Giuseppe Gazzaniga (1743-1818)

Ce soir, France Vivace diffuse Don Giovanni. Mais attention ! Pas le Don Giovanni de ce cher Wolfgang, mais d'un compositeur dont j'ignorais moi même l'existence : Giuseppe Gazzaniga.

Il nait en 1743 à Vérone, meurt en 1818. Il étudie la musique avec Niccola Piccini, se perfectionne à Venise, et à Naples. Son oeuvre la plus célèbre est ce Don Giovanni, écrit en 1787.

Un reliquat de la guerre des Piccinnistes contre les Gluckistes? (ces derniers étant les créateurs du Reformopera (1762)).
Et en plus créé la même année que le Don Giovanni de Mozart.
J'avoue que je ne connais pas cette oeuvre.

On le trouve en DVD ICI

et en CD ICI

ou sur AMAZON

Le livret ICI

La liste de ses opéras ICI ... 51 opéras quand même LOL

et

Une émission de radio qui en parle ICI avec un extrait d'une minute un peu plus bas.

Pas réussi à trouver mieux comme lien d'écoute, désolée.

Coco

Belle surprise, cet opéra, j'ai beaucoup aimé ! Le final est très sympathique, très enjoué. Cependant, il y manque le côté sombre de Mozart.

zeugma a écrit:

Belle surprise, cet opéra, j'ai beaucoup aimé ! Le final est très sympathique, très enjoué. Cependant, il y manque le côté sombre de Mozart.

Je l'ai entendu deux ou trois fois à la radio quelque temps après la sortie du disque (vinyl à l'époque, ce devait être la fin des années 1970). Pour l'écouter sans préjugé, il ne faut évidemment pas penser à Mozart. D'ailleurs quand on écoute le début, disons la première moitié, on n'est pas tellement dépaysé. Mais la fin, trop rapide, est décevante. Mozart a fait beaucoup mieux...

Sinon, je n'ai rien entendu d'autre de Gazzaniga.

J'ai entendu son gloria, mais dans une version douteuse (me demandez pas les interprètes, j'ai oublié) à la radio. L'oeuvre en elle même est jolie.

Giuseppe Gazzaniga (5 octobre 1743 à Vérone - 1 février 1818 à Crema) était un membre de l'école napolitaine de compositeurs d'opéra. Il a composé principalement composé 51 opéras et de la musique religieuse.

Né à Vérone, Gazzaniga était initialement destiné à la prêtrise, à l'insistance de ses parents pieux. Il a fini par convaincre son père de lui permettre de poursuivre une carrière dans la musique et a commencé ses études d'abord à Venise, puis au Conservatorio di Sant'Onofrio à Capuana Porta à Naples. Tandis que là, il fut l'élève de Niccolò Piccinni et Nicola Porpora, Gazzaniga a présenté son premier opéra, il Barone di Trocchia, au Teatro di San Carlo en 1768. Il va passer les prochaines décennies d'écriture pour la plupart des opéras en Italie, à l'exception de quelques voyages à Dresde, Vienne et Prague. Son opéra qui a eu le plus de succès a été son Don Giovanni Tenorio écrite en 1787 sur un livret de Giovanni Bertati, peut-être une inspiration pour le livret de Don Giovanni de Mozart. Son dernier opéra, Martino Carbonaro o sia Gli sposi fuggitivi, a été réalisé au Teatro San Moisè à Venise en 1801.  Il a également écrit une symphonie et trois concertos pour piano.
En 1791, il devient directeur musical de la cathédrale de Crema dans la région Lombardie en Italie du Nord, où il a composé de nombreuses œuvres sacrées dont plusieurs cantates, oratorios, messes. Il est resté à ce poste jusqu'à sa mort en 1818. Sa vie et ses œuvres ont fait l'objet d'une étude détaillée par l'éminent critique allemand Karl Chrysander.


Oeuvres

Operas

Il barone di Trocchia (libretto by Francesco Cerlone, intermezzo, 1768, Naples)
La locanda (libretto by Giovanni Bertati, opera buffa, 1771, Venice)
Il Calandrino (libretto by Giovanni Bertati, opera buffa, 1771, Venice)
Ezio (libretto di Pietro Metastasio, opera seria, 1772, Venice)
La tomba di Merlino (libretto by Giovanni Bertati, opera buffa 1772, Venice)
L'isola di Alcina (libretto by Giovanni Bertati, opera buffa, 1772, Venice)
Zon-Zon (L'inimico delle donne) (libretto by Giovanni Bertati, opera buffa, 1773, Milan)
Armida (opera seria, 1773, Rome)
Il matrimonio per inganno (opera buffa, 1773, Pavia)
Il ciarlatano in fiera (libretto by Pietro Chiari, opera buffa, 1774, Venice)
Perseo ed Andromeda (libretto by Vittorio Amedeo Cigna-Santi, 1775, opera seria, Florence)
L'isola di Calipso (libretto by Giovanni Pindemonte, opera seria, 1775, Verona)
Il re di Mamalucchi (opera buffa, 1775, Prague)
Gli errori di Telemaco (libretto by Carlo Giuseppe Lanfranchi-Rossi, opera seria, 1776, Pisa)
La bizzaria degli umori (opera buffa, 1777, Bologna)
Il marchese di Verde Antico (composto in collaborazione con Francesco Piticchio, opera buffa, 1778, Rome)
La vendemmia (libretto by Giovanni Bertati, opera buffa, 1778, Florence)
Il re dei pazzi (opera buffa, 1778, Venice)
La finta folletto o Lo spirito folletto (opera buffa, 1778, Rome)
Il disertore (Il disertor francese) (libretto di Ferdinando Casoni, 1779, Florence)
Antigono (libretto di Pietro Metastasio, opera seria, 1779, Rome)
Il ritorno di Ulisse e Penelope (libretto by Giovanni Andrea Monigalia, opera seria, 1779, Rome)
La viaggiatrice (libretto by Francesco Saverio Zini, opera buffa, 1780, Naples)
Antigona (libretto by Gaetano Roccaforte, opera seria, 1781, Naples)
La stravagante (libretto by Francesco Saverio Zini, opera buffa, 1781, Naples)
Amor per oro (libretto by Cerilo Arcomeno, opera buffa, 1782, Venice)
La creduta infedele (libretto by Francesco Cerlone, opera buffa, 1783, Venice)
L'intrigo delle mogli (libretto by Giuseppe Palomba, opera buffa, 1783, Naples)
La dama contadina (opera buffa, 1784, Rome)
Il serraglio di Osmano o le tre sultane (libretto by Giovanni Bertati, opera buffa, 1784, Venice)
Tulio Ostilio (libretto by Francesco Ballani, opera seria, 1784, Rome)
La moglie capricciosa (opera buffa, 1785, Venice)
Il finto cieco (libretto by Lorenzo Da Ponte opera buffa, 1786, Vienna)
Circe (libretto by Domenico Perelli, opera seria, 1786, Venice)
La contessa di Novaluna (libretto by Giovanni Bertati, opera buffa, 1786, Venice)
Le donne fanatiche (libretto by Giovanni Bertati, 1786, Venice)
Don Giovanni Tenorio (libretto di Giovanni Bertati, dramma giocoso, 1787, Venice)
La Didone (opera seria, 1787, Venice)
La cameriera di spirito (libretto by Gaetano Fiorio, opera buffa, 1787, Venice)
L'amore costante (La costanza in amor rende felice) (libretto di Giovanni Bertati, opera buffa, 1787, Venice)
Erifile (opera seria, 1789, Venice)
Gli Argonauti in Colco (libretto by Antonio Simeone Sografi, opera seria, 1790, Venice)
Idomeneo (libretto by Gaetano Sentor, opera seria, 1790, Padua)
La disfatta dei Mori (libretto by Giandomenico Boggio, opera seria, 1791, Turin)
La dama soldato (libretto by Caterino Mazzolà, opera buffa, 1792, Venice)
La pastorella nobile (opera buffa, 1793, Fortezza di Palma)
La donna astuta (opera buffa, 1793, Venice)
Il divorzio senza matrimonio ossia La donna che non parla (libretto by Gaetano Sentor, opera buffa, 1794, Modena)
Fedeltà e amore alla pruova (libretto by Giuseppe Foppa, 1798, Venice)
Il marito migliore (libretto by Tomaso Menucci di Goro, opera buffa, 1801, Milan)
Martino Carbonaro o sia Gli sposi fuggitivi (libretto by Giuseppe Foppa, farsa, 1801, Venice)

Une participation à l'Ape Musicale, un ouvrage collectif sur un livret de Da Ponte (27 février 1789, Vienne)


Musique sacrée

I profeti al calvario, oratorio (1781)
Susanna, oratorio (1787)
Humanae fragilitatis, oratorio (1792)
San Mauro Abate, oratorio (1793)
Sansone, oratorio
Messa breve concertata (1791)
Missa pro defunctis (1792)
Missa in pastorale
Missa Sancta Cecilia
Miserere (1794)
Magnificat
Te Deum laudamus
Requiem
Salve Regina
Gloria in excelsis Deo
Kyrie breve
Credo
2 Tantum ergo
Stabat Mater (1800)
Salmi, cantici ed inni cristiani (Milan , 1817)
Cantata per la promozione alla sacra porpora dell’ Cardinale Mariolini (G. Manfredini) (Bologna, 1777)


Musique instrumentale

3 Concertos pour piano
Sinfonias et Ouvertures : ré majeur (1771), ré majeur (1772), ut majeur, ré majeur, mi majeur...

Serait-ce que l'on commence à enregistrer du Gazzaniga (en dehors du don Giovanni) ?

Voici 2 CD de musiques religieuses :





Ces cinq oeuvres sont pour solistes, choeur et orchestre, et sont magnifiques

Giuseppe Gazzaniga (Vérone, 5 octobre 1743 - Crema, 1er février 1818) est un compositeur italien.

Son père le destinait à la prêtrise, mais il étudia la musique en cachette et après la mort de son père s'y consacra entièrement. En 1760, il se rendit à Venise pour étudier avec Porpora, qui encouragea Gazzaniga à l'accompagner à Naples. Là, Porpora a obtenu une place gratuite pour son jeune élève au Conservatorio di S Onofrio de Capuana pendant six ans. Pendant ce temps Gazzaniga a étudié la composition et le contrepoint avec son mécène.

En 1767, il devint élève de composition de Piccinni, avec qui il étudia pendant trois ans ; un an plus tard, il fait ses débuts avec son intermezzo comique Il barone di Trocchia à Naples. En 1770, il retourna à Venise ; il s'y lie d'amitié avec Sacchini, dont les généreux conseils lui sont d'une grande utilité dans ses compositions. Dans les années 1770, Gazzaniga écrivit des opéras pour divers théâtres italiens.

En 1780, il est de nouveau à Naples, où il dirige la reprise de l'Armida abbandonata de Jommelli au Teatro S Carlo et, l'année suivante, fait revivre son propre Antigone. Son Il finto cieco, sur un livret de Da Ponte, fut joué au Burgtheater de Vienne en 1786 et apporta des commandes à Gazzaniga d'Italie, d'Allemagne et d'Angleterre ; mais Da Ponte dans ses mémoires avait peu à dire en sa faveur. Gazzaniga a été largement acclamé avec son Don Giovanni, o sia Il convitato di pietra, en un acte sur un livret de Bertati (1787, Venise), plus tard également connu sous le nom de Don Giovanni Tenorio. L'œuvre a été jouée non seulement en Italie, mais aussi à Paris (1792), Lisbonne (1792) et Londres (1794) ; Kunze a enregistré pas moins de 32 éditions du livret jusqu'en 1821. Bien que le texte de Bertati ait été décisif dans le Don Giovanni de Da Ponte pour Mozart, on ne sait pas si Mozart avait étudié la partition de Gazzaniga ; ses lettres ne disent rien de l'opéra de Gazzaniga, et aucune représentation viennoise de l'œuvre n'est connue, bien qu'il ait pu rencontrer la musique de Gazzaniga à travers son Ottavio, Antonio Baglioni, qui avait été le Giovanni de Gazzaniga à Venise.

Quatre ans après la première à Venise, Gazzaniga accepta d'être nommé maestro di cappella à la cathédrale de Crema et composa par la suite quelques œuvres dramatiques.
On sait peu de choses sur les dernières années du compositeur, bien que des lettres et des documents mentionnent des responsabilités au-delà de la cathédrale et font allusion à des difficultés économiques.

Stefano Pavesi, qui fut son élève à partir de 1802, succéda à Gazzaniga comme maestro di cappella après la mort de ce dernier des suites d'une colique en 1818.

Gazzaniga appartient à la dernière génération de compositeurs italiens d'opera-buffa dont les plus brillants représentants, Paisiello et Cimarosa, font le lien avec l'opera-comique de Rossini. Sa musique est typique du style opéra buffa de la fin du XVIIIe siècle. Il est moins riche en harmonie et en texture que celui de Paisiello, mais néanmoins plus proche de la combinaison de concision et de sentiment judicieusement appliqué de Paisiello que de l'extravagante prolixité comique de Cimarosa. Le style de Gazzaniga a tendance à être concis et à texture relativement fine, mettant l'accent sur le mouvement vers l'avant de la musique ainsi que sur la déclamation du texte. Il semble avoir été moins lié aux groupes symétriques de deux et quatre mesures que certains de ses contemporains, et des détails rythmiques ou mélodiques intéressants compensent souvent des harmonies plutôt basiques et des textures maigres. L'un des aspects les plus frappants de la musique de Gazzaniga pour son opéra buffe est sa clarté expressive; il n'y a jamais aucun doute sur le contenu émotionnel ou le type de personnage qui chante. Bien que parfois prévisible, il évitait souvent l'ennui avec des détails pleins d'esprit qui renforcent la situation dramatique. Gazzaniga n'était pas très éduqué, mais une lettre à Simon Mayr montre qu'il s'intéressait aussi bien aux maîtres anciens qu'à la musique contemporaine, et qu'il possédait une importante bibliothèque.



Ouverture (Sinfonia en 3 mouvements) de l'oratorio Susanna (1787)



https://www.youtube.com/watch?v=oHShPcw1x3I

Ouverture 'Susanna' (1787)
Interprètes: Orchestra Città di Verοna; Enricο De Mοri (conductor)