Maurice Gendron

J'évoquais dans une autre rubrique Maurice GENDRON, un grand violoncelliste.

Petite biographie du musicien extraite de wikipedia:

Maurice Gendron nait dans une famille modeste, d'une mère violoniste dans l'orchestre d'un théâtre et d'un père qui les abandonna tôt. Maurice reçoit ses premières leçons de violon à quatre ans, mais sans en retirer grand plaisir. Il passe dès cinq ans au violoncelle et en retire une bien plus grande satisfaction.
 Il obtient son premier prix du conservatoire de Nice à 14 ans, en 1934, et trois ans plus tard part étudier au conservatoire de Paris avec Gérard Hekking.
Sa santé fragile le fait réformer pour la Seconde Guerre mondiale. Refusant de jouer pour les Allemands, il s'engage dans la résistance. Après la guerre, il fait ses débuts à Londres au Wigmore Hall le 2 décembre 1945, accompagné par Benjamin Britten dans des sonates de Gabriel Fauré et Claude Debussy.
En décembre 1945, il crée en Europe le premier concerto pour violoncelle de Sergueï Prokofiev avec le London Philharmonic sous la direction de Walter Susskind, et en garde pendant trois ans l'exclusivité. Plus tard, Gendron s'en souviendra en plaisantant : « C'est ainsi que j'ai commencé ma carrière : personne ne voulait entendre Maurice Gendron, mais tout le monde voulait entendre Prokofiev ! »... il forme un trio avec Yehudi Menuhin et Hephzibah Menuhin qui durera 25 ans.
En 1961, il tourne un documentaire Maurice Gendron, La Métamorphose du violoncelle réalisé par Dominique Delouche, sélectionné au festival de Berlin 1964.
En 1970, il devient professeur au conservatoire de Paris.
Il est alors victime d'un grave accident de voiture qui meurtrit son épaule, mais en 1985 il est de retour à Londres pour un concert commémorant le quarantième anniversaire de ses débuts
l meurt le 20 août 1990 à Grez-sur-Loing, à l'âge de 69 ans.
Il est le père du comédien François-Eric Gendron.

Malheureusement presque oublié aujourd'hui, on l'entendait souvent dans des concerts à la radio dans les années 1960/70. Il était à l'aise aussi bien dans les baroques, classiques-romantiques et contemporains.



https://www.youtube.com/watch?v=LzIVldY9r9c

Je me souviens que la première fois que j'ai entendu la célèbre Nocturne de Franz Schubert, c'était bien lui avec ses deux génies de compagnons, le frère et la soeur Menuhin. J'en étais tellement ébloui que je n'ai eu de cesse depuis jusqu'à trouver un disque ou un CD de cette interpretation. Comme ça datait déjà d'assez longtemps, j'ai craint de ne pas le trouver. Mais il y a un vinyl là maintenant, dans mon meuble à disques, que j'écoute de temps en temps.
Je trouve cela fabuleux  Ils étaient incroyables, ces trois-là. J'ai entendu d'autres interpretations depuis, mais aucun ne peut me ravir comme la leur.

Maurice Gendron dans un extrait du "Quatuor pour la fin du Temps" de Messiaen.



Beaucoup plus connu, ce "Cygne" de Saint-Saëns, mais tellement bien joué

C'est fou comme ses notes étaient pures. D'autres vioncellistes font beaucoup plus de vibrato, comme pour faire dramatique.  Mais c'est bien mieux sans, juste quand c'est le compositeur lui-même qui l'ordonne sur sa partition... Je pense que monsieur Gendron était si bien par ce que c'était un interprète humble, qui ne cherchait pas à se mettre devant le compositeur, vous savez le genre? "Je suis un virtuose, voyez donc comme je suis génial!"  Il y en a qui pensent qu'ils sont Paganini

Cyrano a écrit:

c'était un interprète humble, qui ne cherchait pas à se mettre devant le compositeur, vous savez le genre? "Je suis un virtuose, voyez donc comme je suis génial!"

Bien d'accord et c'est le gros problème actuel. Sans dénigrer le travail des interprètes, ils oublient un peu vite qu'ils ne sont que de simples "exécutants". Le véritable génie, c'est le mec qui a composé.

Snoopy a écrit:

Bien d'accord et c'est le gros problème actuel. Sans dénigrer le travail des interprètes, ils oublient un peu vite qu'ils ne sont que de simples "exécutants". Le véritable génie, c'est le mec qui a composé.

Oui. Je n'ai qu'à ajouter à cela que "... ou la meuf"