Compositeur finlandais né le 9 octobre 1928 à Helsinki, où il est mort le 27 juillet 2016.
Il étudie la musicologie et la composition à l’Académie Sibelius, puis aux USA, et enfin à Cologne. D’abord influencé par le néoclassicisme (Stravinsky, Hindemith), il se tourne ensuite vers Moussorgsky, Debussy, Messiaen et enfin Berg.
Compositeur abondant et éclectique, il emploie des techniques musicales très variées qui vont du chant grégorien au dodécaphonisme en passant pas des procédés aléatoires ou un langage post-romantique.
On lui doit plusieurs partitions pour la scène dont l'opéra Rasputin et un grand nombre d'œuvres pour orchestre.
Oeuvres principales :
Operas :
Kaivos (La Mine), 3 actes, livret de Rautavaara (1958/1960/63) Apollo contra Marsyas (1970) The Myth of Sampo (1974/1982) Thomas, 3 actes, livret de Rautavaara (1982–1985) Vincent, 3 actes, livret de Rautavara (1986–1987) Auringon talo (la maison du soleil), tragédie bouffe, opéra de chambre, 2 actes, livret de Rautavaara (1989–1990) Tietäjien lahja (la cadeau des mages), un conte de Noël, opéra de chambre, 1 acte, livret de Rautavaara, (1993–1994) Aleksis Kivi, 3 actes, livret de Rautavaara (1995–1996) Rasputin, 3 actes, livret de Rautavaara (2001–2003)
Cello Concerto (1968) Cello Concerto N° 2 (2008/09) Piano Concerto No. 0 (1955) Piano Concerto No. 1 (1969) Piano Concerto No. 2 (1989) Piano Concerto No. 3: Gift of Dreams (1998) Flute Concerto: Dances with the Winds, op 63 (1973) Organ Concerto: Annunciations (1976–1977) Violin Concerto (1976–1977) Double Bass Concerto: Angel of Dusk (1980) Harp Concerto (2000) Clarinet Concerto (2001) Percussion Concerto : Incantations (2008) Cello Concerto n° 2 : Toward the Horizon (2008-09)
Other Orchestral Works
Ouverture dramatique (1951) Tema con tre variazioni (1952) Suite symphonique (1953) Adagio et Toccata (1954) Praevariata (1957) Modificata (1957) Anadyomene: Adoration of Aphrodite (1968) Cantus Arcticus, op 61 (1972) Angels and Visitations (1978) Fanfare for the Lahti Skiing World Championship (1978) Ostrobothnian Polska (1980) Isle of Bliss (Lintukoto) (1995) Apotheosis (1996) Autumn Gardens (1999) Garden of Spaces (Regular Sets of Elements in a Semi-Regular Situation) (1971; orch. 2003) Book of Visions (2003–2005) Manhattan Trilogy (2003–2005) Before the Icons (2005) A Tapestry of Life (2007)
Brass Band
A Requiem in our Time, op 3 "dédicacé à la mémoire de ma mère" (1953) A Military Mass (Sotilasmessu) (1968) Playgrounds for Angel (1981)
String Orchestra
The Fiddlers (Pelimannit, les violoneux) (1952/1972) Suite for Strings (1952) Divertimento (1953) An Epitaph for Bela Bartok (1955/1986) Canto I (1960) Canto II (1961) Canto III (1972) A Finnish Myth (1977) Ostrobothnian Polska (1980/93) Hommage à Zoltan Kodaly : Birds Gardens" (1982) Hommage à Ferenc Liszt (1989) Canto IV (1992) Adagio celeste (1997) Canto V : Into the Heart of Light (2011)
Chamber/Solo Instrumental
String Quartet No. 1 (1952) String Quartet No. 2 (1958) String Quartet No. 3 (1965) String Quartet No. 4 (1975) Octet for Wind Instruments (1962) Sonata for Clarinet and Piano (1969) Cello Sonata No. 1 (1972–1973/2001) Cello Sonata No. 2 (1991) Ballad, for harp and strings (1973/1981) Sonata for Flutes and Guitar (1975) Serenades of the Unicorn, for guitar (1977) Monologues of the Unicorn, for guitar (1980) Notturno e danza, violin and piano (1993) String Quintet: Unknown Heavens (1997) Hymnus, for trumpet and organ (1998) Lost Landscapes, for violin and piano (2005) April Lines viululle ja pianote (1970/2006) The last Runo, flute quintet (2007) Summer Thoughts viululle ja pianote (1972/2008) String Quintet n° 2 : Variations for five (2013)
Piano
Pelimannit (les Violoneux), suite op 1 (1952) également cordes, 1972 Icons, Op. 6 (1955) Preludes, Op. 7 (1956) Partita, Op. 34 (1956–8) Etudes, Op. 42 (1969) Piano Sonata No. 1: Christus und die Fischer, Op. 50 (1969) Piano Sonata No. 2: The Fire Sermon, Op. 64 (1970) Narcissus (2002) Passionale (2003) Fuoco (2007)
Orgue
Ta mai Theou (1967) Laudatio Trinitatis (1969) Toccata (1971/98) Marche nuptiala (1984)
Choir
Ludus verbalis, motet for declamatory choir (1960) Praktisch Deutsch, motet for declamatory choir (1969) Concerto for Soprano, Choir and Orchestra: Daughter of the Sea (Meren tytär) (1971) True & False Unicorn, cantata (1971/2000) All-Night Vigil (Vigilia), for chorus and soloists (1971–1972/1996) Book of Life (Elämän kirja), choral suite (1972) Children's Mass (Lapsimessu), for children's choir and orchestra (1973) Lorca Suite, for mixed or children's choir, op 72 (1973) The Bride (Morsian), choral song (1975) The Departure (Lähtö), choral song (1975) Summer Night (Sommarnatten), choral song (1975) Kainuu, cantate for mixed chore, reciter and percussion (1975) Magnificat, choral mass (1979) Nirvana Dharma, for chorus, soprano, and flute (1979) The Healer” for reciter, chorus and orchestra (1981) The Cathedral (Katedralen), for chorus and soloists (1982) Independence Cantata 1992 “Behold, my people are a tree” for choir and orchestra (1991) Cancion de nuestro tiempo, choral suite (1993) Die erste Elegie, choral song (1993) With the Joy We Go Dancing (Och glädjen den dansar), choral song (1993) On the Last Frontier, fantasy for chorus and orchestra (1997) In the Shade of the Willow (Halavan himmeän alla), choral song (1998) Unsere Liebe (1996/2010) Missa a cappella (2011)
Solo Voice
Three Sonnets of Shakespeare (1951/2005) Sacred Feasts (Pyhiä päiviä) (1953) Five Sonnets to Orpheus (1955–56/1960) Die Liebenden (1958–1959/1964) God's Way (Guds väg) (1964/2003) The Trip (Matka) (1977) Dream World (Maailman uneen) (1972–1982) In my Lover's Garden (I min älsklings trädgård) (1983–87) Eingang, soprano and string quarter (2009) Rubaiyat (2013)
Dernière édition par joachim le 2016-07-29, 11:52, édité 5 fois
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31224 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
J'aime bien l'ambiance créée par cette musique, comme si je me baladais dans l'espace à la découverte de ...
bartleby
Nombre de messages : 106 Age : 52 Date d'inscription : 15/02/2014
Sujet: Concertos pour piano 2014-02-20, 18:56
J'avais repéré sur YouTube ses concertos pour piano.
En particulier le concerto pour piano No.1 Op. 45, écrit en 1969 : https://www.youtube.com/watch?v=XmIy-zHG528 La partition est très esthétique. Comme la musique...
On trouve également le n°3 (ici le deuxième mouvement joué par Vladimir Askenazy) : https://www.youtube.com/watch?v=_urGye6KSuY
Ou le n°2 (deuxième mouvement) : https://www.youtube.com/watch?v=LbiW3lILVGg
Post-romantique, s'il faut une étiquette ?
Jean
Nombre de messages : 8782 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Je ne connais que trois oeuvres de ce compositeur dont celle-ci, une oeuvre qui m'avait été conseillée par plusieurs mélomanes dans les années 1990 - qui a connu un certain succès - et que je connais désormais depuis longtemps. Effectivement, je l'aime bien. Les deux autres opus qui complètent mon disque sont le concerto pour piano n°1 et la troisième symphonie. J'en garde un souvenir plus vague car ça fait quand même un bail que ce disque n'est pas revenu dans mon lecteur. Tu as bien fait d'en parler, je vais le programmer dans mes futures écoutes. Je me suis toujours dit qu'il fallait que je découvre son concerto pour violoncelle - quelqu'un m'avait fait écouter un extrait, à la même époque où je découvrais son "Cantus Arcticus" - et ça m'avait bien plu.
Pébété
Nombre de messages : 2563 Age : 79 Date d'inscription : 19/03/2019
Surpris et séduit à la fois. J'y ai découvert une certaine poésie musicale.
C'est pas faux. Il y a quelques passages dissonants et "bourrins" où on dirait qu'il frappe sur son piano aux gants de boxe, mais il y a en effet une ambiance singulière qui se dégage de cette oeuvre.
joachim Admin
Nombre de messages : 27106 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Rautavaara, pour un contemporain, a composé de la belle musique. Outre le Cantis Arcticus "pour oiseaux et orchestre" (ci-dessus), écoutez cette superbe symphonie n° 3 :
https://www.youtube.com/watch?v=pkAfNx6_z9Q
I - Langsam, breit, ruhig: 0:00 II - Langsam, doch nicht schleppend: 12:17 III - Sehr schnell: 19:33 IV - Bewegt: 26:09
Interprètes
Helsinki Philharmonic Orchestra conducted by Leif Segerstam
Commentaire
La Troisième Symphonie de Rautavaara a été écrite entre 1959 et 1960, elle a été créée le 10 avril 1962 à Helsinki, avec Paavo Berglund à la tête de l'Orchestre Symphonique de la Radio Finlandaise. Entre les œuvres à consonance romantique qu'Einojuhani Rautavaara a composées au début de sa carrière et les œuvres ouvertement mélodiques qui ont contribué à lui attirer un public mondial dans les années 1970 et 1980, il y a eu une brève période au cours de laquelle il a exploré les possibilités de la composition dodécaphonique. Rautavaara a fait référence à sa Symphonie n°3, écrite au cours des années 1959-1960, comme une synthèse du romantisme de sa Première Symphonie et du modernisme plus anguleux de sa Deuxième.
Le propre compositeur ajoute également : "L'auditeur ne sera pas nécessairement conscient que la musique est en fait dodécaphonique, puisque la technique n'est pas utilisée ici pour générer un chromatisme complet ou une atonalité. Les douze tons de la gamme chromatique tempérée ne sont que le "vocabulaire" de la musique du vingtième siècle, et la "syntaxe" que l'on utilise pour construire la musique réelle est la question principale. Les intervalles de la Troisième Symphonie sont dérivés d'une rangée de douze tons. La musique, cependant, est librement construite et emphatiquement tonale. la pulsation musicale du quatrième mouvement progresse en arcs solennels, presque brucknériens, comme si elle faisait écho au rythme de la terre et de la mer."
Le premier mouvement, langsam, breit, ruhig, s'ouvre sur un air de mystère, ou d'attente, avec des motifs scalaires (ressemblant quelque peu à des chants d'oiseaux) dans les vents sur de calmes trémolos de cordes basses. Un large motif interprété par le cor, accompagné d'un trémolo des cordes lui donne une saveur germanique, à la manière de la musique de Bruckner. Le thème grandit jusqu'à ce qu'il atteigne son apogée. Malgré son romantisme manifeste, c'est une œuvre qui utilise des formes dodécaphoniques, ainsi que des phrases tonales. Ils renvoient les brèves phrases atonales des bois qui formeront le deuxième thème. Dans le développement on retrouve des phrases d'aspect wagnérien, accompagnées d'une harmonie très chromatique de type moderniste. Ensuite, la musique monte jusqu'à un point culminant noble, vraiment à la Bruckner. La récapitulation qui présente une version élargie du thème principal, se terminant par un souvenir du début du mouvement.
Le deuxième mouvement, langsam, doch nicht schleppend, présente un vaste thème de style romantique bientôt accompagné par l'harmonie colorée des bois. Le thème grandit jusqu'à atteindre son apogée, laissant place à un nouveau motif qui occupe la partie centrale du mouvement, puis revenant au thème principal sous la forme d'une récapitulation. La nature du thème principal est tendue et sombre, avec une consolation éphémère fournie par une partie de la musique pour les cors et les tubas wagnériens.
Le troisième mouvement, sehr schnell, correspond au scherzo de l'œuvre. Un thème rythmique contraste avec un large motif lyrique central de nature politonale. La première partie rythmique, qui se répète encore, est anguleuse et changeante, accompagnée de dissonances. Un rappel du thème lyrique nous conduit solennellement à la coda émoussée.
Le dernier mouvement, bewegt, commence par le motif du premier mouvement interprété par les cuivres. Un deuxième thème rythmique s'ajoute aux thèmes des mouvements précédents en guise de récapitulation. Les interprétations deviennent plus lumineuses, avec une large utilisation du métal accompagné de percussions. Après un crescendo, la partie finale s'apaise, revenant au motif principal du premier mouvement interprété par le cor, avec des motifs scalaires aux vents.
Une œuvre au style curieux, essayant d'imiter Bruckner, utilisant un langage très chromatique avec l'utilisation des douze notes du dodécaphonisme. C'est la première œuvre de ce style écrite par un musicien finlandais. Pour souligner son aspect germanique, les titres des différents mouvements sont écrits en allemand. Elle peut être considérée comme la symphonie la plus importante jusqu'à ce moment historique de celles composées par Rautavaara. De nombreux commentateurs, en fait, ont remarqué la qualité brucknérienne de l'œuvre, répondant non seulement à l'utilisation par le compositeur de quatre tubas wagnériens, mais aussi à la qualité longiligne des mélodies de l'œuvre et à ses nombreux climax monumentaux et gorgés de cuivres.
Accueil 
