Alemdar Karamanov (1934-2007)

Alemdar Sabitovitch Karamanov - Алемда́р Сабитович Карама́нов - est un compositeur russo-ukrainien, né le 10 septembre 1934 à Simferopol, en Crimée, d'une mère russe et d'un père turc, qui fut enlevé pas les autorités soviétiques et mourut en exil après avoir été déporté au Kazakstan.

Alemdar commença à composer à l'âge de cinq ans. A neuf, il écrit son premier opéra.
En 1954, il entre au Conservatoire de Moscou et étudie avec Bogatyrev, Natanson, Khrennikov et Kabalevski. A cette époque, il est remarqué par Chostakovitch qu'il considère comme "l'un des compositeurs les plus originaux et les plus personnels de notre temps".

Alors qu'il vivait encore à Moscou, Karamanov s'est tourné vers la foi. En 1965, à Simferopol, il se fait baptiser[13] et « accepte consciemment le christianisme » ; il devient paroissien de l'église Tous les Saints. Depuis lors, Karamanov a presque arrêté de composer des œuvres de chambre et pour piano. Il a commencé à écrire de la musique sacrée - symphonique et vocale-symphonique.

Il meurt pratiquement oublié dans sa ville natale de Simferopol dans la nuit du 2 au 3 mai 2007. Il a été enterré au cimetière Abdal.

Il composa 25 symphonies, dont 3 cycles symphoniques, 5 ouvertures, 3 oratorios, 3 concertos pour piano, 3 concertos pour violon, une suite symphonique, 2 poèmes symphoniques, 3 ballets, un concerto pour trompette, des cantates, des suites chorales, des romances, des mélodies, des pièces pour ensemble instrumental, de la musique pour piano et de la musique de film.

Pour avoir refusé de se conformer aux normes de la culture officielle et s'être obstiné à écrire sur des thèmes interdits, Karamanov se heurta à l'hostilité marquée des autorités soviétiques et à une quasi-interdiction de sa musique.

En effet, quantité de titres sont à connotation religieuse, comme plusieurs de ses symphonies :  plusieurs d'entre elles possèdent un sous-titre et les autorités soviétiques on fait pression sur le compositeur pour qu'il change ces titres : "A Celui qui nous aime", "Bienheureux les morts", "La Grande Cité", "Je suis Jésus".
Le cycle entier s'est rebaptisé : "Poème de Victoire".

Un Requiem (1971) et un Stabat Mater (1967) complètent son oeuvre chorale.

Son fils Oleg Alemdarovich Karamanov (1956), pianiste, vit et travaille à Yalta.

Sa file Kristina Alemdarovna Karamanova (1971), vit et travaille à Moscou.


Liste des principales œuvres d'Alemdar Karamanov


Orchestre:

25 symphonies: n°1 (1954), n°2 (1956), n°3 (1956), n°4 "Mai" (1956), n°5 "Lenine", pour récitant, solistes, chœur et orchestre (1957), n°6 Sinfonietta (1957), n°7 Nuit de lune (1958), n°8 "Classique" (1960), n°9 "Libération" (1963), n°10 "Jeunesse du Monde" (1963), n°11 "Car Dieu a tant aimé le mode" (1965), n° 12, n° 13 et n° 14 (1966) "Accomplissement, pour solistes, chœur et orchestre", n°15 et 16 (1974) "In amorem et vivicantem", n°17 "America" (1975), n°18 à 23 cycle de 6 symph. d'une durée totale de 160' intitulé "Poème de la Victoire" : 18 Le sang de l'agneau - 19 Bénis soient les morts - 20 La Grande Ville - 21 A celui qui nous aime - 22 Qu'il en soit ainsi - 23 Je suis Jésus (1976-1985), n° 24 "Adjimouchkaï" (1983)., n° 25, La Jérusalem céleste (1985).

Suite d'orchestre : Les Danses Héroïques (1961), Suite pour orchestre de jazz (1960)
Ouvertures: Héroïque "12 avril" (1964), Ouv. de Fête (1964), Crimée (1982), Printemps (1985), Mystères (1994).
Poèmes symphoniques : Conte de Fées - Skazha - (1954), Images de la Forêt (1956), Angarstroj (1957).

3 concertos pour piano et orch. (1958, 1961, 1968 (Ave Maria), 2 conc. pour violon et orch. (1961, 1964), Capriccio oriental pour violon et orch (1961), concerto pour trompette et orch. de jazz (1965).

5 oratorios pour choeur, solistes et grand orchestre.


Ballets:

Komsomolijna (1957), Plus fort que l'amour (1961), Monde étincelant (1965).


Opéras :

Le Monde étincelant (1965), La Fontaine d'Amour (1982), Khersones (1994)


Autres musiques vocales avec orchestre :

Chant du soldat marié, cantate (1963), Lénine est vivant, cantate (1963), Stabat Mater (1967), Requiem (1971), Messe (1972), Légende d'Adjimouchkai (1983), Hymne national de la république de Crimée (1992)


Musique de chambre:

3 quatuors à cordes (1953, 1954, 1963), Romances pour quatuor à cordes et piano (1950), Musique pour violoncelle et piano (1962), Musique pour violon et piano (1962), Variations pour hautbois et piano (1954), des pièces pour clarinette et piano (1954), 2 hautbois et piano (1954), Trombone et piano (1964), Scherzo pour clarinette et piano (1963)


Piano seul:

Ouvres de jeunesse: 4 sonates (1953, 1955, 1960, 1961), les Saisons de l'année (1954), préludes, études, rondo, variations, pièces pour les enfants (1953-1960)

Musique n°1, Musique n°2 (1962), Fenêtre en musique (1963, Prologue, pensée et épilogue (1964), Préludes et 19 Fugues concertantes (1964).


Mélodies, Choeurs

Cycles de mélodies pour voix et piano: Les étoiles (1970), Chansons africaines (1962), Romances pour basse et piano (1970), A toi (1975).
Mélodies isolées : Ballade (1950), Quand vous passez par ici (1963), Le Crime de Grenade (1963), etc

Choeurs a cappella : Terre natale (1950, Les Saisons de l'année (1959), Aux Slaves (1960), Souvenirs (1974), Recueil de choeurs (1975), Automnal (1984)


Musiques de film:

Le fascisme ordinaire (1965), Stratégie de la victoire (1985), Amour avec privilèges (1989), Danse en rond (1994).

Adaptation de cette source : http://mediatheque.ircam.fr/hotes/snm/ITPR03ARZO.html

Je n'y comprends plus rien, j'étais persuadé qu'on avait déjà parlé du Requiem de Kamaranov, même que c'est Snoopy qui en avait parlé en premier. Comme le laissait entendre Icare, Alzheimer commence à s'incruster chez moi

Toujours est-il que je suis en train d'écouter ce Requiem, de 1971, que je trouve magnifique de bout en bout.



Cet enregistrement n'est pas sur youtube en entier, alors en voici une interprétation "live" :



https://www.youtube.com/watch?v=dKzUJjXLt1M


Алемдар Караманов "Реквием"

Alemdar Karamanov "Requiem"
Orchestre Philharmonique National de Russie
Directeur artistique et chef d'orchestre - Vladimir Spivakov
Grand Chœur Académique - "Maîtres du Chant Choral"
Directeur artistique et chef d'orchestre -- Lev Kontorovitch
Solistes :
Tatiana Mineeva - soprano
Polina Shamaeva - mezzo-soprano
Alexeï Neklyudov - ténor
Dmitri Orlov - basse
Chef d'orchestre - Vladimir SPIVAKOV
Maison Internationale de la Musique de Moscou 24/01/2013