautboïste Johann Bartholomäus Vogel (?-1782).

Il s'installe à Paris en 1776, et entre au service du Duc de Montmorency puis du Comte de Valentinois comme corniste. Il composa un grand nombre d'œuvres pour orchestre et de chambre durant cette période. Son oratorio Jephté, joué au Concert Spirituel en septembre 1781, reçoit des critiques favorables bien que son harmonie soit jugée «trop compliquée et baroque».

Philippe Desriaux, pendant de nombreuses années secrétaire du baron von Tschudi, a écrit les livrets des deux opéras de Vogel. Le premier d'entre eux, La toison d'or, fut écrit dès 1781 mais ne fut représenté à l'Opéra que le 5 septembre 1786. Vogel était un passionné des opéras de Gluck, et l'ouvrage lui est dédié en tant que "législateur de la musique'. Ici et là, il semble être une fidèle imitation stylistique des deux opéras d'Iphigénie de Gluck, mais il fait preuve d'une grande maîtrise dans le maniement de l'orchestre et ses airs sont particulièrement lyriques. Avec 12 représentations en tout, l'opéra n'a eu qu'un succès limité car il semblait déjà démodé et ne contenait aucun ballet.
Vers 1786, Vogel commença à composer son deuxième opéra, Démophon. Sa création posthume (à l'Opéra le 22 septembre 1789) ne fut donnée qu'après la création de l'opéra de Cherubini sur le même sujet. Parmi les qualités musicales de cette œuvre dramatiquement puissante figurent la variété des formes récitatives, le traitement des bois comme instruments solistes et la couleur harmonique des chœurs. L'ouverture, composée sous forme de sonate monothématique, est restée populaire au début du XIXe siècle et a été incorporée au ballet-pantomime Psyché (1790) de Gardel, qui a eu plus de 1000 représentations à l'Opéra entre sa première et 1829.



https://www.youtube.com/watch?v=vO3mZKuu1HA


Simphonie Concertante (fagott und oboe) C-Dur (c.1785)
1. Allegro 0:00
2. Andante 8:51
3. Rondo 14:48

Alfred Hertel (oboe); Cornelia Slepicka (fagott); Maurie Ravel Kammerorchester;
Jean Philippe Rouchon (leitung)

On trouve maintenant l'opéra (tragédie lyrique) en 3 actes La Toison d'Or, sur le livret de Philippe Desrieux, créé à l'Académie royale de musique à Paris, le mardi 29 août 1786. Il eu peu de succès. L'opéra a été révisé en 1788 sous le titre Médée à Calchos, avec ajout de musique de ballet. Malheureusement Vogel meurt entre la deuxième et la troisième représentation, et les représentations furent suspendues. L'opéra fut oublié et fut seulement repris en 2012 par Hervé Niquet dirigeant le Concert Spirituel.

C'est cet enregistrement Glossa dont voici l'ouverture.




https://www.youtube.com/watch?v=9zotoeADU5I

D'autres extraits sont sur Youtube