Sylvio Lazzari (Bozen, Autriche, 30 décembre 1857 - Suresnes, 10 juin 1944) est un compositeur français d'origine autrichienne.
Son père était italien (de Naples), sa mère autrichienne.
Sylvio vient à Paris en 1882 après avoir fait des études de droit en Autriche. Élève du Conservatoire de Paris avec César Franck, il suit aussi les cours d'Ernest Guiraud et de Charles Gounod. Encouragé par Ernest Chausson et César Franck, Lazzari se fixe définitivement en France et obtient la nationalité française en 1896. Il occupe plusieurs postes officiels ; il est président de la Société Wagner à Paris, chef des chœurs à l'opéra de Monte-Carlo.
Lazzari subit deux influences: le wagnérisme, issu de sa première éducation germanique et de l'enseignement de Franck, et l'impressionisme des compositeurs français. La Bretagne est une de ses sources d'inspiration majeure. De ces courants contradictoires, Lazzari ne peut en réaliser une synthèse. Il va donc composer tantôt en wagnérien sa musique dramatique, tantôt en poète ses pièces pour orchestres et ses mélodies.
Œuvres
Musique instrumentale
Diverses pièces pour piano,
pour violon et piano : sonate en mi majeur, op 24 (1896), romance, scherzo
trio avec piano en sol mineur, op 13 (1886), quatuor à cordes en la mineur, op 17 (1887), octuor pour instruments à vent, op 20 (1889), pièces pour orchestre (Rhapsodie espagnole, Chanson de moulin, 1928, Fête bretonne, 1922...) poèmes symphoniques (Cortège nocturne, 1929, Ophélie, Perdu en mer...), Impression d'Adriatique (1922) 4 tableaux maritimes (1920), Effet de nuit (1890), Symphonie en mi bémol majeur (1907), Concertstück, pour piano et orchestre (1895),
pour violon et orchestre, Rapsodie (1922), concerto. pour piano et orchestre : Concertstück (1895) Marche pour une fête joyeuse (1903).
Musique vocale
Plus de 50 mélodies, dont cycle de 6 mélodies A l'Absente, (1892, Green (1919) Duos et choeurs Le nouveau Christ pour baryton et orchestre Apparition, et Des choses et des choses pour soprano et orchestre
Opéras:
Armor (1896) Maelanis (1905/12) La Lépreuse (1912) Le Sauteriot (1918) La Tour de feu (1928)
Pantomime : Lulu (1887) Musique de scène pour Faust
Dernière édition par joachim le 2021-11-12, 19:44, édité 2 fois
Ces deux CD, un Marco Polo avec la symphonie et les Tableaux maritimes, et le Arion avec le Trio et la sonate, sont je crois les deux seuls CD qui existent. Grâce à Giuseppe, un membre du forum Mozart, j'ai recherché et découvert ce compositeur le CD Marco Polo.
La Symphonie en mi bémol majeur est particulièrement intéressante, je crois qu'elle égale pour le moins celle de Paul Dukas et même d'Ernest Chausson. Une oeuvre à découvrir absolument.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31241 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Première incursion, pour moi, dans la musique de chambre de Lazzari, décidément, lui aussi, trop peu connu.
Un très beau trio en sol mineur, op 13, et une sonate pour violon et piano en mi majeur op 24. Le style est personnel, on ne peut pas les rapprocher de ses contemporains comme Ravel, Fauré au Chausson, ou alors un amalgame de tous. Une musique complètement tonale, qui ne devrait donc pas plaire à Icare
Icare Admin
Nombre de messages : 17488 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
J'ai de Lazzari le quatuor à cordes, couplé avec celui de Lalo par le quatuor à cordes de Paris. Pas mal. C'est un disque Chant de Monde (LDC 278.807). Il ne semble pas avoir été réédité. Peut-être peut-on le trouver chez un marchand d'occasion. Ou en streaming quelque part...
joachim Admin
Nombre de messages : 27127 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sylvio Lazzari (né Josef Fortunat Silvester Lazzari) (né le 30 décembre 1857 à Bozen - mort le 10 juin 1944 à Suresnes) était un compositeur français d'origine autrichienne et italienne.
Né à Bozen (auj. Bolzano) – qui faisait alors partie de l' empire austro-hongrois –, Lazzari y a obtenu son diplôme d'études secondaires. Il a ensuite étudié à l' Université d'Innsbruck, où il a rejoint le Corps Gothia Innsbruck. Après avoir poursuivi ses études à Munich, il termine ses études à Vienne en 1882 avec un doctorat. En 1882, après des études de droit, il vient à Paris. Au Conservatoire de Paris, il étudie auprès d'Ernest Guiraud et de César Franck. Encouragé par Ernest Chausson et Franck, Lazzari s'installe définitivement en France et obtient la nationalité française en 1896. Il occupe plusieurs postes officiels à Paris, dont celui de président de la Société Wagner (à partir de 1894) et de chef de chœur à l' Opéra de Monte-Carlo. En raison de la baisse de la vue, il s'est ensuite concentré uniquement sur la composition.
L'utilisation par Lazzari des structures cycliques était redevable à Franck ; il a également été fortement influencé par Wagner (surtout dans ses opéras) et les impressionnistes. Son opéra le plus connu, La Lépreuse (créé en 1912), a été très apprécié pour son contenu musical, mais fréquemment critiqué pour son livret naturaliste. Trois de ses opéras, dont La Lépreuse, s'inspirent de la Bretagne, avec des intrigues bretonnes, utilisant également des chansons folkloriques bretonnes comme couleur locale.
En 1894, il reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur pour son travail.
Lazzari est mort à Suresnes, près de Paris le 10 juin 1944.
Très peu de ses compositions ont été jouées depuis sa mort, mais une partie de sa musique de chambre est parfois reprise.
Œuvres
Orchestre
Marche pour une fête joyeuse (1903) Effet de nuit (1904) Concertstück, op. 18, piano et orchestre (1887, rév. 1894) Symphonie en mi bémol majeur (1907) Rapsodie, pour violon et orchestre (1922) Suite en fa majeur, op. 23 (1922) Faust (musique de scène pour le drame de Goethe) (1925) Au bois de Misère (1925)
Orchestre de chambre
Perdu en mer (1926) Escualdune (Visions basques) (1927) Fête bretonne (1927) La Chanson du moulin (1928) Cortège nocturne (1929)
Musique de chambre
Trio avec piano en sol mineur, op. 13 (1889) Quatuor à cordes en la mineur, op. 17 (1888) Octuor, op. 20, pour flûte, hautbois, clarinette, cor anglais, 2 bassons, 2 cors (1889) Sonate pour violon et piano en mi majeur, op. 24 (1894) Barcarolle, pour violoncelle et piano (1912) Scherzo, pour violon et piano (1931)
Piano
Valse brillante, op. 4 (1884) 2 Valses caractéristiques, op. 7 (1886) 3ème valse pour piano, op. 11 (1888) Suite, op. 14 (1891) 3 pièces, op. 16 (1892) 2 pièces pour piano à 4 mains, op. 25 (1893) 2 miniatures (1895) Petite esquisse (1903) Rapsodie hongroise en la mineur, 4 mains (1903) Romanzette (1923) Deuxième Rhapsodie hongroise (1924) Cordace (Danse grecque) (1925)
Opéras
Lulu, pantomime en 1 acte (1889) Armor, op. 26 (Ernest Jaubert), 3 actes (1896), créé Prague, 7 novembre 1898 La Lépreuse , sst. tragédie légendaire (Henry Bataille), 3 actes (1896), création Paris, 7 février 1912 Melaenis (Georges Spitzmüller), 5 actes (1907), créé Mühlhausen, 25 mars 1927 Le Sauteriot (Henri Pierre Roché, Martial Périer, d'après E. von Keyserling), 3 actes (1915), création Chicago, 19 janvier 1918 La Tour de feu (Lazzari), 3 actes (1925), création Paris, 28 janvier 1928
Chant avec orchestre
2 Poèmes (M. Dumont, P. Verlaine), op. 30 (1901) (S. Mallarmé, 1903) Le Cavalier d'Olmedo (d'après L. de Vega) (1918) Le Nouveau Christ (H. Bataille) (1918), baryton La Fontaine de pitié (Bataille) (1920)
Mélodies
Plus de 50 mélodies, entre autres :
Trois Poésies d'E. Blémont d'après H. Heine : Nuit en mer, Une femme, Malentendu, op. 3 Vieux motif (LB) (1884) L'Amour d'après Ninette, chanson dans l'ancien style (G.Richard) (1887) À l'absente (P. Verlaine, J. Lahor, anon.), 6 chansons (1892) L'Oiseau ; Au printemps ; La Jeune fille et la rose (Lazzari), 4 voix (1893) 3 Mélodies (P. Verlaine, L. Bowitsch, L. Benedite), op. 19 (1894) L'Automne (A. de Lamartine), 3 voix, piano ad lib (1894) 3 Duos (Lazzari), Op. 21, soprano, baryton, piano (1894) Apaisement (Paul Verlaine) (1900) 2 Poèmes (M. Dumont : Des choses, P. Verlaine : Nevermore), op. 30 (1901) 3 Poésies d'E. Blémont d'après H.Heine (1906) Le Cavalier d'Olmedo (d'après L. de Vega) (1918) Le Nouveau Christ (H. Bataille) (1918) La Fontaine de pitié (Bataille) (1920) Les Etoiles bleues (Maurice Rollinat) (1921) Elle l'enchaîna dans une grotte (Maurice Maeterlinck) (1921) Green (Paul Verlaine) (1921) Le Chien de Jean de Nivelle (Tristan Kligsor) (1923) Chanson du meunier (Klingsor) (1923) Les Yeux (Henri Bataille) (1923) Qu'importe (Armand Silvestre) (1926) Berceuse triste (Tristan Klingsor) (1927) Chanson du mendiant (Tristan Klingsor) (1928) Langueur nocturne (Jean Lahor) (1930)
https://www.youtube.com/watch?v=VAMpXl-ul7Y
Symphonie en mi bémol majeur (1907)
I. Tres lent-Anime: 00:00 II. Lent-Scherzando-Lent: 18:08 III. Decide : 32:08